Université Paris 8 Institut d’Études à Distance L3 Projet tutoré de Psychologie

Université Paris 8 Institut d’Études à Distance L3 Projet tutoré de Psychologie Sociale : Représentations sociales de l'identité de genre chez les étudiants et étudiantes. Professeure : Audrey Lemerer Conscience Mireille, 252914 (Groupe 3bis) Année Universitaire 2012-2013 1 2 Table des matières 1. Partie théorique .....................................................................................................................4 2.Hypothèse générale et Hypothèses opérationnelles :..............................................................6 3.Méthodologie :........................................................................................................................6 a)Caractéristiques de la population retenue :........................................................................6 b)Méthodes et instruments :..................................................................................................7 c)Déroulement de la recherche / Procédure :........................................................................8 d)Plan expérimental :.............................................................................................................8 4.Les résultats :..........................................................................................................................9 a)Résultats de la question Q15 .............................................................................................9 b)Résultats de la question Q16 ...........................................................................................11 c)Résultats de la question Q17 ...........................................................................................12 d)Résultats de la question Q19 ...........................................................................................13 e)Résultats du tableau d'association verbale ......................................................................14 5.Discussion et conclusion :.....................................................................................................15 6.Références :...........................................................................................................................18 7.Annexes des résultats............................................................................................................19 a)Caractéristiques de la population ....................................................................................19 b)Question Q15 – Que pensez-vous de la prise d'hormones sans opération chirurgicale associée.................................................................................................................................20 c)Question Q16 : que pensez-vous de l'opération chirurgical de changement de sexe.......21 d)Question Q17- Que pensez-vous du changement d'état civil …......................................22 e)Question Q19 – Que pensez-vous du mariage d'une femme (un homme) devenue homme (femme) avec une femme (un homme)................................................................................23 f)TROPES – représentation spontanée ...............................................................................24 3 1. Partie théorique Notre recherche se propose d’étudier l’objet social transsexualité à l’aide du concept des représentations sociales. Nous nous proposons d'explorer plus spécifiquement la représentation sociale de la transsexualité chez les étudiants en France. L’objectif de notre étude est de mettre en lumière les effets de la catégorie de sexe des étudiants sur leur représentation de la transsexualité et sur les attitudes qui en découlent. Nous étudierons plus particulièrement les représentations féminines de la transsexualité féminine (MTF) et les représentations masculines de la transsexualité masculine (FTM). 1- La transsexualité Historiquement, la transsexualité serait connue depuis 1750, comme « le fait de chercher à emprunter les apparences du sexe opposé pour mieux ressembler à soi-même, dans la conviction inébranlable d’être emprisonné dans un corps qui n’est pas le sien » (HAS, p27). En 1910, Magnus Hirschfeld la définit comme un syndrome distinct de l’homosexualité ou de l’hermaphrodisme et innove en procédant à des opérations chirurgicales pour des patients demandant une réassignation sexuelle. Fin 19éme siècle et début du 20éme siècle, des évolutions médicales majeures, comme les traitements hormonaux et surtout la chirurgie esthétique, ont permis l’apparition du transsexualisme et ont favorisé son développement ultérieur en le rendant techniquement possible. Toutefois les mentalités devaient encore beaucoup évoluées pour que le transsexualisme ne soit plus considéré comme une déviance ou une anormalité mais se dépsychiatrise pour devenir une pratique et une théorie de l’identité sexuelle (HAS). Longtemps objet de stigmatisation et de rejet, c’est finalement la révolution des mœurs et le processus d’émancipation sexuelle dans les années 1960 qui vont amener de réels bouleversements dans la culture des sociétés occidentales. En particulier, le mouvement féministe à l’origine de la distinction entre d’une part le sexe biologique et d’autre part le genre, c’est-à-dire les attributs psychologiques, les activités, les rôles et les statuts sociaux culturellement assignés à chacune des catégories de sexe, est à l’origine de la mise en cause des rapports de domination liant les femmes aux hommes et de la reconnaissance de l’égalité homme-femme. Parmi ces transformations de notre société occidentale, les revendications des minorités transsexuelles à vivre en accord avec leur identité de genre interviennent dans un contexte où la majorité hétérosexuelle a acquis les libertés sexuelles, procréatives et familiales, et où les minorités homosexuelles sont en passe d’y accéder également. Or de nos jours, si la demande transsexuelle est reconnue en France, dans la réalité le dispositif français n’a guère