Jean-Paul Sartre 1 Jean-Paul Sartre Pour les articles homonymes, voir Sartre (h
Jean-Paul Sartre 1 Jean-Paul Sartre Pour les articles homonymes, voir Sartre (homonymie). Jean-Paul Sartre Philosophe occidental Époque contemporaine Données clés Naissance 21 juin 1905 Paris (France) Décès 15 avril 1980 (à 74 ans) Paris (France) Nationalité Français École/tradition Existentialisme, phénoménologie, marxisme Principaux intérêts Métaphysique, ontologie, phénoménologie, théorie de la connaissance, politique, éthique Idées remarquables « L'existence précède l'essence », Mauvaise foi, Néant Œuvres principales L'Être et le Néant L'existentialisme est un humanisme Critique de la raison dialectique Influencé par Descartes, Rousseau, Kant, Hegel, Fourier, Feuerbach, Kierkegaard, Marx, Dostoïevski, Husserl, Jaspers, Heidegger, Dos Passos, Kojève, De Beauvoir, Merleau-Ponty A influencé De Beauvoir, Merleau-Ponty, Frantz Fanon, Ronald Laing, Iris Murdoch, André Gorz, Alain Badiou, Fredric Jameson, Jean-Toussaint Desanti, Kenzaburō Ōe, Doris Lessing, William S. Burroughs, Emmanuel Levinas, Claudio Tognonato, Jean-Paul Sartre Jean-Paul Sartre 2 Données clés Nom de naissance Jean-Paul-Charles-Aymard-Léon-Eugène Sartre Activités Philosophe et écrivain Naissance 21 juin 1905 Paris (France) Décès 15 avril 1980 (à 74 ans) Paris Langue d'écriture Français Distinctions prix Nobel de littérature 1964 (refusé) Œuvres principales • La Nausée (1938) • Le Mur (1939) • Les Mouches (1943) • L'Être et le Néant (1943) • Huis clos (1944) • L'existentialisme est un humanisme (1945) • Les Mains sales (1948) • Critique de la raison dialectique (1960) • Les Mots (1964) Compléments • Compagnon de Simone de Beauvoir Jean-Paul Sartre est un écrivain de langue française, philosophe politiquement engagé, également dramaturge, romancier, nouvelliste et essayiste. Né le 21 juin 1905 à Paris, il est décédé le 15 avril 1980 dans cette même ville. Écrivain prolifique, il est autant connu pour son œuvre, et notamment sa conception de l'existentialisme, que pour son engagement politique à l'extrême gauche[1]. Sartre était le compagnon de la philosophe et romancière Simone de Beauvoir, surnommée par leurs ennemis politiques « la grande Sartreuse ». Leurs philosophies, bien que très proches, ne sauraient être confondues, même si les deux auteurs se sont influencés mutuellement. L'œuvre de Jean-Paul Sartre est riche en essais et textes philosophiques majeurs, de longueurs inégales, comme L'Être et le Néant (1943), le bref L'existentialisme est un humanisme (1945) ou la Critique de la raison dialectique (1960), mais aussi des textes littéraires, avec son recueil de nouvelles publié en 1939 le Mur ou ses romans : la Nausée (1938) et sa trilogie les Chemins de la liberté (1945). Son théâtre, avec des pièces comme Les Mouches (1943), Huis clos (1944), La Putain respectueuse (1946), Le Diable et le Bon Dieu (1951), Les Séquestrés d'Altona (1959) constitue une part importante de sa production littéraire. Dans une période plus tardive, il publie aussi en 1964 un texte autobiographique Les Mots qui traite des onze premières années de sa vie, ainsi qu'une vaste étude sur Gustave Flaubert, L'Idiot de la famille (1971-1972). Il a publié des études biographiques sur de nombreux artistes comme Le Tintoret, Mallarmé, Baudelaire, Faulkner ou Jean Genet. Intransigeant et fidèle à lui-même et à ses idées, il a toujours rejeté les honneurs ; il a notamment refusé (1964) le prix Nobel de littérature (une exception notable toutefois : il accepta le titre de docteur honoris causa de l'Université de Jérusalem en 1976). Jean-Paul Sartre 3 Biographie « Je n’essaie pas de protéger ma vie après coup par ma philosophie, ce qui est salaud, ni de conformer ma vie à ma philosophie, ce qui est pédantesque, mais vraiment, vie et philo ne font plus qu’un. » Carnets de la drôle de guerre Introduction Auteur prolifique, Jean-Paul Sartre laisse derrière lui une œuvre considérable, sous forme de romans, d'essais, de pièces de théâtre, d'écrits philosophiques ou de biographies. Sa philosophie a marqué l'après-guerre, et il reste, avec Albert Camus, un symbole de l'intellectuel engagé. De son engagement dans la résistance en 1941 (engagement mis en doute en raison de son attitude trouble durant l'Occupation[2]), jusqu'à sa mort, en 1980, Sartre n'a cessé de défrayer la chronique. Il fut en effet de tous les combats, pleinement et totalement engagé dans son époque, embrassant avec ferveur toutes les causes qui lui ont semblé justes. Sorte de Voltaire[3] du XXe siècle, Sartre aura milité inlassablement, jusqu'au bout de sa vie. Selon de nombreux commentateurs et pour Sartre lui-même, sa vie est séparée en deux par la seconde guerre mondiale. On distingue alors deux grandes périodes dans l'œuvre sartrienne : une approche philosophique théorique axée sur l'ontologie