Revue trimestrielle éditée par la cellule de communication du vice rectorat des

Revue trimestrielle éditée par la cellule de communication du vice rectorat des relations extérieures et des manifestations scientifiques Campus Hasnaoua I. Auditorium. Tel & Fax : 026 41 05 79 . Couriel : vrelex@mail.ummto.dz Revue trimestrielle de vulgarisation scientifique de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou L'argumentation plausible en mathématiques. P 02 Le taux d’ouverture de l’économie Algérienne (de 1980 à 2005). P 16 . ﻣﺤﺪدات اﻟﺮﺿــﻰ اﻟﻤﻬﻨﻲP 66 Patrimoine architectural et urbain des XIXéme et XXéme siècles en Algérie. P 34 ﻧﻘﺎﺋﺺ اﻟﺘﻌﻠﻴﻢ ﺣﺴﺐ اﺑﻦ ﺧﻠﺪون , واﻟﺤﻠﻮل اﻟﻤﻘﺘﺮﺣﺔ ﻣﻦ ﻗﺒﻠﻪ. P 70 De la phrase au texte : l’enseignement du français en Algérie. P 46 CampuS SOMMAIRE Tragedy in the Modern Age: The Case of Arthur Miller.P50 Edition : Cellule de communication. Vice Rectorat des relations extérieures de l’UMMTO Directeur de la publication : Pr. Rabah Kahlouche, Recteur Responsable de la rédaction : Pr Hocine Fellag ,Vice Recteur chargé des relations extérieures. Comité de Lecture : Pr Mohamed Dahmani , Pr Tahar Taleb Pr Mohamed Morsli , Pr Salah Belaid, Pr Iddir Ahmed-Zaid Conception et réalisation : Djamila Mansour Adresse Campus : Hasnaoua I. Auditorium. Tel et Fax : 026 41 05 79/ 026 41 07 92 Couriel : vrelex@mail.ummto.dz L'argumentation plausible en mathématiques………………………………….… Nasser DOUAL 02 Le taux d’ouverture de l’économie Algérienne (de 1980 à 2005)…………….…... Yves NIZIGIYIMANA 16 Patrimoine architectural et urbain des XIXéme et XXéme siècles en Algérie……... Boussad AICHE, Farida CHERBI et Leila OUBOUZAR 34 De la phrase au texte : l’enseignement du français en Algérie…………………... Aldjia OUTALEB 46 Tragedy in the Modern Age: The Case of Arthur Miller…………………….…… Amar GUENDOUZI 50 ..................................................……………………… ﻣﺤﺪدات اﻟﺮﺿــﻰ اﻟﻤﻬﻨﻲ ﻋﺒﺪ اﻟﻨﻮر أرزﻗــﻲ 66 ……………………………ﻧﻘﺎﺋﺺ اﻟﺘﻌﻠﻴﻢ ﺣﺴﺐ اﺑﻦ ﺧﻠﺪون, واﻟﺤﻠﻮل اﻟﻤﻘﺘﺮﺣﺔ ﻣﻦ ﻗﺒﻠﻪ ﻓﺘﻴﺤﺔ ﺣﺪاد 70 Instructions aux auteurs………………………………………………….... 71 Le Sens et la Mesure Chronique de Hocine FELLAG Y a-t-il un lien entre Pluton et Platon ? A priori, rien. Pourtant, leurs parcours ont peut-être quelque chose de commun. Voyons cela de plus près. Pluton vient de subir un changement de statut. En effet, pendant très longtemps, cet astéroïde est considéré comme une planète, la neuvième de notre système solaire. Puis, les progrès de la science ont fait que de nouveaux corps célestes possédant des propriétés analogues à celles de Pluton ont été découverts. Des chercheurs exigèrent alors à ce qu’on accorde aussi à ces astéroïdes le statut de planètes. Pas question de deux poids deux mesures. L’union astronomique internationale ayant vu qu’il y avait trop de candidats a décidé de redéfinir ce que voulait dire planète et a classé Pluton dans la catégorie des planètes dites naines. Actuellement, cette décision continue à être contestée par une partie de ces scientifiques mais ils la respectent et l’acceptent tout en espérant la changer en 2009. En un mot, Pluton a été déclassée car elle n’a apparemment aucune influence sur le système solaire. Le philosophe Platon dont les idées ne sont pas nécessairement partagées par les philosophes a eu pour premier mérite de nous révéler l’extraordinaire philosophie de Socrate, son maître, qui n’écrivait pas car c’était sur les places publiques qu’il diffusait ses idées. Celui- ci manifestait un courage qui s'alliait à une maîtrise de soi en toute circonstance car il ne s’est jamais emporté et a toujours supporté avec flegme injures ou critiques. Le second mérite, et pas des moindres, de Platon a été sa contribution au rayonnement de la science. En effet, Platon est souvent considéré par un grand nombre d’auteurs comme le véritable inventeur de l’université. Issu d’une famille noble, Platon a suivi pendant huit ans les enseignements de Socrate et a été affecté par la perte cruelle de ce dernier quand il a bu la ciguë suite à sa condamnation à mort par un tribunal Athénien. Dans sa vie mouvementée, Platon a été contraint à l’exil et vendu en esclave. C’était un de ses amis qui l’a reconnu et l’a racheté. En revenant à Athènes, il acheta un gymnase et un parc pour y fonder l’académie, première école organisée comme une université avec son statut, son règlement, des logements pour étudiants, des salles de conférences, un musée et une bibliothèque. On y enseignait la littérature, les mathématiques et même la musique. Il a écrit sur le fronton de cette école:« Nul n’entre ici s’il n’est géomètre ». Ceci ne voulait pas dire qu’il fallait être un spécialiste en géométrie pour y entrer mais il exigeait que l’on ait au moins des capacités d’abstraction pour participer aux débats du niveau de cette école. Aujourd’hui, l’université doit être en mesure d’avoir un impact réel sur son environnement par ses travaux et par les générations qu’elle est sensée former. L’université est condamnée à concevoir