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Table des Matières Page de Titre T able des Matières Page de Copyright DU MÊME AUTEUR Epigraphe Dédicace A - Événement et Profanation 1 - La dialectique de l’être et de l’État 2 - Logique de l’événement 3 - L’Homo sacer dans l’être : topologie(s) du site événementiel et différence ontologique 4 - Différence ontologique et subversion juive du sujet ; infini et antinomies de la raison pure 5 - Structure ontico-ontologique du site événementiel 6 - Contributions aux Beiträge zur Philosophie (être de l’événement, événement de l’être après Heidegger) 7 - L’opération « messianique » ; la nouvelle économie du Négatif ; pour une formalisation intégrale de la théologie 8 - L’inhumain 9 - Site événementiel et déchet ; Vérité et relève de l’aléthèia 10 - Nihilisme, Parodie et Profanation 11 - La jouissance comme limite de l’usage (Agamben à la lumière de Milner) B - La forclusion, le vide et le Mal C - Répétition et événement 12 - Être et être-là chez Hegel 13 - L’Un fissuré du chiisme D - Algèbre de la Tragédie1 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE L’ESPRIT DU NIHILISME © Librairie Arthème Fayard, 2009 978-2-213-64638-1 DU MÊME AUTEUR Cancer, Tristram, 1994. 1993, Tristram, 1994. Vies et morts d’Irène Lepic, Tristram, 1996. L’Antéforme, Tristram, 1997. L’Esthétique du chaos, Tristram, 2000. Society, Tristram, 2001. L’Essence n de l’amour, Tristram/Fayard, 2001. Théorie du trickster, Sens & Tonka, 2002. De la communauté virtuelle, Sens & Tonka, 2002. La Chute de la démocratie médiatico-parlementaire, Sens & Tonka, 2002. Evénement et répétition, Tristram, 2004. L’Affect, Tristram, 2004. Pop philosophie (entretiens avec Philippe Nassif), Denoël, 2005. eXistenZ (lecture d’un film), Tristram, 2005. La Psychose française, Gallimard, 2006. Incipit : L’esprit du nihilisme, Ikko, 2006. Vita Nova, de Dante Alighieri (nouvelle traduction), Gallimard, 2007. Manifeste antiscolastique, Nous, 2007. Collection dirigée par Alain Badiou et Barbara Cassin DÉJÀ PARUS Le Concept de modèle, Alain Badiou, 2007. Avec le plus petit et le plus inapparent des corps, Barbara Cassin, 2007. Le Perçu, François Wahl, 2007. La Parallaxe, Slavoj Sizek, 2008. Principia Rhetorica, une théorie générale de l’argumentation, Michel Meyer, 2008. Second manifeste pour la philosophie, Alain Badiou, 2009. Les philosophes ne peuvent pas penser à notre place. Ils peuvent nous montrer des façons de penser que nous n’imaginions pas. Reiner SCHÜRMANN Il y a de très bonnes raisons à cette croyance en la nécessité historique. Nous ne connaissons pas l’avenir. T out le monde agit en vue de l’avenir et personne ne sait ce qu’il fait parce que l’action est faite par le nous et non par le moi. Ce n’est que si j’agis seule que je pourrai prédire ce qui va se produire à la suite de mes actes. Il semble donc que tout ce qui s’est vraiment passé soit entièrement du domaine de la contingence, et de fait la contingence est l’un des plus grands facteurs de l’Histoire. Personne ne sait ce qui va arriver, simplement parce qu’il y a tant de choses qui dépendent d’une énorme quantité de facteurs variables, c’est-à-dire du hasard. D’un autre côté, si on regarde l’Histoire, rétrospectivement on peut dire que l’Histoire est logique. Comment cela a-t-il été possible ? C’est le véritable problème de toute philosophie de l’Histoire. Comment est-il possible qu’après coup il semble toujours que les choses n’auraient pas pu se passer autrement ? La réalité a un impact si puissant que nous ne pouvons pas prendre la peine d’envisager une variété infinie de possibilités. Hannah ARENDT La raison est esprit dès lors que la certitude d’être toute réalité est élevée à la vérité, et qu’elle est consciente d’elle-même comme de son monde, et du monde comme d’elle-même. G.W .F. HEGEL Pour Jeanne Casilas A Événement et Profanation Giorgio Agamben, Alain Badiou et l’esprit du nihilisme Hémon : Je ne suis pas d’avis qu’on use de piété envers le mal. SOPHOCLE rentrés chez eux dans l’étrangeté du ban sans lieu qui rassemble les Dispersés Paul CELAN 1 La dialectique de l’être et de l’État Nous sera-t-il permis de prendre toute la mesure de la révolution soustractive dans la philosophie ? Trois noms seulement dans la modernité peuvent donner l’échelle mensuratrice des impacts et des glissements tectoniques que cette révolution a produits dans la pensée, et que ce livre dégagera : Kant, Hegel, Heidegger. Commençons par quelques acquis fondamentaux, qui soutiennent l’ensemble de l’investigation conceptuelle ici engagée. 