Révolution française 1 Révolution française La Révolution française est une pér

Révolution française 1 Révolution française La Révolution française est une période de l'histoire de France qui commence en 1789 avec la réunion des États généraux et la prise de la Bastille et s'achève avec le coup d'État du 18 brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. C'est un moment fondamental de l’histoire de France, marquant la fin de l'Ancien Régime et le passage à une monarchie constitutionnelle puis à la Première République qu'ait connue le pays. La Révolution française mit fin à la royauté, à la société d'ordres et à tous les privilèges. Avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, elle proclama l'égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus. La Révolution française a créé des divisions immédiates et durables entre les partisans des idées révolutionnaires et les défenseurs de l'ordre ancien, et aussi entre les anticléricaux et l'Église catholique. Dès son commencement, la portée universelle des idées de la Révolution française a été proclamée par ses partisans, et l'importance de ses conséquences reconnue par ses adversaires[1] . Son impact a été considérablement accru par les guerres de la Révolution française et de l’Empire, lesquelles ont touché une large partie de l’Europe continentale, avec la création de « républiques sœurs » et la transformation des frontières et des États d'Europe. La Révolution est restée un objet de débats et une référence positive ou négative tout au long des deux siècles qui l'ont suivie, en France comme dans le monde. La France dans les années 1780 La société française Il existe deux ordres privilégiés : le clergé et la noblesse, et un ordre non-privilégié, le tiers état. Le poids des impôts est inégalement réparti entre les privilégiés et les non-privilégiés très lourdement taxés. De plus, à l'intérieur même du tiers état, il existe de fortes différences selon les provinces ou entre les villes qui possèdent des avantages importants. Au XVIIIe siècle, l'essor de nouvelles catégories sociales dans les villes et dans les gros bourgs est indéniable. Parmi les nouvelles couches, on trouve la bourgeoisie marchande ou financière, qui profite de l’enrichissement global, et les laboureurs, des paysans riches qui peuvent offrir à leurs enfants une éducation. La bourgeoisie aspire à occuper de hautes fonctions dans le royaume. Cependant la société semble se figer, l’accès à la noblesse se ferme. Dans les années 1780, les nobles qui ont besoin de numéraire remettent en vigueur des droits féodaux oubliés et contrôlent de manière plus tatillonne leur perception : c’est la réaction nobiliaire. À la fin des années 1780, les mauvaises récoltes jettent à la rue les membres les plus fragiles des communautés. Révolution française 2 La contestation de la monarchie absolue Louis XVI en costume de sacre En 1788, le pouvoir repose sur la monarchie absolue de droit divin. Le roi tient son pouvoir de Dieu comme le montre la cérémonie du sacre à Reims, au début de son règne ; la tradition monarchique s’inscrit dans le respect des coutumes, c'est-à-dire des libertés et des privilèges accordés à certains individus, certaines villes ou provinces. Le roi règne sur le pays en maître incontesté et se trouve, en tant que "seigneur des seigneurs", aux prises avec une noblesse turbulente plus ou moins domestiquée depuis Louis XIV. Les bases de ce système politique sont contestées et attaquées dans la seconde partie du XVIIIe siècle. La philosophie des Lumières a joué un rôle déterminant dans la tournure que prirent les évènements mais son influence est à nuancer : accorder trop d'importance aux préceptes nés durant ce siècle se révélerait être un manque de fidélité historiographique majeur. Contre la monarchie absolue à la française, le modèle anglais d'une monarchie limitée par un parlement (assemblée élue) est mis en avant. À l’obéissance du sujet, s’opposent les droits du citoyen. Les philosophes des Lumières défendent l'idée que le pouvoir souverain suprême réside dans la Nation. Les ordres privilégiés se révoltent aussi contre le pouvoir royal. En effet, l'absolutisme les a privés de leurs prérogatives traditionnelles. Les Parlements sont des cours de justice sous l'Ancien Régime. Ils profitent du droit traditionnel qui leur permet d'émettre des remarques lors de l'enregistrement des lois dans les registres des parlements pour critiquer le pouvoir royal. Bien qu'ils défendent avant tout leurs privilèges, ils arrivent à passer, aux yeux de l'opinion publique, comme les défenseurs du peuple. La noblesse, évincée du pouvoir sous Louis XIV, ne rêve que de revenir aux affaires.