L’Homme selon Sartre HARISON Ny Hasina Andriamifidy RAJAONARISON Valisoaniaina

L’Homme selon Sartre HARISON Ny Hasina Andriamifidy RAJAONARISON Valisoaniaina Lafille RANDRIAMANANDRAIBE Domoina Tantelisoa RASOLONIAINA Notahina Qui est Jean-Paul Sartre ? Jean-Paul Sartre est le philosophe français le plus lu et commenté à travers le monde. Certains n’hésitent pas à faire du XXème siècle celui de Sartre, tant sa philosophie a bouleversé le paysage intellectuel (Bernard Henri- Lévi affirme même que le 20ème siècle serait Le siècle de Sartre) Sartre est un penseur total, un intellectuel (“celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas“), qui s’est intéressé à la politique, à la littérature, au théâtre, au cinéma ou encore à des domaines plus insolites, comme la musique (il a écrit plusieurs chansons pour Juliette Gréco) Il est connu comme le père de l'existentialisme français et sa conférence de 1946, L'existentialisme est un humanisme, est un texte clé de ce mouvement philosophique. Cependant, la pensée de Sartre, en 20 ans, a évolué de manière naturelle et on note une distance apparente entre l'existentialisme de L'Être et le Néant (1943) et le marxisme de Critique de la raison dialectique (1960). Sommaire I- L'être en-soi et l'être pour-soi II- L'existence précède l'essence III- Liberté et aliénation IV- Maxisme I - L'être en-soi et l'être pour-soi Dans L'Être et le Néant, Sartre s'interroge sur les modalités de l'être. Il en distingue trois : l'être en-soi, l'être pour-soi et l'être pour autrui. L'être en-soi, c'est la manière d'être de ce qui "est ce qu'il est", par exemple l'objet inanimé "est" par nature de manière absolue, sans nuance, un. L'être pour-soi est l'être par lequel le néant vient au monde (de l'en soi). C'est l'être de la conscience, toujours ailleurs que à l'endroit où on l'attend : c'est exactement cet ailleurs, ce qu'il n'est pas qui forme son être, qui n'est d'ailleurs rien d'autre que ce non être. L'être pour-autrui est lié au regard d'autrui qui, pour le dire vite, transforme le pour soi en en soi, me chosifie. L'homme, se distingue de l'objet, en ce qu'il a conscience d'être, conscience de sa propre existence. Cette conscience crée une distance entre l'homme qui est et l'homme qui prend conscience d'être. Or toute conscience est conscience de quelque chose. L'Homme est par conséquent principalement ouvert sur le monde, «incomplet», «tourné vers», existant (projeté hors de soi) : il y a en lui un néant, un «trou dans l'être» susceptible de recevoir les objets du monde.  «Le pour soi est ce qu'il n'est pas et n'est pas ce qu'il est» Sartre, L'Être et le Néant  «Il n'y a pour une conscience qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe» Sartre  «En réalité, nous sommes une liberté qui choisit mais nous ne choisissons pas d'être libres : nous sommes condamnés à la liberté.» Sartre  « Les objets sont ce qu'ils sont, l'homme n'est pas ce qu'il est, il est ce qu'il n'est pas. » Sartre II - L'existence précède l'essence Tandis que l'artefact est conçu dans un objectif précis, son essence (l'essence du verre est de contenir un liquide), l'être humain existe sans que soit toujours définie sa fonction, son essence. C'est ainsi que, pour Sartre et les existentialistes, «l'existence précède l'essence». Ce en quoi l'être humain ne se distinguerait pas de l'artefact conçu par lui dans ce que les deux ne connaissent pas, ignorent, leur essence. L'être humain a le même pouvoir de création sur l'objet, définition de l'essence, que Dieu sur lui même. III - Liberté et aliénation Selon Sartre, l'homme est ainsi libre de choisir son essence. Pour lui, au contraire de Hegel, il n'y a pas d'essence déterminée, l'essence est librement choisie par l'existant. L'Homme est totalement libre, il n'est rien d'autre que ce qu'il fait de sa vie, il est un projet. Sartre appelle ce dépassement d'une situation présente par un projet à venir, la transcendance.  