Liberté du commerce et de l'industrie Le principe de liberté du commerce et de
Liberté du commerce et de l'industrie Le principe de liberté du commerce et de l'industrie est issu du décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791 selon lequel "il sera libre à toute personne d'exercer telle profession, art, ou métier qu'il trouvera bon", La liberté du commerce et de l'industrie est au nombre des libertés publiques dont le Conseil d'Etat a indiqué qu'il appartenait au seul législateur de fixer les garanties fondamentales Considérant que la Constitution du 4 octobre 1958 dispose dans son article 37, 1er alinéa, que "les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi, ont un caractère réglementaire" et, dans son article 34, que "la loi fixe les règles concernant ... les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques" ; qu'au nombre des libertés publiques dont, en vertu de cette dernière disposition, les garanties fondamentales relèvent du domaine de la loi figure le libre accès à l'exercice par les citoyens de toute activité professionnelle n'ayant fait l'objet d'aucune limitation légale ; La liberté du commerce et de l'industrie est au nombre des libertés publiques dont en vertu de l'article 34 il appartient au seul législateur de fixer les garanties fondamentales (C.E. ass. 16 déc. 1988, Association des pêcheurs aux gilets et engins Garonne) Il a valeur constitutionnelle selon la décision du Conseil constitutionnel du 16 janvier 1982 relative aux lois de nationalisation consacrant la liberté d'entreprendre. v. aussi Conseil constitutionnel 20 mars 1997 La liberté du commerce et de l'industrie limite le droit des personnes publiques à réglementer l'exercice d'une activité économique le maire, qui tient de l'article 97 de la loi du 5 avril 1884, le pouvoir de prendre les mesures nécessaires pour remédier aux inconvénients que ce mode d'exercice de la profession de photographe peut présenter pour la circulation et l'ordre public, - notamment en défendant à ceux qui s'y livrent de photographier les passants contre leur volonté ou en interdisant, en cas de nécessité, l'exercice de cette profession dans certaines rues ou à certaines heures, - ne saurait, sans méconnaître la loi précitée du 16 juillet 1912 et porter atteinte à la liberté de l'industrie et du commerce garantie par la loi, subordonner l'exercice de ladite profession à la délivrance d'une autorisation C.E. Ass. 22 juin 1951 Daudignac La préservation de la libre concurrence conduit à restreindre la liberté de certains opérateurs en leur interdisant certaines pratiques pour restaurer la liberté d'autres opérateurs. La "loi", sous la forme de l'ordonnance du 1er décembre 1986, ainsi que des articles 85 et 86 du traité CEE devenu les articles 81 et 82 du traité CE, outre différents règlements communautaires, est venue sanctionner les abus de la liberté de concurrence. Par ailleurs par création prétorienne, la jurisprudence sanctionne la concurrence déloyale. Considérant que l'autorité chargée de la gestion du domaine public peut autoriser une personne privée à occuper une dépendance de ce domaine en vue d'y exercer une activité économique, à la condition que cette occupation soit compatible avec l'affectation et la conservation de ce domaine ; que la décision de délivrer ou non une telle autorisation, que l'administration n'est jamais tenue d'accorder, n'est pas susceptible, par elle-même, de porter atteinte à la liberté du commerce et de l'industrie, dont le respect implique, d'une part, que les personnes publiques n'apportent pas aux activités de production, de distribution ou de services exercées par des tiers des restrictions qui ne seraient pas justifiées par l'intérêt général et proportionnées à l'objectif poursuivi et, d'autre part, qu'elles ne puissent prendre elles-mêmes en charge une activité économique sans justifier d'un intérêt public ; que la personne publique ne peut toutefois délivrer légalement une telle autorisation lorsque sa décision aurait pour effet de méconnaître le droit de la concurrence, notamment en plaçant automatiquement l'occupant en situation d'abuser d'une position dominante, contrairement aux dispositions de l'article L. 420-2 du code de commerce C.E. 23 mai 2012 Régie autonome des transports parisiens les dispositions de l'article L. 2132-3 du code général de la propriété des personnes publiques, qui interdisent en principe l'édification ou le maintien d'aménagements ou de constructions non compatibles avec cette affectation publique et exposent celui qui y procède à la démolition de ses installations, ne portent pas d'atteinte excessive à la liberté d'entreprendre non plus qu'à la liberté du commerce et de l'industrie, auxquelles le législateur a, lorsqu'elles s'exercent sur le domaine public maritime, fixé des bornes justifiées au regard de l'exigence constitutionnelle, résidant dans les droits et libertés des personnes à l'usage desquelles il est affecté, qui s'attache à la protection de ce domaine et que met en oeuvre la nécessité d'obtenir une autorisation, nécessairement temporaire, pour l'occuper ou l'utiliser dans des limites dépassant le droit d'usage appartenant à tous C.E. 6 octobre 2010 L'interdiction du cumul de l'activité de distributeur en gros de médicaments avec celle d'exploitant d'officine se justifie par la nécessité d'assurer la neutralité, la qualité et la traçabilité de la dispensation des médicaments au public et l'indépendance de l'exploitant des pharmacies d'officine. Cette interdiction répond ainsi à