République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement sup

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université Batna 2 Faculté des lettres et des langues étrangères Théories Linguistiques. Niveau : Master1 Option : sciences du langage Elaboré par : Dr Chennouf Aicha Lilia Les théories linguistiques La théorie traditionnelle La théorie linguistique traditionnelle se base sur les travaux des théoriciens de Port Royal Arnauld et Lancelot. « La Grammaire générale et raisonnée », dont la première édition date de 1660, est l’un des ouvrages les plus célèbres de l’histoire de la linguistique, auquel on a pu accorder le statut de texte fondateur de la « grammaire moderne » contenant les fondements de l’art de parler, expliqués d’une manière claire et naturelle les raisons de ce qui est commun à toutes les langues et les principales différences qui s’y rencontrent. 1.Les objectifs de la théorie traditionnelle. Il ne s’agit pas de comparer diverses langues entre elles, mais de : • Prouver que la structure de la langue est le produit de la raison et que les différentes langues humaines sont des variantes d’un même système logique et rationnel. • découvrir et de formuler les principes auxquels obéissent toutes les langues. •Découvrir le bon usage la langue des grands écrivains. •Etablir des règles de la grammaire qui ne sont pas arbitraires, qui sont dérivées des règles de l’esprit humain. 2Les caractéristiques de la théorie traditionnelle a .Normative et prescriptive b. mentaliste et arbitraire c. capricieuse d. Logique c. sémantique d. la primauté de la langue écrite e. notionnelle 3.distinction entre grammaire et linguistique Grammaire Linguistique Prescriptive/ normative Descriptive / analytique Capricieuse / subjective objective arbitraire scientifique déductive inductive Les théories linguistiques structurales. Ferdinand de Saussure Introduction Le Cours de linguistique générale (CLG) est traditionnellement considéré comme l’un des ouvrages instaurant la ‘linguistique moderne’. Il s’agit d’un aboutissement de travaux linguistiques antérieurs de même qu’un certain nombre de ruptures. Il réfute, comme l’ont fait les néogrammairiens, certaines des conceptions de la linguistique du XIXème siècle. Il reprend et précise certaines idées déjà défendues à l’issue de cette période (Whitney). L’idée d’une « théorie générale de la langue envisagée en elle- même et pour elle-même » est déjà largement présente. Le CLG énonce une vision synthétique et une réflexion approfondie sur les fondements, la nature et l’objet d’une linguistique conçue en tant que discipline autonome. Il s’agit d’un cadre à la fois général et propre à la discipline qui permet d’envisager la théorisation des faits de langue. Le CLG est issu de cours donnés à l’université de Genève de 1906 à 1911. Collège de France. Cet ouvrage sera publié en 1916 après la mort de Saussure en 1912. Il sera élaboré par deux de ses étudiants Charles Bally et Albert Sechehaye sur la base des notes manuscrites prises par les étudiants. Le CLG représente donc une vision synthétique mais aussi interprétative des cours de Saussure. Après Saussure, toutes les démarches théoriques qui envisagerait la langue comme un système, une structure sont appelées structuralistes. Et une des caractéristiques principales du structuralisme, est qu’il considère que la linguistique a pour objet d’étude, la langue est étudiée en elle- même et pour elle-même. Le structuralisme fait réunir plusieurs écoles dans lesquelles la langue est étudiée comme un système doté d’une structure décomposable . 1.Le cercle de Prague L’École de Prague, créée sous l’impulsion du linguiste tchèque Vilém Mathesius en 1926, s’inspire des principes du Cours de linguistique générale de Saussure. Elle se propose d’étudier la langue comme un système, un système répondant à une fonction « la communication » Prague constitue alors un important point de rencontre entre l’Occident et l’Union soviétique. A côté des linguistes russes Serge Karcevskij, Nikolaï Sergueïevitch Troubetzkoy et Roman Jakobson, participent également à ce cercle des linguistes français : Emile Benveniste, André Martinet, Lucien Tesnière. 1.1Les différentes thèses du cercle de Prague -. la langue a une fonction, celle de la communication -. Roman Jakobson fait distinguer les six fonctions du langage a. la fonction expressive : centrée sur l’émetteur (je, me, moi) b. la fonction impressive : où l’on parle pour faire agir (tu, vous, toi) c. la fonction référentielle : qui sert à nous informer, nous expliquer d. la fonction phatique : ce qui sert à établir la communication. e. la fonction poétique : se base sur les techniques d’élaboration d’un message. -. la phonologie générale d’André Martinet : qui se base sur le principe de la double articulation. a. les unités de la première articulation les monèmes. b. les unités de la deuxième articulation les phonèmes. 