QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7017 VE
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7017 VENDREDI 4 - SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Un des membres impliqués dans l’assassinat de l’entrepreneur Hend Slimana arrêté P .6 EN FUITE, IL A ÉTÉ CONDAMNÉ À LA PEINE CAPITALE PAR CONTUMACE EN 2012 La communauté algérienne du renseignement se militarise P .6 LA RESTRUCTURATION DU DRS SE POURSUIT Zehani Archives/Liberté La Banque d’Algérie explicite les mesures P .7 GEL OU SAISIE DE FONDS DANS LE CADRE DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME Rah El-Ghali Rah P .11 DISPARITION DE BOUDJEMÂA EL-ANKIS Gourcuff : “Nous allons jouer dans des conditions difficiles” J-1 DU MATCH LESOTHO-ALGÉRIE “Le péage applicable après la réalisation des infrastructures d’accompagnement” P .9 LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS À ORAN Mme NOURIA BENGHEBRIT À “LIBERTÉ”, AU SUJET DE LA POLÉMIQUE SUR L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES MATERNELLES “Il y a des mensonges à combattre et des vérités à rétablir” P .2 La 10 000e Renault Symbol célébrée P .17 ORAN Algérie Télécom élargit son réseau commercial à Béjaïa P .15 ELLE VIENT D’OUVRIR TROIS NOUVELLES AGENCES DANS LA RÉGION Le lait : une filière d’avenir P .16 SOUK-AHRAS P .13 Newpress AFP Yahia Archives/Liberté Vendredi 4 - Samedi 5 septembre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question Liberté : La rentrée scolaire est prévue pour le 6 septembre, vos différentes struc- tures sont-elles prêtes à assurer une bon- ne rentrée ? Les cours, comme vous l’aviez annoncé, commenceront-ils bien le 1er jour de la rentrée ? Mme Nouria Benghebrit : Permettez-moi de rappeler que la rentrée scolaire se prépa- re dès le mois de mars. Des bi- lans sont éta- blis, des projections sont construites, des ac- tualisations sont élaborées et un cadrage stra- tégique est réaffirmé par rapport aux objec- tifs contenus dans la loi d’orientation sur l’éducation 08-04. C’est ainsi que les concours pour le recrutement des enseignants, les exa- mens professionnels pour les postes de di- recteur d’établissement, la diffusion du livre scolaire, la mise en œuvre de la carte scolai- re, le démarrage des stages de formation dès le mois de juillet, les opérations relatives à la numérisation du secteur ont été réalisés durant tout l’été… Notre objectif, dès cette an- née, c’est de réaliser deux opérations d’enver- gure pédagogique nationale : première- ment, une rentrée pédagogique, c’est-à-dire une rentrée centrée sur les cours et les ap- prentissages et non sur un fonctionnement purement administratif : tout ce qui relève des inscriptions et des réinscriptions des élèves, des emplois du temps des ensei- gnants et des élèves, des transferts, des re- cours, de l’acquisition des manuels sco- laires, de l’ouverture des cantines scolaires doivent être pris en charge avant la ferme- ture des établissements scolaires, c’est-à-dire le 20 juillet. Deuxièmement, atteindre 32 se- maines d’enseignement, conformément à la loi d’orientation 08-04, et en même temps, aux normes internationales en matière de temps scolaire, tous cycles confondus : pri- maire, moyen, secondaire. Le premier cours commencera le 6 sep- tembre avec “la solidarité” comme thème in- troductif à cette année : solidarité envers les moins nantis dans notre société, physique- ment et socialement, en commençant par les enfants aux besoins spécifiques, les en- fants de Ghardaïa, les enfants victimes des accidents de la route, des intempéries… La so- lidarité est une entrée pédagogique, la ci- toyenneté est une sortie sociale. La solidari- té, nous la voulons moins un discours qu’un comportement individuel et collectif, moins une rhétorique qu’un acte concret : visite aux malades, hommage aux agents de la Protec- tion civile et aux éléments de l’Armée algé- rienne, entraide et jumelage entre des écoles du Nord et du Sud, etc. La proposition d’experts pour une utilisa- tion des langues maternelles dans les pre- mières classes du primaire a réveillé les te- nants d’une idéologie dépassée et les at- taques que vous avez subies relèvent de l’in- sulte. Qu’avez-vous à leur répondre ? Dans ce cadre, il y a toujours des men- songes à combattre et des vérités à rétablir, mais en tant qu’institution éducative, nous nous devons de veiller à deux dispositions : la conformité et le respect. La conformité des décisions à prendre par rapport à un cadre référentiel national (Constitution, loi d’orien- tation) et à des structures de validation of- ficielle qu’est le Conseil des ministres. Outre les démentis officiels et les explications — témoignages apportés par des participants à la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école qui s’est déroulée au Palais des nations les 25 et 26 juillet 2015, regroupant