évolué et se montre dissuasif par son flou juridique et l’absence de disposition légale. Pour se conformer aux recommandations européennes, le droit français est donc chaque jour plus appelé à se modifier et à sortir de cette attitude paradoxale (HAS). Alors que de nos jours la transsexualité a principalement été étudié d’un point de vue médicale (Antoszewski, Kasielska, Jedrzejczak, Jruk-Jeromin, 2007), notre étude devrait contribuer à explorer la dimension sociale encore peu abordée. Nous chercherons à préciser quelles sont les idées et les opinions partagées autour de la transsexualité dans la société, ceci devrait nous permettre d'explorer la représentation de la société en rapport à ce thème. Nous tenterons en particulier de repérer les concepts qui organisent cette représentation. En étudiant les significations attribuées à la transsexualité dans notre société, nous chercherons à identifier les raisons qui freinent l'adoption de dispositions légales à l'encontre des transsexuels. 4 2 - Les représentations sociales de la transsexualité D’après (Moscovici, 1961 ; Jodelet, 1984) une Représentation Sociale RS est un ensemble de connaissances, de sens commun, qui permet à un individu ou à un groupe d’appréhender son environnement physique et social et de se construire une réalité du monde. C’est par l’apprentissage, par exemple par l’intermédiaire de l’éducation ou des institutions, de la construction du monde dans lequel nous vivons, des valeurs et des catégories qui l’ordonnent, ainsi que des principes mêmes de sa compréhension, que la plupart de RS sont transmises en héritage à l’individu. Ainsi, une RS chez un individu se forme par un processus cognitif élaboré en interaction avec l’environnement social et guidé notamment par les valeurs et croyances partagées par le groupe d'appartenance (Guimelli, 2009). Chaque groupe socialement distinct possède pour un même objet une RS particulière, différente de la RS des autres groupes sociaux, en ce sens qu’elle porte la marque de l’appartenance sociale des individus du groupe et garanti leur identité (Guimelli, 2009). Les RS traduisent des relations complexes entre plusieurs dimensions : d’une part au niveau connaissances et d’autres part au niveau des conduites affective et cognitive. Leur contenu est donc repérable notamment à travers les informations, les concepts, les images, les opinions, les attitudes et les stéréotypes. Dans le cas de cette présente étude, en nous appuyant sur ce que nous venons de voir, il serait donc possible que la RS de la transsexualité soit différente parmi les sujets selon qu’ils appartiennent au groupe social des hommes ou des femmes. La genèse de la RS de la transsexualité s’étant opérée au fil des générations au gré des transformations qui se sont opérées dans notre société, comme nous l’avons expliqué, notamment sous l’influence des revendications féminines pour leur droit et contre l’oppression de sexe, nous pouvons supposer que la représentation féminine à l’égard de la transsexualité devrait être plus libérale que celle des hommes. Les travaux de Antoszewski et al. (2007) montrent d’ailleurs des résultats en ce sens parmi une population de 300 étudiants de l’université de Lodz, Pologne, ayant participé à une recherche au sujet de la transsexualité. Dans cette étude, les étudiant(e)s, âgés en moyenne de 23 ans, sont évalués par questionnaire sur leur connaissance de la transsexualité, leur tolérance et accueil à l’égard des transsexuels et les droits qu’ils sont disposés à leur accorder. Antoszewski et al. (2007) montrent que les femmes ont une plus grande compréhension des besoins des transsexuels que les hommes et en particuliers que les femmes sont plus libérales que les hommes concernant les droits des transsexuels par exemple concernant la possibilité de changer légalement de nom, d'entreprendre un traitement hormonal, une opération chirurgical de changement de sexe ou de se marier. Ne sachant pas dans l’étude de Antoszewski et al. (op. cit.), quelle est la représentation dominante de la transsexualité chez les étudiant(e)s testé(e)s, au sens de représentation se référant plus aux hommes devant femme (MTF), ou plus aux femmes devant homme (FTM), ou aux deux à égalité et ne pouvant pas écarter que cela puisse avoir un impact sur les résultats obtenus, nous nous situerons dans une approche exploratoire : nous faisons l’hypothèse que la tendance observée chez les étudiantes de Lodz à faire preuve de plus de tolérance vis-à-vis de la transsexualité en général devrait se retrouver dans les représentations de la transsexualité MTF des étudiantes en France. Au contraire, chez les étudiants en France c’est la tendance à moins de tolérance qui devrait se retrouver dans la représentation de la transsexualité FTM. Nous allons chercher à vérifier cette hypothèse en appréhendant la représentation de la transsexualité MTF et FTM d’une part au niveau de son contenu spontané et d’autre part au niveau des droits que les étudiant(e)s, en France, sont prêts à accorder. 5 2. Hypothèse générale et Hypothèses opérationnelles : Notre hypothèse générale est donc la suivante : "A la suite de l'étude de Antoszewski et al. (2007) qui constate que les étudiantes montrent une plus grande tolérance vis-à-vis de la transsexualité en général que les étudiants, nous faisons l'hypothèse que les étudiantes en France auraient une représentation et une attitude plus favorable vis-à-vis de la transsexualité MTF que les étudiants en France vis-à-vis de la transsexualité FTM." Hypothèses opérationnelles : H1a : Les étudiantes seraient plus favorables que les étudiants à la prise d'hormones sans opération chirurgicale : elles répondraient de manière plus favorable à la question 15 du questionnaire sur une échelle Likert en 6 points allant de « Pas du tout favorable » à « Tout à fait favorable ». H1b: Les étudiantes seraient plus favorables que les étudiants à uploads/Philosophie/ projet-psychologie-sociale-transsexualite.pdf

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