La théorie des âges de l’astrologie conditionaliste Par Hubert BOYELLE Trois-Se
La théorie des âges de l’astrologie conditionaliste Par Hubert BOYELLE Trois-Sept-Onze n° 83 SEPTEMBRE 2016 1- Définition La Théorie des âges a été formulée par le « père » de l’astrologie conditionaliste J.P.Nicola [1], qui a établi une correspondance entre les durées de révolution des planètes (cycles) et les différents stades de développement de l’être humain. Cette théorie a été explicitée par plusieurs astrologues conditionalistes, dont R.Pellard [2] et B.Blanchet [3]. Ce dernier écrit dans [3] : « En comparant le cycle sidéral de chaque planète aux différentes acquisitions de l’être humain au cours de son évolution, il doit être possible de retrouver et compléter les caractéristiques prêtées à chaque planète par la tradition astrologique d’une façon empirique et intuitive. » Cette correspondance entre cycles planétaires et stades de développement de l’être humain est double puisqu’elle concerne : - leur durée : celle des révolutions planétaires comparée à celle des stades de développement de l’être humain, - leurs caractéristiques : celles des fonctions planétaires comparées à celles des fonctions acquises pendant les stades de développement de l’être humain (fonctions physiologiques, intellectuelles, psychologiques, etc.). Selon la Théorie des âges, chaque planète a son temps fort, son stade, durant la vie d’un individu. Cette théorie se fonde sur la prédominance de chacune des planètes lors de son premier cycle (voir Fig.1 et 2). On peut ainsi distinguer les stades de développement ci-dessous, corrélés avec la durée de révolution des planètes : - le stade lunaire : le 1er mois - le stade mercurien : de 1 à 3 mois - le stade vénusien : de 3 à 7,5 mois - le stade solaire : de 7,5 mois à 1 an - le stade martien : de 1 à 2 ans - le stade jupitérien : de 2 à 12 ans - le stade saturnien : de 12 à 29 ans - le stade uranien : de 29 à 84 ans - le stade neptunien : de 84 ans à 165 ans - le stade plutonien : de 165 à 249 ans. La Théorie de âges établit donc que : - pour connaître la signification astrologique de la Lune (i.e. de la fonction lunaire), il convient d’observer le développement de l’enfant pendant la durée du stade lunaire, c-à-d sur la période de 0 à 1 mois (durée du cycle lunaire), - pour connaître la signification astrologique de Mercure (i.e. de la fonction mercurienne), il convient d’observer le développement de l’enfant pendant la durée du stade mercurien, plus précisément sur la période de 1 à 3 mois (c-à-d commençant à la fin du 1er cycle lunaire et se terminant à la fin du 1er cycle de Mercure), - pour connaître la signification astrologique de Vénus (i.e. de la fonction vénusienne), il convient d’observer le développement de l’enfant pendant la durée du stade vénusien, plus précisément sur la période de 3 à 7,5 mois (c-à-d commençant à la fin du 1er cycle de Mercure et se terminant à la fin du 1er cycle de Vénus) - etc… Remarques : - chaque planète est bien sûr présente dans notre thème, et influente, dès la naissance. Et selon J.P.Nicola, une planète dominante n’attendra pas, pour agir, le temps où son cycle, selon la Théorie des âges, l’emporte sur les autres. Mais elle s’exprimera d’une manière moins nette, tributaire de l’âge… Ainsi certains enfants sont saturniens, même si le vécu de cette fonction planétaire se structure surtout à l’adolescence… - concernant Neptune et Pluton (on aurait ajouté Uranus il n’y a pas si longtemps, lorsque la longévité de l’être humain était bien inférieure à 84 ans), on ne peut totalement intégrer les apprentissages de leurs fonctions compte tenu de leur durée de révolution. La Théorie des âges est donc plus délicate à appliquer pour ces planètes. Toutefois, comme il est dit dans la remarque précédente, elles se manifestent quand même dans la vie et les attitudes des êtres humains avant la fin de leur cycle (165 ans et 249 ans !). Il est intéressant de signaler le lien entre la psychogénétique (*) et la Théorie des âges : les psychogénéticiens (parmi lesquels J.Piaget) ont en effet observé le développement de l’être humain (de l’enfance à la maturité) et cette observation les a conduits à adopter un découpage du temps humain en séquences qui recoupent quasi-parfaitement les durées de révolution des planètes. Ils ont donc involontairement découvert la Théorie des âges, confirmant ainsi les significations planétaires (alors qu’ils n’étaient pas astrologues…). (*) Psychogénétique : étude de l’acquisition progressive par l’enfant des formes de la pensée, de l’action et de la sensibilité 1- Le stade lunaire Qu’observe-t-on en regardant un nouveau-né pendant le 1er mois de sa vie ? Le bébé n’a aucune conscience