2. Le cercle de Copenhague Sur le modèle du cercle de Prague, Louis Trolle Hjelmslev, linguiste danois (Copenhague 1899-Copenhague 1965) et V Brondal ont fondé en 1931 le cercle de Copenhague. Hjelmslev reprend de Saussure que la langue est une forme et non une substance En créant la Glossématique. 3.La distinction fondamentale de Ferdinand de Saussure. 3.1.Language/ langue/ parole a. le langage : inclut toutes sortes de manifestations, y compris les chants d'animaux, Les signes des sourds-muets .Tout bruit qui peut être interprété ou tout signe qui peut être vu, b. la langue : Pour Saussure, il est clair que la langue est un phénomène entièrement psychique ou intérieur et que ce système de signe ne doit pas se confondre avec d'autres phénomènes qui en sont très proches comme renonciation, l'écriture, l'écoute ou la lecture qui sont d'une autre nature: ce sont des réalisations concrètes, actuelles, de l'exercice individuel de la langue, c'est la parole. La langue est intérieure, mais elle est en même temps le produit d'un accord collectif, d'une convention sociale: elle existe de la même manière dans la tête de tous les membres de la collectivité, alors que son utilisation. c. la parole : la parole, est individuelle et peut varier dans une certaine mesure d'un individu à un autre 3.2.Synchronie, Diachronie L’étude diachronique d’une langue, est la description de son évolution historique à travers le temps. L’étude synchronique de la langue est la description d’un état déterminé de cette langue à un moment précis. 3.3.Les rapports syntagmatiques et paradigmatiques Les énoncés linguistiques s’organisent selon ces deux axes. a- l’axe paradigmatique : est l’axe vertical, sur cet axe un ensemble d’unités linguistiques peuvent commuter dans chaque point de l’énoncé mais l’apparition d’une nouvelle unité entraîne l’exclusion de toutes les autres pouvant apparaître dans le même contexte. b- l’axe syntagmatique : est l’axe horizontal ; c’est le lieu de l’enchaînement linéaire des unités de la langue, cette organisation des unités linguistiques est soumise à des règles bien précises. 4.Le signe linguistique Est la plus petite unité ayant un sens et un code donné. C’est une entité psychique à deux faces indissociables : - Le signifiant : C’est le symbole graphique, c’est-à dire la suite de phonèmes qui constituent l’aspect matériel du signe. - Le signifié : C’est le concept ou l’idée que représente le signe 4.1Les caractéristiques du signe linguistique. a. L’arbitraire du signe Selon F. de Saussure, le lien qui unit le signifiant au signifié est arbitraire. Autrement dit, il n’est pas naturel. Par exemple, il n’y a pas de relation réelle entre le concept de « lune » et les phonèmes / l / - / y / - / n / qui forment son signifiant. Ce même concept peut être représenté dans d’autres langues par des signifiants différents : moon en anglais, قمر en arabe, tsuki ムーン en japonais. Donc, le lien qui unit le signifiant au signifié est conventionnel. b. La linéarité du signe linguistique Le signifiant est linéaire, on ne peut pas prononcer deux sons en même temps. Les signes se succèdent et forment la chaine parlée. c. La mutabilité et l’immutabilité du signe linguistique Le signe linguistique change et ne change pas. Selon Saussure, le temps peut modifier les signes linguistiques. d le caractère différentiel du signe linguistique Tout signe linguistique est en opposition avec un autre, et c'est en vertu de cette opposition qu'il reçoit sa valeur, sa fonction. Un signe ne se définit en tant comme tel qu'au sein d'un ensemble d'autres signes. La glossématique La Glossématique, du grec glôssa signifiant langue, est une théorie de linguistique structurale élaborée par Louis Hjelmslev à partir des pensées de Ferdinand de Saussure (fondateur du structuralisme). Pour une analyse approfondie du structuralisme saussurien, Hjelmslev définit de nouveau le langage comme un tout qui se suffit à une structure. I l a fait la critique du signe linguistique saussurien, il va jusqu’à a substituer aux signifiant / signifié chez Saussure la terminologie expression / contenu, et il distingue dans chacun de ces deux plans le niveau de la forme et celui de la substance pour privilégier bien entendu la description de la forme. L’expression chez HJELMSLEV = signifiant. Le contenu chez HJELMSLEV = signifié. La glossématique repose sur le glossème qui est la petite unité du langage humain / parole, il peut correspondre à un cenème, ou un plérème. Forme Exemple : le glossème chaise cénème expression Substance Forme : articulation du mot chaise Substance : chacun des phonèmes uploads/Philosophie/ les-theories-linguistiques.pdf

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