l'exigence constitutionnelle de protection de la santé publique et ne porte pas à la liberté d'entreprendre et à la liberté du commerce et de l'industrie une atteinte disproportionnée à l'objectif poursuivi C.E. 15 septembre 2010 L'autorité administrative peut limiter la liberté du commerce et de l'industrie pour des motifs d'ordre public, mais par des mesures "nécessaires et proportionnées : dès lors que l'exercice de pouvoirs de police administrative est susceptible d'affecter des activités de production, de distribution ou de services, la circonstance que les mesures de police ont pour objectif la protection de l'ordre public n'exonère pas l'autorité investie de ces pouvoirs de police de l'obligation de prendre en compte également la liberté du commerce et de l'industrie et les règles de concurrence ; qu'il appartient au juge de l'excès de pouvoir d'apprécier la légalité de ces mesures de police administrative en recherchant si elles ont été prises compte tenu de l'ensemble de ces objectifs et de ces règles et si elles en ont fait, en les combinant, une exacte application CE 15 mai 2009 Société Compagnie des Bateaux Mouches Les personnes publiques sont chargées d'assurer les activités nécessaires à la réalisation des missions de service public dont elles sont investies et bénéficient à cette fin de prérogatives de puissance publique. Si elles entendent en outre, indépendamment de ces missions, prendre en charge une activité économique, elles ne peuvent légalement le faire que dans le respect tant de la liberté du commerce et de l'industrie que du droit de la concurrence. A cet égard, pour intervenir sur un marché, elles doivent, non seulement agir dans la limite de leurs compétences, mais également justifier d'un intérêt public, lequel peut résulter notamment de la carence de l'initiative privée. Une fois admise dans son principe, une telle intervention ne doit pas se réaliser suivant des modalités telles qu'en raison de la situation particulière dans laquelle se trouverait cette personne publique par rapport aux autres opérateurs agissant sur le même marché, elle fausserait le libre jeu de la concurrence sur celui-ci.,,b) En chargeant la mission d'appui à la réalisation des contrats de partenariat, créée par le décret attaqué du 19 octobre 2004, d'apporter aux personnes publiques qui le lui demandent un appui dans la préparation, la négociation et le suivi des contrats de partenariat, l'article 2 du décret attaqué s'est borné à mettre en oeuvre la mission d'intérêt général, qui relève de l'Etat, de veiller au respect, par les personnes publiques et les personnes privées chargées d'une mission de service public, du principe de légalité. En particulier, en prévoyant que cet organisme peut fournir un appui dans la négociation descontrats, le décret attaqué n'a pas entendu permettre à cette mission de les négocier en lieu et place d'une personne publique contractante autre que l'Etat. Ainsi, aucune des attributions confiées à la mission d'appui à la réalisation des contrats de partenariat n'emporte intervention sur un marché. Par suite, les dispositions de l'article 2 du décret attaqué n'ont eu ni pour objet, ni pour effet de méconnaître le principe de la liberté du commerce et de l'industrie et le droit de la concurrence. Elles ne sont pas davantage contraires au principe d'égal accès à la commande publique. Enfin, dès lors qu'elles ne portent pas sur des prestations de services au sens du droit communautaire, elles n'ont pu ni introduire de restrictions à la libre prestationdes services à l'intérieur de la Communauté européenne prohibées par les stipulations de l'article 49 du traité instituant la Communauté européenne, ni méconnaître l'égalité de traitement entre les candidats à la commande publique issue du droit communautaire C.E. Ass. 31 mai 2006 Ordre des avocats au barreau de Paris 3 mars 2010 Département de la Corrèze uploads/Philosophie/ liberte-du-commerce-et-de-l-x27-industrie 2 .pdf
Documents similaires
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/uItMvCTZXJhYL1qrwLlUbt9etY0bwrFF6ZTQEimEUiqZ1t2cXcLxmp14egzumSdw531j2m3FmF7r64utAJuiQZMN.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/lxJ1YXBs9kT9F2uAw0smO38WkfvNObSeSqYsx22idOk6mkBEtJ2C2rWQV44Zg2DzbaVnNsmdMaAxBJZYPu3syJqD.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/WbDrPsI7o6DEc4J5cJ7j0MuXqrS9yUSQUJYGDsa0IFGt7uOEEFYNdW3quPiuMOPsPUNvB2JxcULwJfDWisRmlOuC.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/2AwLArUcGjRNujzGpH5zyoxCtuGJSCaBpUfODmtR3DV4rJlVHIBbDt3x0ZQRUoHIw00gzScTNsqsmLF5IhIwMGee.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/zjS3XOl6DpnAkCyzAeJTsGXp6xV7PfFjFfjHhwdWIR6C2EVwPFeOdjk0naI3oWtKfs7Jt1UhSc3f3LpZJVsxJVd8.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/KIOatU5DQB604fHLDCTn5cO20nDFcHcN8Gq1AruIoX49djbcJSfWudoWGg1KA6kWvt1lB6alApCk4ZY3TDmOwKAV.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/2pPm8WddF2I4xTQrFV6NVl8YXYXvywK1AOFe0mTleeZcepkRRDbTUoPq4yIoyI7ImKUGIIpH734xzebASkhVhUTU.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/0BRrY9tHnVmltGyXGw6kClVvWv3f4fcVzABr5zXQr9gwcoTDduRpRQhgcU1dFG9MiSzADIMil1xNXytQlKgAx7vB.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/DQ1EeASL8DyZ5moNSwayQLFIjIoE9vaLlTMauu9a0FmKzmhB0HQ0EOc4mW89eOjZnjcXIY4ePM3GXiECFzuh4cIx.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/n7ksnXbuXVOr1sYk8P7rRig0x1wgXmOJBpbDW5NqW9x0nRZE2l9fbThesOTrzVC2urljqPPvcUttnjl3q4YGHKqN.png)
-
25
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 19, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1060MB