« You don’t have to get the first bite of an apple to make out. The second or t

« You don’t have to get the first bite of an apple to make out. The second or third juicy bite of is good enough. Just be careful not to get the tenth skimpy one. Hence, it lefts other do the pioneering. If it’s a healthy, juicy one, the imitator is prepared to move quickly and get an early and profitable piece of it. » T. Levitt, 1966. La stratégie d’imitation Mme Benyahia-Taïbi Ghalia Université d’Oran Introduction : Ce travail s’annonce comme l’aboutissement d’un ensemble de recherches et de pensées sur l’imitation. L’étude de la stratégie d’imitation sera complétée par les conditions de l’imitation. Y seront exposés aussi les concepts en relation avec l’imitation : l’information, la connaissance et les spillovers. Quelques réflexions sur les étapes de l’imitation seront transcrites afin de définir le processus d’imitation. Un essai de modélisation de ce processus sera présenté par la suite. Enfin, nous exposerons des éléments de réflexions sur le mimétisme international et ses implications sur le niveau de développement des nations. Nous aborderons ainsi la question de la réussite du mimétisme dans certains pays asiatiques et son échec dans les pays africains. I. L’information, les connaissances et l’imitation : Au préalable, il faut clarifier certains concepts afin de déceler des pistes pouvant éventuellement aider, au plan conceptuel et méthodologique, dans l’atteinte des objectifs de la recherche. Les concepts « connaissance » et « information » sont rarement bien définis et souvent confondus. Cette clarification est primordiale sur le plan théorique. Elle est nécessaire à la compréhension des méthodes et des sources d’information pour l’imitation. Les connaissances de l’entreprise sont l’ensemble des savoirs spécifiques et des savoir-faire individuels et collectifs. Les savoirs spécifiques caractérisent les capacités d’étude de la firme, de réalisation, de vente et de support des produits et des services. Les savoir-faire individuels et collectifs caractérisent les capacités de la firme à agir, à s’adapter et à évoluer. La notion de connaissance recouvre : « les données, la mise en forme des données(par des instruments de gestion) et les théories permettant d’interpréter les données mises en forme »1. 1 H. Dumez, A. Jeunemaître in F. Charue-Duboc, « Des savoirs en action ». L’Harmattan, 1995, p31. 1 La connaissance est stockée un peu partout dans l’entreprise dans différents supports : les archives, les armoires de l’entreprise, les fichiers informatiques ou les personnes travaillant dans l’entreprise. Les connaissances sont des éléments tangibles sous forme de données, procédures, plans, modèles, algorithmes, documents d’analyse et de synthèse. Elles sont aussi constituées d’éléments intangibles immatériels tels que les habilités, les tours de main, les secrets de métiers, les logiques d’actions individuelles et collectives non écrites, les connaissances historiques et les contextes décisionnels. La connaissance représente l’expérience et la culture de l’entreprise. Connaître la valeur de sa connaissance se fait par confrontation avec les autres connaissances des autres organisations donc par circulation et échange avec contrepartie. La qualité de la connaissance détenue par l’entreprise n’est connue qu’ex post. Le grand risque viendrait alors du fait de ne compter que sur ses propres connaissances. Au cours de la dynamique d’apprentissage, les connaissances et les actions s’enrichissent de façon mutuelle. Dans les conditions actuelles du monde contemporain (turbulence, complexité, incertitude, mondialisation, affrontement entre les différentes forces, émergence de nouvelles zones économiques, montée en puissance de nouvelles économies, concentration et pression concurrentielle, complexité des relations inter-firmes, etc.), le rôle de l’information apparaît comme primordial pour une vision plus précise de l’environnement concurrentiel. L’information est un facteur stratégique pour le développement des entreprises et des organisations. Elle est source de progrès. C’est un facteur qu’il faut surveiller, maîtriser et gérer. Le concept d’information est largement utilisé dans la littérature mais il est rarement défini d’une façon claire et précise. Nous pouvons comprendre ce concept en sa relation avec celui de la connaissance. L’information contribue à l’amélioration de la connaissance. Cette dernière relève alors d’une transformation, d’un traitement et/ou d’une interprétation de l’information. La connaissance est fondée sur un flux d’informations plus ou moins complexe. L’information peut être vue comme un ensemble structuré de données. Cet ensemble véhicule un certain sens. Il peut être acquis. Or, la connaissance est développée et non acquise d’une façon directe. L’information est tangible. La connaissance est, par nature, intangible. La connaissance peut être transmissible si elle est explicite. Mais elle peut aussi être implicite donc plus difficile à transférer. 