Exister, c’est être là, et dans un univers absurde et contingent, se construire et imprimer sa marque sur les choses.  Il n’y a pas d’essence humaine figée et préétablie, essence qui précéderait l’existence.  L’homme surgit dans le monde et il y dessine sa figure L'existentialisme de Sartre s'oppose ainsi au déterminisme qui stipule que l'homme est le jouet de circonstances dont il n'est pas maître. Sartre estime que l'homme choisit parmi les événements de sa vie, les circonstances qu'il décidera déterminantes. C'est à dire, il a le pouvoir de « néantiser », autrement dit de combattre les déterminismes qui s'opposent à lui.  La liberté est ce pouvoir que détient, en permanence, la conscience de néantiser, c’est-à-dire de faire apparaître le néant sur tout fond de réalité, de pulvériser les diverses déterminations, motifs ou mobiles, de choisir – l’idée de choix se définissant, au fond, chez lui, par celle de conscience.  La possibilité de dire « oui » ou « non », de choisir, ne se distingue guère, dans ces conditions, de la conscience, de la saisie de nous-mêmes, au-delà de tout motif et de tout mobile. Au nom de la liberté de la conscience, Sartre refuse le concept freudien d'inconscient remplacé par la notion de «mauvaise foi» de la conscience. L'Homme ne serait pas le jouet de son inconscient mais librement choisirait de se laisser nouer par tel ou tel traumatisme. Ainsi, l'inconscient ne saurait amoindrir l'absolue liberté de l'Homme.  Est de mauvaise foi, la conscience qui pratique le mensonge à soi-même, pour échapper à l’angoisse et à la difficulté de la liberté, qui se rend aveugle à son infinie liberté.  La mauvaise foi et l’esprit de sérieux menacent sans cesse la conscience.  Si la mauvaise foi désigne, en effet, ce mensonge à soi même, par lequel la conscience s’efforce de fuir sa liberté et son angoisse, l’esprit de sérieux peut, lui aussi, nous « pétrifier ». Selon Sartre, l'homme est condamné à être libre. L'engagement n'est pas une manière de se rendre indispensable mais responsable. Ne pas s'engager est toujours une forme d'engagement.  La liberté humaine désigne, chez Sartre, cette possibilité qui nous est donnée de mettre à distance, à tout instant, la chaîne infinie des causes. L'existentialisme de Sartre est athée, c'est-à-dire que, pour lui, Dieu n'existe pas (ou en tout cas «s'il existait cela ne changerait rien»), par conséquent l'homme est seul source de valeur et de moralité ; il est condamné à inventer sa propre morale et libre de la définir. Le critère de la morale ne se trouve pas au niveau des «maximes» (Kant) mais des «actes». La «mauvaise foi», sur un plan pratique, consiste à dire : «c'est l'intention qui compte». Selon Sartre, l'unique aliénation à cette liberté de l'homme est la volonté d'autrui. IV - Marxisme Sartre présente le marxisme comme « horizon philosophique indépassable de notre temps [16] ». Après avoir observé et analysé l'existence et la liberté de l'homme comme individu, Sartre s'est interrogé sur l'existence d'une conscience collective et son rapport avec la liberté individuelle. Dans sa Critique de la raison dialectique (1960) Sartre affirme que la liberté de l'homme est aliénée par les sociétés féodales ou capitalistes. Il analyse comment, dans les sociétés aliénées, les libertés individuelles peuvent conduire à un effet opposé à l'intention générale ainsi qu'à l'aliénation de la liberté collective. Il suggère alors d'inverser le processus : le groupe doit pouvoir décider de regrouper les libertés individuelles pour permettre le développement de l'intention générale. Sartre pense que cette sorte d'aliénation de la liberté individuelle doit être librement choisie et s'oppose ainsi à toute forme de totalitarisme. uploads/Philosophie/ jean-paul-sarte 1 .pdf

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