Introspection forme d'attention portée à ses propres sensations ou états Pour l

Introspection forme d'attention portée à ses propres sensations ou états Pour l’article homonyme, voir Introspection (informatique). L 'introspection (du latin « introspectus ») désigne l'activité mentale que l'on peut décrire métaphoriquement comme l'acte de « regarder à l'intérieur » de soi, par une forme d'attention portée à ses propres sensations ou états. Il s'agit en psychologie de la connaissance intérieure que nous avons de nos perceptions, actions, émotions, connaissances, différente en ce sens de celle que pourrait avoir un spectateur extérieur. En philosophie, l'introspection désigne un mode d'appréhension des états de conscience par accès direct et Philosophie retour sur soi du sujet. Pour la philosophie du sujet plus particulièrement, l'introspection désigne la réflexivité d'une conscience subjective qui se pense ainsi en première personne (du point de vue du « je »). Pour Kant notamment, elle permet au sujet de « posséder le je dans sa représentation »[1]. Descartes a posé dans ses Méditations les fondements de la notion d'introspection en affirmant non seulement le principe de la conscience réfléchie (cogito) mais aussi celui de la « transparence » de soi à soi. En tant que procédé de connaissance, l'introspection est objet de controverses depuis Descartes et les critiques qui ont été formulées à l'encontre du cogito. Auguste Comte, notamment, récuse cette « prétendue méthode » et fait valoir qu'on ne saurait être à la fois observateur et observé. Il va jusqu'à affirmer que « l'esprit humain peut observer directement tous les phénomènes, excepté les siens propres »[2]. En suivant cette inspiration positiviste, le béhaviorisme (Watson, Skinner) et son principe méthodologique de la « boîte noire », entend assurer une psychologie scientifique, objective, du comportement, à l'encontre de la psychologie introspective et subjective des états de conscience. Psychologie En psychologie, l'introspection est une méthode d'observation et d'analyse de soi (psychologie introspective) en vue d'étudier sa propre personne et d'acquérir une connaissance de soi ou de l'esprit humain en général. L 'introspection était la principale méthode utilisée aux débuts de la psychologie expérimentale, à la fin du XIXe siècle. Mais diverses critiques ont été émises contre cette méthode, mettant en doute la capacité même d'un sujet à s'observer lui-même. Wilhelm Wundt, par exemple, évoque l'impossible « indépendance » de l'observateur par rapport à l'objet observé dans un tel processus et juge « comique » une telle approche[3]. Avec l'apparition de la psychanalyse (Freud, 1900) et de la psychologie analytique (Jung, 1913) - et plus généralement l'émergence du concept d'inconscient - le rapport de l'individu à lui-même se complexifie : la conscience doit désormais composer avec toutes sortes de refoulements et de résistances. Jung parle ainsi de "dialectique du moi et de l'inconscient". Dans le champ de la psychologie cognitive, l'utilisation des verbalisations concomitantes (think-aloud protocol) par des chercheurs comme Newell et Simon est parfois critiquée en tant qu'elle fait appel à l'introspection. S'agissant de l'observation et de la compréhension de son propre fonctionnement psychique, l'introspection est désormais envisagée de manière expérimentale pour la compréhension de la façon dont se constitue la théorie de l'esprit, notamment en tant qu'elle est une grille de lecture des états subjectifs d'autrui. Le processus d'introspection correspond, pour un mystique Spiritualité comme Saint Augustin, à un mouvement d'ascension vers Dieu en même temps qu'à un examen de conscience[4],[5]. La méditation des mystères du Saint Rosaire aide la réflexion et la communication avec Dieu. « Par le Rosaire, le croyant puise d'abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur[6]. » David Hume, Traité de la Bibliographie nature humaine (1740), Paris, Flammarion, 1995 Maine De Biran, De l'aperception immédiate (1807), Paris, Vrin, 1995 Ernst Mach, L 'Analyse des sensations (1886), Nîmes, ed. Jacqueline Chambon, 1996 Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience (1889), Paris, PUF, 2011 Carl Gustav Jung, L 'homme à la découverte de son âme (textes publiés entre 1928 et 1934), Genève, Éditions du Mont-Blanc, 1950 ; réed. Albin Michel 1987 Ludwig Wittgenstein, L 'intérieur et l'extérieur (1949), Mauvezin, T. E. R., 1991 Gilbert Ryle, La notion d'esprit (1949), Paris, Payot, 2005, notamment le chapitre : "L 'introspection", p. 268-272 Jacques Bouveresse, Le mythe de l'intériorité (1987), Paris, Editions de Minuit, 1987 Stéphane Chauvier, Dire "Je" : Essai sur la subjectivité (2001), Paris, Vrin, 2001 E. Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique (1798), I, § 1 1. A. Comte, Cours de philosophie positive (1830), Leçon I 2. Psychologie cognitive Editions Bréal, 2006, p. 58 3. Voir les confessions, Livre X 4. Pour saint Augustin , par 5. Références Claude Lorin, Grasset, 1988 « Le plus grand chef- d'œuvre d'introspection de tous les temps. » http://w2.vatican.va /content/john-paul- ii/fr/apost_letters /2002/documents/hf_jp- ii_apl_20021016_rosarium -virginis-mariae.html 6. Psychologie introspective conscience de soi Cogito ergo sum Voir aussi Aperception Endophasie Définition sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales Portail de la philosophie Portail de la psychologie Portail de la spiritualité Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org /w/index.php?title=Introspection& Lien externe Dernière modification il y a 1 mois par Gyukio Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 sauf mention contraire. oldid=164230477 ». uploads/Philosophie/ introspection.pdf

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