SOMMAIRE Liste des abréviations 7 Tableaux et illustrations 9 Carte des princip

SOMMAIRE Liste des abréviations 7 Tableaux et illustrations 9 Carte des principales ethnies 10 Préface 11 Introduction 15 PREMIERE PARTIE Les antécédents de la politique indigéniste et le tournant de la nouvelle Constitution 19 Chapitre 1 21 De 1910 aux années 1970 : La « civilisation » comme unique option 21 Chapitre 2 La Nouvelle République : Sarney et l’espoir déçu 41 Chapitre 3 1988, un tournant pour les communautés indigènes 55 DEUXIEME PARTIE La politique indigéniste et ses acteurs depuis 30 ans 77 Chapitre 1 La politique indigéniste de Fernando Collor de Mello à Lula 79 Chapitre 2 L’enjeu central, la Terre 101 Chapitre 3 Quelles perspectives d’avenir pour les Indiens du Brésil ? 125 Conclusion 151 Sources et Bibliographie 157 Annexes – table 169 Table des matières 196 A propos de Survival 201 7 LISTE DES ABREVIATIONS CAPOIB : Conselho de Articulação dos Povos e Organizações Indígenas no Brasil [Conseil pour l’articulation entre les peuples et les organisations indiennes du Brésil] CCPY: Comissão Pró-Yanomami [Commission pro-Yanomami] CEDI : Centro Ecumênico de Documentação e Informação [Centre oecuménique de documentation et d’information]. Cette organisation deviendra par la suite l’ISA (Cf. ci-après). CIMI : Conselho Indigenista Missionario [Conseil (catholique) indigéniste missionnaire] CIR : Conselho Indígena de Roraima [Conseil indigène de Roraima] COIAB : Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira [Coordination des organisations indigènes d’Amazonie brésilienne] COICA: Coordinadora de las Organizaciones Indígenas de la Cuenca Amazónica [Coordination des organisations indigènes du Bassin amazonien] CONAGE: Coordenação Nacional dos Geólogos [Coordination nationale des géologues] CPI/SP: Comissão Pró-Índio de São Paulo [Comission pro- indienne de São Paulo] CSN : Conseil de sécurité national CTI : Centro de Trabalho Indigenista [Centre de travail indigénis- te] DNPM : Departamento Nacional de Produção Mineral [Départe- ment national de production minérale] FOIRN : Federação das Organizações Indígenas do Rio Negro [Fédération des organisations indigènes du Rio Negro] FUNAI : Fundação Nacional de Assistência aos Indios [Fondation nationale d’assistance aux Indiens] IBRAM : Instituto Brasileiro de Mineração [Institut brésilien d’exploitation minière] INCRA : Instituto Nacional de Colonização e Reforma Agrária [Institut national de colonisation et de réforme agraire] ISA : Instituto SocioAmbiental [Institut socio-environnemental] 8 NDI: Núcleo de Documentação e Informação [Noyau de documen- tation et d’information] OIT : Organisation internationale du travail ONG : Organisation non-gouvernementale OPAN: Operação Anchieta, deviendra Operação Pan Amazônica PCN : Projet Calha Norte SADEN : Secretaria de Assessoramento da Defensa Nacional [Secrétariat des affaires de Défense nationale] SNI : Service national d’Information SPI : Serviço de Proteção aos Índios [Service de protection de l’Indien] TI : terre indigène UNI: União das Nações Indígenas [Union des Nations indigènes] 9 TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS Figure 1 – Le démembrement du territoire yanomami Figure 2 – Le démembrement de la terre indigène Pari-Cachoeira Figure 3 – Conséquences du décret 1.775/96 sur les T.I. Figure 4 – Situation des T.I. au Brésil (ISA) Figure 5 – Ecole kayapó Figure 6 – La représentation du territoire (Kayapó) Figure 7 – Les limites du PIX : « Nous et les Autres » 10 CARTE DES PRINCIPALES ETHNIES Source : Survival, « Dépossédés : Les Indiens du Brésil », Ethnies, Paris, vol. 16, n° 28, 2002, p. 19. 11 PREFACE Conçu à l’origine comme un mémoire de fin d’études de l’Institut d’Études politiques de Strasbourg, le texte d’Émilie Stoll a l’immense mérite d’être le premier bilan en langue française de la politique indigéniste brésilienne de ces trente dernières années. Au moment même où le Brésil et le monde s’interrogent sur les effets de la déforestation accélérée qui ravage l'Amazonie, elle analyse avec méthode et discernement les bouleversements qui ont fait passer les sociétés autochtones du Brésil du statut de populations mineures, victimes et largement laissées pour compte du dévelop- pement économique, à celui de sujets collectifs de droit de plus en plus présents dans la vie politique nationale. Son travail renvoie au magasin des clichés complaisants et archaïsants des révélations médiatiques périodiques de "tribus inconnues n'ayant jamais eu de contact avec la civilisation". Quelques silhouettes brandissant des arcs et des flèches en direction du ciel et de l’avion qui les photo- graphie, cet instantané publié récemment ne fait que reprendre un cliché connu depuis soixante ans au moins. En réalité, ces groupes, qui subsistent effectivement en très petit nombre en Amazonie, souvent de la taille d'une grande famille ou des habitants de quelques maisons, ne sont que les derniers rescapés de sociétés morcelées et harcelées fuyant les contacts violents avec les "pion- niers" du front de colonisation, exploitants de bois tropicaux, cher- cheurs d'or, éleveurs de bétail et autres et portent souvent dans leur chair les cicatrices de balle de leurs bourreaux. Pour 99% des so- ciétés autochtones du Brésil, le contact avec le monde moderne est plus ou moins récent, mais il est permanent et irréversible, et Émilie Stoll a justement mis au centre de son analyse des poli- tiques récentes la question du territoire, élément premier et fonda- mental de la survie indienne au Brésil. Les Indiens possèdent aujourd'hui un territoire - en réunissant tous les "parcs indigènes" et les "territoires indigènes" disséminés dans cet immense pays, mais majoritairement amazoniens- qui constitue globalement un peu plus de 12 % de la superficie totale du Brésil, ce que l'on peut facilement contraster avec l'étendue des déforestations, de l'ordre de 7 à 8 % (chiffre âprement discuté, mais dont l'ordre de grandeur n'est pas en doute). On peut imaginer ce 12 que les propagandistes du développement accéléré, fort nombreux et bien organisés au Brésil, disent de cette situation, surtout à l'heure de l'expansion vertigineuse de la culture du soja et de celle des futurs biocarburants. Il n'en reste pas moins qu'Émilie Stoll a raison d'affirmer que les sociétés autochtones "sont le dernier bas- tion contre la déforestation massive qui sévit en Amazonie". Le mode de culture traditionnel des sociétés indiennes - et il faut ici répéter, contre un préjugé encore trop courant, que les Indiens d'Amérique du Sud sont dans leur immense majorité et depuis des millénaires des agriculteurs et non des chasseurs-cueilleurs no- mades - ne détruit pas la forêt, il l'aménage et la mise en jachère des jardins après quelques années d'exploitation permet la reconsti- tution du couvert végétal, ce qui rend possible de défricher à nou- veau. Il ne fait donc aucun doute que la constitution de 1988 qui lé- galise la reconnaissance de territoires indiens sous la garantie de l’État brésilien (qui reste le propriétaire de ces terres) a ralenti le mouvement de déforestation et a permis la consolidation d’importantes réserves foncières en Amazonie, et les quelques cas, relativement isolés, de d’abattage et de vente illégale de bois dans des réserves indiennes par des Indiens ne contredisent pas cette réalité. Les tentatives plus récentes de l’État pour contrôler les défrichages et ralentir l’exploitation sauvage de l’Amazonie (créa- tion des UCF, unités de conservation forestière, sanctions finan- cières aux défricheurs abusifs, crédits pour un développement res- pectueux de l’environnement…) viennent compléter les effets de la politique indigéniste inaugurée en 1988. Si les mouvements pro- Indiens, au Brésil et à l’étranger ont pu contribuer à sauver les Indiens en les abritant derrière les arbres (l’argument écologique), ce sont aujourd’hui les Indiens qui abritent les arbres. Émilie Stoll, en retraçant avec finesse et rigueur les vicissi- tudes et les contradictions de la politique indigéniste, ne cache ni les insuffisances de celle-ci, notamment quant à une dotation bud- gétaire chroniquement squelettique pour la FUNAI, ni la progres- sive décentralisation de celle-ci, qui est allée de pair avec un des- saisissement de ses fonctions. En effet, l'assistance médicale et sanitaire et l'éducation sont aujourd'hui respectivement sous la responsabilité du ministère de la santé et des états et communes. Les communautés indigènes doivent donc se battre avec les com- 13 munes proches de leur territoire pour que les crédits fédéraux al- loués aux Indiens et relayés par les communes ne soient pas "aspi- rés" ou simplement volés au passage, et de nombreuses manifesta- tions indiennes attestent de ces difficultés. Il en est de même des invasions de territoires indigènes, pour lesquelles les forces de police et les juges locaux prennent généra- lement le parti des envahisseurs au mépris de la loi. La Funai, même lorsqu'elle réagit en défense des Indiens, ce qui est son rôle constitutionnel, ne dispose en général pas de moyens de con- trainte, et doit faire appel, comme les Indiens d'ailleurs, à l'opinion publique, en mobilisant les associations et les ONG tant indiennes que pro-indiennes. C'est enfin la renaissance indienne au Brésil que ce tableau de la politique indigéniste esquisse, montrant comment les Indiens ont rapidement pris conscience que les représentations traditionnelles de l’indianité au Brésil pouvaient être bouleversées par leur accès aux savoirs modernes, par la valorisation de leurs savoirs et de leur savoir-faire dans le monde actuel (biodiversité, patrimoine géné- tique, connaissances pointues des êtres vivants de la forêt), mais aussi que le rapport de force leur était en général défavorable, par- ticulièrement dans les conflits locaux, et que l’appel à l’opinion publique, pour rappeler et faire respecter uploads/Politique/ emilie-stoll-terres-indiennes-et-politique-indigeniste-au-bresil-des-territoires-a-la-carte-pdf.pdf

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