1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier L’HOMME EN QUESTION I. L’HOMME :

1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier L’HOMME EN QUESTION I. L’HOMME : DE QUOI PARLONS NOUS ? « L’Homme »  Être appartenant à l’espèce animal la plus développée, sans considération de sexe  Biol : mammifère de l’ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensibles et par une intelligence douée de facultés d’abstraction, de généralisation, et capable d’engendrer le langage articulé « Humain » :  Qui est formé, composé d’hommes. Genre humain ; société humaine.  Qui appartient à l’homme, qui lui est propre.  Catégorie descriptive par rapport à l’espèce humaine (ce qui la constitue, la caractérise).  Dans le sens éthique, désigne les qualités telles « L’Humanité » :  Espèce humaine : ensemble des Homo sapiens, définie de manière descriptive à partir de ses caractéristiques.  La nature humaine : ensemble de caractères communs à tous les hommes, quelles que soient leurs différences Au sens éthique, l’humanité est une manière de se conduire, une forme possible du devenir de chaque homme. « Hommes, soyez humains, c’est votre premier devoir ». (Jean-Jacques Rousseau, en 1762, dans Emilie ou de l’éducation) Humanité et humanisme désignent les vertus de l’homme lorsqu’il se montre altruiste et sociable, maîtrisé et empathique, digne et respectueux. Le therme « humanité » valorise et généralise ce qui chez l’homme permet l’épanouissement de l’individu et la vie en société. Il donne une universalité à ce qui n’en a pas toujours, mais devrait en avoir une. L’homme, une question pour :  La philosophie,  L’histoire  Médecine  Psychologie  Sociologie, anthropologie  Pour… 1 1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier La philosophie ? Provient du grec philo (amour) et Sophia (sagesse), autrement dit « amour de la sagesse » Chez les Anciens, la philosophie est une science, celle du savoir rationnel. Chez les Modernes elle est devenue synonyme de questionnement sur la nature de l’homme et de sa signification. L’histoire ? Le mot « humanisme » vient du latin « humanitas » qui désigne l’étude des langues anciennes que sont le latin et le grec. La conception de l’humanisme n’est pas seulement une pensée, il est aussi une nouvelle manière de voir le monde qui va infuser les arts mais aussi la société toute entière. Le siècle des Lumières (XVIIIème siècle) : « Les Lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité, où il se maintient de sa propre faute La médecine ? L’homme malade est un intérêt économique, plus il est malade, plus longtemps il reste hospitalisé, plus il fait augmenter les chiffres. Les maladies chroniques sont importantes car le malade apprend à vivre avec et peut devenir patient expert (celui qui connait parfaitement sa maladie et qui est capable de l’expliquer) Cette médecine à évoluer avec le temps et devient plus poussée, plus de découverte et la mise en place de beaucoup d’outils. Nouvelle source de questionnement aujourd’hui Le corps : « Le corps est l’une des données constitutives et évidentes de l’existence humaine : c’est dans et avec son corps que chacun de nous est né, vit et meurt ; c’est dans et par son corps qu’on s’inscrit dans le monde et qu’on rencontre autrui. » Chaque spécialité à une idée particulière de chacun des membres du corps. « La santé c’est le silence dans la vie des organes » 2 1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier La psychologie ? Discipline scientifique qui s’intéresse à l’étude du corpus des connaissances sur les faits psychiques, des comportements et des processus mentaux. L’homme, un être complexe, un être bio-psycho-social, culturel et spirituel en interaction avec son environnement. Programme vs stratégie : la pensée complexe (Edgar Morin) « La complexité appelle la stratégie […] » II. L’HOMME : UNE ÊTRE VULNÉRABLE La vulnérabilité fait partie de la condition humaine. « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. » Blaise Pascal (1660) Vulnérabilité : Du latin « vulnus », la blessure  désigne aussi bien la plaie que la cause de la blessure : l’altération et la cause de ce qui altère. Qui peut être blessé, qui blesse Capacité à être affecté  quelque chose que l’on subit mais qui nous fait agir. Être exposé à nos propres limites (finitude) :  Limites physiques : o Temporelles o Spatiales  Limites des facultés rationnelles : o Connaissance o Volonté o Mémoire o Imagination Non toutes puissance Être exposé aux évènements :  Ce qui arrive et qui n’était pas prévu. Être exposé à autrui :  Autrui m’affecte par son vécu, sa détresse, sa souffrance  Autrui m’affecte du fait de ma propre vulnérabilité 3 1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier  Autrui m’affecte par son existence même L’existence d’autrui  le visage (Levinas Emmanuel -> philosophe)  appel d’autrui / Réponse / Responsabilité  Dimension relationnelle de la vulnérabilité -> capacité à être affecté par autrui  fondement de l’éthique pour E. Levinas Pour le patient :  « À première vue, certes, une évidence : le vulnérable, c’est le patient […] »  « Être exposé à la maladie, à l’altération physique, à la douleur, au bouleversement psychique. Ultimement à la mort. Mais encore, être exposé à l’intrusion du soin. C’est la condition du malade – patient exposé aux agissant que sont les soignants. » A. Zielinski (2011)  L’intrusion du soin, c’est à tous les niveaux. Une relation soignante / soigné asymétrique : Pour le soignant : « Prendre soin, c’est d’abord une affaire de corps à corps. Le corps, faisceau relationnel, ce « propre » par lequel il y a pour nous un monde, par lequel il y a autrui. L’affect s’empare du corps. L’action naît dans le corps. Le sujet soignant est un corps affecté et agissant. »  Le soignant doit apporter une réponse à celui qui souffre. VULNERABILITE DU SOIGNANT Pour nuancer l’asymétrie de la relation de soin :  Le soignant doit reconnaître que son savoir, son savoir-faire et son pouvoir sont limités  Le soignant doit reconnaître qu’il est affecté La vulnérabilité, une vertu relationnelle : 4 1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier Nuance l’asymétrie de la relation  L’impuissance, renoncement à l’agir  La toute-puissance qui empêche d’agir de façon ajustée à la réalité  Orientée ver autrui, capacité à agir avec et pour autrui  la sollicitude Le soin c’est le souci de l’autre L’exposition à ses limites, à l’événement, à autrui fait partie de l’expérience et de l’exercice du soignant. Cette exposition implique la responsabilité du soignant : faire usage de ses connaissances, de ses compétences dont il tire son pouvoir pour le bien du patient. L’altérité : Concept d’origine philosophique signifiant « caractère de ce qui est autre » et « la reconnaissance de l’autre dans sa différence », la différence s’entendant ethnique, sociale, culturelle ou religieuse » Exige une décentration du JE, propose au soignant d’accueillir tout être humain tel qu’il est, sans le réduire à ses représentations ou à des normes préétablies, quel que soit son état physique, psychologique… Comprendre les besoins de l’autre est essentiel surtout quand ce qu’il exprime ou ce qu’il demande est éloigné de ses propres représentations ou expériences. L’homme souffrant : DOULEUR / SOUFFRANCE ? « On s’accordera donc pour réserver le terme douleur à des affects ressentis comme localisés, dans des organes particuliers du corps ou dans le corps tout entier, et le terme de souffrance des affects ouverts sur la réflexivité, le langage, le rapport à soi, le rapport à autrui (...) » P. Ricoeur (1994) « À l’inverse de la douleur qui peut être localisée, « la souffrance est difficile, sinon impossible à situer dans l’espace du corps » et « si la douleur se montre […], la souffrance se parle ». J-P. Sauzet (2005) « La lutte contre la douleur est une usure… Consentir à la souffrance est une sorte de suicide lent… Et il n’y a qu’une douleur qu’il soit facile de supporter, c’est celle des autres ». R. Leriche, chirurgien et physiologiste français (1879 – 1955) Penser les MOTS pour panser les MAUX 5 1A S1 C. 7 UE 1.3 Mme Gourioud / C. Chabredier III. L’HOMME : UN SUJET CAPABLE L’autonomie : D’origine grec :  « Autos » signifie le même, ce qui vient de soi et évoque les actions individuelles du sujet.  « Nomos », règles établies par la société.  « Autonomos » : qui se régis par ses propres lois, d’après Beauchamp et uploads/Philosophie/ ue-1-3-l-x27-homme-en-question.pdf

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