ÉDITION DU LUNDI 26 MARS 2012 | VOLUME LXXIX NO°23 | LE JOURNAL INDÉPENDANT DE
ÉDITION DU LUNDI 26 MARS 2012 | VOLUME LXXIX NO°23 | LE JOURNAL INDÉPENDANT DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA LAST CALL AU NOSTALGICA Actualités | pp.4 - 5 FACEBOOK : www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER : @LaRotonde WEB : www.larotonde.ca 80e anniversaire REVUE DE L’ANNÉE DU RÉTRO À L’ÉLECTRO CHRONIQUES SUR LA HAUSSE DES FRAIS DE SCOLARITÉ AU QUÉBEC PP . 15 ET 20 | CHRONIQUES PP . 9 ET 22 Sports | p.16 Arts et culture | p.10 « Ce fut pour moi une année assez inté ressante », a affirmé d’emblée M. Rock. Le Bureau des gouverneurs ayant adopté le plan « Destination 2020 », le recteur se dit satisfait des progrès réalisés jusqu’à pré sent : « Chaque année, on contribue à ces objectifs. C’est modeste, mais un pas dans la bonne direction. » Cependant, il précise que le défi résiderait du côté des finances de l’Université, en réponse aux développe ments du plan stratégique de l’U d’O. La Rotonde : Pensez vous que le Bureau des gouverneurs appliquera la hausse des frais jusqu’au plafond de 5 % pro posé par le gouvernement libéral? Allan Rock : Je n’en ai aucune idée. C’est une chose pour le gouvernement de déci der du cadre. Nous allons considérer tou tes nos options pour le financement. J’ai rencontré le président du Bureau des gou verneurs hier et il m’a dit qu’il voudrait avoir la recommandation de l’adminis tration concernant les droits de scolarité, étant donné la politique du gouvernement actuel au Bureau le 2 avril. La GSAED, la FEUO et la représentante du premier cycle au Bureau des gouverneurs [Anne-Marie Roy] auront la chance de répondre avec leur propre proposition. LR : Comment gérez-vous le finance ment reçu du gouvernement de l’On tario? AR : Il est clair que le financement des universités en Ontario, aujourd’hui, ne fonctionne pas. La seule façon d’augmen ter les revenus, à part augmenter les frais, c’est ajouter plus d’étudiants, mais, ça, ça aura des effets négatifs sur la qualité de l’éducation. C’est pour ça que nous avons décidé, dans le plan stratégique, de limi ter le taux de croissance à 500 étudiants additionnels par année [en plus de rempla cer la cohorte de finissants]. C’est difficile parce que pour qu’on puisse gérer plus de revenus, il faut accepter plus d’étudiants. C’est difficile, parce que si on veut plus de professeurs, plus de salles de classe, ça coûtera plus cher, mais on n’a pas cet argent. Le gouvernement n’est pas là pour subventionner les dépenses pour la quali té. Il subventionne seulement les étudiants additionnels. Le modèle de financement ne fonctionne pas très bien. LR : Alors quelles seraient les solu tions? AR : Il est primordial de changer la façon dont on fait le financement pour permet tre, d’une certaine façon, la qualité. Par exemple, nous utilisons, comme univer sité, des revenus des droits de scolarité, pour financer la recherche. La recherche à des coûts institutionnels, des coûts reliés à l’infrastructure - jusqu’à 45 % de chaque dollar que je reçois va aux coûts institu tionnels. Et on ne reçoit que 20 ou 21 % du gouvernement pour le financement de la recherche. Il faut alors combler cette lacune avec de l’argent des étudiants du premier cycle. Ce n’est pas juste pour les étudiants. C’est pour ça que j’ai demandé au gouvernement du Canada d’augmenter sa contribution aux coûts institutionnels. LR : Comment percevez-vous la dette étudiante? AR : Nous sommes très sensibles à la nécessité de donner accès à l’éducation postsecondaire à tout le monde sur une base d’égalité. Les droits de scolarité sont un facteur d’accessibilité et nous sommes sensibles au fait qu’il faut limiter le niveau d’endettement des diplômés. La dette peut prendre des années à payer. Lorsque le Bureau des gouverneurs étudie la question des droits de scolarité, il considère tout cela; le besoin de l’Université d’avoir plus d’argent et la question de la capacité des étudiants à payer. Actualités SECTION actualites@larotonde.ca Patrick Weldon Sarah Lanthier Mathieu Gauthier www.larotonde.ca Administration « LE FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS EN ONTARIO, AUJOURD’HUI, C’EST CLAIR QUE ÇA NE FONCTIONNE PAS. » — ALLAN ROCK En entretien avec La Rotonde la semaine dernière, le recteur de l’U d’O, Allan Rock, discutait des défis de gestion du financement des institutions postsecondaires en Ontario. Patrick Weldon | Chef de pupitre Crédits | Ayoub Ben Sessi www.larotonde.ca Actualités – actualites@larotonde.ca 3 26⁄ 03 ⁄ 2012 Programme d’études autochtones Des étudiants souhaitent être intégrés aux discussions Le programme d’études autochtones dégage « une attitude coloniale » que certains étudiants du programme tentent de renverser Sarah Lanthier | Journaliste Actualités @SarahLanthier