L’intelligence émotionnelle Daniel GOLEMAN Fiche de lecture présentée par Estel
L’intelligence émotionnelle Daniel GOLEMAN Fiche de lecture présentée par Estelle NAUROY - Promo 9 Introduction Cet ouvrage est un voyage au pays des émotions, destiné à éclairer certaines situations. Son but est de comprendre pourquoi et comment notre intelligence peut être en harmonie avec nos émotions. Daniel GOLEMAN est un psychologie américain né le 7 mars 1946 à Stockton (Californie). Diplômé de Harvard, Docteur en psychologie clinique et développement personnel, il est devenu célèbre avec son livre intelligence émotionnelle . À l'époque de sa parution (1995) il était journaliste au New York Times, où il suivait particulièrement les sciences du comportement. Il est membre du conseil d'administration du Mind and Life Institute, qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme. Il fait partie de l’Association Américaine pour le Progrès de la Science. Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ? L’émotion, selon l’Oxford English Dictionary, est « une agitation ou un trouble de l’esprit, du sentiment, de la passion, tout état mental de véhémence ou d’excitation » Goleman désigne par émotion « à la fois un sentiment et les pensées, les états psychologiques et biologiques particuliers, ainsi que la gamme de tendances à l’action qu’il suscite » L’Intelligence Emotionnelle désigne notre capacité à reconnaître nos propres sentiments et ceux des autres, à nous motiver nous- mêmes et à bien gérer nos émotions en nous même et dans nos relations avec autrui. Elle englobe des aptitudes à la fois distinctives et complémentaires de celles que recouvre l’intelligence scolaire, les capacités purement cognitives que mesure le QI. Ces deux sortes d’intelligence, intellectuelle et émotionnelle, traduisent l’activité de zones cérébrales différentes : • L’activité intellectuelle se concentre entièrement dans le néocortex et les activités cérébrales les plus récentes dans l’évolution de l’espèce sont basées dans les régions supérieures du cerveau. • Les centres de l’intelligence émotionnelle, sont situés dans les régions inférieures et plus anciennes du cerveau, dans le sous- cortex. L’IE englobe ces centres émotionnels et leur coordination avec les centres intellectuels Une théorie globale de l’IE a été proposée en 1990 par 2 psychologues : Peter SALOVEY et John MAYER. Ils définissent l’IE comme la capacité de réguler et de maîtriser ses propres sentiments et ceux des autres, et d’utiliser ces sentiments pour guider nos pensées et nos actes. Goleman a repris et adapté leur modèle et en propose une version qui comprend 5 compétences émotionnelles et sociales élémentaires. Cette conception «élargie » de l’intelligence attribue un rôle de 1er plan aux émotions dans notre aptitude à gérer notre vie Le cerveau émotionnel 1ère partie 1. A quoi servent les émotions ? La valeur de survie • Nos pulsions et nos désirs guident nos actions, et notre espèce doit sa survie à leur pouvoir • Lorsque les sociobiologistes cherchent à expliquer pourquoi l’évolution a conféré aux émotions un rôle de 1er plan, ils soulignent la prééminence du cœur sur le mental. Nos émotions disent-ils, nous aident à affronter des situations et des tâches trop importantes pour être confiées au seul intellect • Le fait que notre répertoire d’émotions soit inscrit dans notre cœur sous forme de tendances innées et automatiques atteste de sa valeur de survie • La peur sert à nous protéger du danger. • Les réactions automatiques de ce genre sont inscrites dans notre système nerveux parce que pendant longtemps, elles nous ont aidé à survivre • Plus important encore, elles répondaient à la tâche de l’évolution : transmettre à ses descendants des dispositions utiles à la survie L’incitation à l’action • Toutes les émotions sont des incitations à l’action. Etymologiquement émotion signifie « mettre en mouvement » • Dans « émotion » il y a « motere » (mouvoir) et « e » qui indique un mouvement vers l’extérieur. • Dans notre répertoire d’émotions, chacune joue un rôle spécifique ; chaque type d’émotion prépare le corps à un type de réaction différente. Le Co pilotage • Nous possédons 2 esprits : l’un pense, l’autre ressent. • La dichotomie émotionnel / rationnel correspond en gros à la distinction entre le cœur et la tête • La plupart du temps, l’esprit émotionnel et l’esprit rationnel fonctionnent en parfaite harmonie, associant leurs modes de connaissance très différents pour nous guider dans le monde qui nous entoure (cf pilote et copilote de la LE) • Mais quand les passions s’emballent, l’esprit émotionnel prend le dessus 2. Lorsque les émotions prennent le pouvoir • Nous avons 2 cerveaux, 2 esprits et 2 formes d’intelligence : l’intelligence rationnelle (néocortex) et l’intelligence émotionnelle (amygdale et circuits limbiques). • La façon dont nous conduisons notre vie est déterminée par les deux . Sans l’intelligence