LEON DENIS ______ APRES LA MORT EXPOSE DE LA DOCTRINE DES ESPRITS SOLUTION SCIE

LEON DENIS ______ APRES LA MORT EXPOSE DE LA DOCTRINE DES ESPRITS SOLUTION SCIENTIFIQUE ET RATIONNELLE DES PROBLEMES DE LA VIE ET DE LA MORT NATURE ET DESTINEE DE L'ETRE HUMAIN LES VIES SUCCESSIVES Semper ascendens. ______ NOUVELLE EDITION CONFORME A L'EDITION DE 1922 Aux nobles et grands Esprits qui m'ont révélé le mystère auguste de la destinée, la loi de progrès dans l'immortalité, dont les enseignements ont raffermi en moi le sentiment de la justice, l'amour de la sagesse, le culte du devoir, dont les voix ont dissipé mes doutes, apaisé mes soucis ; aux âmes généreuses qui m'ont soutenu dans la lutte, consolé dans l'épreuve, qui ont élevé ma pensée jusqu'aux hauteurs lumineuses où siège la vérité, je dédie ces pages. INTRODUCTION ________________ J'ai vu, couchées dans leurs linceuls de pierre ou de sable, les villes fameuses de l'antiquité, Carthage, aux blancs promontoires, les cités grecques de la Sicile, la campagne de Rome, avec ses aqueducs brisés et ses tombeaux ouverts, les nécropoles qui dorment leur sommeil de vingt siècles sous la cendre du Vésuve. J'ai vu les derniers vestiges de cités anciennes, autrefois fourmilières humaines, aujourd'hui ruines désertes que le soleil d'Orient calcine de ses brûlantes caresses. J'ai évoqué les multitudes qui s'agitèrent et vécurent en ces lieux ; je les ai vues défiler devant ma pensée, avec les passions qui les consumèrent, leurs haines, leurs amours, leurs ambitions évanouies, leurs triomphes et leurs revers, fumées emportées par le souffle des temps. Et je me suis dit : Voilà ce que deviennent les grands peuples, les capitales géantes : quelques pierres amoncelées, des tertres mornes, des sépultures ombragées de maigres végétaux, dans les rameaux desquels le vent du soir jette sa plainte. L'histoire a enregistré les vicissitudes de leur existence, leurs grandeurs passagères, leur chute finale ; mais la terre a tout enseveli. Combien d'autres dont les noms mêmes sont inconnus ; combien de villes, de races, de civilisations gisent à jamais sous la nappe profonde des eaux, à la surface des continents engloutis ! Et je me demandais pourquoi cette agitation des peuples de la terre, pourquoi ces générations se succédant comme les couches de sable apportées incessamment par le flot pour recouvrir les couches qui les ont précédées ; pourquoi ces travaux, ces luttes, ces souffrances, si tout doit aboutir au sépulcre. Les siècles, ces minutes de l'éternité, ont vu passer nations et royaumes, et rien n'est resté debout. Le sphinx a tout dévoré. Où va donc l'homme dans sa course ? Au néant ou à une lumière inconnue ? La nature souriante, éternelle, encadre de ses splendeurs les tristes débris des empires. En elle, rien ne meurt que pour renaître. Des lois profondes, un ordre immuable président à ses évolutions. L'homme, avec ses oeuvres, est-il seul destiné au néant, à l'oubli ? INTRODUCTION 2 L'impression produite par le spectacle des cités mortes, je l'ai retrouvée plus poignante devant la froide dépouille de mes proches, de ceux qui partagèrent ma vie. Un de ceux que vous aimez va mourir. Penché vers lui, le coeur serré, vous voyez s'étendre lentement sur ses traits l'ombre de l'au-delà. Le foyer intérieur ne jette plus que de pâles et tremblantes lueurs ; le voilà qui s'affaiblit encore, puis s'éteint. Et maintenant, tout ce qui, en cet être, attestait la vie, cet oeil qui brillait, cette bouche qui proférait des sons, ces membres qui s'agitaient, tout est voilé, silencieux, inerte. Sur cette couche funèbre, il n'y a plus qu'un cadavre ! Quel homme ne s'est demandé l'explication de ce mystère et, pendant la veillée lugubre, dans ce tête-à-tête solennel avec la mort, a pu ne pas songer à ce qui l'attend lui-même ? Ce problème nous intéresse tous, car tous nous subirons la loi. Il nous importe de savoir si, à cette heure, tout est fini, si la mort n'est qu'un morne repos dans l'anéantissement ou, au contraire, l'entrée dans une autre sphère de sensations. Mais, partout des problèmes se dressent. Partout, sur le vaste théâtre du monde, disent certains penseurs, la souffrance règne en souveraine, partout l'aiguillon du besoin et de la douleur stimule la ronde effrénée, le branle terrible de la vie et de la mort. De toute part s'élève le cri d'angoisse de l'être se précipitant dans la voie qui mène à l'inconnu. Pour lui, l'existence ne semble qu'un perpétuel combat ; la gloire, la richesse, la beauté, le talent, des royautés d'un jour. La mort passe, elle fauche ces fleurs éclatantes et ne laisse que des tiges flétries. La mort est le point d'interrogation sans