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å I Ê r _: Flïã .H _- 1: *fil -Rx “E \fj -*Ê ;,-- r sa “i ._:'ï' aa; Ii* rs» ä. *: .;]¿ H =;. .";' F-:' 'ila È .fr 'W '.2 .ii E' Q *Â È 5 -È? L”ÉTOURDIT En contribuant au 50° anniversaire de Phôpital Henri-Rousselle pour la faveur que les miens et moi y avons reçue dans un travail dont j'indiquerai ce qu'il savait faire, soit passer la présentation, je rends hommage au docteur Daumézon qui me l'a permis. Ce qui suit ne préjugé, selon ma coutume, rien de Pintérêt qu°y prendra son adresse : mon dire à Sainte-Anne fut vacuole, tout comme Henri-Rousselle et, Pimagine-t-on, depuis presque le même temps, y gardant en tout état de cause le prix de cette lettre que je dis parvenir toujours où elle doit. je pars de miettes, certes pas philosophiques, puisque c'es`t de mon séminaire de cette année (à Paris I) qu'e1les font relief. ]'y ai inscrit à deux reprises au tableau (d”une troisième à Milan où itinérant, j'en avais fait banderole pour un flash sur “ le dis- cours psychanalytique ”) ces deux phrases : @bn dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s°entend. Cet énoncé qui paraît d'assertion pour se produire dans une forme universelle, est de fait modal, exištentiel comme tel : le subjonctif dont se module son sujet, en témoignant. Si le bienvenu qui de mon auditoire me répond assez pour que le terme de séminaire ne soit pas trop indigne de ce que j'y porte de parole, ne m'avait de ces phrases détourné, j'eusse voulu de leur rapport de signification démontrer le sens qu'el1es prennent du discours psychanalytique. L'opposition qu”ici j°évoque devant être plus loin accentuée. je rappelle que c'es“t de la logique que ce discours touche au réel à le rencontrer comme impossible, en quoi c'e§t ce discours 5 Jacques Lacan: L'étourdit. In: Scilicet, Heft 4, 1973, S. 5-52 (Éditions Seuil, Paris) Geschrieben 1972 L'É*roUR1:›1r qui la porte ã. sa puissance dernière : science, ai-je dit, du féel* @ki me pardonnent ceux qui d'y être intéressés, ne le savent pas. Les ménagerais-je encore, qu'ils Papprendraient bientot des éve- nements. La signification, d'être grammat_icale,` entérine d°abord_ que la seconde phrase porte sur la première, a en faire son_sujet sous forme d'un particulier. Elle dit : cet_ énoncé, puis quahije Celui-C1 de Passertif de se poser comme vrai, l°en confirmant Cl etrê SOUS forme de proposition dite universelle en logique : c est en tout cas que le dire reste oublié derrière le dit. x Mais d'antithèse, soit du même plan, en un second temps elle en dénonce le semblant: à Paffirmer du fait que son sujet soit modal, et à le prouver de ce qu'il se module gramrnaticalement comme : qu'on dise. Ce qu”elle rappelle non pas tant a la mémoire que, comme on dit : à Pexistence. _ _ é La première phrase n”est donc pas de ce plan thétique de _vér1t que le premier temps de la seconde assure, comme d qrdinaire, au moyen de tautologies (ici deux). Ce qui est rappfilës C Cšï (lue son énonciation est moment d'existence, c'e$`1I qllfi, 5111156 C111 d1SC0\1fS› elle “ ex-siste ” à la vérité. _ Reconnaissons ici la voie par où advient le nécessaire : en bqlnne logique s'entend, celle qui ordonne ses modes de procéder ou elle accède, soit cet impossible, modique sans doute quoique :Iles lors incommode, que pour qu'un dit soit vrai, encore faut-il qu on le dise, que dire il y en ait. _ _ _ En quoi la grammaire mesure déjà force et faiblesse d,eS lfîfgfllues qui s'en isolent, pour, de son subjonétif, les chver, et s indique en concentrer la puissance, de toutes les frayer. ” Car, j'y reviens une fois de plus, Ê* il n y a pas de métalangage tel qu'aucune des logiques, à s°1nt1tuler de la proposition, puisse s'en faire béquille (qu'à chacune reste son_ imbécillité), et si _l on croit le retrouver dans ma référence, plus haut, au d1SC011fS› 1€ 1€ réfute de ce que la phrase qui a lglaifiir là de fairetobjîlpšopir la SCCOfld¢› ne s”en a li ue pas moins sig cativemen a *Z - Car celzlî scêconde, qu'on la dise reste oublié ,derrière Ce Êluleue dit. Et ceci de façon d”autant plus frappante qu assertive, elle sans rémission au point d”être tautologique en les preuves qu elle avance, 6 l ..*._ vf* .=\ .__ is, l _... *- .1 _» e,__ Pit* Â_'r ._t L-T -_ _ ¢ ;~; 5 Î*'š' -.. <.. L..¿( _ 1? _: -\_ _ 1 I ___.. .af- -ex* _ __- ':›'fl\';m2,.`».2'.'-. _-:si -.JI . _ =`2 =:Î .;**!. . È È' L'É*roURD1*r --- à dénoncer dans la première son semblant, elle pose son propre dire comme u inexistant, puisqu'en contestant celle-ci comme dit de vérité, c'est Pexistence qu'elle fait répondre i de son dire, ceci non pas de faire ce dire exister puisque seulement elle le dénomme, mais d'en nier la vérité -- sans le dire. A étendre ce procès, naît la formule, mienne, qu'il n'y a 'pas d°universelle qui ne doive se contenir d'une existence qui la nie. Tel le stéréotype que tout homme soit mortel, ne s'énonce pas de nulle part. La logique qui le date, n”est que celle diune philosophie qui feint cette nullibiquité, ce pour faire alibi à ce que je dénomme discours du maître. Or ce n'est pas de ce seul discours, mais de la place où font tour d”autres (d'autres discours), celle que je désigne du semblant, qu'un dire prend son sens. Cette place n'est pas pour tous, mais elle leur ex-siste, et c”est de là que s'hommologue que tous soient mortels. Ils ne peuvent que l'être tous, parce qu°à_ la mort on les délègue de cette place, tous il faut bien, puisque c'est la qu'on veille à la merveille du bien de tous. Et particulièrement quand ce qui y veille y fait semblant du signifiant-maître ou du savoir. D'où la ritournelle de la logique philosophique. r Il n'y a donc pas d'universel qui ne se réduise au possible. Même la mort, puisque c'est là la pointe dont seulement elle s”articu1e. Si universelle qu'on la pose, elle ne reste jamais que possible. @e la loi s'allège de s'affirmer comme formulée de nulle part, c'est- à-dire d'être sans raison, confirme encore d'où part son dire. Avant de rendre à Panalyse le mérite de cette aperception, acquit- tons-nous envers nos phrases a remarquer que “ dans ce qui s'entend ” de la première, se branche également sur Pexistence du “ reste oublié ” que relève la seconde et sur le “ ce qui se dit ” qu'elle-même dénonce comme, ce reste, le couvrant. i x Où je note au passage le défaut de l'essai “ transformationnel ” de faire logique d'un recours a une struéture profonde qui serait un arbre à étages. Et je reviens au sens pour rappeler la peine qu'il faut a la philo- sophie -- la dernière à en sauver Phsonneurs d'être à la page dont 7 L'ÉToURDi'r Panalyste fait Pabsence -- pour apercevoir ce qui est sa ressource, à lui, de tous les jours : que rien ne cache autant que ce qui dévoile, que la vérité, 'A141Beta = Verbargefl/mit. s Ainsi ne renié-je pas la fraternité de ce dire, puisque je ne le répète qu'à partir d'une pratique qui, se situant d°un autre discours, le rend incontestable. Pour ceux qui m'écoutent... ou pire, cet exercice n'eût fait que confirmer la logique dont s'articulent dans Panalyse castration et CEdi . Frfêîid nous met sur la voie de ce ue l'ab-sens désigne le sexe : <1 c'est a la gonfle de ce sens-absexe qu°une topologie se déploie où c'est le mot qui tranche. Partant de la locution : “ ça ne va pas sans dire ”, on voit que c°est le cas de beaucoup de choses, de la plupart même, y compris de la chose freudienne telle que je l'ai située d'être le dit dela vé- rité. N'aller pas sans..., c'est faire couple, ce qui, comme on dit, “ ne va pas tout seul ”. _ C'est ainsi que le dit ne va pas sans dire. Mais si_1e dit se pose toujours en vérité, fût-ce à ne jamais dépasser un mid1t_(comn3e je m°exprime), le dire ne siy couple que d'y ex-sister, soit de n être pas de la dit-mension de la vérité. Il est facile de rendre cela sensible dans le discours de la_matl1é- matique où constamment le dit se renouvelle de prendre sujet d un dire plutôt que d'aucune réalité, quitte, ce dire, à. le sommer de la suite proprement logique qu'il implique comme dit. Pas besoin du dire de Cantor pour toucher cela. Ça commence à Euclide. _ Si j'ai recouru cette année au premier, soit a la théorie des ensembles, c”est pour y rapporter la merveilleuse efflorescence qui, d'isoler dans la logique Pincomplet de l'in_consiscant, Pindémon- trable du réfutable, voire d'y adjoindre Pindécidable de ne pas arriver à. s'exclure uploads/Philosophie/ lacan-l-x27-etourdit-version-scilicet.pdf

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