émotionnelle, l’intellect ne peut plus fonctionner correctement • Lorsque le dialogue s’instaure convenablement entre système limbique et néocortex, entre amygdale et lobe préfrontaux, l’intelligence émotionnelle s’en trouve améliorée, et la capacité intellectuelle aussi • La conception traditionnelle de l’antagonisme entre raison et sentiment en est bouleversée. Il s’agit donc de trouver le bon équilibre entre les deux • Le paradigme antérieur avait pour idéal : la raison libérée des émotions • Le nouveau paradigme nous enjoint d’harmoniser la tête et le cœur • Pour y parvenir, nous devons au préalable mieux comprendre ce qu’utiliser son intelligence émotionnelle veut dire La nature de l’intelligence émotionnelle 2ème partie La nature de l’intelligence émotionnelle La conscience de soi : être toujours conscient de nos sentiments et utiliser nos penchants instinctifs pour orienter nos décisions. S’évaluer soi-même avec réalisme et posséder une solide confiance en soi La maîtrise de soi : gérer nos émotions de façon qu’elles facilitent notre travail au lieu d’interférer avec lui. Etre consciencieux et savoir différer une récompense dans la poursuite d’un objectif. Récupérer rapidement d’une perturbation émotionnelle Les aptitudes humaines : bien maîtriser ses émotions dans ses relations avec autrui et déchiffrer avec acuité les situations et les réseaux humains. Réagir avec tact. Utiliser ces aptitudes pour persuader, guider, négocier et régler les différends, pour coopérer et animer des équipes La motivation : utiliser nos envies les plus profondes comme une boussole qui nous guide vers nos objectifs , nous aide à prendre des initiatives, à optimiser notre efficacité et à persévérer malgré les déconvenues et frustrations L’empathie : être à l’unisson des sentiments d’autrui, être capable d’adopter leur point de vue et entretenir des rapports harmonieux avec une grande variété de gens. Esclave des passions • La maîtrise de soi, la capacité à résister aux tempêtes intérieures est tenue pour une vertu à l’époque de Platon • Lorsque les émotions sont trop affaiblies, elles créent ennui et distance • Non maîtrisées, extrêmes et persistantes, elles deviennent pathologiques, comme la dépression ou l’angoisse • Contenir ses émotions est donc la clé du bien-être affectif car les émotions trop intenses et durables perturbent notre équilibre • Pour se sentir bien, il faut non pas éviter les émotions pénibles, mais contenir celles qui mobilisent trop l’esprit • Pour accroitre notre bien être, l'art de s’apaiser est primordial • Apaiser la colère 1. Désamorcer la colère en contestant les pensées qui déclenchent sa montée en puissance (évaluation initiale de l’interaction avec la situation). Plus on le fait tôt, plus c’est efficace. C’est une sorte de recadrage et de réévaluation de la situation 2. Se calmer physiologiquement en laissant passer la poussée d’adrénaline dans un cadre propice : freiner l’escalade en pensant à autre chose, se distraire, prendre du bon temps, sortir, faire de l’exercice physique ; utiliser des méthodes de relaxation qui permettent la détente musculaire, écrire ses pensées négatives pour les réévaluer … • Pour Goleman, laisser libre court à sa colère n’est pas une solution car les explosions de colère excitent encore davantage le cerveau • Calmer son anxiété 1. Prendre conscience de soi : percevoir les bouffées d’inquiétude dès leur origine, surveiller les signes d’apparition de l’anxiété et identifier les situations qui la provoquent 2. Adopter une attitude critique vis-à-vis de soi et questionner la réalité du danger • Cette alliance : attention+ scepticisme agit comme un frein à la stimulation neuronale qui sous-tend l’anxiété • Vaincre la mélancolie 1. Rester seul 2. Voir du monde, se changer les idées, aller au cinéma …. programme de distractions 3. Contester les pensées négatives et les remplacer par des pensées plus positives 4. Faire de l’exercice physique 5. Se gratifier d’un petit succès facile : s’acquitter d’une obligation, s’atteler à une tâche que l’on remettait depuis longtemps … 6. Pratiquer le recadrage cognitif : s’efforcer de voir les choses autrement 7. Venir en aide à autrui pou se débarrasser de ses propres ruminaitions L’aptitude maitresse • Nous avons tous des exemples personnels qui nous montrent l’effet dévastateur exercé par l’angoisse sur la clarté de l’esprit : ces exemples témoignent du pouvoir que possède le cerveau émotionnel de subjuguer voire de paralyser le cerveau pensant • Ex : les élèves angoissés, déprimés, ou furieux sont incapables d’apprendre • Ex : ceux qui s’enferment dans leurs états émotionnels n’enregistrent pas l’information ou n’en tirent pas le meilleur parti • Considérons par contre le rôle d’une motivation uploads/Philosophie/ inteligence-emotionnelle.pdf
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- Publié le Oct 01, 2022
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