1 Le velle de la séparation Abrégé Après l'aliénation et son vel ("ou" en franç
1 Le velle de la séparation Abrégé Après l'aliénation et son vel ("ou" en français, caractère: € / ⇐ ), nous traitons de la définition, donnée par Lacan dans ses Écrits, de la seconde opération fondamentale cette fois, dite par lui: séparation, "où il convient de formuler la causation du sujet"1 dans un procès qui voit le vel faire retour en velle2. Nous proposons ici de la littéraliser en suivant, comme pour le précédant, les indications précises données par Lacan dans ses Écrits et à partir d'une indication venant d'un exercice pratique que Lacan aurait proposé à son séminaire. Nous découvrons alors que le point de capiton de Lacan assure une fonction cruciale et permanente dans ces questions de graphes qui introduisent à la topologie du sujet. Cette seconde étude nous permettra de passer par la suite au troisième volet de cette introduction à la logique littérale du fantasme avec le procès3 qui donne lieu à la construction topologique du poinçon articulant d'un seul geste ces deux opérations. Où se découvre la fonction de la psychose pour la psychanalyse, répondant ainsi grâce à Lacan à la question préliminaire à son traitement possible. Nous ne rappelons pas ici l'étape précédente, le lecteur peut aller de lui-même lire notre étude qui traite de l'aliénation et de son vel4 concernant la vérité nécessaire de la logique et des logiciens. Nous donnerons un résumé avec les formules obtenues et les définitions respectives de ces deux opérations dans notre article prochain traitant de leur articulation dans le procès de causation du sujet freudien divisé (refente) qui donne lieu à la construction du poinçon du fantasme. Reprenons ici aussi la définition précise et le commentaire assez ample de la séparation. "Venons à la seconde opération, où se ferme la causation du sujet, pour y éprouver la structure du bord dans sa fonction de limite, mais aussi dans la torsion qui motive l'empiétement de l'inconscient. Cette opération nous l'appellerons: séparation. Nous y reconnaîtrons ce que Freud appelle Ichspaltung ou refente du sujet, et saisirons pourquoi, dans le texte où Freud l'introduit, il la fonde dans une refente non du sujet, mais de l'objet (phallique nommément). La forme logique que vient à modifier dialectiquement cette seconde opération, s'appelle en logique symbolique: l'intersection, ou encore le produit qui se formule d'une appartenance a et à-. Cette fonction ici se modifie d'une 1 J.Lacan Position de l'inconscient Écrits (vol 1) page 839. 2 ibid. page 843. 3 Ibid. page 839 encore. 4 J. M. Vappereau Le vel de l'aliénation texte disponible sur http://jeanmichel.vappereau.free.fr/ 2 part prise du manque au manque, par quoi le sujet vient à retrouver dans le désir de l'Autre son équivalence à ce qu'il est comme sujet de l'inconscient. Par cette voie le sujet se réalise dans la perte où il a surgi comme inconscient, par le manque qu'il produit dans l'Autre, suivant le tracé que Freud découvre comme la pulsion la plus radicale et qu'il dénomme: pulsion de mort. Un ni à- est ici appelé à remplir un autre ni à-. L'acte d'Empédocle, à y répondre, manifeste qu'il s'agit là d'un vouloir. Le vel fait retour en velle. Telle est la fin de l'opération. Le procès maintenant." J.Lacan Position de l'inconscient pages 842-843 Notons les indications logiques qui vont nous servir à construire dans un style littéral cette opération dans la logique de la coordination de la charpente déductive du langage, régît par la vérifonctionnalité comme nous l'avons déjà fait de la précédente opération. Nous apprenons que cette seconde opération vient à modifier dialectiquement la forme logique qui s'appelle en logique symbolique: l'intersection, ou encore le produit. Nous savons que le calcul qui commande aussi bien la coordination des concepts entre eux dans les termes (dedans / dehors) que la coordination des propositions entre elles en termes de (vrai / faux), est dit, par maladresse, du fait des propositions: calcul de la vérifonctionnalité. Le choix électif accordé aux propositions, tient à leur provenance grammaticale, la coordination s'opposant à la subordination. Ce calcul de la coordination peut être présenté comme une Algèbre de Boole si nous faisons des mathématique dans la langue qui sert à le commenter. Ainsi rien n'objecte à ce que l'intersection ensembliste € (p∩q) qui correspond, de manière pouvant induire des illusions trompeuses, à la conjonction logique (p et q) écrite par la logique symbolique € (p∧q) soit traitée par cette Algèbre comme un produit écrit par une simple concaténation (pq). C'est un résultat bien établit aujourd'hui, au point de paraître trivial à certains. On aurait