QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7059 DI

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7059 DIMANCHE 25 OCTOBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER JSK 4 - USMH 2 La JSK comme on l’aime ! P .19 LOGEMENT PROMOTIONNEL PUBLIC (LPP) Les souscripteurs en appellent au Président Publicité Le plan Alerte kidnapping déclenché pour retrouver Amine P .6 LES GENDARMES N’ÉCARTENT AUCUNE PISTE APRÈS SON TÉMOIGNAGE AU FORUM DE “LIBERTÉ” Élan de solidarité pour la jeune HayatP .6 Le navire chargé de réparer le câble sous- marin attendu hier à Annaba P .7 PANNE D’INTERNET Saâdani : “Nous répondrons aux dépassements par des dépassements” P .2 IL A RÉUNI HIER LES CADRES DU CENTRE ET DU SUD DU PARTI Ali Benflis : “La vacance du pouvoir fait tant de mal au pays” P .3 PRÉSIDANT HIER UNE RÉUNION DES CADRES DE TALAIE EL-HOURRIYET À SÉTIF Zitari Archives/Liberté F.1911 Plein cap sur les prochaines sénatoriales P .3 LE RCD RÉUNIT SES CADRES ET SES ÉLUS À BÉJAÏA Imene Amokrane/Liberté P .7 uver Dimanche 25 octobre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question C’ est un Amar Saâdani particulièrement mena- çant qui s’est exprimé hier, à Alger, à l’occasion d’une rencontre avec les cadres FLN, des wilayas du centre et de l’extrême-sud du pays, en pré- vision du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, en décembre prochain. À l’endroit de l’opposition et de la secrétaire générale du PT, en particulier. Encore une fois, il n’a pas lésiné sur les mots, s’agissant du poids des for- mations politiques regroupées dans la Coordination des libertés et de la transition démo- cratique (CLTD). “C’est le peuple qui donne la légitimité à un président et non pas les partis politiques. Pour ceux qui veulent devenir présidents, ils n’ont qu’à at- tendre 2019. L’op- position doit se soumettre à la ma- jorité. C’est ça la démocratie”, a-t-il martelé. L’homme imposé par un coup de force à la tête du vieux parti, par le président Abdelaziz Bou- teflika, s’en est particulièrement pris à la SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Amar Saâdani a même omis “sciemment” de faire dans les règles d’usage, puisqu’il s’est conten- té, à plusieurs reprises, d’appeler la première dame du PT par son prénom “Louisa”. Une manière de réduire du poids politique du per- sonnage en question, à qui d’ailleurs il reproche une certaine inconstance. “Louisa est passée du slogan “pouvoir assassin” à celui de “vive le pré- sident Bouteflika”. Elle a participé à plusieurs élections présidentielles desquelles le candidat Abdelaziz Bouteflika est sorti gagnant. Elle a même reconnu les résultats pour ne les avoir ja- mais contestés. C’est le cas lors de la présiden- tielle d’avril 2014. Aujourd’hui, elle reproche au président de la République de ne pas avoir tenu ses engagements !”, fait-il constater. Amar Saâdani ne s’est pas contenté de ce seul propos, puisqu’il passe, dans un second temps, aux menaces. Et cette fois-ci, ses propos ne ci- blent pas la seule personne de Louisa Hanou- ne, mais tous ceux qui s’avisent de critiquer le pouvoir en place. Surtout s’agissant de ceux qui commentent les changements opérés récem- ment au sommet de l’État, particulièrement au sein du DRS, dont le désormais ex-patron, le général de corps d’armée Mohamed Mediene, dit Toufik, qui a été mis à la retraite en sep- tembre dernier. “Restez tranquilles… Nous ré- pondrons désormais aux dépassements par des dépassements”, lâche-t-il sur un ton ferme et sec, tout en rappelant que Bouteflika est le ministre de la Défense et chef suprême de l’Ar- mée nationale. S’agissant du bilan des trois mandats précé- dents d’Abdelaziz Bouteflika, le conférencier s’est largement attardé sur “les grandes réali- sations”. Il dit d’ailleurs ne pas comprendre les critiques de certaines parties qui remettent en cause le palmarès du Président. Il a même lan- cé un défi à celui qui peut citer un seul secteur où le premier magistrat du pays a échoué pen- dant ses quinze années de règne. Enfin, Amar Saâdani s’est montré confiant devant les cadres réunis de son parti, auxquels il a pro- mis une victoire écrasante du FLN, lors du re- nouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. MEHDI MEHENNI IL A RÉUNI HIER LES CADRES DU CENTRE ET DU SUD DU PARTI Saâdani : “Nous répondrons aux dépassements par des dépassements” Après Ahmed Ouyahia, c’est au tour d’Amar Saâdani de passer aux menaces. En citant, en guise d’exemple, Louisa Hanoune, il a tenu ce propos : “Restez tranquilles… Nous répondrons désormais aux dépassements par des dépassements.” ÉTOUFFEMENT DES LIBERTÉS