Introduction à l'Ethique de Spinoza La quatriéme partie La condition humaine Pi

Introduction à l'Ethique de Spinoza La quatriéme partie La condition humaine Pierre Macherey PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE DU MÊME AUTEUR Pour une théorie de la production littéraire, éd. Maspero, coll. « Théorie », 1966 Hegel ou Spinoza, éd. Maspero, coll. « Théorie », 1979, 2° éd., La Découverte, 1990 Comte - La philosophie et les sciences, PUF, coll. « Philosophies », 1988 À quoipensela littérature ? Exercices de philosophie littéraire, PUF, coll. « Pratiques théoriques », 1990 Avec Spinoza - Etudes sur la doctrine et l'histoire du spinozisme, PUF, coll. « Philosophie d'aujourd'hui », 1992 Introduction à l'Ethique de Spinoza - La cinquième partieLes voies de la libération, PUF, coll. « Les grands livres de la philosophie », 1994 Introduction à l'Ethique de Spinoza - La troisième partie - La vie affective, PUF, coll. « Les grands livres de la philosophie », 1995 ISBN 2 13 048087 x ISSN 1258-2743 Dépôtlégal— 1" édition : 1997, janvier © Presses Universitaires de France, 1997 408, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris Sommaire Avant-propos, 1 Sujet et composition du de Servitute, 7 La servitude humaine, 7. Le bien et le mal, 13 Dela servitude à la liberté, 26 Les principes fondamentaux, 29 Les définitions, 30 L'axiome, 46 Premiére partie - Les hommestels qu'ils sont, 53 Chapitre 1 / Les forces des affects (propositions 1 à 18), 55 Ce que les idées fausses ont de positif (prop. 1, 56 L'homme, partie de la nature(prop. 2, 3 et 4),.67 La servitude passionnelle (prop. 5, ó et 7), 77 Les formes spontanées de la connaissance du bien et du mal (prop. 9, 82 Lesdifférentes catégories d'affects et les différentes forces des affects qui leur correspondent (prop. 9, 10 , 11, 12 et 13), 85 L'impact de la connaissance vraie du bien et du mal sur le déroule- mentde la vie affective et les dilemmes de la belleâme (prop. 14, I$, 16 et 17, 97 Introduction à l'Ethique : la condition humaine Le penchant à agir par plaisir (prop. 18), 105 Parenthése finale : rien n'est plus utile à l'homme que l'homme (scolie de la prop. 18, 110 Chapitre 2 / La vertu (propositions 19 à 28), 127 Le désir, loi naturelle de toutes les actions humaines(prop. 19), 130 L'intérét vital, forme par excellence de la vertu (prop. 20, 2ret 22), 135 Agir absolument par vertu sous la conduite de la raison (prop. 23 et 24), 145 L'intérét vital, principe absolu d'autonomie (prop. 25, 150 Le vrai bien est de comprendre un maximum dechoses (prop. 26, 27 et 26), 152 Chapitre 3 / Vers la société (propositions 29 à 37), 165 Les bases objectives de l'existence communautaire (prop. 29, 30 et 31), 167 Les conflits interhumains (prop. 32, 33 et 34), 184 L'accord entre les hommes(prop. 35, 36 et. 37), 198 Deuxième partie - Les conditions d’une rationalisation de l'existence humaine, 235 Chapitre 4 / Ce que les affects humains ont de bon et de mauvais (pro- positions 38 à 58), 237 Ce qui est utile à l'homme (prop. 38, 39 et 40), 241 La valeur éthique comparée des principaux sentiments humains (prop. 41 à 58), 255 Chapitre 5 / Vers une rationalisation des appétits humains (proposi- tions $9. à 66), 321 Les conduites humaines et leurs motivations (prop. $9), 325 Le contróle des désirs (prop. 6o et 62), 337 VI Sommaire Une autre maniére de voir les choses (prop. 62), 344 Connaissance du bien et connaissance du mal (prop. 63 et 64), 355 L'effort en vue d'obtenir davantage de bien pour moins de mal (prop. 6$ et 66), 366 Chapitre 6 / La vie des hommeslibres (propositions 67 à 73), 375 Une méditation de la vie et non de la mort (prop. 67), 382 Par-delà le bien et le mal (prop. 68), 388 La prudence (prop. 69), 396 Les rapports avec autrui (prop. 70 et 71), 401 La droiture (prop. 72), 414 L'engagement communautaire (prop. 73), 421 La quatriéme partie de l'Ethique en abrégé, 433 VII Avant-Propos Ce volume qui propose unelecture de la quatrième partie de l'Ethi- que: de Spinoza est le troisième à paraître de l’ensemble constitué par une Introduction à l'Ethique de Spinoza, dont un premier volume, paru en 1994, avait été consacré à la cinquième partie’, et un deuxième volume, paru en 1995, à la troisième partie:. Dans le texte de présen- tation placé en tête du premier de ces ouvrages * avait été proposé un ensemble d'explications concernant ce projet, ses objectifs et la méthode utilisée en vue d'y parvenir: on ne peut faire ici qu'y renvoyer. Rap- pelons sommairement que, en présentantcette Introduction à l'Ethique de Spinoza, nous nous proposons d'offrir à ceux qui I. Par commodité, les cinq parties de l'Ethique seront ici désignées de la façon sui- vante : de Deo (I), de Mente (1I), de Affectibus (VI), de Servitute (IV), de Libertate (V). 