W m "- . 4 ) J • 4 \ \ V V» (E U V R E s PHILOSOPHIQUES $ DE P A U W. tome I IL
W m "- . 4 ) J • 4 \ \ V V» (E U V R E s PHILOSOPHIQUES $ DE P A U W. tome I IL V A _ CE VOLUME CONTIENT Dissertation sur TAmérique et les Américains , contre les reclierches philosophiques , Scc» par Dom Fernety 5 suivie de la défense de cet . Ouvrage , par Pauv. RECHERCHES PHILOSOPHIQUES SUR LES AMÉRICAINS, Ou mémoires intéressans pour servir à Vhisroire de Vespèce humaine. Studio disposta Jideli. L U G R il C 2 * « TOME III. i V . rf f A PARIS, \ Chez JEAN-FRANÇOIS BASTIEN. 1 I ii L’an III de k Ilépublicpie française j une et indivisible,; I I f / PRÉFACE. N m^avoit donné une grande ' idée-, d^s Recherches philosophiques su^p les Américains, Je ]e>lu& d’abord avec pré- cipitation, et j’y:- trouvai bien, des, recher--, ches et des réflexions très -sensées,,, et de^- assertions très - hasardées , pour ne rien^ dire de plus, avancées avec un ton affir-** niatif^ un style vif, et une confiance^ qui dévoient en imposer aux lecteurs igno- rans dans ces matières. Je relus ensuite avec attention , et je me confirmai dans ma première idée. Paiiw , ou connoît peu TAmérique et ce quelle contient^ ou pour appuyer Popinion d’un Auteur, qu'il a adoptée sans une connoissance de cause assez fondée , il s’est fait un devoir de décrier tout le nouveau Monde et ses productions. Dans toutes les relations de 1 Amérique , j’avois vu la plupart des choses qui y sont rapportées. Etonné de les voir contredites, ou travesties, je me contentai de faire quelques notes sur les Tome HT, \ a. Préface. endroits les moins exacts. Mon dessein, étoit de les insérer dans la Gazette litté- raire, M'ayant ensuite paru trop nom- breuses , je les mis en ordre , et j'en composai une dissertation particu-lièré. J’en communiquai la première partie , et on n’y désapprouva pas mes réfutations. La' vérité me sera toujours chère ; elle doit l’être à tout le monde ; l’Auteur la recon- noîua dans ma dissertation. DISSERTATION SUR » L’ A M É R I Q ü E , E T Les Naturels de cette partie du monde» •QUATRIÈME PARTIE. T X L vient de paroître un ouvragé sons le titre de Recherches Philosophiques sur les ^mei iccLijis , L Auteur s^efForce d*v donner 1 idee là plus désavantageuse du nouveau Monde et de ses liabitans. Le ton afiirmatif et décidé avec lequel il propose et résoud ses questions; le ton d’assurance avec lequel il parle du sol et des productions de rAmérique , de sa température, de la constitution corpo- relle et spirituelle de ses liabitans, de leurs, mœurs et de leurs usages, en^n des animaux , pourrolt faire croire qu’il a voyagé dans tous les pays de cette vaste étendue de la terre ; qu’il a vécu assez long-temps avec tous leô peuples qui ^'habitent. On seroit tenté d® A % /j. P I s S E R T A T I O K soupçonner qire, parmi les voyageurs qui ont lait de longs séjours , les uns nous ont conté des fables, ont travesti la vérité par imbé- cillité , ou l’ont violée par malice. ( Discours prél. ) Les autres , étourdis par le vertige de leureiiLliousiasinc , ont si mal vu les choses, qu’ils auroient dû , par respect pour la raison, s’abstenir de les décrire, il est lacheux pour noiis qu’ils n’aient pas eu le respect pour la vérité , et les yeux de Paiiw. L’Amérique, dit cet Auteur dans son dis- cours préliminaire , l’Amérique jrlus que tout autre pays, offre des phénomènes singuliers et nombreux , mais ils ont été si mal observés , plus mal décrits, et si confusément assemblés, qu’ils ne forment qu’un cahos effroyable. Il a' fallu s’armer d’opiniâtreté pour se Irayer une route au travers des contradictions vi- cieuses des voyageurs , à qui les extravagances ont moins coûté qu’au reste des hoiuines. Le nouveau Monde est, suivant lui, {îomsT, page 15. ) une terre absolument ingrate, et comme en horreur à la nature. Entre les vé- gétaux exotiques importés en Amérique , les arbres à noyaux, comme les amandiers, les pruniers, les cerisiers , les noyers , y ont foi- blement prospéré et presque pas du tout. Les pêchers et les abricotiers n’ont Ancthio qu’À l’isle de Juan-Eernandez : ils ont d('g(hicro 5 s î? k l/ A M É B T 0 U E. ailleurs 3 notre seigle et ilôire fn5iîVen’t n’oiîl pris ([ue dans (|‘i‘ielqües Viâitieè du ndrd. Lé clîtnrlf de rAinériqiie ‘étoit 'au moment de Sît découvéi te , trèS-coùtVaii'e à là plupart deS àniiruiux