© https://www.devenirenseignant.gouv.fr Rapport du jury Concours : AGREGATION I
© https://www.devenirenseignant.gouv.fr Rapport du jury Concours : AGREGATION INTERNE Section : LANGUES VIVANTES Option : ESPAGNOL Session 2020 Rapport de jury présenté par : Monsieur Yann PERRON (IGÉSR) Préambule L’organisation de la session 2020 de l’agrégation interne d’espagnol (secteur public) et du concours d’accès à l’échelle de rémunération des professeurs agrégés (secteur privé) a suivi les mesures ministérielles d’exception liées à la pandémie de Covid-19 et n’a donc pas pu compter avec les épreuves orales habituelles. Les deux épreuves écrites d’admissibilité ont déterminé à elles seules un classement des candidats à partir des copies corrigées par le jury concernant, d’une part, une composition en langue espagnole et, d’autre part, un double exercice de traduction (thème et version) assorti d’une explication en français de choix de traduction. Ce même jury a, par la suite, établi une liste principale de candidats admis couvrant la totalité des postes mis aux deux concours : 37 pour l’agrégation interne, 12 pour le CAER-PA, chiffres stables depuis 4 ans. Aux deux listes principales ont été ajoutées deux listes complémentaires respectivement de 5 et de 1 candidats. Celles-ci n’ouvrent pas droit à nomination, mais les candidats qui y figurent « peuvent être nommés en remplacement des candidats inscrits sur la liste principale qui ne peuvent être nommés, soit parce qu’ils n’ont pas accepté leur nomination, soit parce qu’ils ne réunissent pas les conditions requises, ou sur des postes vacants qui ne l’étaient pas au moment de l’ouverture du concours » (article 20 de la loi du 11 janvier 1984). Ce rapport a pour objectif de dresser un bilan de cette session, mais aussi d’apporter aux candidats les informations assurément précieuses pour la préparation de la session à venir. Il fournit des indications détaillées sur les attendus de chacune des épreuves et, en ce sens, prolonge et complète les rapports des sessions antérieures. Que tous ceux qui y ont contribué soient ici très justement remerciés. Quelques éléments chiffrés permettent de dessiner l’évolution du concours : le nombre de candidats inscrits a baissé cette année, passant de 905 en 2019 à 831 en 2020 pour le public, de 185 à 160 pour le privé, soit une baisse globale de 10%. Les candidats non éliminés (ceux n’ayant pas eu de note éliminatoire pour absence, retard, copie blanche ou non rendue, rupture d’anonymat, etc.) s’élèvent 530 et 115, soit un total de 645 candidats pour les deux concours. le jury a retenu 106 candidats admissibles (idem en 2019), soit un peu plus du double des postes mis au concours, répartis comme suit : - 80 admissibles pour le public (soit 15,09 % des non éliminés) avec une barre fixée à 9,28 sur 20 et une moyenne de 10,71 sur 20 - 26 admissibles pour le privé (soit 22,61 % des non éliminés) avec une barre fixée à 7,03 sur 20 et une moyenne de 8,71 sur 20 pour l’admission, 49 candidats admis, répartis comme suit : - 37 admis pour le public (+ 5 sur liste complémentaire) avec une barre fixée à 10,63 sur 20 - 12 admis pour le privé (+ 1 sur liste complémentaire) avec une barre fixée à 8,55 sur 20 La session 2020 recouvre des caractéristiques inédites, certes, mais nous devons souligner une poursuite de l’élévation de la barre d’admissibilité pour le secteur public, à nombre de postes constant, entre 2017 à 2020 (9,21, puis 9,46, puis 9,76, puis 10,63 sur 20 cette année), rendant le concours de plus en plus exigeant et sélectif. L’absence d’épreuves orales n’aura, cette année, malheureusement pas permis aux candidats de démontrer la qualité de leurs connaissances scientifiques liées au programme au-delà de l’épreuve écrite de composition. Pas davantage d’évaluation de leurs compétences didactiques et pédagogiques ni d’appréciation de leur prise de parole en français et en espagnol. Nous le regrettons tous, bien sûr, et souhaitons que cette session placée, d’une certaine façon, sous le signe de la frustration reste exceptionnelle dans les annales. Que les lauréats 2020 soient, en tout cas, félicités comme il se doit et que tous les candidats déçus de cette année gardent la volonté et l’énergie suffisantes pour se présenter à nouveau, dès la session prochaine. Je remercie les membres du jury qui, en dépit des conditions rendues difficiles, ont accompli leur mission avec le plus grand professionnalisme et la meilleure expertise. Yann PERRON (Igésr) Président du concours ÉPREUVE DE COMPOSITION EN LANGUE ÉTRANGÈRE Rapport établi par M. Kevin Perromat Augustín SUJET En su artículo “Releer Rayuela desde El cuaderno de bitácora", p. 945, Beatriz Sarlo afirma que: “[…] Rayuela se esfuerza por construir un nuevo actor: el lector activo, aunque tampoco se trata de tomar al pie de la letra la autonomía de su práctica. Lo que el Tablero programa es la interrupción permanente del fluir de la