1 SOMMAIRE PEMIERE PARTIE : Présentation de l’exercice ............ 4 DEUXIEME

1 SOMMAIRE PEMIERE PARTIE : Présentation de l’exercice ............ 4 DEUXIEME PARTIE : Approche et rédaction du SOG ………..19 TROISIEME PARTIE : Exercices d’application ........38 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................48 2 Première partie PRESENTATION DE L’EXERCICE OBJECTIF GENERAL A la fin de la formation, le candidat aux concours administratifs doit être capable de : - maîtriser la méthodologie du sujet d’ordre général et traiter tout type de sujet ; - Acquérir l’esprit critique ; - Pouvoir exploiter sa culture à bon escient. 3 Chapitre I : NATURE ET SPECIFICITE DE L’EXERCICE Le Sujet d’Ordre Général en abrégé S.O.G, est une technique d’expression écrite qui vise à évaluer chez le candidat aux concours administratifs sa culture générale, son aptitude verbale(connaissances d’ensemble de la langue). Il s’agit pour lui de montrer à partir d’un sujet portant sur un problème de société ou un problème d’intérêt général, qu’il est capable d’exprimer avec logique et clarté, un sentiment personnel en tirant partie de sa culture. Au nombre de ces problèmes, citons pêle-mêle, les changements propices au monde moderne, les progrès techniques, les problèmes moraux, les problèmes de la culture, de l’éducation, de l’environnement, etc. Le Sujet d’Ordre Général n’est pas une dissertation comme les autres (littéraire, philosophique, économique, juridique).Il a sa spécificité, ses exigences et sa méthodologie. Le corpus de sujets ci-après permet de faire cette distinction. Sujet 1 : Etes-vous d’accord avec l’affirmation selon laquelle « En protégeant son milieu, l’homme se protège lui-même » ? 4 Sujet 2 : « Le romancier est l’historien du présent ». Partagez-vous ce point de vue de Georges Duhamel ? Sujet 3 : « Les changements, même les plus souhaités, ont souvent leur mélancolie». Que pensez-vous de ces propos d’Anatole France ? Sujet 4 «L’enfer, c’est les autres ». Commentez cette opinion de Jean-Paul SARTRE. Observation et Manipulation : caractérisez le thème de chacun de ces sujets. Observation et Manipulation : caractérisez le thème de chacun de ces sujets. 5 CHAPITRE 2 : LES EXIGENCES DU SUJET D’ORDRE GENERAL Elles se résument pour l’essentiel à quatre (04) grands points. 1- La réaction personnelle Avant tout, il faut exprimer une réaction personnelle face au sujet. Il s’agit de ne pas penser comme les autres. Quitter “les sentiers battus”1 en faisant une large place à l’initiative personnelle. 1 Expression qui signifie : “Idées que tout le monde admet sans prendre la peine d’y réfléchir”. 2- Le recours aux exemples et aux citations d’auteurs Pour donner la preuve d’une réflexion personnelle, le devoir de Sujet d’Ordre Général doit s’appuyer sur des exemples concrets. Car un exemple ou une citation est un énoncé qui vient en appui d’une affirmation (Voir page 22). Les exemples et les citations doivent nécessairement être intégrés au raisonnement sans qu’ils paraissent comme “un cheveu sur la soupe”. Dans la même perspective, les affirmations gratuites, l’accumulation de généralités, sont des défauts qui dévalorisent la dissertation. 6 3- La clarté et la cohérence Le sujet d’ordre général peut se définir comme « L’art d’aboutir à une conclusion ». Le devoir doit donc ressembler à une démonstration mathématique où les maîtres-mots doivent être “Pourquoi et comment ?” La qualité exigée est la rigueur logique et la cohérence. Quant à la clarté, elle réside dans la simplicité dela construction syntaxique et du choix des mots. Il faut donc avoir recours à des phrases simples et de moindre longueur. 4- La démarche dialectique L’un des principes du sujet d’ordre général est la démarche dialectique. Qu’est-ce que la dialectique ? « Le monde est en devenir et tout y dépend de tout » a dit Hegel. En d’autres termes, tout évolue dans une relation d’interdépendance. La dialectique sera définie comme des points de vue, des positions qui s’affrontent. La dialectique consiste à passer d’une idée à une autre idée contradictoire. De cette contradiction naît une synthèse que l’on pourrait appeler la solution dialectique. La démarche dialectique repose donc sur une trilogie : - Une prise en considération de la pensée (acceptation) - Une remise en cause par la contradiction (réfutation) 7 - Un dépassement (conciliation). Dans la pratique cette trilogie se nomme la Thèse, l’Antithèse et la Synthèse. Pour illustration, le sujet suivant : « En réalité, on n’apprend que de celui qu’on aime ». Partagez-vous ce point de vue de Goethe ? 