tord, s'adonnant à la tâche analysante, d'aller trop vite dans ce rapprochement des trois termes de: conjonction (logique), intersection (ensembliste) et produit (algébrique) qui ont en effet des fonctions homologues dans ces différents domaines, mais dont il est bon de préciser dans chaque cas à quel titre cette homologie peut être établie et comment5. Surtout si nous soulignons que Lacan, comme à son habitude, donnant l'impression d'une hyper érudition aux ignorants, dérange les spécialiste qui y voit une posture du fait de commettre par provocation ou par étourderie, c'est selon qu'on le suive ou pas dans cette voie car son style répond aux nécessités de la formation de analystes à venir, introduisant dans son texte des erreurs propres aux textes de l'inconscient qu'il faut apprendre à déjouer par les études 5 Nous réservons cette étude à notre cours de logique qui forme le manuel NONS, notre fascicule de résultat n°0 traitant de Logique, Théorie des ensembles et Topologie générale. 3 freudiennes et lacanienne mais qui sont permanentes dans le discours conscient de celui qui prend le risque de parler. Quiconque pense, pense à l'envers lorsqu'il produit de ce fait des inversions logiques constantes de "ce qu'on prend par le bout contraire, vu l'inversion générale de ce qu'on appelle la pensée."6 : sort commun! Par exemple ici, la référence à la théorie des ensembles avec le mot "appartenance" à propos de l'expression "a et a'." qui s'écrit dans cette théorie grâce à la relation d'appartenance € (a ∈a') à condition de vouloir transcrire l'expression de la langue "a est a'." ce qui n'est pas la même chose que la conjonction dont il est question en fait. Nous laissons aux crétins du sous développement culturel du monde atlantique le soin de s'insurger contre la psychanalyse ou de faire preuve de la plus parfaite mauvaise foi faute de jouer du langage avec les mots d'esprits: interdit autant que les fumeurs! Ce qui nous importe ici, c'est que cette conjonction logique soit modifiée dialectiquement par l'opération dite de: séparation. En diagramme du type Euler-Venn cela veut dire que la séparation va intervenir dans la zone de la conjonction qui est commune aux aires des deux cercles représentants les deux termes conjoints p q € (p∧q) pour la modifier. Rappel Ici, avant de continuer, un rappel dans les Écrits s'impose, il nous reconduit à ce que Lacan noté dès 1956, sous le titre d'un paragraphe consacré à L'action analytique. Il avait déjà introduit les termes a et a' que nous retrouvons ici avec les deux lettres S et A, de la manière suivante. "C'est pourquoi nous enseignons qu'il n'y a pas seulement dans la situation analytique deux sujets présents, mais deux sujets pourvus chacun de deux objets qui sont le moi et l'autre, cet autre ayant l'indice d'un petit a initial. Or en raison des singularités d'une mathématique dialectique avec lesquelles il faudra se familiariser, leur réunion dans la paire des sujets S et A ne compte en tout que quatre termes, pour la raison que la relation d'exclusion qui joue entre a et a' réduit les deux couples ainsi notés à un seul dans la confrontation des sujets." J.Lacan La chose freudienne Écrits (vol 1) pages 429-430 6 J. Lacan Écrits (vol 2) Joyce le symptôme page 566. 4 Avec la relation d'exclusion qui joue entre ces termes, il précise la nécessité de construire un nouveau signe logique qui trouvera sa formulation plus précise avec la séparation en 1964. "Dans cette partie à quatre, l'analyste agira sur les résistances significatives qui lestent, freinent et dévient la parole, en apportant lui- même dans le quatuor le signe primordial de l'exclusion connotant l'ou bien - ou bien - de la présence ou de l'absence, qui dégage formellement la mort incluse dans la Bildung narcissique. Signe qui manque, notons-le au passage, dans l'appareil algorithmique de la logique moderne qui s'intitule symbolique, et y démontre l'insuffisance dialectique qui la rend encore inapte à la formalisation des sciences humaines." J.Lacan La chose freudienne Écrits (vol 1) pages 830 Cette exclusion connotant l'ou bien - ou bien - de la présence ou de l'absence est déjà rattachée à la mort comme nous pouvons le noter dans la citation qui définit la séparation. C'est ce "signe qui manque dans l'appareil algorithmique de la logique moderne qui s'intitule symbolique" que nous proposons de construire dans ce petit essai. Revenons à la séparation Nous allons voir maintenant comment, en lisant la suite de cette définition où il est fait état de uploads/Philosophie/ la-separation-enfin.pdf
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- Publié le Fev 10, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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