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Année Universitaire 2019/2020 r'1411-ja e e 4 41çj.) 46j1 orEcte I i0AoLle+ 1 Sncer Centre Universitaire - Guelmim Semestre 4 : Economie & Gestion Economie monétaire & Financière II Pr : B. Elotmani Plan du cours Introduction e• •• Chapitre I : la politique monétaire PM Section 1 : les objectifs de la PM Section 2 : les instruments da la PM Section 3 : les canaux de transmission de la PM Section 4 : les effets de la politique monétaire e• Chapitre II : les fondements théoriques • de la monnaie Section 1 : l'analyse quantitative de la monnaie Section 2 : l'analyse Keynésienne de la monnaie Introduction : La politique monétaire, via la stabilité macroéconomique, devrait assurer la stabilité des prix. Pourquoi cet objectif de stabilité des prix? Quels sont les instruments que peut manier la banque centrale pour atteindre cet objectif ? Comment le maniement de ces instruments se traduit par un effet sur les objectifs ciblés? Telles sont les questions aux- quelles tente de répondre cet axe. Chapitre 1 la politique monétaire I - Définition et objectifs de la politique monétaire La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de triple stabilité, à savoir la stabilité des taux d'intérêt, la stabilité des taux de change et la stabilité des prix, et comme elle est aussi une composante importante de la politique économique générale, elle tâche également d'atteindre les autres objectifs de cette politique dont, la croissance, le plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance des paiements. Ces objectifs sont généralement résumé sous le non du "carré magique de Kaldor". L'accent est, en général mis sur la stabilité des prix (la lutte contre l'inflation). M.Friedman insiste sur la stabilité monétaire pour encadrer les anticipations, mais plutôt, V. Hayek met l'accent sur l'aspect restrictive des politiques monétaires pour retrouver un fonctionnement plus libérale de l'économie. Pour être efficace cette politique économique doit être cohérente, ce qui signifie qu'il ne peut y avoir de politique monétaire indépendante de l'ensemble de l'action économique des pouvoirs publics. La politique monétaire, comme son nom l'indique vise à atteindre des objectifs économiques réels (consommation, emploi, investissement...) grâce à des moyens monétaires, donc agit sur la masse monétaire. Afin d'atteindre un objectif final (plein emploi, stabilité de la valeur de la monnaie...), les autorités monétaires se fixent des objectifs intermédiaires (croissance de M3 par exemple...). Le terme de "politique" est de nos jours quelque peu vidé de son sens originel, dans la mesure où la plupart des Banques Centrales sont devenues indépendantes des gouvernements. Elles ne sont plus soumises au contrôle démocratique des citoyens, mais restent assujetties à des normes théoriques, et concrètes , imposées par les marçhés financiers. On distingue quatre niveaux au sein des dispositifs de la politique monétaire : les objectifs finaux, les objectifs intermédiaires, les indicateurs et les instruments. A - Les objectifs finaux Le but des autorités monétaires (Banque centrale) est de maximiser le bien être économique des ménages toute en veillant à garder une stabilité et une sécurité du système financier. C'est pour cela qu'elles fixent des objectifs à court et à long terme qui représentent les buts ultimes poursuivis par la politique monétaire. Ce sont des variables qui traduisent la fonction- objectif de la banque centrale et qui ne sont pas du tout sous son contrôle. Par exemple, l'objectif final pour les Keynésiens est d'assurer la croissance économique et la réduction du chômage. 52 article 6 du nouveau Statut de Bank Al-Maghrib entré en vigueur en 2008 Par contre pour les monétaristes c'est plutôt la stabilité des prix ou du PIB nominal. De nos jours les objectifs finaux sont éclectiques, mais avec un ordre de priorités. En principe, les objectifs macro-économiques de la politique monétaire sont : 1.Une croissance soutenue de l'économie favorisant ainsi l'épargne, l'investissement et l'emploi. 2. Le maintien de niveau des prix en adéquation avec le développement économique . 3.Réduire les pressions sur les avoirs extérieurs en confortant les réserves de change et maintenir une stabilité de la monnaie nationale. Cette priorité peut être rapprochée des thèses monétaristes, qui considèrent que la lutte contre l'inflation constitue l'objectif prioritaire de la politique économique et que le meilleur moyen de lutter contre l'inflation consiste à agir sur la création de la monnaie. Pour Bank Al-Maghrib, l'objectif principal est la stabilité des prix52, mais une fois cet objectif est atteint, la banque centrale, doit apporter son soutien aux politiques économiques générales. Donc la stabilité des prix se présente comme l'objectif final principal, donc non exclusif. La banque centrale est censée concourir à la bonne marche de l'économie réelle (croissance, emploi...etc.) à condition que la stabilité des prix soit garantie. Puisque la banque centrale ne peut pas contrôler