Les conquêtes de la psychologie : 1. Histoire de la psychologie : a. L’aube de

Les conquêtes de la psychologie : 1. Histoire de la psychologie : a. L’aube de la psychologie : Epictète : Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses. Ce sont les jugements qu’ils portent sur les choses. Psychologie est la science de l’âme. b. Le père de la philosophie Aristote : Il a consacré à l’âme, un traité en 3 livres qui rattache le problème psychologique à une conception générale du monde (IVe siècle avant J-C). Pour Aristote, l’âme serait la forme d’un corps naturel qui possède la vie en puissance (= principe actif d’un corps naturel organique. Penseur grec : Il y’a des degrés de l’âme selon différentes fonctions : - Fonction végétative : anime les plantes. - Fonction sensitive : se trouve de surcroît chez les animaux. - Fonction intellectuelle : s’ajoute chez l’homme aux deux autres. c. Descartes et l’analyse des passions : La réflexion de Descartes se caractérise par un dualisme fondé sur la distinction du haut et du bas, du bien et du mal, du spirituel et du diabolique, de l’âme et du corps. Il est aussi un homme d’action, mathématicien et biologiste. Donc, il a un gout prononcé pour l’observation et l’expérimentation (XVIIe siècle). Les passions dont Descartes s’efforce de faire une classification sont considérées comme un mécanisme psychophysique. Elles sont des perceptions, des sentiments des émotions rapportées à l’âme grâce à cette glande pinéale logée dans le cerveau et qui sert en quelque sorte de ponte entre l’âme et l’esprit. L’œuvre psychologique de Descartes (Traité des passions) n’a pu résister au temps. Elle reste prisonnière d’une idéologie religieuse. d. Psychologie et les sensations : Condillac. La pensée occidentale va s’ouvrir au monde. Au dualisme traditionnel de l’âme et du corps va se substituer le couple l’homme et la nature. La clé de l’explication de l’homme ne se situe plus en lui, mais hors de lui. C’est le monde extérieur qui nous forme et nous révèle à nous-même. Condillac : Théologien, hommes de sciences et philosophe. C’est son œuvre qui fonde systématiquement pour la France l’empirisme philosophique dans le XVIIIe siècle. Le grand mérite de Condillac est d’avoir tenté de substituer à une approche métaphysique, une approche fondée sur l’observation, sur l’expérience, sur l’usage d’une méthode propre aux mathématiques et à la physique. Il considère la sensation et la réflexion comme les deux sources de l’expérience. La perception sensible des objets constituant un acte premier de la connaissance. Condillac : L’erreur réside dans l’habitude de raisonner sur des choses dont nous n’avons pas une idée précise. Pour raisonner juste, il faut reprendre nos idées à leur origine (= remonter aux sensations qui sont liées au voir et au sentir). Empirisme : Théorie philosophique selon laquelle la connaissance que nous avons des choses dérive de l'expérience. La psychologie d’un homme n’était pas fournie une fois pour toute mais qu’elle faisait l’objet d’une acquisition progressive (La manière d’entrer en rapport avec le monde extérieur). Histoire imaginaire d’une statue : Placez devant elle une rose, la statue sera envahie par cette seule sensation (Odeur de rose). Ainsi naît l’attention. Puis retirant la rose, il restera dans cette statue comme un écho de l’odeur perçue. Cette trace, c’est déjà la mémoire. Qu’on lui présente maintenant une violette (Autre fleur avec une odeur désagréable), le statue comparera ces sensations à celles que la mémoire lui rappelle, trouvant une agréable et l’autre désagréable. Dès lors, la première est désirée et la seconde est repoussée. Voilà que l’aversion, la haine, la crainte, mais aussi la sympathie, l’affection, l’espérance seront présentes en cette statue. Condillac : Les passions naissent des sensations et de leur comparaison. Le « je-veux » signifie je désire. Le vouloir n’est que transformation de la sensation. De cette possibilité acquise maintenant par la statue de comparer naissent le jugement, la réflexion, l’abstraction, en un mot l’intelligence. Pour la 1er fois dans l’histoire des idées, les facultés les plus complexes comme la volonté ou la pensée sont expliquées à partir d’une pratique humaine (Pas une faculté inné que les dieux auraient mises). e. L’âme et son miroir : L’âme reste une entité immatérielle qui n’est pas une chose dans l’espace malgré ses transformations. Donc, il ne peut ni s’enregistrer ni se mesurer. L’introspection est mise au point par les psychologues de ce temps pour accéder à la description de la vie intérieure. Psychologie première personne : représenté par le philosophe américain William James, elle définit comme la description et l’explication des états de conscience en tant qu’états de conscience. William James : le fait psychique n’a qu’un seul témoin, nous même. La seule