BIBLIOTHEQUE ALPHA Imprimez ce document Apports de la Métaphysique et de la Spi
BIBLIOTHEQUE ALPHA Imprimez ce document Apports de la Métaphysique et de la Spiritualité à la Physique Moderne Par le Pr. Francis Dessart Président d’honneur d’ALPHA INTERNATIONAL www.sciences-occultes.org 2 Cette étude a pour objet une comparaison entre la démarche suivie par une partie des physiciens modernes et les métaphysiciens dans leurs recherches respectives. L’examen chronologique des travaux en questions révèle une recherche exclusivement scientifique avant d’être entraînée sur le terrain philosophique puis religieux. Or, les physiciens qui ont participé au Colloque de Fribourg (1973) sur le thème « Science et Métaphysique », comme ceux qui sont intervenus au Colloque de Cordoue (1979) sur le thème « Science et Conscience », reconnaissent que leurs recherches conduisent nécessairement dans le domaine de la métaphysique. Certains de ces physiciens ont relevé l’apport des philosophies religieuses à la physique moderne, et abondamment développé l’idée que ces deux voies de recherche conduisent à une même conception du monde. Si l’on examine des sujets aussi variés que ceux de l’interaction de l’Esprit et de la matière, du continuum espace-temps, de la relativité et de la réincarnation, on est frappé des points de similitude existant entre les conceptions de la physique moderne et les axiomes et principes mis en œuvre par la métaphysique. Ces axiomes et principes ont été exposés par d’éminents initiés de la spiritualité traditionnelle et ce n’est certainement pas dépasser la réalité que de parler à leur sujet en terme de précurseur d’une science moderne retrouvant son intrinsèque conscience. L’étude ci-après est constituée d’une compilation, sans commentaires superflus, mettant en exergue les thèses actuelles de physique moderne. Le plan suivi est en conséquence le suivant : - L’approfondissement de la physique conduit à la métaphysique - Apport des philosophies religieuses à la science moderne - Interaction de l’esprit et de la matière - Le continuum espace-temps - La relativité - La réincarnation www.sciences-occultes.org 3 L’Approfondissement de la Physique conduit à la Métaphysique S.Dockx (Colloque de Fribourg du 12 au 15 septembre 1973 – « Science et Métaphysique » (p. 7) : « (…) Des philosophes des sciences, grandis parmi les théories physiques nées de la révolution des quanta, rejettent la prétention des néo-positivistes et acceptent sans hésiter un niveau de la science où la vérification expérimentale d’une hypothèse scientifique n’intervient plus impérativement, mais où celle-ci se vérifie par elle-même à un niveau métaphysique. C’est cette conception que défendent ici : T. Settle, P. Bernays, J. Agassi, E. Laszlo, V. Toniti, J.L. Destouches et M. Bunge. A ces contributions au problème de l’existence d’une méta-physique scientifique J. Vuillemin a jouté une étude métaphysique dans le domaine géométrique, G. Krober une étude métaphysique dans le domaine sociologique, J. Wheeler une étude métaphysique dans le domaine cosmologique et P. Weingartner une étude métaphysique dans le domaine de la logique… » Tom Settle (Université de Guelph et Conseil des Sciences du Canada – Colloque de Fribourg – p. 12 et 13) : « Nous considérons la métaphysique comme une recherche philosophique concernant les principes premiers, désirant élucider la nature de l’être ou de la réalité et l’origine et la structure du monde. En plus de l’ontologie et de la cosmologie qui en font partie d’une manière évidente, je considère que l’axiologie (la théorie des valeurs) appartient à la métaphysique. Nous considérons la science comme la recherche de la compréhension (ou l’explication ou l’élucidation) du monde de l’expérience (le monde des apparences) qui est d’ordinaire considéré comme enraciné dans la réalité, s’il ne s’identifie pas à elle. Par conséquent il y a un lien évident entre l’ontologie et la science théorique. Un problème majeur pour la science des temps modernes a été celui de savoir jusqu’à quel point ces théories devaient être mises à l’épreuve avant qu’elles puissent perdre leur contact avec le monde de l’expérience. Il y a eu un mouvement fort, bruyant et très populaire, à partir de Francis Bacon et Robert Boyle, tendant à maintenir les théories proches du monde de l’expérience, préférant les théories superficielles à la participation à des discussions ontologiques. En rattachant ainsi aussi fortement la science à l’expérience, on pensait atteindre une connaissance scientifique possédant un www.sciences-occultes.org 4 fondement inébranlable. Il est facile de comprendre alors que ce fut la recherche de la sécurité dans la connaissance scientifique, que l’on estimait devoir être justifiée par l’expérience, qui a conduit à la proscription de la métaphysique. » Joseph Agassi (Professeur à l’Université de Boston