intriga. Por eso corta la intriga con la cita, creando una “intriga de citas” que parecería responder a una poética antinarrativa”. Apoyándose en referencias precisas, usted analizará en qué medida este enfoque le parece acertado para la lectura de Rayuela de Julio Cortázar. APPRÉCIATIONS GÉNÉRALES Le sujet de l’épreuve de composition en langue étrangère ne comportait pas de difficultés particulières. La citation proposée aux candidats est extraite d’un article de Beatriz Sarlo sur la lecture de Rayuela à partir du Cuaderno de bitácora de « Rayuela », publié par les soins d’Ana María Barrenechea. Ces deux textes figurent dans la bibliographie qui accompagne la présentation du sujet dans le programme officiel. De plus, la citation fait référence à des enjeux majeurs de Rayuela : le rôle du lecteur, la fonction de la citation (au sens large) et l’inscription subversive dans le genre romanesque. Ces éléments sont fondamentaux pour l’étude de l’œuvre et avaient pu être abordés par les candidats lors de leur préparation au concours. Les résultats de l’épreuve, comme il est logique et habituel, ont été très inégaux : le jury a pu découvrir avec plaisir des copies d’une grande qualité, mais il a pu constater avec perplexité qu’un certain nombre de candidats n’ont produit que quelques pages sur un sujet pourtant central qui devait permettre de démontrer leur compréhension et leur interprétation de la démarche de Cortázar dans le contexte du Nouveau roman hispano- américain. QUELQUES RAPPELS MÉTHODOLOGIQUES L’exercice de la composition invitait les candidats à produire en espagnol une réflexion personnelle selon les règles générales de la dissertation littéraire sur un texte critique concernant une des œuvres inscrites au programme officiel du concours. La réussite dans cette épreuve impliquait, par conséquent, non seulement des compétences linguistiques, mais aussi la mise en œuvre de savoirs disciplinaires et d’un savoir-faire méthodologique, ainsi qu’une connaissance approfondie, bien entendu, de l’œuvre et des principaux ouvrages critiques s’y rapportant. Afin d’éviter les redites et d’encombrer inutilement ce rapport, nous nous contenterons ici de signaler les problèmes relevés le plus fréquemment dans les copies de cette session, les candidats étant invités à consulter les rapports des jurys des années précédentes dans lesquels des pistes méthodologiques et des conseils pour la préparation du concours sont donnés de manière précise et systématique. D’un point de vue linguistique, il est attendu des candidats une maîtrise étendue tant des principales variantes et usages de l’espagnol que du registre académique propre à la dissertation. Or, malgré un assez bon niveau général, un nombre trop élevé de copies contient des erreurs d’accentuation sur des mots pourtant très courants (« Cortázar », « ¿Cuál? », « París », etc.), des confusions dans l’utilisation des temps verbaux (passé simple / passé composé, imparfait du subjonctif, conditionnel), des barbarismes et des solécismes (prépositions, articles et pronoms personnels redondants…). Par ailleurs, rappelons la nécessité d’un respect scrupuleux des conventions formelles d’écriture et de présentation (marges, espaces entre les différentes parties, soulignement du titre des œuvres, guillemets pour les articles et les citations, etc.), ce qui n’a pas toujours été le cas. D’un point de vue plus général, nous devons insister sur le fait qu’une expression relâchée peut causer du tort à un raisonnement, aussi brillant soit-il. Ainsi, l’emploi d’expressions familières ou de sens figurés peuvent traduire un manque de maîtrise des outils disciplinaires ou, tout simplement, une insuffisance des compétences linguistiques. De la même manière, l’emploi exagérément répété de connecteurs tels que « en efecto », « entonces », « pero » tout au long de la dissertation produit non seulement de la monotonie, mais prive surtout le candidat de précieuses occasions de nuancer ses propos et son raisonnement. Il semble évident qu’une bonne connaissance de l’œuvre et des principaux ouvrages critiques est indispensable à la réussite de l’épreuve. Pourtant, le jury a pu constater des erreurs récurrentes dans l’identification des personnages, des citations inadéquates, voire inventées (« Tablero de direcciones », « capítulos desde aquí », etc.). Plusieurs copies illustrent leurs propos avec les mêmes exemples ou reproduisent les mêmes citations critiques sans que ni les uns ni les autres ne soient pertinents vis-à-vis du sujet proposé. Ajoutons qu’un recours abusif à des sources secondaires (manuels, monographies) ne peut se substituer à l’incontournable travail personnel de préparation uploads/Philosophie/ rj-2020-agregation-interne-lve-espagnol-1357596.pdf
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- Publié le Nov 15, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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