Hindouisme Vous lisez un « bon article ». L’hindouisme (hindi : hindu dharm ; d

Hindouisme Vous lisez un « bon article ». L’hindouisme (hindi : hindu dharm ; devanāgarī : Lors des cérémonies religieuses hindoues (les pujas), des fleurs et des fruits sont offerts. हिन्दूधर्म; « religion hindoue »), ou sanatana dhar- ma[1], (sanskrit IAST : sanātanadharma ;, devanāgarī : सनातनधर्म; « Loi Éternelle »)[2], est l'une des plus vieilles religions du monde encore pratiquées[3], qui n'a ni fondateur ni Église[4]. Avec près d'un milliard de fidèles[5] dans 84 pays[6], c'est actuellement la troisième religion la plus pratiquée dans le monde après le christianisme et l'islam. Elle est issue du sous-continent indien qui reste son principal foyer de peuplement. La particularité de l'hindouisme est de n'avoir ni prophètes ni dogmes centraux[7]. Cependant, les hindous contemporains croient en l'autorité du Veda, qui, selon la tradition, fut révélé aux hommes, grâce à la « vision » des Rishi[8]. Le terme persan hindu (du sanskrit Sindhu) dé- signait au départ, pour les musulmans qui pénétrèrent en Inde, les habitants du bassin de l'Indus[6]. L'hindouisme se présente comme un ensemble de concepts philosophiques issus d'une tradition remon- tant à la protohistoire indienne[9], la pratique hindouiste étant sans doute issue d'une tradition orale très ancienne, proche de l'animisme. On retient parfois une tripartition historique qui fait de l'hindouisme la dernière phase du développement des religions en Inde, après le védisme (env. 1500-500 avant notre ère) et le brahmanisme (−600 à 500 de l'ère courante)[10]. Au-delà du syncrétisme théologique, l'hindouisme d'avant les invasions islamiques et le colonialisme européen qui soumirent l'Inde à leur autorité[11] était un vecteur pour toutes les sciences : le droit, la politique, l'architecture, l'astronomie, la philosophie, la médecine, etc., comme d'autres savoirs qui avaient en commun le substrat reli- gieux. 1 Étymologie Hindū, ou hindou, est le nom persan désignant l'Indus, d'abord rencontré dans l'ancien persan, correspondant au mot védique sanskrit Sindhu, – l'Indus[12]. Le Rig-Véda mentionne la terre des Indo-Aryens comme Sapta Sind- hu (la terre des sept rivières du nord-ouest de l'Asie du Sud, l'un d'entre eux étant l'Indus). Cela correspond à Hapta Həndu dans l'Avesta (Vendidad ou Videvdad 1.18) – le texte sacré du Zoroastrisme. Le terme était utilisé par les hommes vivant à l'ouest de l'Indus, pour nommer les peuples qui habitaient dans le sous-continent indien, à partir ou au-delà du « Sindhu[13] ». Dans l'islam, le terme que l'on trouve dans les textes arabes – Al-Hind – se ré- fère aussi à la terre du peuple vivant sur le territoire de l'Inde moderne[14]. Le terme persan (persan ancien : Hindūk, en persan : Hindū) fit son entrée avec les invasions islamiques, of- ficiellement avec le sultanat de Delhi et apparaît à la fois en Inde du Sud et dans des textes cachemiriens à partir de 1323 apr. J.-C.[15] puis, de plus en plus com- munément, sous la colonisation britannique. En consé- quence, le terme « hindou » ne vient pas des peuples « hindouistes » eux-mêmes, bien qu'il ait fini par être adopté et assimilé par les « hindous ». Depuis la fin du XVIIIe siècle, le mot a été utilisé comme un terme géné- ral pour la plupart des traditions religieuses, spirituelles et philosophiques du sous-continent, mises à part les reli- gions d'origine indienne distinctes comme le sikhisme, le bouddhisme, ou le jaïnisme. Ainsi, selon ce point de vue, un hindou est celui qui respecte la philosophie exposée dans les Vedas (le mot Veda peut être traduit par savoir) et accepte son autorité. Le terme Hindou a été introduit dans le monde occidental par le biais de la langue anglaise[16]. Le terme hindouisme est apparu au début du XIXe siècle[17]. En France au- paravant on utilisait le terme brachmanisme[18], religion brachmane[19] ou religion des brachmanes[20]. L'hindouisme ou sanâtana dharma (« ordre socio- cosmique éternel ») s’apparente davantage à un substrat culturel, un mode de vie ou de pensée, qu’à une religion organisée. Ce qu'on appelle « hindouisme » aujourd'hui est la tentative de rassembler les croyances disparates is- sues de l'ancien panthéon védique éclipsé par la popula- rité de Shiva, de Vishnou ou de Krishna[21]. 1 2 4 LES TEXTES SACRÉS L'hindouisme est aussi appelé religion aryenne (Arya Dharma), ce qui signifie religion noble. On trouve aussi le terme de Vaidika Dharma (la religion védique). 