et à l’Université de Tel-Aviv – Colloque de Fribourg p.41 et suivantes) : « L’un des principaux intérêts de recherche au cours des vingt dernières années, peut être le principal, concerne le rôle que la métaphysique joue dans le développement de la science. Avant de vous parler de ma recherche je dois confesser mon penchant pour la métaphysique. C’est mon intérêt pour la métaphysique qui m’a dès le départ, attiré vers la science. Je crois que je dois reconnaître en toute honnêteté ce tempérament qui colore toutes mes études. A l’époque classique de la philosophie moderne et de la science moderne une telle confession m’aurait disqualifié a priori. A cette époque, à l’Age de Raison et au-delà, presque tous les philosophes et hommes de science considéraient qu’un intérêt pour la métaphysique constituait le plus mauvais point de départ. En vérité, cela a représenté le grief principal du camp anti- métaphysique et positiviste : ce qui n’allait pas au Moyen Age était que les chercheurs approchaient leurs études d’une manière plus métaphysique qu’empirique… (…) Ce que j’ai tenté de démontrer depuis de nombreuses années maintenant, c’est que la question de savoir quelle est la nature des choses, bien que non scientifique selon l’affirmation courante, est importante pour la recherche scientifique. Je veux dire que la question de savoir ce que nous, scientifiques, ferons demain, dépend de l’image du monde futur que nous nous faisons aujourd’hui. Ainsi, lorsqu’Einstein a déclaré que Dieu ne joue pas aux dés, il s’est engagé sur le terrain métaphysique. Car la recherche d’Einstein a été fondée sur son idée que Dieu ne joue pas aux dés. C’est la raison pour laquelle, bien qu’il n’ait pas tellement étudié la gravité, Schrödinger a travaillé vers la fin de sa vie sur la théorie du champ unifié d’Einstein ; de la même manière, c’est la raison pour laquelle Max Born qui était un très grand ami d’Einstein, n’a pas travaillé à partir des recherches de ce dernier : car Born était certain que Dieu joue aux dés. Ceci dit ; il existe une simplification exagérée que je n’aime pas au sujet de la métaphysique. Certains déclarent, d’une manière générale, que ce qui est important pour la science fait partie de la science ; d’autres disent au contraire, d’une manière aussi générale, que ce qui n’appartient pas à cette science n’est pas important pour la science. Je ne www.sciences-occultes.org 5 comprends pas cette logique. Personne ne dit, par exemple, que si votre femme est importante pour vous, elle est vous. Il n’y a en réalité aucun doute que la métaphysique n’est pas la même chose que la science, en ce sens qu’elle n’est pas empirique. Mais il est évident que la métaphysique est en corrélation avec la science. (…) Je pense que les gens qui veulent s’engager sur le terrain de la métaphysique sont aussi libres de le faire que les gens qui veulent s’engager dans la recherche empirique. Il n’existe aucune autorité ou grand philosophe pour leur dire qu’ils doivent opérer leur recherche d’une manière ou d’une autre. En outre, les deux champs coopèrent véritablement, ils s’influencent respectivement ; en vérité leur interaction est très étroite… (…) Les penseurs classiques, de Bacon et Descartes et après, étaient hostiles à la spéculation. Ils désiraient quelque chose de scientifique ; ils estimaient, et considéraient comme admis, que le plus léger écart d’un consensus général conduirait immédiatement à un arbitrage total, où tout pourrait devenir ce que chacun l’estimerait, où chacun pourrait dire ce qu’il voudrait, où il n’y aurait ni loi, ni ordre… Cette idée paraît représenter la source de l’hostilité aux spéculations en général et à la métaphysique en particulier. Mais le premier positiviste important, Sir Francis Bacon, énonçait déjà que l’éthique et la théologie naturelle couronneraient de gloire la science et l’avenir. (…) Je voudrais indiquer comment, selon moi, l’on peut faire un examen comparé des théories métaphysiques, et comment ceci est important, même pour la comparaison des théories scientifiques… Considérons le modèle d’atome de Niels Bohr. Cette présentation était à certains égard meilleure que la vieille théorie classique, mais elle lui était aussi inférieure sur certains points. En vérité, Bohr n’a jamais eu l’intention de présenter son modèle comme exact, mais seulement comme une indication dans laquelle la recherche devrait aller. Selon les critères empiriques de Popper, le modèle de Bohr aurait dû être simplement écarté dès le départ et considéré comme sans valeur. www.sciences-occultes.org 6 Cependant Bohr avait exprimé une idée générale, établi un programme comportant les lignes selon lesquelles la physique atomique pouvait se développer. En 1918, il a présenté assez clairement son idée, et elle a uploads/Philosophie/ met-a-physique 1 .pdf
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