de L'être et le néant (1943) ; puis une période plus pratique, où l'auteur cherche à appliquer sa méthode exposée dans la Critique de la raison dialectique (1960)[4]. Cette seconde période de son œuvre a fortement influencé les sociologues qualitativistes comme Erving Goffman. Jeunesse et engagement Enfance Jean-Paul-Charles-Aymard Sartre naît le 21 juin 1905, à Paris ; fils unique, il provient d’une famille bourgeoise : son oncle est polytechnicien (?), et son père Jean Baptiste Sartre (1874-1906), X 1895, un militaire, enseigne de vaisseau, sa mère descend d’une famille d’intellectuels et de professeurs alsaciens, les Schweitzer – sa mère est la cousine d'Albert Schweitzer[5]. Le petit Sartre ne connaîtra pas son père, qui meurt de la fièvre jaune quinze mois après sa naissance. L’image du père est pourtant là : c’est son grand-père, Charles Schweitzer, homme à la personnalité imposante, qui l’éduque avant qu’il n'entre à l’école publique à dix ans. De 1907 à 1917, le petit « Poulou », comme on l’appelle, va donc vivre avec sa mère chez les parents de celle-ci. Il y passe dix années heureuses. Le petit Poulou va être adoré, choyé, félicité tous les jours, ce qui va sans doute construire chez lui un certain narcissisme. Dans la grande bibliothèque de la maison Schweitzer il découvre très tôt la littérature, et préfère lire plutôt que de fréquenter les autres enfants (enfance évoquée dans son autobiographie Les Mots). Cette période se termine en 1917 : sa mère se remarie avec Joseph Mancy, ingénieur de la marine, que Sartre, alors âgé de 12 ans, ne finira jamais de haïr. Ils déménagent alors à La Rochelle, où il restera jusqu'à l'âge de 15 ans, trois années qui seront pour lui des années de calvaire : Sartre passe en effet du climat familial heureux à la réalité des lycéens qui lui paraissent violents et cruels. Vers l’été 1920, malade, Jean-Paul Sartre est ramené d’urgence à Paris. Soucieuse de son éducation qui pourrait être « pervertie » par les mauvais garçons du lycée de La Rochelle sa mère décide de l'y faire rester. Années d'études À 16 ans, Sartre intègre le lycée Henri-IV où il avait été élève en sixième et cinquième. Il y retrouve Paul Nizan, lui aussi apprenti écrivain, avec qui il nouera une forte amitié jusqu’à sa mort en 1940. Épaulé par cette amitié, Sartre commence à se construire une personnalité. Pour l’ensemble de la « classe d’élite » – « option » latin et grec – dans laquelle il étudie, Sartre devient le SO, c'est-à-dire le « satyre officiel » : il excelle en effet dans la facétie, la blague. Dernière image des années lycéennes : Sartre et Nizan, ivres, joyeux de fêter leur facile succès au baccalauréat, auraient vomi sur les pieds du proviseur du lycée Henri-IV, à moitié sous l'effet des circonstances, à moitié par provocation. Jean-Paul Sartre 4 Sartre, toujours accompagné de Nizan, prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure au lycée Louis-le-Grand. Il y fait ses premières armes littéraires, en écrivant notamment deux petits contes, deux sinistres histoires de professeurs de province, dans lesquelles éclatent son ironie et son dégoût pour les vies conventionnelles. Dans le même temps Sartre reprend son rôle d’amuseur public avec Nizan, jouant blagues et petites scènes entre les cours. Deux ans après leur entrée à Louis-le-Grand, Sartre et Nizan sont tous deux reçus au concours de l'ENS. Sartre se fait tout de suite remarquer dans ce que Nizan appelle « l’école prétendue normale et dite supérieure ». Sartre reste en effet le redoutable instigateur de toutes les plaisanteries, de tous les chahuts, allant jusqu’à provoquer un scandale en jouant avec ses amis un sketch antimilitariste dans la revue de l’ENS de 1927, après lequel Gustave Lanson, directeur de l'école, démissionnera. La même année, il signe avec ses condisciples, et à la suite de Alain, Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Jules Romains, Séverine…, la pétition (parue le 15 avril dans la revue Europe), contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d'opinion. Sartre a ainsi déjà un goût pour la provocation et le combat contre l’autorité. Il acquiert aussi une grande notoriété parmi ses professeurs et se fait ovationner dans chacune de ses arrivées au réfectoire. Si Sartre est volontiers un boute-en-train, c’est aussi un grand travailleur, dévorant plus de 300 livres par an, écrivant chansons, poèmes, nouvelles, romans à tour de bras. Sartre se lie d'amitié avec d'aucuns qui deviendront par la suite célèbres, comme Raymond Aron ou Maurice Merleau-Ponty. Pourtant, au cours de ces quatre années à l'École normale supérieure, Sartre ne paraît pas s’intéresser à la politique. Spontanément uploads/Philosophie/ jean-paul-sartre.pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 17, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 2.4509MB