EXPOSE DE FRANÇAIS-PHILOSOPHIE THEME : PRESENTATION DE LA PHILOSOPHIE DE ROUSSE
EXPOSE DE FRANÇAIS-PHILOSOPHIE THEME : PRESENTATION DE LA PHILOSOPHIE DE ROUSSEAU à TRAVERS DEUX OUVRAGES MEMBRE : NKOMA BAYEMA FRANCK BRONDON BEN YOUSSEF ANIS ABE MANGA SAMYR SERGE ENCADREUR : Monsieur NACEUR KEFI INTRODUCTION Jean Jacques Rousseau , né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française. Il est l'un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières et l'un des pères spirituels de la Révolution française. Tous se réclament de lui. Paradoxalement, les théoriciens de la contre-révolution (Joseph de Maistre, Louis-Gabriel de Bonald) se réclament eux aussi de Rousseau. Ses travaux ont influencé grandement l'esprit révolutionnaire français. Il est particulièrement célèbre pour ses travaux sur l'homme, la société ainsi que sur l'éducation. La philosophie politique de Rousseau se situe dans la perspective dite contractualiste des philosophes britanniques des XVIIe et XVIIIe siècles, et son fameux Discours sur l'inégalité se conçoit aisément comme un dialogue avec l'œuvre de Thomas Hobbes. On peut alors se demander quel est cette philosophie ? Pour poursuivre notre analyse, nous présenterons d’une part les différents œuvres De Rousseau permettant de comprendre sa philosophie, d’autre part nous parlerons de la philosophie de rousseau et enfin, nous apporterons quelques critiques que cette philosophie a rencontré. I. Présentation laconique des deux œuvres de Rousseau i) Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes a) Origine Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes est un essai du philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau publié en 1755. Il est accompagné, dans beaucoup d'éditions récentes, d'un virulent échange entre Voltaire et Rousseau où le premier fustige la vision optimiste de la nature humaine du second, ainsi que sa vision de l'homme en société. Le texte, enfin, est amené par la question de l'Académie de Dijon : « Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? », sur laquelle repose l'essai entier. b) Présentation Avant d’être politique, l’inégalité des hommes est un problème métaphysique. Rousseau prend comme hypothèse de travail l’étude de l’homme originel afin de mieux examiner l’homme social. Dès lors, toute sa pensée est fondée sur l’opposition nature/culture. L’homme de la nature serait l’homme tel qu’il est, l’homme de la société, l’homme tel qu’il apparaît. Ces deux états se juxtaposent et le Discours n’a de cesse de les comparer, de montrer comment s’effectue le passage de l’un à l’autre, passage qui ne va pas de soi : il nécessite l’intervention de plusieurs notions telles que l’amour de soi (assimilé au moi de la théorie freudienne par Kremer-Marietti) et l’amour-propre (correspondant au sur- moi de cette même théorie) qui renverrait à l’image sociale et sublimée de nous-mêmes : « C’est avec l’amour-propre qu’apparaît la dynamique dialectique de la perfectibilité : projection et introjection se font par la médiation de la société ». Outre un fondement métaphysique, le problème politique posé par Rousseau (et en particulier celui de l’inégalité parmi les hommes), comporte aussi un fondement moral à travers lequel se déclenche le processus de la pitié soit dans un moi dénué de sur-moi, soit comme « amour-propre dans un moi dominé par le sur-moi ». L’inégalité sociale serait l’inégalité morale chez Rousseau. Et, par la bonté, caractère de l’état de nature, l’homme devient un être historique et social, dans lequel s’impose la double nécessité d’un pacte (forme la plus proche de l’égalité naturelle) et de la parole. La parole, elle, n’est que le produit de la société, elle se modifie selon son évolution. Dans l’état de nature, les hommes-animaux sont privés de langage et tous égaux. L’Essai démontre que le langage ne résulte pas des besoins des hommes mais de leurs passions : ce sont elles qui rapprochent les hommes entre eux. 2. Emile ou de l’éducation Émile ou De l’éducation1 est un traité d'éducation portant sur « l'art de former les hommes » de Jean-Jacques Rousseau publié en 1762. Rousseau affirme la spécificité de l’enfance et de sa mentalité. L’ouvrage est étroitement associé au Contrat social (on remarquera que les deux sont parus la même année) en ce qu’il propose un programme éducatif adapté à une véritable société politique. Dans son œuvre, il décrit l’éducation idéale d’un jeune garçon fictif, Émile, abordant, étape par étape, les questions éducatives qui émergent à mesure qu’il grandit. L’ Emile se compose de cinq livres à savoir : Livre I – 0/2 ans : Le nourrisson