Patrick Weldon | Chef de pupitre L’Association des étudiants en études autochtones et études canadiennes ont tenu une assemblée générale pour déter miner les façons d’améliorer leur program me, le 20 mars dernier. Les étudiants s’ac cordent pour cibler la teneur colonialiste des cours, ainsi que le sous-financement et la faible disponibilité de ceux-ci. Une lutte étudiante Une quarantaine d’étudiants ont participé à l’assemblée générale organisée par cer tains de leurs collègues du programme d’études autochtones. « Ce n’est pas jus te une petite flamme, a déclaré William Felepchuk, membre de l’Association des étudiants en études autochtones et cana diennes. On va continuer la lutte jusqu’à ce qu’on atteigne notre but de créer un meilleur programme pour nous et les fu turs étudiants. » Du racisme et une « attitude colonialiste » « L’administration prônent les cours qui apprennent les traditions et la culture européenne et sous finance les études de la diversité des nations autochtones » précise M. Felepchuk. Cette situation s’explique par le manque de financement et le peu de choix de cours offerts aux étudiants du programme. La coordonnatrice intérimai re du programme d’études autochtones, Dalie Giroux, répond simplement que « [l’administration] ajoute des cours EAS au programme cette année ». Des changements à l’U d’O Le premier changement que l’Association souhaite apporter concerne le nom du pro gramme. Au lieu du terme « aboriginal » en anglais, les étudiants du programme juge que le terme « indigenous » serait plus approprié « pour refléter le mouve ment global applicable à ces études. C’est une critique du colonialisme », souligne M. Felepchuk. Alors que d’autres uni versités ont déjà adopté cette appellation moderne, « l’U d’O demeure vieux jeu », dit-il. Le deuxième changement concerne l’actuel manque d’espace. Les étudiants souhaitent entrer en négociation pour en obtenir davantage. L’assemblée générale a également élu trois étudiants qui siègerait au comité consultatif des études autochto nes pour donner leur avis par rapport au choix de cours de leur programme. Primordiale à l’actualité canadienne… « L’intérêt, au niveau universitaire, est de permettre une meilleure connaissance des besoins », souligne Mountaga Diagne, professeur de démographie à l’U d’O. « La volonté du gouvernement de faire des pro grammes témoigne encore d’un traitement discriminatoire vis-à-vis de l’intégration de la population [autochtone] ». « Il y a sou vent une mauvaise conception de l’histoire autochtone qui entraîne beaucoup de ra cisme parce que cette histoire-là n’est pas enseignée à l’école », ajoute la responsable du Centre de ressources pour les Autochto nes de l’U d’O, Patricia Lacroix. « La richesse du Canada repose sur sa di versité, déclare M. Diagne. Il faut aller au- delà de la conscientisation pour intégrer cette catégorie de population au quotidien. […] La question est actuellement déléguée à un ministère, mais si la question est inté grée à plusieurs secteurs, la stratégie de viendra collective. » Ce dernier précise que l’étude des peuples autochtones apportera cette nuance dans le traitement de la ques tion. Le 16 mars dernier, la Fédération étudiante de l’U d’O (FEUO) a publié un communi qué de presse en réponse à une nouvelle politique créée par l’administration qui pourrait avoir une incidence sur l’utilisa tion des appareils électroniques person nels (AEP) en classe. Le CEPC pourrait bannir les AEP Lors de sa réunion du 5 mars dernier, le Conseil des études de premier cycle (CEPC), un comité du Sénat, a présenté une politique qui risque d’interdire les AEP dans les salles de cours. Les lignes direc trices du projet sont en élaboration depuis mars 2011. La vice-présidente aux affaires universitaires de la FEUO, Liz Kessler, représente les étudiants au comité. Elle admet que « beaucoup d’améliorations ont été faites depuis le premier brouillon », mais que la FEUO « s’y oppose toujours ». La responsable des relations médias de l’U d’O, Karine Proulx, indique toutefois que les « lignes directrices ont été approu vées à l’unanimité au CEPC ». Dans un communiqué publié le 16 mars dernier, la FEUO dénonçait la « tentative paternaliste de microgestion des étudiants » par l’admi nistration. Une politique de « gardiennage »? Mme Proulx explique que les lignes direc trices proposées n’auraient pas comme ob jectif de bannir l’utilisation des AEP, mais plutôt « de s’assurer que ces appareils sont utilisés à des fins éducatives en classe ». Selon Mme Kessler, cette politique « ne res pecterait pas le choix des étudiants d’utili uploads/Politique/ edition-26-mars-2012.pdf
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- Publié le Jul 06, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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