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La maison de l'islam Comprendre l'islam... dans son authenticité, avec contemporanéité AccueilCatégories d'articlesArticles classés par thèmeDroits de reproductionQui suis-je ? RappelContact Lorsque Moïse partit à la rencontre de al-Khidhr (sur eux soit la paix) et chemina à ses côtés : 3 événements qui montrent qu'il existerait une science cachée, autre que celle relative à ce que les Textes de la Révélation enseignent de faire par rapport à la circonstance ? Anas 18 avril 2008 1.4 - Les Décisions de Dieu - Ce que Dieu a prédestiné ( القدر ) , J- L'Orthodoxie ( ما كان الرسول صلى الله عليه وسلم عليه وأصحابه ), & l'Hétérodoxie ( الضالل ) Dans le Coran (sourate al-Kahf, 18ème sourate du Coran, versets 60 à 82), Dieu relate l'histoire de la rencontre entre Moïse et un autre de Ses serviteurs (sur eux soit la paix). Dans un hadîth rapporté entre autres par al-Bukhârî, le Prophète Muhammad (sur lui soit la paix) nous a donné des détails supplémentaires sur cette rencontre, notamment que cet autre homme s'appelait al-Khidhr. Nous lisons dans ce hadîth que lorsque Moïse demanda à al-Khidhr la permission de rester en sa compagnie, celui-ci lui dit : "يا موسى إني على علم من علم هللا علمنيه ال تعلمه ،أنت وأنت على علم علمكه ال أعلمه" : " Moïse, j'ai une connaissance relevant de la connaissance de Dieu, qu'Il m'a enseignée et que tu ne connais pas. Et tu as une connaissance relevant de la connaissance de Dieu, qu'Il t'a enseignée et que je ne connais pas" (al-Bukhârî, 122 etc.). Et, en effet, dans le récit, nous voyons ensuite al-Khidhr entreprendre 3 actions qui sont telles que les 2 premières, Moïse les considère être catégoriquement interdites, et la 3ème (une action de pure bonté), Moïse considère que, par rapport à l'avarice des gens vis-à-vis de qui elle a été faite, elle n'aurait pas dû être faite gratuitement. Serait-ce là une preuve montrant qu'aujourd'hui, dans la Umma de Muhammad (sur lui la paix) : – certains, possèdent, comme Moïse, "la Connaissance extérieure, fondée sur la lecture des Textes", et "un Comportement de pure Justice" (ce sont les ulémas) ; – tandis que d'autres possèdent, à l'instar de al-Khidhr, "une Connaissance Cachée qui enseigne autre chose que ce qu'enseignent les Textes, que les ulémas des textes ne peuvent pas comprendre et avec laquelle ils ne peuvent pas être d'accord", et "un Comportement de Pardon et de Bonté vis-à-vis de ceux qui sont injustes et durs" (ce sont les soufis) ? Non. Car primo al-Khidhr était lui aussi un prophète (cf. Qassas ul-Qur'ân, par Cheikh Syohârwî de Delhi, 1/544). Et si le récit montre que al-Khidhr ne suivait pas Moïse, qui était pourtant messager de Dieu, l'explication en est très simple : les règles détaillées du message reçu de Dieu par Moïse étaient destinées aux fils d'Israël (et à tous ceux qui vivaient dans leur voisinage, cliquez ici), mais pas au prophète al- Khidhr. Or les règles détaillées du message reçu et retransmis par Muhammad (sur lui la paix) sont, elles, destinées à tous aujourd'hui. Secundo, la connaissance que al-Khidhr avait reçue de Dieu et qui le différenciait de Moïse concernait un nombre plus important d'éléments takwînî (tel événement va se produire, telle chose est en train de se passer, telle chose s'est déroulée ainsi) (c'est ce que Cheikh Thânwî, 'âlim mais aussi soufi, a écrit explicitement dans son Commentaire Bayân ul-qur'ân, tome 6 p. 132). Quant à la connaissance que Moïse avait reçue de Dieu et qui le différenciait de al- Khidhr, elle concernait un nombre plus important d'éléments tashrî'î (telle action est interdite, telle autre déconseillée, telle autre encore obligatoire, souhaitable ou licite). Ce n'est pas que Dieu n'avait révélé à Moïse aucune connaissance d'éléments takwînî ; c'est qu'Il lui en avait révélé moins qu'à al-Khidhr. De même, ce n'est pas que Dieu n'avait révélé à al-Khidhr aucune connaissance d'éléments tashrî'î ; c'est qu'Il lui en avait révélé moins qu'à Moïse. Dès lors, comme Ibn Taymiyya l'a écrit, ce que al-Khidhr a entrepris ne contredit aucune règle shar'î : c'est simplement qu'il connaissait des éléments takwînî qui l'ont amené à savoir qu'il fallait appliquer telle règle shar'î plutôt que telle autre, alors que Moïse, ne connaissant pas ces éléments takwînî, pensait qu'il fallait appliquer la règle shar'î liée à la circonstance normale. C'est pourquoi, quand al-Khidhr a expliqué les raisons de ses actes à Moïse, celui-ci n'a rien trouvé à redire sur ce que al-Khidhr avait fait (cette explication de