sa vision futuriste avec la création de formations nouvelles en parallèle avec les celles qui sont à la base. Pour pouvoir avancer, comme le disait Platon, il faudrait parfois formuler des idées fortes pour inspirer la critique à condition que celle-ci soit mesurée et sensée. L’interdisciplinarité s’impose de plus en plus et elle est à elle seule un vrai programme. Nous sommes à l’ère du multimédia. Beaucoup disent que les vieilles sciences semblent ne pas faire recette. Pourtant, celles-ci sont cachées dans le téléphone gadget, les médicaments ou les transports. A force de ne pas les voir, on finit presque par les oublier. Dans l’espace universitaire, tous les gestes quotidiens doivent révéler le respect du caractère spécifique de l’université. Par exemple, dans une bibliothèque, respecter le livre et la science est synonyme de respect du silence et de la réflexion. En tant que scientifiques, on doit toujours se donner l’opportunité de revenir sur ce que nous faisons pour en cerner l’unité et élever notre savoir au statut d’une expérience à partager. L’ouverture aux autres est un vrai signe de confiance en soi. L’université est le lieu par excellence qui doit s’inscrire dans une vraie dynamique de recherche de sens et de partage du savoir. Elle doit réfléchir aussi bien sur elle-même que sur ce qui l’entoure. Le train du développement est en train de passer. Il faut, soit le prendre et y trouver une place en l’adaptant aux besoins des générations montantes, soit se condamner à nager dans les ruisseaux pendant que les grandes institutions naviguent dans le fleuve du savoir. L’adaptation n’est jamais un renoncement à la pensée. Mais, quelle que soit l’option choisie, si une université ne peut pas suivre le rythme de l’explosion scientifique fulgurante que connaît le monde actuel, alors elle aura très peu d’influence sur sa société et sera peut-être condamnée à subir un sort analogue à celui de Pluton dans le système solaire. Hocine Fellag L'argumentation plausible en mathématiques Nasser DOUAL Département de Mathématiques, Faculté des Sciences, UMMTO 1. Introduction e qui caractérise les mathématiques des autres sciences est l'usage systématique du raisonnement déductif en tant que moyen de preuve. La déduction est la méthode de raisonnement par laquelle on infère à partir d'un principe ou d'une hypothèse toutes les conséquences qui en découlent. Dans une déduction, la conclusion est strictement une conséquence des prémisses, à l'inverse de l'induction où la conclusion n'est pas contenue dans les prémisses. Descartes précisera que la déduction prend appui sur une certitude pour accéder à une autre, alors que dans l'intuition, par exemple, une évidence est immédiatement présente à l'esprit. Les grecs possédaient dans leur mythologie deux déesses dédiées à « l'intelligence » ([11]). La première s'appelait Métis et représentait la ruse, l'intelligence pratique et elle était consacrée par exemple aux navigateurs dont l'expérience et l'intuition leur permettaient de se tirer d'affaires dans les situations difficiles. Elle représentait généralement des capacités difficiles à saisir d'une pensée susceptible de s'adapter à des problèmes peu formalisables, à des décisions instinctives plutôt qu'à des déductions véritablement rigoureuses. La seconde déesse Athéna personnifie une intelligence plus ''technique''. Elle correspond de son côté à une forme de pensée moins intuitive et plus formelle que celle rattachée classiquement à Métis. En logique traditionnelle, la déduction conclut nécessairement du vrai au vrai, alors que l'argumentation plausible (induction, intuition, analogie, simulation, ...) ne conclut que du vrai au probable ou au vraisemblable. Ce dernier type de raisonnement ne peut donc être utilisé en tant que moyen de justification dans une démonstration mathématique. Cependant, à l'université, les étudiants utilisent souvent l'induction, l'analogie,... pour valider une proposition mathématique. Ce constat nous a fait sentir la nécessité d'expliciter le rôle de ces types de raisonnement dans l'activité mathématique et d'expliquer dans quel cadre ils peuvent être présentés dans l'enseignement des mathématiques. 2. La conjecture dans l'activité mathématique L'activité mathématique consiste essentiellement à résoudre des problèmes de mathématiques, c'est-à-dire, la recherche de réponses à des questions ouvertes. En général, face à un problème ouvert, le mathématicien se livre parfois à des calculs, des tâtonnements, des expériences, puis à partir des données accumulées, il émet une ou plusieurs conjectures qui semblent raisonnables. Arrivé-là, il tente d'apporter la preuve de la véracité de cette conjecture. S'il n'y arrive pas, il tente d'améliorer sa connaissance du problème pour émettre une nouvelle conjecture plus précise qu'il espère ''démontrable''. A uploads/Philosophie/ www-ummto-dz-option-sciences-du-langage.pdf

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