No 11 – juin 2007 Revue éditée avec le soutien d’Espaces Marx Diffusée par cour
No 11 – juin 2007 Revue éditée avec le soutien d’Espaces Marx Diffusée par courrier électronique Tél. : 01 60 02 16 38 E mail : Pensee lefebvre@aol.com Site Internet : http://www.espaces-marx.org/ Aller à Publications, puis à La Somme et le Reste Sommaire - Congrès Marx International V : Ateliers 7 et 8 1 - Henri Lefebvre : Quelques repères 3 - Armand Ajzenberg : Propos immodérés… 7 - Congrès Marx International V : Organisation de la rencontre 13 Animateur de la revue : Armand Ajzenberg Rédacteurs(trices) – correspondants(antes) : Ajzenberg Armand (F), Andrade Margarita Maria de (Brésil), Anselin Alain (Martinique), Beaurain Nicole (F), Be- nyounes Bellagnesch (F), Bihr Alain (F), Carlos Ana Fani Alessandri (Brésil), Damiani Amélia Luisa (Brésil), Delory- Momberger Christine(F), Devisme Laurent (F), Gromark Sten (Suède), Guigou Jacques (F), Hess Rémi (F), Joly Robert (F), Kofman Éléonore (Royaume Uni), Labica Georges (F), Lantz Pierre (F), Lenaerts Johny (Belgique), Lufti Eulina Pacheco (Brésil), Magniadas Jean (F), Martins José de Souza (Brésil), Matamoros Fernando (Mex.), Montferran Jean- Paul (F), Müller-Schöll Ulrich (Allemagne), Nasser Ana Cristina (Brésil), Öhlund Jacques (Suède), Oseki J.H. (Brésil), Péaud Jean (F), Querrien Anne (F), Rafatdjou Makan (F), Sangla Sylvain (F), Seabra Odette Carvalho de Lima (Brésil), Spire Arnaud (F), Sposito Marilia Pontes (Brésil), Tosel André (F). Études lefebvriennes - Réseau mondial SPÉCIAL CONGRÈS MARX INTERNATIONAL V Le Congrès Marx International V se tiendra du 4 au 6 octobre 2007 à l’Université ParisX Nanterre. Evéne- ment majeur de la vie intellectuelle, en France mais aussi au plan international, c’est devenu la rencontre qui compte pour tous ceux qui se réclament de Marx. Cette année, mais ce n’est pas la première fois, deux ateliers seront consacrés à la pensée d’Henri Lefebvre. L’atelier 7 (Marxisme et vie quotidienne) et l’atelier 8 (le mar- xisme, Lefebvre, la ville). Pour Henri Lefebvre, le concept de vie quotidienne complétait la notion de mode de production telle qu’elle venait de Marx. Il y incluait un ensemble de champs qui n’avaient jusque-là pas été prises en compte, soient qu’ils n’existaient pas alors, soit qu’ils aient été oubliés : loisirs, vie privée et familiale, et surtout la ville et l’urbain. L’entrée de la vie quotidienne dans l’analyse du mode de production conduit à penser autrement les caté- gories forces productives et rapports de production. Les premières ne se résument plus au travail productif et aux lieux de production. Elles ne les éliminent pas, mais les incluent dans un ensemble plus large. De même, s’agissant des rapports de production, Henri Lefebvre avait introduit l’idée d’une forme nou- velle de lutte de classe - moderne – qui n’avait plus comme moteur unique la classe ouvrière. Cette forme nouvelle de lutte de classe, là encore, n’exclut en rien les formes traditionnelles de luttes mais les incluent dans un ensemble plus large. Les travaux de l’atelier 8 seront plus précisément dédiés aux aspects que l’analyse et la conception marxis- tes avaient négligés : la ville, l’urbanisme, l’architecture et, plus largement, les espaces et temps sociaux qui sont devenus, disait Lefebvre, des marchandises autour desquelles se livrent de grandes luttes. Ces « biens » restant cependant le fondement la valeur d’usage bien qu’entrés dans les valeurs d’échange, ajoutait-il. No 11 – juin 2007 1 CONGRÈS MARX INTERNATIONAL V Université de Paris 10 – Nanterre Du 3 au 6 octobre 2007 ATELIERS « CULTURE » u cours de ces journées, deux ate- liers (co-organisés avec la revue La somme et le reste. Études lefebvriennes) seront consacrés à l’actualité de l’œuvre d’Henri Lefebvre. Plus précisément, l’atelier 7 traitera de « Marxisme et vie quotidienne » tandis que l’atelier 8 traitera, lui, du « Marxisme et la question de la ville ». Atelier 7 (Marxisme et vie quotidienne) (Date : vendredi 5 octobre, de 14 h à 16 h) Pour Henri Lefebvre, le concept de vie quotidienne complétait la notion de mode de production telle qu’elle venait de Marx. Il y incluait un ensemble de champs qui n’avaient jusque-là pas été prises en compte, soient qu’ils n’existaient pas alors, soit qu’ils aient été oubliés : loisirs, vie privée et familiale, et surtout la ville et l’urbain. L’entrée de la vie quotidienne dans l’analyse du mode de production conduit à penser autrement les catégories forces productives et rapports de production. Les premières ne se résument plus au travail productif et aux lieux de produc- tion. Elles ne les éliminent pas, mais les incluent dans un ensemble plus large. De même, s’agissant des rapports de production, Henri