plus de 1 100 pré- sents au titre de 42 catégories sociales : cadres de l’État, professionnels de l’éducation, uni- versitaires, représentants syndicaux et asso- ciatifs, écrivains, journalistes… le ministère de l’Éducation nationale regrette que conti- nue la production de discours générant le doute et la suspicion, sur la base d’extrapo- lations qui n’ont rien à voir avec le contenu réel d’une recommandation, issue des tra- vaux d’un atelier de ladite conférence. Conformément à la loi d’orientation sur l’éducation 08-04 et aux autres textes offi- ciels de référence nationale, la langue ara- be est la langue des enseignements et des apprentissages. Quant aux interactions des langues et des disciplines en contexte sco- laire, leur enseignement/apprentissage re- lève d’un niveau de scientificité et de tech- nicité adossé à des domaines de connais- sances et de spécialités de recherche, en Al- gérie, au Maghreb, dans le monde arabe et le monde entier, que sont la didactique des disciplines, les sciences du langage, les sciences de la cognition, les sciences de l’éducation, la neuropédagogie. La conférence nationale s’est achevée sur des propositions pédagogiques. Ces propo- sitions seront-elles appliquées dès cette ren- trée, notamment la fin de l’examen de fin du cycle primaire, l’intégration de la fiche de synthèse dans le calcul de la moyenne du bac, ou faudra-t-il qu’elles soient d’abord actées par le gouvernement ? Actées par le gouvernement, est un passa- ge obligé pour ces propositions. La conféren- ce nationale des 25 et 26 juillet a été prépa- rée pour formaliser un niveau d’exigence scientifique et de pertinence académique et professionnelle que nous avons voulu dès le départ ; dans le seul but d’engager et d’ap- profondir grâce aux résultats remarquables atteints par le système éducatif algérien sur un plan quantitatif, le processus de la réfor- me de l’école entamée en 2003, dans une seu- le et unique direction : le défi de la qualité. 99% des interventions et des recommanda- tions ont porté sur le pédagogique. La prise en compte des 230 recommandations (et non décisions) portant sur des volets en- gageant l’avenir du pays, tels que, à titre d’exemple, la refonte des examens officiels (5e, BEM, bac), la généralisation du préscolai- re, l’organisation du temps et des rythmes scolaires, la centration sur les langages fon- damentaux, la primauté à donner au cycle primaire, les programmes de deuxième gé- nération, le renforcement de l’option scien- tifique et technologique dans les cursus scolaires, la numérisation du secteur et des ressources pédagogiques, la formation, la pla- ce du patrimoine et de la littérature natio- nale, les valeurs algériennes, l’enseigne- ment de tamazight, la citoyenneté et l’éthique, la dimension nationale dans le sys- tème éducatif, les standards et la comparai- son internationale… relèvent, pour la majo- rité d’entre elles, d’un niveau technique, de la responsabilité du travail des pédagogues et d’experts et certaines nécessitent un ac- cord préalable du gouvernement en raison de leur incidence sur l’organisation généra- le du système telle la refonte des examens officiels. À cet égard et à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du moudjahid le 20 Août à Constantine, M. le Premier ministre a clairement spécifié les niveaux de respon- sabilité dans ce domaine. À chaque rentrée scolaire, se posent inva- riablement deux problèmes particuliers, à savoir le déficit en infrastructures et aus- si le déficit des enseignants en langues étrangères, notamment dans le sud du pays. Quelles sont les dispositions prises cette année ? La création d’infrastructures scolaires obéit aux besoins de la carte scolaire relative aux effectifs de la population scolaire ou scola- risable. L’opération est planifiée et étudiée avec des projections d’effectifs jusqu’à l’ho- rizon 2030, au niveau de l’éducation natio- nale de telle manière à prendre en charge les effectifs annuels des élèves avec une tendan- ce continue vers l’amélioration du taux d’occupation des locaux, conformément aux objectifs de la réforme du système éducatif. La réalisation de ces infrastructures, assurée par les Dlep (Direction du loge- ment et des équipements publics de wilaya), fait face parfois à des lenteurs et retards dus à plusieurs raisons, notamment la défaillan- ce des entreprises de réalisation, l’infructuo- sité des marchés, le manque d’assiettes foncières et, surtout, les contraintes in- duites par le plan de charge énorme de réalisation des programmes colossaux de lo- gements. S’agissant de l’encadrement, un concours de recrutement des uploads/Politique/ 6-7017-ecb9f1d4-pdf.pdf
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- Publié le Sep 08, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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