1 Université de Paris-Diderot (Paris 7) 2012-2013 Enseignant : Florent GABRIEL
1 Université de Paris-Diderot (Paris 7) 2012-2013 Enseignant : Florent GABRIEL TD HPE Dossier n°1. A.Marshall (1 séance) Question 1 (préface des Principes..) : Quelle représentation économique et philosophique Marshall critique-t-il avec la notion d’homme économique ? Alfred Marhsall appartient à la seconde génération de théoriciens néo-classiques1, celle qui succède aux trois pères fondateurs du marginalisme (Stanley Jevons, Léon Walras et Karl Menger) qui ont découvert, à peu près au même moment et dans trois pays différents, et indépendamment des uns des autres, une autre façon de déterminer la valeur : l‟utilité margi- nale. Au sein de cette seconde générations marquée par les noms d‟Edgeworth, Wicksteed, ou de Pareto, Marshall se distingue également par la contribution déterminante à la création d‟un courant spécifique au sein du corpus néoclassique : l‟approche dite de l‟équilibre partiel qui s‟oppose d‟un point de vue méthodologique à l‟approche walratienne de l‟équilibre général. La microéconomie standard actuelle, avec sa succession d‟équilibres successifs propres à un agent économiques est en grande partie la reprise (à peine trans-formée par diverses comple- xités ajoutées ultérieurement) de la théorie de Marshall. Alfred Marshall belongs to the second generation of the neo-classical theoriciens, the gneration which succeeded the three founding fathers of marginalism ( Stanley Jevons, Leon Walras and Karl Menger) who discovered, almost at the same moment in three diffrent countires, and independantly from each other, another way of determing value: marginal utitlity. At the center of this second gernation whcih wmarked by th nams of Edgworth, Wicksteed, or de PAreto, Marshall distingushishes himslef adiditonally by the determing contribution of the creation of a specific “courant” at the heart of the neo classical corpus: the pproahc called “partial equilibrium:” which is opposed in a methodologiccal point of view to the walratien approch of gneral equilbirum. The standard microeconomie,with its sucession of successive equalibriums respecictivly (propre a) an economig agent is in large part the reprisal (bearly transformed by diverse complexities added afterwards) of the theory of Marshall. La spécificité de Marshall au sein du corpus néo-classique va cependant au delà de son oppo- sition au modèle extrêmement abstrait et mathématisé de l‟équilibre général walratien car elle se situe également au fondement même de la théorie économique. Contrairement à Walras, Menger et Jevons, Marshall a le souci d‟inscrire au minimum la théorie économique au sein d‟une histoire concrète de la civilisation, comme l‟atteste la première phrase de la préface à la première édition des Principes d‟économie politique (principal ouvrage de Marshall publié en 1890) : The specificity of Marshal central to the neo-classical corpus goes however, beyond his opposition to the extremely abstract and mathemetized model of general walratian equilibrium because it finds itself situated editonally at the same base of economique theorie. Contrary to Walras, MEnger and Jevons, Marshall takes care to insribe at athe very least the economic 1 C‟est à partir d‟Alfred Marshall que l‟expression de théorie néo-classique (due à Veblen) commencera à s‟im- poser en raison de la volonté de Marshall et de la nouvelle théorie de ne pas totalement couper les ponts avec les théoriciens classiques. 2 theory at the center of a concrete story of civilization, as the first sentence of the prefacte of the first edition of Political economic principals attests (principal work of Marshall which was published in 1890): « Les conditions économiques changent constamment, et chaque génération envisage les problèmes de son temps d‟une façon qui lui est propre » Plus loin dans le texte, on retrouve la même idée : « Le présent ouvrage est une tentative faite pour présenter dans une forme moderne les vielles théories, en s‟aidant de l‟œuvre nouvelle qu‟a produite notre époque et en se réfé- rant aux problèmes nouveaux qui s‟y posent » (pV). La volonté de ne pas totalement couper l‟économie de l‟histoire a aussi pour conséquence im- médiate de réhabiliter l‟observation et l‟expérience, et du même coup de prendre en compte une dimension fondamentale de « l‟homme économique » : la dimension éthique. Ainsi l‟homme économique de Marshall, doté d‟une conscience éthique et altruiste diffère fonda- mentalement de l’homo oeconomicus (de la première génération des néoclassiques) qui serait animé par la seule recherche égoïste de son intérêt personnel. Bref, pour Marshall, l‟homme économique n‟est pas un être purement rationnel, réduit au seul rôle d‟automate calculateur et maximisateur de sa satisfaction personnelle (celle de l‟utilité ou du