Lefebvre avait in- troduit l’idée d’une forme nouvelle de lutte de classe - moderne – qui n’avait plus comme moteur unique la classe ou- vrière. Cette forme nouvelle de lutte de classe, là encore, n’exclut en rien les for- mes traditionnelles de luttes mais les in- cluent dans un ensemble plus large. Atelier 8 (le marxisme, Lefebvre, la ville) (date : vendredi 5 octobre, de 16 h. à 18 h.) Les travaux de cet atelier seront plus précisément dédiés aux aspects que l’analyse et la conception marxistes avaient négligés : la ville, l’urbanisme, l’architecture et, plus largement, les espa- ces et temps sociaux qui sont devenus, disait Lefebvre, des marchandises autour desquelles se livrent de grandes luttes. Ces « biens » restant cependant le fonde- ment la valeur d’usage bien qu’entrés dans les valeurs d’échange, ajoutait-il. oooooo Les travaux des deux ateliers sont donc, en quelque sorte, complémentaires. Il s’agit dans l’un et dans l’autre de « recherche » à partir des travaux d’Henri Lefebvre. Avec cette hypothèse de « recherches », les travaux de l’atelier 7 pourraient être qualifiés de « recherche fondamentale » et ceux de l’atelier 8 de « recherche appliquée ». Telle du moins pourrait en être l’ambition. Mais s’intéresser aux pensées de Marx et de Lefebvre, ce n’est pas seule- ment se contenter d’analyser l’existant mais c’est encore se projeter vers l’à- venir. Une conférence intitulée « Marxisme pour le 21 e siècle » s’est tenue à Berlin du 20 au 22 avril 2007. Dans un texte préparatoire à ces travaux, Thomas Metscher indique que, pour lui, « le mar- xisme est triple : il est une reconnaissance historique, dans la mesure où il étudie le pas- sé. Il est encore une pensée anticipative, dans la mesure où il explore l’avenir, et il est enfin A No 11 – juin 2007 2 un diagnostic du présent, dans la mesure où il comprend le temps dans lequel il est ». Ainsi, ajoute-t-il le diagnostic du présent, sans la connaissance du passé et sans examen de l’avenir, ne pourra jamais être complet. On est proche, ici, d’Henri Lefebvre déclarant « N’adhère fortement au présent que celui qui aperçoit le devenir, c’est-à-dire le virtuel et le possible ». Avec la théorie du « possible » Henri Lefebvre propose cet autre renversement : la réintroduction dans la pensée de l’infini. « Si je pose d'abord le fini, comme le font les sciences et les savants (qui partent de finitude comme telle : le commencement, le zéro et l'unité, la segmentation et la mesure), l'infini fait pro- blème. Mais si je pars de l'infini, soit intui- tion, soit concept c'est le fini qui fait problème! L'introduction de l'infini, aujour- d'hui, dans la compréhension (la connais- sance ? la représentation ?) du monde va de pair avec l'affirmation de sa complexité infi- nie » (Le retour de la dialectique). Pour Henri Lefebvre, le « réel, c'est un possible effectué ou actualisé. D'une façon ou d'une autre, et quelle que soit notre ma- nière de nous représenter le lien, nous devons concevoir une connexion entre l'actuel d'une part, et d'autre part le virtuel, le potentiel, le possible. L'actuel et le virtuel ont une relation dialectique, même quand il s'agit de phéno- mènes naturels, à bien plus forte raison quand il s'agit de phénomènes humains où toujours intervient une conscience du possible. L'acte humain se définit toujours comme un choix - ouverture au possible -, que l'acte soit indivi- duel ou collectif. Sans possibilité, pas d'activi- té, pas de réalité, sinon morte à l'imitation de la chose isolée, qui n'a qu'une possibilité : se maintenir » (Critique de la vie quoti- dienne, tome II). Ainsi, avec la prédomi- nance du « fini » sur « l’infini » - sa fétichisation - l’histoire serait terminée et l’apparent – le capitalisme – le serait pour l’éternité. Proposition inacceptable. Armand Ajzenberg Jean-Marc Lachaud Olivier Neveux Atelier 7 (Modérateurs : Armand Ajzenberg et Oli- vier Neveux) Intervenants : Philippe Caumières (Philosophe. Bor- deaux) Rémi Hess (Philosophe. Université de Paris 8) Georges Labica (Philosophe. Université de Paris 10-Nanterre) Atelier 8 (Modérateurs : Armand Ajzenberg et Jean-Marc Lachaud) Intervenants : Daniel Bensaid (Philosophe. Université de Paris 8) Jean-Yves Martin (Géographe. Université de Bordeaux 3 Makan Rafatdjou (Architecte-Urbaniste. Paris) Sylvain Sangla (Enseignant en philoso- phie. Paris) Les autres ateliers « culture » Atelier 1 L’artivisme : un nouvel art politi- que ? (matinée du jeudi 4) Atelier 2 Cinéma et altermondialisme : re- présenter le monde ou le transformer ? (ma- tinée du jeudi 4) Atelier 3 uploads/Philosophie/ sr11.pdf
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- Publié le Mar 14, 2022
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