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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/268752840 La Théorie de l’Espoir : Une Revue de Questions Article in Psychologie Française · November 2014 DOI: 10.1016/j.psfr.2014.11.002 CITATIONS 0 READS 230 3 authors, including: Yann Delas Université de Rennes 2 4 PUBLICATIONS 2 CITATIONS SEE PROFILE Charles Martin-Krumm Université de Bretagne Occid… 48 PUBLICATIONS 183 CITATIONS SEE PROFILE Available from: Charles Martin-Krumm Retrieved on: 16 November 2016 Pour citer cet article : Delas, Y., et al. La théorie de l’espoir : une revue de questions. Psychol. fr. (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.psfr.2014.11.002 ARTICLE IN PRESS G Model PSFR 331 1–26 Psychologie française xxx (2014) xxx–xxx Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com ScienceDirect et également disponible sur www.em-consulte.com Article original La théorie de l’espoir : une revue de questions The hope theory: A review of the research Y. Delas a,∗,1, C. Martin-Krumm b,c,2, F. Fenouillet d,3 Q1 a CREAD EA 3875, université de Rennes 2, place du Recteur-Henri-Le-Moal (bâtiment J), 35043 Rennes cedex, France b CREAD EA 3875–IUFM de Bretagne, école interne UBO, 153, rue Saint-Malo, 35043 Rennes cedex, France c IFEPSA, Les Ponts-de-Cé, France Q2 d CHART EA 4004, université Paris Ouest Nanterre La Défense, 200, avenue de La République, 92001 Nanterre cedex, France i n f o a r t i c l e Historique de l’article : Rec ¸ u le 15 mai 2013 Accepté le 2 novembre 2014 Disponible sur Internet le xxx Mots clés : Espoir Cognition Buts Ajustement psychologique Intervention r é s u m é Cette revue de littérature porte sur le concept d’espoir, analysé à travers le prisme de la théorie de Snyder (e.g., Snyder et al., 1991b ; Snyder, 2002). Malgré son engouement aux États-Unis et dans la littérature anglo-saxonne plus globalement, celle-ci n’a à ce jour pas fait l’objet d’un intérêt particulier en France. L’objectif de cet article est de faire un état des lieux de cette théorie, et de mon- trer en quoi elle peut intéresser la recherche dans le domaine de la psychologie dans les contextes de la santé, de l’éducation ou du sport. Seront abordés en particulier, les racines historiques de la théorie, le problème de la mesure de l’espoir, les conséquences de l’espoir dans différents domaines, et la question des antécédents, c’est-à-dire des facteurs personnels ou environnementaux suscep- tibles d’influencer le développement de l’espoir. Enfin, les stratégies d’intervention, les perspectives actuelles de ce champ théorique ainsi que les limites seront développées. © 2014 Société franc ¸ aise de psychologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. ∗Auteur correspondant. Adresse e-mail : yanndelas@yahoo.fr (Y. Delas). 1 Thèmes : psychologie positive, espoir, performance, activité physique, motivation. 2 Thèmes : psychologie positive, optimisme, espoir, motivation, bien-être. 3 Thèmes : motivation, mémoire, e-learning, serious games. http://dx.doi.org/10.1016/j.psfr.2014.11.002 0033-2984/© 2014 Société franc ¸ aise de psychologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Pour citer cet article : Delas, Y., et al. La théorie de l’espoir : une revue de questions. Psychol. fr. (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.psfr.2014.11.002 ARTICLE IN PRESS G Model PSFR 331 1–26 2 Y. Delas et al. / Psychologie française xxx (2014) xxx–xxx Keywords: Hope Cognition Goals Psychological adjustment Intervention a b s t r a c t This literature review aims at presenting the concept of hope, ana- lyzed through Snyder’s prism of theory (eg., Snyder et al., 1991b; Snyder, 2002). Despite its popularity in the United States and the Anglo-Saxon literature more generally, this latter has, up to now, not been of great interest in France. The purpose of this article is to draw up an inventory of this theory, and to show how the research can be interested in the field of psychology in the contexts of health, education or sports. The historic roots of this theory, the problem of the measure of hope, its consequences in different fields, and the question of its antecedents will be tackled. Finally, intervention strategies, the current perspectives of this theoretical field as well as the limits will be developed. © 2014 Société franc ¸ aise de psychologie. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Actuellement, la psychologie positive est un courant qui révèle un grand dynamisme dans son développement. De plus en plus d’ouvrages sont disponibles en langue franc ¸ aise (e.g., Shankland, 2014 ; Martin-Krumm, Tarquinio, & Shaar, 2013 ; Boniwell, 2012 ; Lecomte, 2009), un numéro spécial des Cahiers internationaux de psychologie sociale lui a été consacré (Shankland, 2012). Pour Gable et Haidt, 2011 (in Martin-Krumm & Tarquinio, 2011, p. 30), « la psychologie positive est l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des per- sonnes, des groupes et des institutions ». La psychologie positive ne constitue pas un nouveau champ d’investigation mais regroupe sous une même dénomination l’ensemble des études portant sur la compréhension et l’optimisation du potentiel humain, à travers le prisme du développement et du mieux-être. On peut y inscrire des concepts comme le bien-être, le sens, la satisfaction, l’espoir ou encore l’optimisme. Ce dernier peut être envisagé selon des approches directe ou indirecte. L’approche directe consiste à considérer que le niveau d’optimisme est directement accessible grâce aux croyances de l’individu quant aux chances qu’il pense avoir d’atteindre un objectif ou d’être confronté à un évé- nement positif, ou enfin aux chances qu’il a en comparaison aux autres (voir Martin-Krumm, 2012, pour une revue). Selon cette approche, on retrouve principalement les travaux de Carver et Scheier (1982) sur l’optimisme dispositionnel ou de Le Barbenchon et Milhabet (2005) par exemple pour l’optimisme comparatif. Dans les approches indirectes de l’optimisme, cette variable est accessible par l’intermédiaire soit des explications que l’individu invoque de manière récurrente aux événe- ments auxquels il est confronté, soit par l’intermédiaire de sa motivation à atteindre les buts qu’il s’est fixés et les manières de les atteindre. Deux cadres ont été principalement élaborés. Le premier concerne les styles explicatifs (e.g., Peterson, Buchanan, & Seligman, 1995), qui est « la tendance d’une personne à donner le même type d’explications aux différents événements auxquels elle est confron- tée » (Peterson et al., 1995, p. 1). Selon cette théorie, le niveau d’optimisme est observable au travers de la fac ¸ on d’expliquer spontanément les événements de vie positifs et/ou négatifs et se déclinent en trois dimensions, soit l’internalité versus l’externalité, la stabilité versus l’instablilité, et la globalité versus la spécificité. Selon cette perspective, présente un style optimiste celui qui s’impute personnellement la responsabilité d’un événement positif (internalité), qui considère qu’il est fort probable que cet état de fait soit durable (stabilité), et que de multiples facettes de sa vie seront affectées par cet événement (globalité). Le second concerne la théorie de l’espoir (Snyder, 1995) qui fait l’objet de la présente revue de littérature. L’intérêt des approches indirectes est qu’elles offrent des opportunités d’intervention, qui seront détaillées ici pour ce qui concerne la théorie de l’espoir. Les éléments qui seront développés permettront de comprendre que l’espoir fait partie des facteurs qui vont être impliqués à la fois dans la réussite, l’épanouissement et le fonctionnement optimal des personnes. 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 Pour citer cet article : Delas, Y., et al. La théorie de l’espoir : une revue de questions. Psychol. fr. (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.psfr.2014.11.002 ARTICLE IN PRESS G Model PSFR 331 1–26 Y. Delas et al. / Psychologie française xxx (2014) xxx–xxx 3 Les recherches menées dans le cadre de la psychologie sur ce concept ont déjà fait l’objet de plu- sieurs revues de littérature en langue anglaise, qui apparaissent déjà relativement anciennes (Farina, Hearth, & Popovich, 1995 ; Snyder, 2002 ; Snyder et al., 2000). À la lumière de ces travaux, différentes conceptions de l’espoir coexistent et s’opposent quant à sa définition. Initialement issu de la tradition judéo-chrétienne, l’espoir est alors considéré comme « un phénomène émotionnel passif survenant seulement lors des moments les plus sombres » (Snyder, Feldman et al., 2002). Sur le plan scientifique, cette notion a commencé à être utilisée et conceptualisée dans les années 1950 à partir de l’importance constatée de l’espoir en matière de bien-être et de résilience dans le domaine thérapeutique (French, 1952 ; Menninger, 1959). Si la plupart des théories s’accordent à décrire l’espoir comme une attente positive vis-à-vis d’un but souhaité (e.g., Averill, Catlin, & Chon, 1990 ; Farina et al., 1995 ; Stotland, 1969), les oppositions conceptuelles concernent principalement la nature même de l’espoir. Dans certaines théories, l’espoir peut être considéré comme une émotion ou un état impliquant une forte composante affective (e.g., Aspinwall & Leaf, 2002 ; Averill et al., 1990 ; Lazarus, 1999 ; Scioli, Ricci, Nyugen, & Scioli, 2011). Ces théories assimilant l’espoir à une émotion intègrent généralement dans leur modèle une dimension sociale. On peut ainsi développer de l’espoir uploads/Philosophie/ psychologie-francaise-delas-martin-krumm-amp-fenouillet-2014-1-nthry-l-ml.pdf

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