2. P. Macherey,Introduction à l'Ethique de Spinoza - La cinquième partie : Les voies de la libération, Paris, PUF, coll. « Les grands livres de la philosophie », 1994. 3. P. Macherey, Introduction à l'Ethique de Spinoza - La troisièmepartie : la vie affective, Paris, PUF, coll. « Les grands livres de la philosophie », 1995: 4. Op. cit., note 2, p. 1-27. Introduction à l'Ethique : la condition humaine s'intéressent au texte de l'Ethique, et non seulement aux contenus de pensée qui peuvent, avec une marge d'interprétation plus ou moins grande, en étre dégagés, un guide de lecture: celui-ci est destiné à rendre plus accessible l'exposition du raisonnementsuivi par Spinoza, raisonnement qui ne peut &tre séparé de l'appareil démonstratif à tra- vers lequelil est développé et exprimé. En vertu d'une exigence métho- dologique élémentaire, qui impose de prendre connaissance exactement du texte dans son intégralité avant de chercher à en proposer uneinter- prétation, il s'agit donc ici avant tout, à travers unelecture de pre- miére vue, de donner accés à la lettre du texte de Spinoza, considéré dans son mot à mot, et en quelque sorte pris au mot de ce qu'il dit, et non d'en présenter un substitut qui en développerait à sa place les idées, commesi ces idées existaient pour elles-mêmes en dehors du sup- port textuel où elles sont inscrites. Ceci détermine le mode d'emploi du guide de lecture ici proposé : celui-ci ne peut qu’accompagner une lecture suivie du texte de Spinoza, repris autant que posssible dans sa forme originale, c’est-à-dire dans sa version latine’, retraduite au fur et à mesure de son étudelittérale; mais en aucun cas il ne devrait se substituer à cette lecture qu'il suppose au contraire effectivement I. Rappelons qu’existent deux éditions modernes des œuvres de Spinoza publiées dansleur texte original : celle réalisée par Van Vloten et Land (éd. M. Nijhoff, La Haye, 1882-83) et celle réalisée par Gebhardt (éd. C. Winters, Universitaetsbuchhandlung, Heidelberg, 1925, réimprimée en 1972 ; le volumeII de cette édition qui continue aujour- d'hui à faire référence est consacré à l'Ethique). Dans l'édition française, en ce qui concerne l'Ethique, n'ont été publiées que deux versions bilingues (avec le texte latin et la traduc- tion [m en regard) : celle de C. Appuhn, souvent fautive en ce qui concerne l'établissement du texte (éd. Garnier, 1934, reprise aux éd. Vrin en 1977, actuelle- ment indisponible), et celle de B. Pautrat (éd. du Seuil, 1988), qui reprend la présen- tation typographique très élaborée de l'édition Gebbardt. Aucunc traduction française du texte de Spinoza.n'est tout à fait satisfaisante : si l'on veut comprendre ce que Spinoza a réellement dit, et en premier lieu en prendre connaissance,il est indispen- sable de revenir au texte original, et de s'en faire pour soi-même sa propretraduction. Toutes les traductions ici présentées en situation sont oripinales, et sont inséparables de l'effort de lecture proposé, dont elles accompagnent au fur et à mesure le mouve- ment. Avant-propos conduite et poursuivie, avec toute la patience requise pour qu’elle par- vienne à un suffisant degré d'exactitude. Il ne va pas de soi d'aborder partie par partie le texte de l'Ethique, en consacrant à chacune de ces parties des études séparées publiées dans un ordre plus ou moins aléatoire. On nele répétera jamais assez, l'Ethique est composée de «parties » (partes), et non de «livres » (libri) :et par ce mode de désignation, Spinoza a certainement voulu attirer l'attention sur le caractére global d'une entreprise philo- sophique qui, si elle procède par étapes successives, ne s'écarte jamais de l'objectif principal signifié par le titre méme de l'ouvrage, à savoir rassembler les éléments rationnels nécessaires à l'élaboration d’une règle de vie pratique. De ce point de vue, chacune desparties de l'Ethique est certainement. inséparable de la totalité spéculative à laquelle elle appartient, dans laquelleelle a sa place assignée, et en dehors de laquelleelle est privée de la plus grande part de sa signification. Une lecture littérale du texte, du type de celle proposée danscette Introduc- tion à l'Ethique de Spinoza, ne doit donc jamais perdre de vue cette liaison organique qui unitsur le fondles différentes étapes d'une réflexion menée dans uneperspectiverépondant, du.début jusqu'à la fin, à uploads/Philosophie/macherey-pierre-introduction-a-l-x27-ethique-de-spinoza-4-quatrieme-partie-la-condition-humaine.pdf

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