1. Le système soustractif de Badiou a établi, pour toujours, que la mathématique était l’ontologie. Qu’est-ce à dire ? C’est dire que la mathématique est l’inscription réglée de tout ce qu’il est possible de dire de l’être sans se contre-dire, comme aurait dit Kojève. Elle n’épuise pas la question de l’être, elle le démontre, comme vide et inconsistance pure formalisés, en particulier dans la consistance de l’étant. Donc : l’être n’existe pas, au sens de quelque chose qu’on pourrait montrer du doigt ; comme l’a formulé Heidegger (« avec l’être, on n’a rien1 »), il n’est rien d’étant. Mais le pas décisif de Badiou, c’est que le vide se prouve, par chaque opération mathématique consistante. Si l’on accepte de réciproquer ce vide pur à l’être, cela signifie que l’être est prouvé. Les conséquences en seront immenses. Dans une formule mathématique, l’inconsistance pure, le vide-de-l’être, se démontre, « existe » en ce sens non substantiel. Ou alors : la seule « substance » de l’être, c’est dans la mathématique pure que nous la trouvons. L ’être est : comme vide non substantiel, comme rien d’étant, démontré dans sa consistance propre par la seule mathématique. Consistance, de quoi ? De l’inconsistance pure, de rien de consistant. Sur rien-du-tout d’étant, rien qui est l’être, la mathématique extrait la forme consistante complexe de ce qui n’existe pas, mais se trouve s’appliquer à tout ce qui existe. Ce qui s’appelle : l’ontico-ontologique, l’étant saisi et décrit en son être pur. La mathématique ne s’applique qu’à l’être pur et sans qualités sensibles. Il y a le reste, tout ce qui existe substantiellement. Étant ; existence ; présentation ; consistance ; apparaître sont des termes à peu près réciproquables. Ce que dit la mathématique de ce vaste domaine de l’étant, c’est sa structure. Elle est comme le « squelette » nervuré et incorporel de l’étant. La structure « est » l’étant lui-même dans sa consistance existante, mais l’existant et l’étant ne délivrent pas par eux- mêmes cette structure. Cette structure de l’étant « plein » se délivre dans le langage de l’être-vide, la mathématique. Et la structure minimale, c’est la relation d’appartenance, notée mathématiquement ∊. Tout existant appartient à un autre existant, par exemple le corps qui écrit présentement à cette pièce, ou cette pièce à cet appartement, ou cet appartement à cet immeuble, etc. Ce qui est interdit, et qui est le « premier principe » de l’ontologie mathématique, c’est que quelque existant s’appartienne à soi : a ∊ a. Or, c’est cet interdit que Badiou va appeler « l’événement » : qu’un existant en vienne, le temps d’un éclair, à s’appartenir à soi-même. L’événement est impossible transappropriation de soi. La mathématique est « représentation » absolue de ce qui n’existe pas, l’être ; cette application à ce qui n’est pas une référence ostensive, monstrative, déictique, existante, mais au vide de l’être comme tel, après coup se trouve s’appliquer à ce qui se présente, consiste, existe effectivement : la consistance matérielle de l’étant. 2. Le vide, en tant que « représentation pure », si pure qu’elle échappe en elle-même à la coupure présentation/représentation, qu’elle prescrit, est l’être, qui est inclus à tout ce qui existe. Nous dirons un peu plus loin ce que signifie « techniquement » l’inclusion. Qu’il nous suffise ici de dire : l’inclusion n’est pas une présentation matérielle, mais l’épiphanie de la représentation : pour nommer le « ceci » qu’est un étant, il faut « faire le vide » autour de lui, l’isoler du réseau infini d’appartenances qui le fonde matériellement et en fait un étant. Cet isolement « par le vide » de l’étant est la forme la plus « immédiate » et universelle de ce que nous appelons inclusion. On part du néant qui affecte tout multiple pour l’isoler, le mettre-en-un : le vide, mis-en-un, est le zéro, le zéro, mis-en-un, est l’Un (l’existant singulier, l’étant local, effectivement consistant et présenté dans quelque monde). Dès qu’il y a singleton, il y a inclusion du vide (tout étant est étant « de l’être » : consistance d’une inconsistance, matière locale sur fond de vide, existence ex nihil). Le vide lui-même, pourtant, n’est pas plus représentable qu’il n’est présentable. De cette non- présentation, la mathématique moderne a fait la seule « matière » ; la mathématique ne s’occupe de multiples que tirés du vide pur. Elle est l’ontologie : elle dit, de tout ce qui est présenté, comment ça se présente. A1 (1) : Wittgenstein définit le Mystique comme cette impénétrabilité de l’être : « Ce n’est pas comment est le monde qui est le Mystique, mais qu’il soit » (Tractacus Logico-Philosophicus, 6.44). C’est-à-dire qu’une ontologie est possible (le comment est énonçable, uploads/Philosophie/ mehdi-belhaj-kacem-lesprit-du-nihilisme-une-ontologique-de-lhistoire-pdf.pdf

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