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Méthodologie de la dissertation Analyser le sujet Deux formes de sujet possible

Méthodologie de la dissertation Analyser le sujet Deux formes de sujet possible - une citation (courte ou plus longue) - une question Toujours relire le sujet plusieurs fois avant de noter quoi que ce soit. Un conseil : recopiez la citation/le sujet avant de l’annoter et gardez-la sous les yeux pendant toute votre rédaction, cela peut vous éviter le hors-sujet. • Soyez attentif au vocabulaire de la citation, au ton qu’elle adopte, à son organisation syntaxique et rhétorique, à la date de sa rédaction, et à son auteur évidemment, s’il vous est précisé. Au brouillon, mettez en évidence les mots importants et faites un travail de définition • Soyez particulièrement attentif à la polysémie de ces termes, envisagez leur sens dans un premier temps le plus largement possible => même si vous pouvez être amené ensuite à faire un choix en fonction du contexte. Cela permet d’éviter les contresens et les oublis. • Méfiez-vous des mots courants, forcez-vous à les analyser en détail. • Dégagez ensuite les relations logiques à établir entre les mots-clefs du sujet : oppositions, associations… • Interrogez-vous également sur les notions qui gravitent autour des mots-clefs du sujet et que le sujet convoquent de façon implicite Vous tentez enfin de comprendre l’enjeu de la citation et de la position critique de son auteur : propose-t-elle une définition, énonce-t-elle une thèse, critique-t-elle une thèse préexistante, tient-elle un propos paradoxal, s’inscrit-elle dans un débat littéraire ? Mettre en évidence cet élément sous-jacent du sujet (bien sûr, vous argumentez, il ne s’agit pas de faire dire n’importe quoi à la citation) vous permet souvent de dégager une tension et d’aboutir à une problématique. Formuler la problématique La problématique ne peut pas se contenter de reprendre les éléments du sujet en mettant un point d’interrogation au bout : elle doit découler de l’analyse qui a mis au jour les enjeux/axes de réflexion du sujet et les organiser. Elle met en évidence le problème littéraire, la tension qui sous-tend le sujet : votre dissertation grâce à cette problématique doit permettre la discussion. Elle prend la forme d’une seule question : ne juxtaposez pas plusieurs interrogations car vous risquez de ne faire que répéter les analyses du sujet sans aboutir à un fil conducteur. Formuler une seule question garantira la cohérence de votre plan et de votre démonstration. Élaborer un plan Le plan ne doit pas découper/ « tronçonner » la citation : votre I ne peut pas étudier la première partie de la citation, le II la deuxième et le III la dernière. Vous devez dégager une problématique à partir de l’ensemble de la proposition critique de la citation donc dès le I vous prenez en compte toute la citation, et même chose ensuite en II et III. Un plan doit toujours aller du plus simple au plus complexe, du plus évident au plus important. Il doit y avoir une progression logique d’une grande partie à l’autre. Vous devez donc hiérarchiser vos idées et éviter des les juxtaposer : vous faites une démonstration, pas un catalogue. Le plan se compose de trois grandes parties. Le choix du plan Le plan doit obéir à une démarche dialectique Le I est le plus simple, le plus descriptif mais est un moment essentiel pour que votre réflexion ensuite progresse : vous y expliquez la citation et vous en détaillez les implications. Vous essayez ainsi d’alimenter la proposition formulée dans la citation, de lui trouver une légitimité. En II, c’est le moment d’adopter une attitude plus critique, tout en conservant honnêteté intellectuelle et cohérence logique. Il ne s’agit pas de se contredire ni d’attaquer violemment l’auteur de la citation. Vous devez vous demander quelles sont les limites de la thèse développée en I. Pour ne pas se contredire, il faut modaliser la première partie, sous conditionnel. Enfin, en III, vous pouvez tenter de dépasser les contradictions soulevées par le I et le II (attention à ne pas vous répéter ni vous contredire). Vous pouvez ainsi élargir ou déplacer le point de vue (attention au hors-sujet), ce qui permet de reconsidérer la problématique et de la dénouer, de dépasser le problème de départ . C’est la partie la plus difficile à construire. Soyez bien attentifs au fait que d’un bout à l’autre de votre dissertation, c’est toujours vous qui parlez, vous ne devez donc pas vous contredire. Par contre, votre II ou votre III pourra venir nuancer une affirmation du I : c’est-à-dire non pas la contredire mais en montrer les limites ou la complexité = discussion. Chaque grande partie doit avoir une unité, une cohérence et pour cela doivent avoir un objectif argumentatif clair : un point à démontrer Il est nécessaire de faire des transitions entre le I et le II, entre le II et le III. Les sous-parties - Deux ou trois par grande partie - Une sous partie = un argument = une idée que vous démontrez et qui vient étayer la thèse votre grande partie - Chaque changement de sous-partie doit être motivé et répondre à la logique argumentative de votre démonstration. Autrement dit, chaque sous-partie doit également avoir son unité, comme les grandes parties. - Vos sous-parties doivent être articulées et marquer une progression logique. - Vos arguments doivent être soutenus par des références, des exemples Toute référence doit être commentée et intégrée à votre argumentation. Un exemple non commenté n’a aucune valeur argumentative. L’introduction Vous rédigez l’introduction après avoir construit votre problématique et votre plan. Elle comprend : - une amorce/une accroche : une phrase qui permet d’introduire, d’amener le sujet. - la citation intégrale du sujet. - l’analyse du sujet : elle doit être rédigée et construite. Elle synthétise le travail d’analyse fait au brouillon et doit vous amener logiquement à la problématique. - la problématique : une question synthétique. - l’annonce du plan : faites une phrase par grande partie pour être clair. La conclusion - Bilan : Vous devez d’abord répondre à votre problématique en synthétisant la démonstration menée par votre dissertation. Ce n’est plus le moment d’ajouter une analyse nouvelle, la conclusion est un temps de bilan. Mais essayez de rendre votre bilan dynamique en ressaisissant votre pensée et en la formulant de façon percutante. Montrez que votre réflexion, depuis la formulation de votre problématique en introduction, a progressé. - Ouverture (facultatif) : vers une autre question, une œuvre, un auteur… uploads/Philosophie/ me-thodologie-dissertation 1 .pdf