2 C.F.E Ramangalahy(2001) définit l’information comme suit : « nous utiliserons alors la notion d’information pour signifier un ensemble structuré de données fournissant des indications sur la nature ou l’évolution d’un fait, d’un phénomène donné, et la notion de connaissance pour désigner un ensemble de savoirs et savoir-faire ayant trait à la réalisation d’une activité »1. Une information riche peut être définie comme celle qui fournit une compréhension nouvelle, et permet d’apprendre quelque chose de nouveau sur un sujet donné, dans un certain délai. La richesse est définie par la qualité, l’utilité et la valeur d’une information. Plusieurs travaux soutiennent l’idée de la subjectivité de la richesse d’une information et de sa contextualité. L’évaluation de la richesse d’une information est alors subjective. Elle dépend de l’interprétation(ou du pouvoir d’interprétation) de chaque entreprise. Celle-ci (l’entreprise) la traduit selon son contexte, ses capacités, ses ressources et ses aptitudes, etc. C’est l’acquéreur de l’information ou son utilisateur qui définit sa richesse et sa pertinence. Le Japon est le premier pays industrialisé à avoir fait de l’information le levier primordial de son développement. C’est ce qui explique le rôle de l’information et de sa gestion, dans toute l’économie. L’information conditionne le succès et le développement dans l’environnement concurrentiel. Chaque entreprise est spécifique de part ses caractéristiques, de son histoire, de ses aspirations et de sa culture. Elle choisit la façon la plus adéquate pour la recherche ou le recueil de l’information, son analyse, sa synthèse et sa diffusion. Pour ce faire, il faut avoir un service d’information(SIAD) stratégique et opérationnel dans chaque division et qui substitut la direction générale en matière scientifique, technique et commerciale. Ce service participera à la prise de décision dans l’entreprise. L’information apparaît comme un bien social mais, contrairement aux autres biens, sa valeur s’accroît et se multiplie par le partage. Un nouveau facteur intervient dans le succès de la recherche d’une firme : le partage des résultats de la recherche avec les concurrents et les autres acteurs du marché (à travers les publications et les conférences par exemple). J-A. Schumpeter avançait déjà cette idée que, dans une société capitaliste, l’innovation dépend de la diffusion des nouvelles découvertes à l’environnement externe. Plusieurs chercheurs (tels que K. Arrow et R. Nelson par exemple) ont aussi caractérisé l’information et sa nature comme étant un bien peu ou pas appropriable. 1 C.F.E Ramangalahy, « Capacité d’absorption de l’information ». Thèse de doctorat. Université de Montréal. 2001, page 27. 3 L’information doit être partagée, mais la publication des découvertes scientifiques serait une divulgation sans contrepartie. C’est l’argument des entreprises qui utilisent le secret pour défendre l’information contenue dans leur innovation(S. Mc. Millan et alii, 1995). On parle alors de « bien » informationnel ou de « patrimoine » informationnel de l’entreprise et qui doit être protégé. Ce qui empêche l’appropriation (donc la protection de l’information) est souvent son caractère incorporel : « l’immatérialité ». Or, le caractère de l’information elle-même l’en empêche. Selon les économistes, l’information a une valeur indépendante de son support. Ainsi, il faut trouver une autre solution pour la protection de ce bien, et pour formaliser des sanctions aux atteintes à ce patrimoine, même hors du champs du domaine de la propriété intellectuelle (J. Dupré, 2001). L’information est devenue un outil principal de la guerre économique. Les batailles avec les concurrents se gagnent plus par l’information. Elle est l’épée et le bouclier pour la défense et l’offensive à la fois dans l’ère de la société de l’information. Dans une économie de l’immatériel, l’information est une source de richesse. C’est une arme redoutable. Elle révolutionne les données de la concurrence. L’entreprise devrait faire attention encore plus aux désinformations et aux fausses annonces qui ont pour objectif de tromper la concurrence. La désinformation est une technique d’encerclement mental. Elle est devenue un outil de guerre industrielle et commerciale (R. Kauffer, 1999). Dans le cadre de cette recherche, nous tentons d’identifier les méthodes et les sources d’informations pour l’imitation. Rappelons ici que la question du choix de la source d’information ou de la méthode d’imitation n’est pas posé, ni celle de la richesse de telle ou telle source ou méthode. De plus, cette question est en relation avec le contexte de chaque firme, ses circonstances, ses capacités et ses ressources. Néanmoins, nous insistons sur la complémentarité entre les différentes sources d’informations et les différentes méthodes pour une stratégie d’imitation profitable. II. Les spillovers et l’imitation : Certains chercheurs suggèrent que l’ouverture et la disponibilité de l’information scientifique facilite l’utilisation par la firme de l’information publique et les spillovers des concurrents. 4 Les spillovers peuvent ainsi être assimilés à l’échange informel des savoirs et des savoir-faire (M. Millan et alii, 1995). La uploads/Philosophie/la-strategie-d-x27-imitation.pdf

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