La Laddh dénonce ! n Dans un communiqué diffusé hier à l’issue d’une réunion de son conseil national, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) a dénoncé le chantage fait au peuple algérien par la police politique. Un chantage, souligne-t-on, marchandant la paix et la stabilité à la pérennité du système politique en place : “soit nous, soit la violence”. La Laddh a déclaré qu’elle ne ménagera aucun effort pour dénoncer ces pratiques en alertant et l’opinion publique nationale et les instances internationales. Dans ce contexte, la Laddh a constaté que la police politique existe toujours, contrairement aux affirmations des officiels, expliquant la restructuration du DRS par la volonté du régime de mettre les jalons d’un État civil. “Le conseil national souligne qu’à l’opposé des allégations des autorités algériennes, la police politique non seulement existe toujours, mais a même pris le temps de rendre officielles ses activités”, regrette- t-on. Et de dénoncer le harcèlement mené contre les militants des droits de l’Homme, lequel harcèlement, d’ailleurs, a été l’objet de cette réunion du conseil national de la Laddh. R. N. L’APPEL DE SAÂDANI POUR UN LARGE FRONT PEINE À AVOIR UN ÉCHO Pouvoir cherche désespérément base populaire M ême s’il semble, pour l’heure, prê- cher dans le désert, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, ne désespère pas de fédérer autour de son initia- tive nationale pour soutenir le programme du président de la République, aux contours encore flous, de nombreuses formations politiques et d’associations de la société civile. Jeudi, à la réunion de l'instance de coordina- tion du parti, il a de nouveau appelé les par- tis politiques, y compris ceux de l'opposition, la société civile, la presse, les universitaires, les notables et les personnalités politiques à “enrichir le programme de cette initiative afin de concrétiser ses nobles objectifs”. Il a expliqué que l'initiative nationale “n'est pas une initia- tive personnelle et n'a pas pour objectif l'accès à des postes gouvernementaux”. “C'est une initiative dont le but est de mettre en œuvre le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et renforcer le front interne, notamment en cette période que traverse l'Algérie.” Alors qu’il peine à susciter l’adhésion même de ses partenaires — hormis, pour l’heure, TAJ qui s’est dit favorable à l’idée — ou parmi les organisations satellites du pouvoir comme l’UGTA, Amar Saâdani ne donne pas l’impres- sion d’un homme prêt à abandonner l’initia- tive, à telle enseigne qu’il est à se demander à quoi joue-t-il, notamment lorsqu’il invite même l’opposition. Or, il est de notoriété publique, et lui-même n’est pas sans le savoir, que l’opposition, dans ses divers courants, ne reconnaît ni la légiti- mité du président Bouteflika, encore moins de croire à “son programme”, puisque l’unique ins- crit dans son agenda est l’organisation de la transition. S’il n’est pas exclu qu’il doit nour- rir quelques ambitions en catimini, il reste que cette quête de la constitution d’un large front procède beaucoup plus du souci de conférer au pouvoir de Bouteflika une base populaire, notamment à la lumière de l’évolution de la si- tuation générale du pays. Conscient de la désaffection de la population pour la chose politique, convaincu que l’essen- tiel de la base qui fait office aujourd’hui de “sou- tien” est constitué pour la plupart de clientèles et de personnes intéressées par la rente, le pou- voir tente par le biais du FLN, l’un des rares partis qui dispose des moyens de sa politique en dépit des remous qui le secouent, de ratis- ser large pour affronter la conjoncture écono- mique qui s’annonce difficile, notamment avec les mesures d’austérité attendues, mais aussi les prochaines échéances politiques. Le défi est d’autant crucial, maintenant que la structure qui se chargeait de “faire passer les options arrêtées” par le pouvoir, à savoir le DRS, est neutralisée. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison que le pou- voir joue sur le registre de la peur dans l’espoir de “secouer” la société. Et Saâdani ne le cache pas. “Il est important d’activer la scène politique afin qu'elle puisse s'adapter aux mutations qui surviennent dans la société et relever les défis qui se posent à l'Algérie, notamment en ce contexte marqué par l'instabilité et les crises dans nombre de pays arabes et africains.” Mais il n’est pas sûr qu’il soit entendu, main- tenant que l’argent pour acheter la paix socia- le vient à manquer uploads/Politique/ 6-7059-35f4ebc8-pdf.pdf

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