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©Copyright : éditions al-Andalous Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction réservés pour tous pays. Numérisé par Nidâ² At-Tawhîd Publications® http://www.nida-attawhid.com/forum/ info@nida-attawhid.com 2 Sommaire ------- Introduction __________________________________________ 3 Biographie de l'Imam Ibnu Hazm ___________________________ 6 Avant-propos de l'auteur _________________________________ 14 Chapitre 1 – Sur la guérison des âmes et la réforme des mauvaises mœurs ______________ 15 Chapitre 2 – Sur la connaissance ___________________________________________ 20 Chapitre 3 – Sur les moralités et les conduites _________________________________ 23 Chapitre 4 – Sur « les amis, l’amitié, le conseil » ________________________________ 31 Chapitre 5 – Sur les genres d’amour _________________________________________ 38 Thèmes à ce sujet ______________________________________ 40 Thème sur les sortes de la beauté des apparences ________________ 41 Chapitre 6 – Sur les moralités de conduite avec les gens ___________________________ 42 Chapitre 7 – Sur la guérison des maux des mœurs corrompues ______________________ 47 Chapitre 8 – Sur les singularités des mœurs de l’âme _____________________________ 57 Chapitre 9 – Sur l’aspiration de l’âme à connaître les paroles qu’on lui cache ou les choses qui rapprochent des éloges et la mémorabilité ____________________________ 58 Chapitre 10 – Sur la participation aux réunions de science ___________________________ 60 3 Introduction Allah – exalté soit-Il – a crée l’Homme comme une entité à laquelle s’offre deux possibilités antinomiques. Cette dernière détient, en effet, soit la capacité à se réformer, soit celle à dévier. De même, elle est habilitée à se constituer en tant que membre utile et agissant pour le bien de sa communauté, ou au contraire, à en devenir un membre destructeur qui n’agit pas sans porter le mal. C’est la volonté d’ l’Homme (serviteur d’Allah – exalté soit-Il –) qui détermine le fait que son âme est encline au bien, ou au mal, que l’Homme a fait sujette à l’obéissance à Allah. Ainsi c’est la volonté du serviteur qui lui ouvre les portes du salut ou les lui ferme. Elle réforme également la corruption de son âme et l’oriente vers la bonne voie ; ou bien elle l’abandonne à son égarement, le laisse prendre goût à la corruption et se diriger vers le dépérissement. Ainsi le Qur’an dit : Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! A réussi, certes, celui qui la purifie, Et est perdu, certes, celui qui la corrompt (Sourate ash Shams, le soleil, verset 7 à 10) L’Homme peut soit épurer son âme, la purifier, l’assainir des résidus de la corruption, se protéger du malheur dans la vie d’ici bas et dans l’au-delà, soit il peut l’éloigner de toute source de bien, la menant ainsi à la ruine. La perception de l’Homme en l’Islam est différente de celle des idéologies et philosophies terrestres. Certes, la perception de l’Homme dans l’Islam est exhaustive. De plus, elle ne se limite pas aux côtés matériels de celui-ci tels que le fait de manger, de boire ou se reproduire, et toutes les choses que l’Homme a en commun avec les autres créatures. Car c’est ainsi que sont les perceptions des philosophies matérialistes qui ont définit la vie de l’Homme telle une matière absolument figée qui ne se rapporte, selon nous, en rien à la vie humaine. Aussi, l’Islam ne perçoit pas l’Homme comme étant uniquement une âme, qui n’a pas de besoins matériels qui fait sa vie et qui lui servent à accomplir les cultes qui lui sont demandés et à exploiter la terre. L’Islam considère l’Homme comme étant une entité composée du corps et de l’âme. Tous deux nécessitent réforme et correction. Tous deux ont des besoins sans lesquels ils ne peuvent vivre. Et tous deux s’influencent l’un et l’autre ; l’un pouvant causer la ruine de l’autre. Ainsi, comme le Saint Qur’an a parlé des besoins matériels de l’Homme et de la nécessité de leur réalisation étant donné leur caractère indispensable à la vie, il a également parlé de l’âme humaine, de sa correction et de sa réforme. Car elle est considérée, si réformée, comme une haie qui protège l’Homme de l’autodestruction de ses besoins matériels. Cela est une réalité palpable que l’on aperçoit dans les sociétés européennes, basées sur une philosophie 4 matérialiste qui a négligé la réforme des âmes. De même cette idéologie a réalisé une progression hallucinante. Et parallèlement se sont développées des âmes corrompues par les philosophies terrestres où se sont enracinées les