profit) car c‟est au contrai- re un individu concret, influencé par son milieu social, son époque, et pour cette raison, capa- ble d‟accomplir des actions altruistes au nom de considérations éthiques : He economic conditions change constantly, and each generattion envisions the problems of its time in a fashion that is proper to itself. Father on in the text, one finds the same idea: The present work is an attempte done in order to present in a modern form the old theories by helping oneself with the new work that hour epoch has produced in referering to new problems which have been posed to this new eera. The will to not totally cut economy from history has also as an immediate consequence the rehabilitaion of observation and experience, and at the same time the consequence of the taking into account of a fundamental dimension of the “economic man”: the ethical dimension. Thus the economical man of Marshall, endowed with an ethic and altrustic conscience which is fundamentally difrerent from l'homo oecnomicus (form the first generation of the neoclassics) whichwould be guided by the sole egoistcal hut for his personal interst. Briefly, for Marshall, the economic man is not a bieing that is purel rational, reduced to a single role of the automated calculater and maxmizer of his personal satisfaction (that of the utility or profit) but rather is on the contrary a concrete individual, influenced by his social milleu, his time, and for this rason, capable of accomplishing altruistic actions in the name of ethical considerations. “But the ethic forces are at the number of those forces which the economics have to takie into account. It is true that we have made efforts to constructi an abstract science by considerign the action sof an “:Economic man: which would not be submitted to any ethical influence and whio sought his own pecuniary advantage with his wisdome and energe, bbut mechanically and egoistically. These effortss have not succeeded,; they have nt even been carried oud completely, because nevere has one considered the economic man as perfectly egoistic. No one knows better than thte economic man, to endure the pain and privation, in the non egoitstical golall of being able to provided for the needs of his family; we have always tacitly admitted that the motives which nomrally guide him, including familial affections. If it is thus, why does one not all include other altruistic motives, whose action is rather uniform in a same class and a same time and in the same place, so that we can bring them back to derive a general rule” (preface p.6) « Mais les forces éthiques sont au nombre de celles dont les économistes ont à tenir comp- te. On a bien, il est vrai, fait des efforts pour construire une science abstraite en considé- rant les actions d‟un „homme économique‟, qui ne serait soumis à aucune influence éthi- que, et qui rechercherait son avantage pécuniaire avec sa sagesse et énergie, mais mécani- quement et égoïstement. Ces efforts n‟ont pas réussi ; ils n‟ont même pas été poussés complètement, car jamais on a considéré l‟homme économique comme parfaitement égoïste. Personne ne sait mieux que l‟homme économique, endurer la peine et la priva- tion, dans le but non égoïste de pourvoir aux besoins de sa famille ; on a toujours tacite- ment admis que les motifs qui normalement le guident, comprennent les affections de la famille. S‟il en est ainsi, pourquoi n‟y comprendrait-on pas aussi d‟autres motifs altuistes, dont l‟action est assez uniforme dans une même classe et une même époque et dans le mê- me lieu, pour qu‟on puisse les ramener à une règle générale » (préface, p.VI) Sans aller jusqu‟à adopter les positions théoriques de l‟école historique allemande dans son scepticisme vis de concepts comme celui d‟ « homo oeconomicus » ou de « loi économique naturelle située en dehors de l‟histoire », Marshall se démarque néanmoins clairement d‟une 3 vision extrême de la théorie libérale, celle colportée par Walras et une certaine interprétation de Smith réduit à la seule théorie de la main invisible. Le « libéralisme tempéré » de Marshall traduit de cette façon l‟influence laissée par la fameuse « querelle des méthodes » qui opposa au milieu du 19è siècle les théoriciens de l‟école historique allemande (dont il rend un hom- mage appuyé à la fin du chapitre IV du Livre I des Principes) aux représentants de l‟école classique anglaise de Smith et Ricardo. Without going to the point of adopting the theoretical position sof the German historical school in its scepticism towards concepts like that of the “homo oeconomicus” or of the “natural economic law situated outside of History”, uploads/Philosophie/ td-hpe-dossier-1-a-marshall-corrige.pdf
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- Publié le Jui 17, 2021
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