qiiadniircd'es et ôUr-téüt pernlcieuk aux lioirmi'es allrüLiS , eüerves ‘et Yiciés dans toutes les parti'es de leur organisme d’une force étonnante. La terre oü hérissée de mon- tagnes en pic , on céuv'crtes de forets et de marécages , ofiVoit l’aspect d’un désert stérile et immense. Les premiers aventuriers qui ÿ firent des établissemens , eurent tous à essuyer les horreurs de la famiiie , du les derniers maux de la disette. Dahs les parties méridio- nales, et dans la plûpart dms isies de l’Amé- rique , la terr^ étoit couverte d’eaux corrom- pues , malfaisantes , ët niémé mortelles. Ce terrain fétkle et marécageux faisoit végéter plus d’arbres rehiiiieux qu’il n’en croit dans les trois autres parties de notre globe; la surface de la terre , frappée de putréfaction , y étoit inondée de lézards , de couleuvres , ueSerpens, de reptiles et d’iri sectes iiionStrueux ]>ar leur grandeur et racrivité de leur poison. Ènfin, uu ahâtardisSéhient général avoit atteint, dans cette pârtië du monde , tous les qua- driipedes jlisqu’aux ]jl*emiers principes de 1 ëiistèlibedc lag'eneratibn. ( ik)nic I o. ) A yj 6 DïSSEFlTATÏOÏî' C’est sans doute un spectacle grand et ter-« rible , ajoute Panw , de voir que la nature, ait tout donné à notre continent pour l’ôter à l’autre y et que dans ce dernier tout y soit dégénéré ou monstrueux. Un sol aride dans ses montagnes , marécageux dans ses plaines, stérile par sa nature dans tonte sa surface, trompant toujours l’espérance de ses ,çiilti-. vatenrs les plus laborieux. Tout jusqu’aux liommes et aux animaux conduits de l’ancien, Monde dans le nouveau, a essuyé sans ex- ception ( tome /, page 13. ) une altération çensible, soit dans leurs forces , soit dans leur instinct. Comme les végétaux, ils y sont yenus tout rabougris , leur taille s’est dégradée^ {^ibid') et par un contraste singulier, les ours , les tigres , les lions américains sont entièrement abâtardis, petits, pusillanimes et moins dangereux mille fois que ceux de l’Asie et de TAfrique. C’est principalement au climat de TAmé- rique que l’on doit attribuer les causes qui ont yiçié leurs qualités essentielles , et fait dégénérer la nature humaine. Il résulte des fxpériçnces faites sur les Créoles , qu’ils donnent tçndrç je\inçsse , ainsi que les ^inérieai^*', r quelques mîtrques de péné- iJr^d-9?. % s’éteint au sortir de l’adoiesn 8 IT B. 1* A M E Tl T Q E. 7 cence : ils deviennent hébétés, nonchalans, inappliqués , et n’atteignent a la perfection d’aucune science , ni d’aucun art. Aussi dit-on, par forme de proverbe , qu'ils sont déjà av^eugles , quand les autres hommes com- mencent à voir. !Nous n’avons considéré jusqu’à présent, continue cet Auteur , les peuples de l’Amé- rique, que du côté de leurs facultés physiques, qui étant essentiellement viciées, avoient en- traîné la perte des facultés morales. La de- génération avoit atteint leurs sens et leurs organes j leur ame avoit perdu à proportion de leurs corps. La nature ayant tout ôté à un hémisphère de ce globe , pour le donner à l’autre , n’a voit placé en Amérique que des enfan s , dont on n’a encore pu faire des hommes. Une insensibilité stupide fait le fond du caractère de tous les Américains ; leur pa- resse les empêche d’être attentifs aux instruc- tions j aucune passion n’a assez de pouvoir pour ébranler leur ame, et l’élever au-dessus d elle- même. Supérieurs aux animaux, parce qii iis ont l’usage des mains et de la langue, ils sont réellement inférieurs au moindre des Eoropeans ; privés à la fois d’intelligence et de perfectibilité, ils n’obéissent qu'aux im- ^ A 4 B D I s s 13 R T A ^ I O IS" piîlsÎGïis ele leur instinct : aucun motif de gloire ‘ ne peut pénétrer clans deur dceur : ieurJâcketé -impardonnable les retient dans l’esclavage ^où elle les a plongés , ou dans la vie sau- ‘Vage , dont ils n’nnt pas le courage de sortir. Les vrais Indiens occidentauîc nVnchaî'nent point leurs idées : ils ne méditent point et manquent de m'énfoire. X • Si nous avons dépeint les AméiicainS', dit-il encore, comme une race cLi-ionimes , 'cnii ont tous les 'défauts des 'eïifans , comme une es- • pèce uploads/Philosophie/ pauw-cornelius-1739-1799-oeuvres-philosophiques-sur-les-americanis-vol-3-1794-pdf.pdf
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- Publié le Jui 07, 2021
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