[réf. souhaitée] À cette revendication politique, se double une revendication économique. Les nobles n'ont pas le droit d'exercer un grand nombre d'activités économiques sous peine de "déroger", c'est-à-dire de perdre leurs privilèges. Dans un siècle où la rente de la terre stagne et où les frais de représentation (costumes, carrosses…) sont de plus en plus élevés, leur pouvoir d'achat diminue. La noblesse s'arc-boute sur ses anciens privilèges, principalement les droits féodaux, et exige le paiement de certaines taxes féodales tombées en désuétude. Elle s'arroge aussi l'exploitation exclusive de certains communaux, ces terres non cultivées où, traditionnellement, les paysans pauvres pouvaient faire paître leurs quelques bêtes. Cette crispation est très mal vécue par les paysans qui réclament l'abolition des droits féodaux pour soulager leur misère. La mauvaise récolte de 1788, due à un épisode d'échaudage des grains, provoquant une hausse des prix du grains ne fera rien pour arranger la misère des paysans et est aujourd'hui présentée par divers historiens[2] comme une des causes de l'agitation populaire et de la Révolution, le politique étant considéré comme responsable du manque de grains[3] . À preuve, notamment, on peux citer ces femmes qui iront à Versailles demander que sortent "Le Boulanger, la Boulangère, et le petit mitron". Des révoltes de subsistances en 1788 attestent elles aussi d'une crise frumentaire à l'origine partielle de la Révolution[4] . Révolution française 3 Malgré tout, dans leur immense majorité, les Français de 1789 n’imaginent pas une Révolution violente avec une abolition de la monarchie [réf. nécessaire]. Le roi est, en 1789, considéré comme le père des Français. Il est aimé et respecté[réf. nécessaire]. Néanmoins, une réforme profonde de l’État est espérée et ce, dans un climat pacifique. L'échec des réformes politiques Louis XV et Louis XVI ne sont pas restés insensibles à la diffusion des idées nouvelles et au blocage des institutions. Mais ils n'ont pas l'autorité de leur prédécesseur Louis XIV pour imposer aux privilégiés les changements nécessaires. • La Réforme judiciaire du chancelier de Maupeou, décidée à la fin du règne de Louis XV, est abandonnée par Louis XVI qui cède devant les parlements. • La Réforme fiscale : le problème des rois a toujours été le budget. Depuis le XVIIIe siècle, celui-ci est fortement déficitaire. En effet, le principal impôt direct, la taille, ne pèse que sur les non-privilégiés. Le souci des monarques est donc d'augmenter les rentrées fiscales. Des impôts nouveaux qui pèsent sur tous, quel que soit l’ordre, s’ajoutent aux impôts anciens: la « capitation depuis 1701 », qui porte sur toutes les têtes mais qui pèse plus en proportion sur les non privilégiés, le « vingtième » qui frappe tous les revenus (en théorie 1/20e du revenu) mais les nobles et le clergé le rachètent, c'est-à-dire le paient une fois pour toute et en sont ensuite débarrassés. Les impôts nouveaux n'empêchent pas le déficit et la dette publique de se creuser tout au long du XVIIIe siècle. Le 19 février 1781, Necker publie le Compte rendu au roi par M. Necker, Directeur général des Finances et, ainsi, rend public le budget du royaume. L'État perçoit 503 millions de livres de recettes pour 620 millions de livres de dépenses. Le service de la dette occupe à lui seul 310 millions de livres, soit la moitié des dépenses. L'opinion publique est scandalisée d'apprendre que la cour dépense 36 millions de livres en fêtes et pensions pour les courtisans. La monarchie ne peut faire aboutir aucune réforme fiscale à cause de l’obstruction systématique des Parlementaires. La « Journée des tuiles de Grenoble » qui a lieu en 1788 illustre l'alliance contre-nature entre les parlements et le peuple. Les protestations des familles touchées par la crise économique se multipliant depuis mai, ces agitations poussent la garnison à intervenir le 7 juin. Celle-ci est reçue par des jets de tuiles lancées par les habitants de Grenoble montés sur les toits. Après la « journée des tuiles », une assemblée des trois ordres (noblesse, clergé, tiers état) se réunit au château de Vizille et décide la grève des impôts tant que les États Généraux de la province n’auront pas été convoqués par le roi pour les voter. En faillite et incapable de rétablir l’ordre, Louis XVI cède en août 1788 et convoque les États-Généraux pour le 1er mai 1789. L'année 1789 marque la fin de la monarchie absolue et de l’Ancien Régime La révolution juridique (mai-début juillet 1789) La campagne électorale pour l'élection des députés aux États-généraux La réunion des États généraux a suscité de grands espoirs parmi la population française. uploads/Politique/ la-revolution-francaise 4 .pdf

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