du moi (les psychologues parlent d’adualisme initial) : il vit dans un état d’indifférenciation entre lui-même et le monde extérieur (il n’y a aucune frontière entre ces deux mondes), de symbiose, de communion avec son environnement, d’osmose avec sa mère. Il est tellement accordé à son environnement qu’il ne saurait percevoir une réalité distincte de la sienne propre [3] : le sein qu’il tête fait partie de lui-même (et réciproquement, la mère allaite un enfant qui est une partie d’elle-même). La mère s’adapte tellement à l’enfant qu’elle lui permet d’avoir l’illusion que son sein fait partie de l’enfant. Toutes les perceptions sensorielles (visuelles, auditives, tactiles, buccales, nasales) sont confondues, indifférenciées, globalisées (les psychologues parlent de perception amodale). Le bébé est dans un sentiment de sécurité, de confiance (c’est la confiance primitive, donnée par la mère, qui va conditionner sa future confiance en lui-même et en la vie). Il y a prédominance des besoins vitaux élémentaires, de la vie végétative et des activités réflexes naturelles : dormir, manger. Il est dans un sentiment de plénitude lorsque ses besoins sont satisfaits et de manque intégral lorsqu’ils ne le sont pas… Le sommeil et donc le rêve accaparent la majeure partie du temps. Il y a hyper-sensibilité à l’état d’équilibre ou de déséquilibre général [2]. La fonction lunaire en astrologie Les grandes lignes de la signification astrologique de la Lune correspondent à l’état et aux apprentissages du bébé au cours du 1er mois de sa vie : recherche de bien-être, de quiétude et d’intimité, de plénitude et d’harmonie, de confiance et d’abandon, d’ambiances porteuses, être accordé aux circonstances et à soi-même, ne pas se faire violence, ne pas se contraindre, fluidité et aisance… Bref, recherche d’un environnement qui nous soit ce qu’est la mère à son nouveau-né : enveloppant, chaleureux, amical… [3] La fonction lunaire est une fonction d’homogénéisation… L’homogénéité exige que rien ne focalise l’attention… D’où ce besoin lunaire d’être seul, pour être tranquille, ou plus précisément de ne pas être deux. Pour cela, il faut un environnement (humain et physique) qui me soit parfaitement adapté, telle la mère à l’enfant dans les 1ères semaines de la vie… Là où nous vivons notre fonction lunaire, nous vivons dans une bulle [3]. Il y aussi l’importance du temps d’habituation pour se familiariser, s’installer, prendre ses aises, s’habituer, pour que s’estompe la dualité sujet-objet [3]. Par exemple, lorsque l’astrologue s’imprègne d’un thème ou lorsque le conférencier s’imprègne de l’ambiance et du lieu avant de faire sa conférence… Remarque : selon la tradition astrologique, la Lune représente la famille, la mère, le foyer, le quotidien, le rêve, l’imagination, la foule, les habitudes… toute une gamme de lieux, de relations ou d’états où se fondent les dualités [3]. 2- Le stade mercurien Qu’observe-t-on en regardant un nourrisson pendant les 2ème et 3ème mois de sa vie ? C’est un âge d’éveil : celui des premiers échanges, nombreux et variés, avec le monde extérieur. L’enfant quitte l’état lunaire d’indifférenciation, il se détache de l’unité fusionnelle, sa curiosité s’éveille. Il observe son environnement (êtres et objets) avec un regard étonné, émerveillé et interrogatif, il s’éveille à une réalité reconnue comme extérieure. Sa motricité progresse : il a une meilleure maîtrise des mouvements de la tête et des yeux. Il apprend à repérer les premiers signes, à déchiffrer les premiers messages ou indices (par exemple : maman prépare le biberon, c’est donc l’heure du repas…). C’est le début de la communication verbale et de la sociabilité : bébé a un goût prononcé pour la prise de contact, il attire l’attention et engage la conversation par le biais de gazouillis insignifiants mais communicatifs [2]. Il sourit à n’importe qui et le sourire est devenu un comportement social qui signifie l’accueil, la disponibilité, l’ouverture [3]. Il a le goût de la nouveauté, du changement : il passe facilement de bras en bras, de rencontres en rencontres. Hormis avec sa mère, il n’a pas de relations privilégiées : il aime à être changé d’endroit et de position pour voir du nouveau [2]. Le jeu (avec sa mère) est important ; tout est ludique, gratuit, improvisé. La fonction mercurienne en astrologie Les grandes lignes de la signification astrologique de Mercure correspondent à l’état et aux apprentissages du bébé entre le 2ème et le 3ème mois de sa vie : uploads/Philosophie/ la-theorie-des-ages-de-lastrologie-conditionaliste-par-hubert-boyelle1.pdf
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- Publié le Jui 21, 2021
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