méthode qui permet vraiment de l’observer est l’introspection. William James : bien connu par sa théorie périphérique de l’émotion + certain nombre d’essais sur l’expérience religieuse. William James : « Toute psychologie commence avec une introspection ». Il considère cette croyance comme le plus fondamental de tous les postulats de la psychologie. f. Main de BIRAN : Théorie de l’effort. L’homme ne prend conscience de lui-même qu’ne éprouvant le sentiment de l’effort musculaire. Le « Moi » ne se pose qu’en s’opposant, il ne prend conscience de soi que contre une résistance (qui est la résistance de son propre corps). Car dans l’effort, je suis plus que le corps, je suis une volonté supérieure au corps, une volonté hyperorganique qui poursuit son effort malgré la douleur. C’est une expérience métaphysique qui permet de me prouver de moi-même l’existence de ma liberté conçue comme une transcendance contre la résistance et l’épaisseur de mon propre corps. Main de BIRAN substitue à la formule de Descartes « je fais l’effort, donc je suis ». g. Henri Bergson : Philosophe de l’intuition (XIXe siècle). Il s’oppose à la philosophie matérialiste qui se constituait en France. Il donne la primauté à l’intuition sur l’intelligence. Si l’intelligence (Puissance analytique) découpe le monde en ses éléments est la faculté propre à la science. L’intuition nous permet de communiquer avec ce que les choses ont d’unique et d’inexprimable. Donc elle est la méthode par excellence de la philosophie. L’intuition bergsonienne se rattache à la méthode subtile de l’introspection. Elle nous permet de saisir d’emblée le courant énergique spirituelle qui animant le monde peut trouver son expression dans l’âme humaine. Il faut nous remettre en état d’innocence psychologique car c’est en proportion de notre naïveté que nous nous rapprochons de la réalité mentale et que nous saisirons la différence essentielle qui la sépare radicalement de la réalité matérielle. Bergson : C’est une erreur dangereuse d’imaginer la vie psychique comme constituée d’une succession d’états de conscience multiples et distincts se substituant mécaniquement les uns aux autres (Héritée d’une confiance trop spontanée en intelligence qui découpe en éléments). 2. La psychologie des temps modernes : a. Le rejet de l’introspection : John Broad Watson : Il commence par une critique radicale de l’introspection comme méthode de la psychologie et il va donner naissance à la psychologie scientifique. A cette époque, il y a deux écoles de psychologie : - Titchener : Structurale. Elle s’attache à décomposer les processus conscients en leurs éléments de base. Elle exporte la tradition psychologique allemande de Wundt. - John Dewey + William James: Fonctionnaliste. Elle s’intéresse à la signification et à la fonction des processus conscients. L’introspection ne peut être qu’une pseudo-scientifique même si les faits psychiques sont décrits en termes physiologiques. Anti-scientifique : Toute explication du monde dualiste (Ame et corps) ou toute démarche ne rompant pas avec les présupposés religieux ou métaphysiques de l’âme et du corps (négligence d’une réalité immatérielle comme âme ou esprit ou conscience. Grâce à la science, le progrès est possible par la critique des méthodes employées (Affinement des techniques d’observation + mise en place de nouveaux instruments de mesure). Au contraire à la psychologie traditionnelle, aucun progrès de ce genre n’est possible. Car je suis le seul juge de mes découvertes, il n’y a que moi qui puisse trancher. On ne peut réaliser en aucun cas les conditions d’une bonne observation. Car, pour qu’une observation soit scientifique, il est strictement nécessaire d’avoir un sujet qui observe et un objet à observer (Doivent être distincts). Auguste Comte : (Philosophie du positivisme) L’individu pensant ne peut pas se partager en deux, dont l’un raisonnerait tandis que l’autre regarderait raisonner. Auguste Comte : La psychologie introspective n’a pas de raison d’être puisque les faits dont elle prétend traiter, appartiennent en réalité soit à la biologie, soit à la sociologie. L’homme n’est pas dans une entité métaphysique (Esprit). L’homme est dans son organisme. Main de BIRAN + Intuition bergsonienne n’étant que les justificatifs ou les paravents d’une philosophie idéaliste tendant de se constituer un système pour faire barrage à la monté de la science. b. Une nouvelle méthode, un nouvel objet : Behaviorisme : (psychologie scientifique) ne se définit pas seulement par la critique des systèmes psychologiques qui l’ont précédé, il se définit aussi positivement comme une science de comportement en se caractérisant d’ailleurs plus comme une conception de la psychologie que comme une science psychologique. uploads/Philosophie/ les-conquetes-de-la-psychologie.pdf

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