1. La thèse Phase de l’acceptation, elle se préoccupe d’exposer des arguments favorables au point de vue contenu dans le sujet. Ce point de vue ici est celui de l’auteur de la citation : GOETHE. Il faut argumenter cette opinion qui est certainement celui d’un disciple marqué par l’enseignement de son maître. Sa thèse est donc la suivante : - « En réalité, on n’apprend que de celui qu’on aime ». La thèse ainsi énoncée doit être soutenue par des arguments sous forme d’inventaire. Cependant, si cette position se défend bien, il reste qu’elle suscite d’autres interrogations. C’est alors qu’intervient la contradiction, c'est-à-dire les limites de la thèse qui constitue l’antithèse. 2. L’antithèse Phase de réfutation, elle devient une nouvelle thèse différente de la première en ce qu’elle vient porter la 8 contradiction. En réalité, l’antithèse ne doit pas prendre le contre-pied total de la thèse mais elle doit apporter un certain nombre de restrictions et d’arguments opposés à la thèse initiale. Par exemple si dans la thèse on démontre que le problème démographique prend des proportions inquiétantes, on ne peut pas se mettre à affirmer dans l’antithèse que cette inquiétude est sans fondement. Ce que nous appelons donc antithèse, capitalise de nouveaux arguments opposés à ceux développés dans la thèse. Donc l’antithèse proposée au sujet de Goethe : « On peut apprendre aussi de celui qu’on aime pas ». Cette position se justifie du reste. Les sources de la connaissance étant multiples, il serait excessif de penser que seuls ceux que nous aimons puissent être nos uniques sources. En effet, les livres, les sources orales, les sociétés initiatiques, l’internet, etc. sont autant de sources pour lesquelles nous ne sommes pas tenu d’avoir nécessairement de l’affection pour leurs auteurs. La question à se poser portera donc sur la conciliation des deux thèses. 3. La synthèse La thèse et l’antithèse se sont affrontées dans une sorte de dialectique. La synthèse apparaît alors comme la solution dialectique. Elle ne saurait être un simple bilan encore moins un résumé. Ce que l’on appelle synthèse est encore une nouvelle thèse qui naît de la confrontation de la thèse et de l’antithèse. Elle est alors un dépassement. 9 Pour connaître l’objet du dépassement, il faut confronter la thèse et l’antithèse : Thèse : « En réalité, on n’apprend que de celui qu’on aime ». Antithèse : «On peut apprendre aussi de celui qu’on aime pas » Ensuite, se demander, au regard de ces deux positions, sur quoi porte le débat : On peut dès lors effectuer le dépassement en ayant à l’esprit de ne plus retrouver ni les arguments de la thèse, ni ceux de l’antithèse. Il existe au moins trois possibilités de dépassement : a) La recherche de solution : Elle a lieu quand la confrontation entre la thèse et l’antithèse pose un problème à résoudre. Dans ce cas, il faut proposer des solutions. b) La recherche de complémentarité. Cas où les deux thèses précédentes peuvent être conciliées. c) La recherche d’un troisième point de vue différent des deux premiers, mais qui se rapporte au débat. Le sujet de GOETHE, se prête à une recherche de complémentarité. Le débat tourne autour de la place de l’amour dans l’apprentissage. On peut en effet apprendre de celui que nous aimons tout autant que de plusieurs sources, y compris de celui que nous n’aimons pas. Le dépassement par la 10 complémentarité consiste à présenter toutes les sources qui contribuent à l’enrichissement de l’impétrant : « On peut apprendre de plusieurs sources »/« les sources du savoir sont diverses » La synthèse, comme on vient de le voir est un travail ardu qui nécessite une bonne compréhension du sujet. Ces différentes possibilités sont exclusives et obligatoires. Exclusive parce qu’on ne peut choisir qu’une seule ; obligatoire parce qu’aucun dépassement n’est possible en dehors de ces trois possibilités. Application Pour chacun des sujets suivants, proposez une thèse, une antithèse et une synthèse. 1/ Antonin Artaud déclara un jour : « Les oeuvres du passé sont bonnes pour le passé. Elles ne sont pas bonnes pour nous ». Partagez-vous ce point de vue ? 2/ « Le civisme fait la puissance d’une nation, car il détermine une autorité durable à l’Etat et oriente la jeunesse vers des principes supérieurs ». Appréciez cette réflexion. 3/ « Les changements, même les plus souhaités ont souvent leur mélancolie ». Que pensez-vous de ces propos d’Anatole France ? 4/ « La compétence sans l’autorité est inutile dans notre administration ; aussi inutile que l’autorité sans la compétence. » Expliquez et discutez cette réflexion d’un chef de service 11 CHAPITRE 3 : LES DIFFERENTS TYPES DE SUJETS ET LEURS PLANS Il existe plusieurs types de sujets d’ordre général et chaque sujet induit un plan spécifique uploads/Philosophie/ sog-bat.pdf

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