cesse posé devant nous, la première des questions à laquelle se rattachent des questions sans nombre, dont l'examen a fait la préoccupation, le désespoir des âges, la raison d'être d'une foule de systèmes philosophiques. Malgré ces efforts de la pensée, l'obscurité pèse encore sur nous. Notre époque s'agite dans les ténèbres et dans le vide, et cherche, sans le trouver, un remède à ses maux. Les progrès matériels sont immenses, mais, au sein des richesses accumulées par la civilisation, on peut encore mourir de privation et de misère. L'homme n'est ni plus heureux, ni meilleur. Au milieu de ses rudes labeurs, aucun idéal élevé, aucune notion claire de la destinée ne le soutient plus ; de là, ses défaillances morales, ses excès, ses révoltes. La foi du passé s'est éteinte ; le scepticisme, le matérialisme l'ont remplacée, et, sous leurs souffles, le LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS http://spirite.free.fr INTRODUCTION 3 feu des passions, des appétits, des désirs a grandi. Des convulsions sociales nous menacent. Parfois, tourmenté par le spectacle du monde et les incertitudes de l'avenir, l'homme lève ses regards vers le ciel et lui demande la vérité. Il interroge silencieusement la nature et son propre esprit. Il demande à la science ses secrets, à la religion ses enthousiasmes. Mais la nature lui semble muette, et les réponses du savant et du prêtre ne suffisent pas à sa raison et à son coeur. Pourtant, il est une solution à ces problèmes, une solution plus grande, plus rationnelle, plus consolante que toutes celles offertes par les doctrines et les philosophies du jour, et cette solution repose sur les bases les plus solides qu'on puisse concevoir : le témoignage des sens et l'expérience de la raison. Au moment même où le matérialisme a atteint son apogée et répandu partout l'idée du néant, une science, une croyance nouvelle, appuyée sur des faits, apparaît. Elle offre à la pensée un refuge où celle-ci trouve enfin la connaissance des lois éternelles de progrès et de justice. Une floraison d'idées que l'on croyait mortes, et qui sommeillaient seulement, se produit et annonce un renouveau intellectuel et moral. Des doctrines, qui furent l'âme des civilisations passées, reparaissent sous une forme agrandie, et de nombreux phénomènes, longtemps dédaignés, mais dont certains savants entrevoient enfin l'importance, viennent leur offrir une base de démonstration et de certitude. Les pratiques du magnétisme, de l'hypnotisme, de la suggestion ; plus encore, les études de Crookes, Russell Wallace, Lodge, Aksakof, Paul Gibier, de Rochas, Myers, Lombroso, etc., sur des faits d'ordre psychique, fournissent de nouvelles données pour la solution du grand problème. Des perspectives s'ouvrent, des formes d'existence se révèlent dans des milieux où l'on ne songeait plus à les observer. Et de ces recherches, de ces études, de ces découvertes se dégagent une conception du monde et de la vie, une connaissance des lois supérieures, une affirmation de la justice et de l'ordre universels, bien faites pour éveiller dans le coeur de l'homme, avec une foi plus ferme et plus éclairée en l'avenir, un sentiment profond de ses devoirs et un réel attachement pour ses semblables. C'est cette doctrine, capable de transformer la face des sociétés, que nous offrons aux chercheurs de tous ordres et de tous rangs. Elle a déjà été divulguée en de nombreux volumes. Nous avons cru devoir la résumer en ces pages, sous une forme différente, à l'intention de ceux qui sont las de vivre en aveugles, en s'ignorant eux-mêmes, de ceux que LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS http://spirite.free.fr INTRODUCTION 4 ne satisfont plus les oeuvres d'une civilisation matérielle, toute de surface, et qui aspirent à un ordre de choses plus élevé. C'est surtout pour vous, fils et filles du peuple, travailleurs dont la route est âpre, l'existence difficile, pour qui le ciel est plus noir, plus froid le vent de l'adversité ; c'est pour vous que ce livre a été écrit. Il ne vous apporte pas toute la science, - le cerveau humain ne saurait la contenir, - mais il peut être un degré de plus vers la vraie lumière. En vous prouvant que la vie n'est pas une ironie du sort, ni le résultat d'un stupide hasard, mais la conséquence d'une loi juste et équitable ; en vous ouvrant les perspectives radieuses de l'avenir, il fournira un mobile plus noble à vos actions, il fera luire un rayon d'espérance dans la nuit de vos incertitudes, il allégera le fardeau de vos épreuves et vous apprendra à ne pas trembler uploads/Philosophie/apres-la-mort-leon-denis.pdf

  • 13
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager