Philosophie, chapitre second : Suis-je ce que j'ai conscience d'être? Introduct

Philosophie, chapitre second : Suis-je ce que j'ai conscience d'être? Introduction : Qu'est ce que prendre conscience ? > Notions essentielles : je, je suis, objet, conscience (spontanée, morale, psychologique), caractères de la conscience > Hegel : Esthétique > terme «prendre» relatif à la sphère pratique et dynamique de l'action VS «conscience», relatif à la spéculation et à la connaissance : dessine deux thèses > A) Thèse : plusieurs niveaux de prise de conscience théorique : - conscience spontanée > lorsque nous voyons, sentons ou imaginons, une conscience diffuse accompagne nos actes psychiques (« je marche et je sais que je marche ») - conscience réflexive/spéculative > connaître son intériorité, se retourner sur ses opérations psychiques et en acquérir une connaissance théorique > B) Antithèse : la prise de conscience comme pratique - La conscience peut se révéler être une tâche pratique, une exigence de l'action efficace et vigoureuse sur le réel : s'opposer au réel comme à une nature externe à soi et modeler cette nature en y imprimant sa propre forme pour se voir soi-même dans l'environnement transformé (travail, art, technique) - En travaillant, je communique avec tous, et parvient à la réalisation d'un cogito pratique où je dépasse l'immédiateté et la particularité > parvient à une authentique prise de conscience objective et presque universelle > C) Synthèse : Unité de la spéculation et de l'action - la contemplation théorique et l'activité pratique sont les deux facettes d'un même être : dans le premier cas, l'homme se représente son essence afin d'apporter satisfaction à son besoin de liberté, et dans le deuxième cas, il nie et transforme l'objet désiré afin d'ôter au monde son caractère étranger >> Conclusion introductive : La prise de conscience forme donc une unité : elle est simultanément théorique et pratique I) Sujet et identité > Notions essentielles : sens, illusion, douter, scepticisme, vérité, substance respondere, glande pinéale, libre arbitre, déterminisme A) Le cogito cartésien > Descartes : Discours de la méthode > Pour Descartes, l'homme se définit essentiellement par sa conscience : il est une «chose pensante» (res cogitans) > Recherchant une première certitude, Descartes met en doute toute chose existante (doute méthodique),et découvre la première certitude : alors même qu'il doute de sa propre existence, il sait qu'il doute, et donc qu'il pense, ce qui est l'assurance de son existence. > développe l'argument du cogito, la seule chose ayant résisté au doute méthodique, résumé par la formule « cogito ergo sum», «je pense donc je suis» > développe le concept de la dualité de l'homme (sujet vs objet), à préciser cf cours > > Conclusion partielle: pour Descartes, la conscience se découvre et se connaît à l'exclusion de tout élément corporel comme réalité en soi (désigne une réalité existant absolument). Par ce travail réflexif, le sujet saisit son identité (caractère de ce qui demeure à travers le temps), et les affectations qu'ils subit (corps, autrui, histoire...) ne peuvent pas altérer la permanence de sa personne B) Critiques du cogito cartésien > 1) Critique de Comte : l'introspection ne réalise pas les conditions d'une bonne observation, car pour qu'une observation ait une valeur scientifique, il est nécessaire que le sujet qui observe et l'objet à observer soient distincts, or, l'individu pensant ne saurait se partager en deux. > 2) Critique de Kant : Descartes faisait de la conscience une chose, pour Kant, le «je» est une fonction nécessaire de la pensée mais ne me livre pas pour autant la connaissance de moi-même comme substance. Ainsi, la conscience de soi n'est pas et ne peut pas être la connaissance de soi > j'ai conscience que je suis, cette conscience n'est pas une connaissance >> Conclusion : la conscience cartésienne est une conscience solipsiste ( théorie selon laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui-même). Mais la conscience n'est pas un intérieur clos, elle est relation à ce qui n'est pas elle : le monde des autres, l'histoire ect. II) Je suis autre que ce que j'ai conscience d'être > Notions essentielles : principe de réalité, principe de plaisir, psychanalyse, psychologie, psychisme, hypothèse, preuve, actes manqués, lapsus, phénomène compulsionnel, névrose, interpoler, interférer, libido, identification, le sur-moi, le ça, le moi, COMPRENDRE ET EXPLIQUER (à chercher) A) L'hypothèse de l'inconscient Dans la tradition philosophique et religieuse, seule la conscience à une réalité, ce qui n'est pas de son domaine appartient à l'animalité > Liebniz et les petites perceptions > Cependant, la pensée peut être sans la conscience : il y a une infinité de changements qui passent inaperçus de nous, trop faibles, trop nombreux ou trop habituels > exemple du bruit de la mer : nous entendons un tout sans pour autant avoir conscience de toutes les parties qui constituent ce tout. > Freud : Métapsychologie > Certains phénomènes se produisent visiblement en dehors du contrôle de la conscience. L'hypothèse de l’inconscient permet de comprendre les actes manqués, les rêves, ect, qui peuvent dès lors être considérés comme des mécanismes psychologiques à part entière > Freud tâche d'étayer son hypothèse par des preuves : la guérison des malades à la suite de cures psychanalytiques > remet en question l’opposition normal/pathologique : - l'homme dit normal est sensé obéir au principe de plaisir mais aussi au principe de réalité - pour Freud, la folie est reconnue et a une signification, elle n'est plus «l'autre raison», l'homme dit «normal» dispose lui aussi d'une folie latente. B) La théorie freudienne de l'inconscient > Freud : La science des rêves > 1) La première topique - Pour Freud, le rêve à d'abord un sens physiologique, il sert à protéger le sommeil contre les excitations qui pourraient l'interrompre, notamment les désirs insatisfaits, et provient donc avant tout du besoin de dormir - Le rêve peut être défini comme étant la «satisfaction hallucinatoire d'un désir insatisfait généralement inconscient » - On peut distinguer trois types de rêves : le rêve infantile (ne subissant que peu de déformations), le rêve absurde (servent souvent à l'expression de désirs sexuels soumis à la censure), le cauchemar - Mais les cauchemars ou rêves d'angoisse ne peuvent ils venir objecter la formule « satisfaction hallucinatoire d'un désir insatisfait » > non, car peuvent refléter des désirs très enfouis ou anciens de manière absurde et incohérente > 2) La seconde topique A partir de 1920, Freud propose une nouvelle théorie de la personnalité basée sur trois concepts (à définir dans les notions essentielles) > Freud, Malaise dans la civilisation, extrait 2 > l'agressivité est naturelle chez l'homme, elle relève de l'instinct et peut être renforcée par les angoisses, la peur, l'inquiétude... Freud distingue plusieurs méthodes pour palier à cette agressivité : la psychanalyse, l'art, et le renforcement des injonctions morales >> Conclusion partielle : tout individu porte en lui un conflit psychique. Le moi apparaît au centre de ce conflit, il s'efforce de concilier et d'arbitrer les divers intérêts et exigences qui s'affrontent venant du ça, de la réalité extérieure et du sur-moi > Freud : Malaise dans la civilisation > 3) La cure analytique : elle repose sur le langage, le patient exprime verbalement «tout ce qui lui passe par la tête ». La relation thérapeute/patient a pour but de substituer une névrose de transfert à la névrose initiale. Le transfert est la répétition et l'actualisation inconsciente d'attitudes établies par le patient au cours de son enfance (absence de temporalité de l'inconscient). Le rôle de l’interprétation est donc d'amener cette répétition au niveau de la pensée, de manière à modifier structurellement la personnalité, pour défaire le « moi » de l'emprise du « ça » et du « surmoi » transfert = projection émotionnelle permettant de prendre conscience à posteri >> Conclusion : la psychanalyse n'est pas une théorie scientifique car elle est irréfutable : selon Karl Popper, une théorie qui n'est réfutable par aucun événement est dépourvue de caractère scientifique, même si les vérifications expérimentales en faveur de la théorie abondent. Néanmoins, si la psychanalyse n'est pas scientifique, elle a le mérite de nous mettre en garde contre la prétention de la conscience à saisir l'être que je suis, et de nous démontrer que notre identité «réelle» demeure énigmatique III) Existence et projet > Notions essentielles : extase, existence, nécessité, déduire, projet, contingence, chose (Réalité concrète ou abstraite perçue ou concevable comme un objet unique) A) L'existence précède l'essence > JP Sartre : La Nausée (= expérience existentielle source d'angoisse métaphysique : que dois-je faire ?) > L’existentialisme considère que l'homme, à sa naissance, se caractérise par une indétermination totale, et qu'il lui revient de devenir lui-même à chaque instant en choisissant sa vie et en usant de sa pleine liberté. Ainsi, pour Sartre, il n'y a pas de nature humaine : « l'existence précède l'essence ». > Sartre théorise deux notions essentielles > L’en-soi désigne le monde des choses physiques (un coupe-papier, un cendrier), monde dans lequel les choses ont une essence, c’est-à-dire une fonction déterminée > tout ce qui est sans avoir conscience d'être (voire tout ce qui n'est pas uploads/Philosophie/f-la-conscience.pdf

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