Revue Philosophique de Louvain Martin Heidegger, Acheminement vers la parole. T

Revue Philosophique de Louvain Martin Heidegger, Acheminement vers la parole. Trad. de l'allemand par Jean Beaufret, Wolfgang Brokmeier et François Fédier André Reix Citer ce document / Cite this document : Reix André. Martin Heidegger, Acheminement vers la parole. Trad. de l'allemand par Jean Beaufret, Wolfgang Brokmeier et François Fédier. In: Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 75, n°28, 1977. pp. 705-706; https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1977_num_75_28_5959_t1_0705_0000_2 Fichier pdf généré le 25/04/2018 Philosophie contemporaine 705 Gilbert G. Hardy, La vocation de la liberté chez Louis Lavelle (Philosophes contemporains, 14). Un vol. 23,5x16,5 de 128 pp. Louvain, Nauwelaerts; Paris, Béatrice-Nauwelaerts, 1968. Prix : 210 FB. Ce livre qui se veut une très fidèle analyse de la pensée de Louis Lavelle, s'articule en deux parties : la première, consacrée à ce que l'auteur appelle une psycho-métaphysique de la liberté, met en lumière l'expérience et l'acte de liberté chez l'être participé; la seconde montre la liberté comme vocation existentielle à répondre à la valeur dans une situation donnée, en solidarité avec les autres libertés participées. L'auteur entend ainsi prouver que c'est le problème de la liberté qui occupe le centre des méditations du philosophe qu'il étudie. Il souligne la profondeur et la richesse de ces dernières, tout en demeurant critique et en reprochant à Louis Lavelle les ambiguïtés qui pèsent sur sa conception de l'être en général et celle de la liberté en particulier. Nous déplorons qu'une édition de niveau universitaire comporte de si nombreuses coquilles. Robert Jordens. Martin Heidegger, Acheminement vers la parole. Trad, de l'allemand par Jean Beaufret, Wolfgang Brokmeier et François Fédier (Classiques de la philosophie). Un vol. 22,5x14 de 264 pp. Paris, Gallimard, 1976. Prix : 52 FF. Être et parole entretiennent, depuis leur origine, une parole qu'il importe, au terme d'un long cheminement de pensée, de mettre à jour et d'expliciter, ce qui est la tâche seconde, mais nécessaire, du philosophe. Heidegger parle d'une « expérience pensive . . . refaite et vérifiée ». Mais la parole ne s'entend pas, et au-delà du bruit que font les mots, il nous donne à faire l'expérience de la pensée, peut-être comme l'écho d'un travail plus intérieur, plus intense aussi, d'une méditation qui creuse dans le fondement de l'étant. Abandonnons ici d'abord les notions communes de linguistique et de dialectique. La parole est celle qui est parlée au sein d'une langue. Elle est le mouvement qui distingue l'être humain. L'essence est le général, ce qui vaut pour toute chose et le trait fondamental de la genèse. La parole, dont on traite en pensant, représente donc l'essence, le fondement de la parole. Cependant, la parole est parlante. On répond à la parole en parlant, on est à l'écoute. La parole est parfois un diet unique, elle est alors poème. Heidegger dit, à propos de Georges Trakl, de fort belles choses sur l'essence de la poésie, qu'il faudrait rapprocher fructueusement des idées de Mallarmé. Tous deux reconnaissent que la formule 706 Comptes rendus est dangereuse qui déflore la pureté de l'intention poétique. Cependant, le verbe est secours en donnant impulsion et appui. Car ce qui compte, c'est la méditation endurante pour parvenir à cette pureté, à cette essence où la parole se répond à elle-même. Chemin faisant, Heidegger parle de l'influence capitale sur sa pensée et sa recherche de la dissertation de Franz Brentano, intitulée De la signification multiple de l'étant selon Aristote. Et en fait, nous savons que toutes les questions de Heidegger tournent autour du problème de la parole et de l'être. Il lui reste à entreprendre avec nous le chemin vers la parole pour «préparer la métamorphose de notre rapport à la parole », ce qui nous ramène au sens de l'historisation, donc au temps, à l'information, donc à la détermination, à l'activité humaine, donc à la nature, à la présence, donc à l'être, puisque en définitive, la parole est nommée la «maison de l'être». En cheminant, Heidegger revient curieusement à son point de départ. André Reix. Martin Heidegger, Questions IV. Temps et être. La fin de la philosophie et la tâche de la pensée. Le tournant. La phénoménologie et la pensée de l'être. Les séminaires du Thor. Le séminaire de Zàhringen. Trad, de l'allemand par Jean Beaufret, François Fédier, Jean Lauxe- rais et Claude Roëls (Classiques de la philosophie). Un vol. 18,5 x 11,5 de 344 pp. Paris, Gallimard, 1976. Prix : 59 FF. On ne peut mieux célébrer la mémoire d'un grand philosophe qu'en parlant de son œuvre. Le dernier livre de Heidegger traduit en français contient tous les textes composant le recueil qui fut publié à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire sous le titre Droit à la question de la pensée, et montre, en relation directe avec eux, des textes jusqu'alors dispersés ainsi que les protocoles inédits de séminaires ayant eu lieu entre 1966 et 1972. Ces textes représentent pour l'A. autant de pas sur son propre chemin de pensée. La conférence Temps et être (1962) prolonge le premier ouvrage Être et temps (1927) interrompu avant la troisième section de la première partie. La visée directrice est la même, mais d'une manière encore plus questionnante : qu'est-ce qui donne occasion de nommer ensemble Temps et Être? Il répond : l'être, le temps ne sont pas des choses, mais ils se déterminent réciproquement. Les deux conférences suivantes se rattachent l'une à l'autre : La fin de la philosophie et la tâche de la pensée, où Heidegger reconnaît que la pensée kierkegaardienne est la plus fidèle au secret même de la pensée, et Le tournant qui analyse l'essence du passage de la métaphysique à un autre commencement. Les trois textes qui composent la section Phéno- uploads/Philosophie/ phlou-0035-3841-1977-num-75-28-5959-t1-0705-0000-2.pdf

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