Livre II – 2/12 ans : L'âge de la nature Livre III – 12/15 ans : L'âge de la force Livre IV – 15/20 ans : La puberté Livre V – L’âge adulte : le mariage, la famille, et l’éducation des femmes II. Philosophie de ROUSSEAU 1) La philosophie de l’homme naturel Ainsi en est-il de la fameuse notion d’état de nature, qui est souvent l’objet d’interprétations caricaturales et qui, loin de représenter une réalité donnée, désigne une hypothèse méthodologique et un instrument de travail pour Rousseau. – Si nous retranchons, par hypothèses, ce que la société a apporté à l’homme, nous obtenons un état qui n’a probablement jamais existé mais permettant, par abstraction, d’éclairer notre situation présente – Nous les saisissons par opposition à ceux de l’animal, cette simple machine. – Conscience et liberté définissent l’homme, toujours en mesure d’acquiescer ou de résister à ses impressions, comme nous le dit Rousseau dans le Discours sur l’origine de l’inégalité. – Cet homme naturel peut pourvoir à ses besoins : il est donc heureux. – Le seul sentiment social qui lui appartienne est la pitié, qui est le pouvoir effectif de s’identifier à quiconque souffre. ► La pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l’activité de l’amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l’espèce. On distingue aussi avec Rousseau les notions d’amour de soi-même et d’amour propre : le 1er désigne un sentiment naturel portant tout animal à veiller à sa propre conservation. Le 2ème, au contraire, né dans la société, porte chaque individu à faire plus de cas de soi que de tout autre. L’homme, à la différence de l’animal, va progresser : il possède, en effet, la perfectibilité, possibilité de se perfectionner, de s’ouvrir ainsi à un développement et à son histoire. Si l’animal se caractérise par son statisme et ignore toute histoire, l’homme apparaît comme un dynamisme intelligent et inventif. 2) La bonté naturelle de l’homme La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant. Ce sont les interactions avec les autres individus qui rendent les êtres humains « méchants » et conduisent à l'accroissement des inégalités. Pour retrouver une bonté naturelle, l'homme doit avoir recours à l'artifice du contrat social et être gouverné par des lois découlant de la volonté générale exprimée par le peuple. Pour Rousseau, contrairement à ce que pense par exemple Diderot, la volonté générale n'est pas universelle, elle est propre à un État, à un corps politique particulier. Rousseau est le premier à conférer la souveraineté au peuple. En cela, on peut dire que c'est un des penseurs de la démocratie (et notamment de la démocratie directe) même s'il est favorable à ce qu'il nomme l'aristocratie élective ou le gouvernement tempéré dans le domaine du pouvoir exécutif. 3) La pensée éducative de Rousseau Chez les pédagogues qui précédèrent Rousseau, tous les principes d’éducation avaient comme caractéristique de vouloir former un être humain en vue de quelque chose. Ainsi, on éduquait dans le but de rendre l’être humain savant ou croyant, pour en faire un citoyen, un érudit, un lettré, un prêtre, etc. L’éducation « travaillait » l’enfant en vue de le rendre conforme à un modèle idéal répondant à des normes sociales. Dans l’optique de Rousseau, la situation doit changer du tout au tout. Selon lui, il ne faut pas traiter l’enfant comme un moyen, mais plutôt comme une fin absolue. Pour lui l’éducation ne doit pas chercher à former un type d’homme ou de femme en particulier, mais bien l’homme et la femme dans leur essence même. Puisqu’il faut redécouvrir l’être humain naturel, l’éducation ne doit pas superposer à l’enfant une culture comme seconde nature artificielle, mais laisser l’enfant se développer librement sans entraver son développement. Aussi, Rousseau propose une manière originale d’éduquer : l’éducation négative. Il s’agit d’une éducation par la nature, une éducation qui refuse les opinions et la morale ; une éducation qui n’est pas basée sur les connaissances déclaratives, car l’apprentissage doit venir de l’expérience des choses et non de la connaissance par les mots. L’éducation négative laisse donc la nature agir. L’enfant apprend par sa propre expérience face aux choses. C’est pourquoi il ne doit pas être confronté au discours théorique ni aux discours moraux. Dans la perspective de Rousseau, le rôle de l’éducateur consiste principalement à protéger son uploads/Philosophie/ rousseau-1docu.pdf
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- Publié le Nov 07, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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