Ibn Taymiyya est exposée en plusieurs endroits de Majmû' ul-fatâwâ). – Ainsi, al-Khidhr a discrètement endommagé l'embarcation des pauvres gens qui les avaient, Moïse et lui, transporté gratuitement : "حَتَّى إِذَا رَكِبَا فِي ِالسَّفِينَة خَرَقَهَا" (Coran 18/71 ; les autres détails sont dans la Sunna : al-Bukhârî, 122). Cette action a choqué Moïse, qui a immédiatement interpellé son auteur en ces termes : "أَخَرَقْتَهَا َلِتُغْرِق أَهْلَهَا ْلَقَد َجِئْت شَيْئًا إِمْرًا" : " L'as-tu ébréchée, ce qui aura pour conséquence de noyer ses occupants ? Tu es allé là à chose grave !" (Coran 18/71) ; "قوم حملونا بغير نول عمدت إلى سفينتهم فخرقتها لتغرق أهلها؟" : " Des gens qui nous ont transporté gratuitement, tu as porté ton attention sur leur embarcation et l'as ébréchée, ce qui aura pour conséquence de noyer ses occupants ?" (al-Bukhârî, 122). Alors, il est sûr qu'endommager le bien d'autrui est en soi catégoriquement interdit (harâm) ; quand ce quelqu'un est pauvre, l'action n'en est que plus grave ; et que dire quand ce pauvre vient de vous rendre un service en vous faisant grâce du salaire qui lui revenait ! Cependant, al-Khidhr lui expliqua plus tard que c'était parce que sur leur retour ces pauvres gens allaient droit vers un tyran qui s'appropriait toutes les embarcations en bon état : "أَمَّا ُالسَّفِينَة ْفَكَانَت َلِمَسَاكِين َيَعْمَلُون فِي ِالْبَحْر ُّفَأَرَدت ْأَن أَعِيبَهَا َوَكَان وَرَاءهُم ٌمَّلِك ُيَأْخُذ َّكُل ٍسَفِينَة غَصْبًا" (Coran 18/79). La Shar' dit que lorsque conserver un bien matériel passe par le fait de l'endommager (car sinon, de façon certaine, on est sur le point de le perdre totalement), alors l'endommager est mashrû'. Une esclave de Ka'b ibn Mâlik avait ainsi abattu une chèvre appartenant à son maître parce que cette chèvre allait mourir et donc être complètement perdue : il vaut mieux égorger une chèvre allant mourir et, ainsi, récupérer sa chair, plutôt que de laisser l'animal mourir et, ainsi, le perdre totalement : "عن كعب بن مالك أنه كانت لهم غنم ترعى بسلع. فأبصرت جارية لنا بشاة من غنمنا ،موتا فكسرت حجرا فذبحتها به .فقال لهم" :ال تأكلوا حتى أسأل النبي صلى هللا عليه ،وسلم أو أرسل إلى النبي صلى هللا عليه وسلم من يسأله"؛ وأنه سأل النبي صلى هللا عليه وسلم عن ،ذاك أو ،أرسل فأمره بأكلها" (al-Bukhârî, 2181). Un autre jour, lors d'un partage de chameaux, l'un d'eux s'enfuit au point que les gens présents furent incapables de le rattraper : un homme lui décocha alors une flèche, ce qui l'immobilisa : il vaut mieux blesser un animal en fuite pour pouvoir ainsi le récupérer, plutôt que de le perdre totalement : "عن عباية بن رفاعة بن رافع بن ،خديج عن ،جده قال :كنا مع النبي صلى هللا عليه وسلم بذي ،الحليفة فأصاب الناس ،جوع فأصابوا إبال ،وغنما قال :وكان النبي صلى هللا عليه وسلم في أخريات ،القوم فعجلوا .وذبحوا .ونصبوا ،القدور فأمر النبي صلى هللا عليه وسلم بالقدور .فأكفئت .ثم ،قسم فعدل عشرة من الغنم ببعير؛ فند منها ،بعير ،فطلبوه فأعياهم وكان في القوم خيل ،يسيرة فأهوى رجل منهم ،بسهم فحبسه هللا ثم قال" :إن لهذه البهائم أوابد كأوابد ،الوحش فما غلبكم منها فاصنعوا به هكذا". فقال جدي :إنا نرجو - أو نخاف - العدو ،غدا وليست معنا ،مدى أفنذبح بالقصب؟ قال" :ما أنهر ،الدم وذكر اسم هللا عليه ،فكلوه ليس السن ،والظفر وسأحدثكم عن ذلك :أما السن ،فعظم وأما الظفر فمدى الحبشة"" (al-Bukhârî, 2356, Muslim, 1968). Moïse, n'ayant pas reçu de Dieu l'information qu'un tyran allait se saisir de toute embarcation en parfait état, ne pouvait appliquer que la première règle shar'î ; al- Khidhr, ayant reçu de Dieu cette information takwînî, savait qu'il fallait appliquer la seconde règle shar'î. Et quand al-Khidhr lui expliqua ce que Dieu lui avait révélé comme information takwînî, Moïse ne put qu'être d'accord avec ce que al-Khidhr avait fait ; cet acte ne sortait donc pas de la Shar' de Dieu. - – Ensuite, al-Khidhr a tué l'un des enfants que Moïse et lui ont rencontrés : "حَتَّى إِذَا لَقِيَا ل مًا غُاَ ُفَقَتَلَه" (Coran 18/74). Moïse en fut très choqué : " َأَقَتَلْت نَفْسًا ًزَكِيَّة ِبِغَيْر ٍنَفْس ْلَّقَد َجِئْت شَيْئًا نُّكْرًا" : " Tu as tué une âme pure, sans (que ce soit) à cause d'une âme (que la première aurait tuée) ? Tu es allé là à chose détestable !" (Coran 18/74). Il est sûr que cela fut un très grand mal : cela est strictement interdit (harâm). Mais al-Khidhr lui expliqua plus tard que Dieu a voulu éviter aux parents de cet enfant un mal encore plus grand : leur uploads/Philosophie/ lorsque-moise-partit-a-la-rencontre-de-al-khidhr.pdf
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- Publié le Jan 24, 2021
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