2 Définition de l'hindouisme par la Cour suprême de l'Inde Durgā pūjā à Calcutta. En 1966, la Cour suprême de l'Inde a défini le cadre de la foi hindoue[22]'[23]'[24] comme suit : 1. l’acceptation respectueuse des Vedas en tant que plus Haute Autorité sur les sujets religieux et phi- losophiques et l’acceptation respectueuse des Vedas par les penseurs et philosophes hindous comme base unique de la philosophie hindoue ; 2. l’esprit de tolérance et de bonne volonté pour com- prendre et apprécier le point de vue de l’adversaire, basé sur la révélation que la vérité comporte plu- sieurs apparences ; 3. l’acceptation des six systèmes de philosophie hin- doue et d’un rythme du monde qui connaît des pé- riodes de création, de conservation et de destruction, périodes, ou yuga, se succédant sans fin ; 4. l’acceptation de la croyance dans la renaissance et la préexistence des êtres ; 5. la reconnaissance du fait que les moyens ou les ma- nières d’accéder au salut (moksha) sont multiples ; 6. le fait que, malgré le nombre des divinités à adorer, on peut être hindou et ne pas croire qu’il faille adorer des idoles ; 7. à la différence d’autres religions ou croyances, la re- ligion hindoue n’est pas liée à un ensemble défini de concepts philosophiques. 3 Histoire Articles détaillés : Histoire de l'hindouisme et Les différentes phases de l'hindouisme. La civilisation de la vallée de l'Indus, datant de l'âge du bronze, présente des éléments comparables à ceux de l'hindouisme, tels que les bains, les symboles phalliques comparés au Shiva lingam ainsi que des svastikas[25]. Un sceau découvert sur le site de Mohenjo-daro est parfois considéré comme une représentation d'un proto-Shiva, mais cette interprétation n'est pas reconnue par toute la communauté scientifique[26]. D'une façon générale, la na- ture exacte des relations entre la religion de la civilisation de la vallée de l'Indus et l'hindouisme reste conjecturale. C'est durant la période védique, à l'âge de fer, entre 1500 et 600 av. J.-C., que les quatre Védas qui constituent les textes fondateurs de l'hindouisme sont composés[27]. Les rites principaux du védisme concernent le yajña, le sa- crifice védique en l'honneur des deva. Plusieurs divini- tés du Rig-Veda ont été ensuite reprises ou révisées par l'hindouisme. Au Moyen Âge, l'hindouisme, par le biais du théisme, retrouve un nouvel essor. L'hindouisme que l'on connaît aujourd'hui est principalement issu de ce nouveau cou- rant qui a profité du déclin du bouddhisme des IVe et Ve siècles. Au XXe siècle, l'hindouisme se répand hors de l'Inde et en particulier en Occident. Vivekananda en fait une première présentation en 1893 au Parlement mondial des religions à Chicago. 4 Les textes sacrés Les textes sacrés de l’Inde antique relatifs à l'hindouisme[28] se classent grossièrement en deux catégories. • les Védas ou le Veda[29], composés oralement avant l'apparition de l'écriture en Asie du Sud, continuèrent d'être transmis oralement après son apparition[30] et sont devenus les textes de la reli- gion védique de laquelle l’hindouisme moderne dé- rive. Les Védas sont considérés comme faisant par- tie des textes religieux les plus anciens du monde[31]. • les textes hindous post-védiques. 4.1 La Śruti Les Védas sont les textes les plus anciens qui nous soient parvenus en langues indo-européennes. Les Védas sont considérés par les hindous comme faisant partie de la Śruti (connaissance révélée). La tradition déclare qu'ils 4.2 La Smriti : Les textes hindous post-védiques 3 Passage en sanskrit du Rig-Veda. sont directement révélés par le Brahman aux rishis alors que ces derniers étaient en méditation profonde[32],[33]. Les hymnes des Védas ont été transmis oralement de père en fils et de professeur à disciple. Par la suite, ces hymnes ont été compilés par un sage appelé Vyāsa (littéralement, le compilateur, bien que le nom puisse avoir désigné un groupe de personnes personnifiées pour les besoins de la tradition) ou encore Vedavyāsa (diffuseur des Védas)[29]. Les textes les plus anciens sont formés des quatre Saṃ- hitā, ou recueils constituant les quatre Veda, à savoir : le Ṛgveda ou « Veda des strophes », le Yajurveda ou « Veda des formules », le Sāmaveda ou « Veda des mélo- dies » et l’Atharvaveda à caractère magique[34]. Le Ṛgve- da contient des mantras pour invoquer les devas pour les rites de feu-sacrifice ; le Sāmaveda, c'est le cantique, avec des notations musicales ; le Yajurveda a de véritables ins- tructions pour les sacrifices ; et l'Atharvaveda comprend des charmes philosophiques et demi-magiques (sic) — des charmes contre les ennemis, les sorciers, les mala- dies et les erreurs pendant le rite sacrifiant. À ces quatre Védas ont succédé les Brāhmaṇās qui sont des interpré- tations sur le Brahman, les Āraṇyaka ou « Traités fores- tiers » à réciter loin des agglomérations et les Upaniṣad ou « Approches » à caractère spéculatif[34] qui uploads/Philosophie/ hindouisme.pdf

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