directement ces grandeurs économiques (croissance, prix...), qui réagissent avec des décalages à long terme, et ne sont observables qu'avec un retard important, des objectifs intermédiaires s'avèrent nécessaires. B - Les objectifs intermédiaires Les objectifs finaux ne peuvent être directement suivis par les autorités monétaires; en particulier, la stabilité des prix n'est pas directement sous le contrôle de la politique monétaire. Dés lors, des objectifs intermédiaires sont définis, plus immédiatement sous le contrôle des décideurs et dont la réalisation crée les conditions favorables à la réalisation des objectifs finaux. Le choix de ces objectifs intermédiaires se justifie par le lien de causalité avec l'objectif final. Ces cibles intermédiaires doivent être facilement contrôlables par la banque centrale (les autorités de tutelle) . Idéalement, un bon objectif intermédiaire doit remplir trois contraintes : être un bon indicateur de l'évolution de l'objectif final ; être aisément contrôlé par les autorités monétaires ; être lisible par tous les acteurs économiques. Nous allons prendre deux exemples d'objectifs intermédiaires (les plus importants): Ces objectifs intermédiaires n'ont pas de valeur en elles-mêmes, si ce n'est leur corrélation avec les objectifs finaux avec lesquels elles entretiennent une relation causale qui sont: 1 - Les objectifs de taux d'intérêt : depuis la seconde guerre mondiale jusqu'au milieu des années 70, sous l'influence des analyses keynésiennes, l'objectif final des économies développées était la croissance économique et la réduction du chômage. Le taux d'intérêt constituait l'objectif intermédiaire adéquat pour atteindre un tel objectif. Les autorités monétaires devraient trouver le taux d'intérêt le plus significatif qui puisse être contrôlé facilement au moyen de leurs interventions sur le marché monétaire. Des taux d'intérêts élevés risquent d'affecter négativement l'investissement et par là risquent de compromettre la croissance économique. Chaque fois que la conjoncture est mauvaise, la banque centrale peut stimuler la croissance en baissant les taux d'intérêt. Le choix du taux d'intérêt est laissé à la discrétion de la banque centrale. A partir du premier choc pétrolier des années 70 on a assisté à un ralentissement de l'activité économique mondiale et une accélération de l'inflation (situation qualifiée de stagflation), les thérapies d'inspirations keynésiennes se sont avérées inefficaces pour résoudre ce problème, c'est, ainsi que l'objectif des taux d'intérêts ont été abandonnées et la recherche d'autres objectifs permettant de résoudre le problème de l'inflation. 2 - Les objectifs quantitatifs de croissance des agrégats monétaires : l'objectif final étant la réduction de l'inflation et d'assurer la stabilité des prix. Les objectifs intermédiaires ayant une relation causale avec un tel objectif sont soit le contrôle de la croissance de la masse monétaire soit un objectif de change. Pour les monétaristes, il est nécessaire d'abandonner les mesures discrétionnaires au profit des règles. Pour maîtriser l'inflation, les autorités monétaires doivent maîtriser la croissance de la masse monétaire et la vitesse de circulation de la monnaie, puisque pour les monétaristes l'inflation est d'origine monétaire. En plus l'adoption des règles par la banque centrale renforce sa crédibilité. C - Les indicateurs Les indicateurs sont des variables économiques qui fournissent à la banque centrale de l'information sur l'état de l'économie (les anticipations inflationnistes, le degré expansif ou restrictif de la politique monétaire....). Il est important de distinguer entre objectifs intermédiaires et indicateurs. Si un objectif intermédiaire peut devenir un simple indicateur, l'inverse n'est pas vrai. Par exemple le taux de change est un objectif intermédiaire quand il est fixe, mais devient indicateur s'il est variable. La progression des salaires nominaux, en revanche, ne peut qu'être qu'un indicateur. Ce qui compte pour un objectif intermédiaire c'est sa contrôlabilité et son lien direct avec l'objectif final. Ce qui compte pour un indicateur, c'est son contenu informationnel. Il n'est pas nécessaire qu'un indicateur ait un rôle causal vis-à-vis de l'objectif final. Il peut être totalement en dehors du contrôle de la banque centrale. D - Les instruments : On les appelles aussi les objectifs opérationnels, il s'agit de variables qui sont directement sous le contrôle de la banque centrale, dans un objectif de maitrise de la création monétaire. Pour ce faire les autorités monétaires utilisent des actions indirectes (1) (l'Open market, le réescompte, les réserves obligatoires,...) et des actions directes (B) (l'encadrement et la sélection de crédit, le ratio bancaire et le taux de change) d'intervention, ce qui détermine uploads/Politique/ economie-monetaire-ii-s4-pr-b-elotmani-2019-2020.pdf
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- Publié le Apv 06, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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