mœurs de cupidité, d’avidité et d’assouvissement des désirs. Certes, la réforme de l’âme humaine, à savoir : son assainissement, l’amélioration de ses moralités et la correction de celles corrompues est l’affaire de toutes les religions divines. Tous les prophètes et les messagers ont appelé à le faire depuis Adam (que la paix soit sur lui) jusqu’à la clôture de la mission divine de Muhammad (que les bénédictions et la paix soient sur lui) qui a dit : « Certes j’ai été envoyé afin de compléter les bonnes moralités » (al Muwata 2 :904) Tous les principes des religions divines commençant par le monothéisme et le culte où l’adoration d’Allah – exalté soit-Il –, est le pilier de la construction de l’individu pieux, pur et soumis à Allah – exalté soit-Il –. Pour l’individu seul en tout époque, conscient des droits d’Allah – exalté soit-Il – et de Ses serviteurs en tous temps, passant par l’interdiction de la fraude dans les poids et mesures ou de donner aux gens moins que leur dû, et finalement l’exhortation à écarter les impuretés de la route, son but essentiel est de construire une communauté sur des bases de moralités, de vertu et d’honnêteté. En conséquence, se développe une société unie et soudée qui ne cède pas sous les pioches de destruction, de dépravation et de déviation. Ceci devient plus clair si l’on considère le propos du prophète (que les bénédictions et la paix soient sur lui) : « La foi est de soixante dix et quelques ou soixante et quelques branches dont la meilleure est de dire : Il n’y a d’autres divinités qu’Allah, et la moindre et d’écarter les impuretés de la route. Et la pudeur est une branche de la foi ». (al Bukhari 1/51) Si la foi, avec toutes ses conditions et tous ses piliers atteint l’Homme, elle peut en faire un véritable musulman ayant toutes les vertus et les bonnes moralités auxquelles la religion exhorte. Alors, l’honnêteté devient l’axe de ses relations, l’intégrité l’une de ses vertus, par sa chasteté : il s’abstient d’aduler un riche pour son argent et de se laisser conduire par ses désirs. La patience devient l’une de ses qualités, et l’abnégation l’une de ses mœurs, ainsi que toutes les autres vertus des pieux dont les cœurs regorgent de foi. Cette dernière faisant alors partie indissociable de leur être dont ils ne peuvent se séparer au risque d’en périr. Les pédagogues et les philosophes ont l’ambition de réaliser ce but, mais le problème est qu’ils se trompent au niveau du moyen, du chemin ou de la méthodologie à suivre. C’est la raison pour laquelle ils n’arrivent pas à obtenir les résultats escomptés. Et c’est parce qu’ils se focalisent énormément sur leur esprit, sans tenir compte de la révélation divine ou des instructions des prophètes visant à réformer les âmes qu’ils définissent comme des textes dénués et irréalistes. Les résultats escomptés peuvent être réalisés par la profonde et juste compréhension de la signification du propos d’Allah – glorifié et exalté soit-Il – qui dit : 5 Ne connaît-Il pas ce qu’Il a crée alors que c’est Lui le Compatissant, le Parfaitement Connaisseur. (Sourate al Mulk, la royauté, verset 14) Le fait d’admettre l’existence d’un Créateur a pour conséquence la reconnaissance du fait que le Créateur – exalté soit-Il – connait mieux que quiconque les humains qu’Il a crée : ceux aux esprits impuissants, à la compréhension faillible et aux capacités inégales. Dans ce livre, Ibn Hazm suit le même chemin, celui des savants prédicateurs qui s’intéressent à l’éducation et à la réforme des âmes. et ils sont nombreux. N’oublions pas dans ce contexte al Imam Abu Hamed al Ghazali qui a écrit Ihyaa ‘ulum ad Dîn » essentiellement dans ce but, ainsi que sa lettre « Ayuha al Walad » et autres, et al Imam Ibnu Taymiyya quand il a écrit l’ouvrage « At Tuhfa al ‘Iraquiya fi al A’mal al Qalbiya » et « Amrad al Qulub wa shifa uha » et plusieurs livres d’al Imam Ibn al Qayyîm suivent le même exemple [qu’Allah leur fasse miséricorde]. Ce sont des maillons reliés entre eux qui nécessitent qu’on les assimile bien et qu’on les comprenne parfaitement. Car notre héritage est riche et permet de résoudre les problèmes des musulmans en toute époques et en tous temps. Nous avons juste besoin d’en disposer et d’en faire un phare et une lumière pour ne pas nous distancer de notre passé tout en comprenant la réalité dans laquelle nous sommes. Il s’agit là de la meilleure manière d’ajuster notre réalité à cet héritage afin de ne pas être dissocié de notre réalité. uploads/Philosophie/ ibn-hazm-la-therapie-de-l-ame.pdf

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