Fiche de lecture : Robert A. Dahl, On Democracy Sébastien Tadiello Robert A. Da

Fiche de lecture : Robert A. Dahl, On Democracy Sébastien Tadiello Robert A. Dahl, On Democracy, fiche de lecture a démocratie est « le nom pompeux de quelque chose qui n’existe pas »1. C’est donc logiquement que de nombreux auteurs ont publié des ouvrages traitant justement de ce sujet. Il nous faut aussi préciser que Giovanni malgré cette surprenante citation rajoutera que « la principale complication réside en ce que la réalité démocratique n’est pas correctement décrite par le mot démocratie »2. C’est dans l’espoir de définir ce que l’on entend par le mot démocratie que le politiste américain Robert Dahl à publié en 1998 un livre intitulé On Democracy, emboitant le pas à ses ouvrages antérieurs tel que Politcs, Economics and Welfare publié en 1953. N’étant certes pas le plus connue de sa vingtaine d’ouvrages, ni le plus controversé On Democracy reste néanmoins intéressant de part son analyse et sa facilité d’accès à tout lecteur. Dans son ouvrage Dahl cherche à montrer les différents aspects du mot ‘démocratie’, au sens politique et ce que ses significations impliquent autant d’un point de vue théorique que pratique. Et ceci part le biais de deux grandes interrogations moteur de son analyse : Pourquoi la démocratie est-elle aujourd’hui omniprésente dans beaucoup de régions du monde, pourquoi est-elle recherchée ? Quels sont les facteurs nécessaires à son existence et les facteurs qui sont favorables à son implantation ? Cependant si à première vue On Democracy conserve un aspect complet nous pouvons émettre quelques critiques et interrogations concernant certaines thѐses qui y sont soutenu. Nous commencerons par situer l’ouvrage dans son contexte général, notamment par rapport à d’autres auteurs. Nous verrons ensuite comment Dahl réponds aux problèmes de définition que le terme démocratie pose aujourd’hui. Et finalement nous dresserons quelques critiques à l’égard de ses réponses. L I. On Democracy et son contexte Robert Dahl vise à travers son livre à faciliter la compréhension de la notion de démocratie et des régimes ; contemporains et passés, qui se disent démocratiques. Son ouvrage est organisé de manière claire est trѐs structuré faisant d’abords une brève histoire des origines démocratiques et de l’évolution démocratique depuis 2500 ans, précisant par la même occasion certains termes tel que la différence entre démocratie et polyarchie3. Il livre au lecteur une définition de termes qui l’amène à une observation contemporaine de la démocratie et lui permet de dresser certaines conclusions sur les pré-requis à l’installation et au maintient en vie d’une démocratie. C’est ici un véritable guide sur la démocratie que Dahl veut nous donner. Il se rapproche en cela d’ouvrages publiés plusieurs années auparavant qui 1 Giovanni Sartori, Théorie de la démocratie 2 Idem 3 Dahl préfѐre au terme de démocratie le mot polyarchie car si dans les fondements ils se ressemblent la polyarchie est une description plus adapté aux réalités qu’il observe. C’est le gouvernement par une pluralité et non le peuple en son ensemble. Página 1 de 5 Robert Alan Dahl est né en 1915 aux Etats Unis. Il deviendra professeur de sciences politique à l’Université de Yale après y avoir obtenu son PhD en 1940. Ancien président de l’Association américaine de sciences politique il a aujourd’hui publié plus d’une vingtaine d’ouvrages dont le dernier en 2006. Fiche de lecture : Robert A. Dahl, On Democracy Sébastien Tadiello cherchaient à dresser les fondamentaux d’une démocratie. Ainsi le parallèle peut être dressé avec d’autres ouvrages du domaine ; comme Culture et démocratie où Guy Hermet nous livre une étude approfondie dressant des corrélations entre l’une et l’autre mais tirant des conclusions comparable sur la démocratie à celle de Dahl dans On Democracy. Un parallèle plus lointain peut être tiré avec Principes du gouvernement représentatif de Bernard Manin notamment sur l’observation que des faits démocratiques contemporains ne l’auraient pas été selon les critères originaux de la démocratie. Mais surtout avec Qu’es-ce que la démocratie ? de Alain Touraine qui traite le thѐmes différemment mais qui se rapproche de Dahl par les points traité, cependant c’est un ouvrage plus complet. Dahl entre dans la ligné de ces auteurs qui cherchent à dresser une théorie claire de ce qu’est vraiment une démocratie et le fait de manière empirique ; méthode utilisé par Tocqueville. Celle-ci s’oppose à l’approche individualiste qu’on eu Rousseau et Montesquieu ou encore l’approche plus général de Aristote. Il est à noter une similitude entre les démarches des différents auteurs contemporains. Ainsi leurs études se basent sur des observations faites majoritairement sur des régimes de la deuxième moitié du siècle antérieur. Plusieurs autres parallèles peuvent être dressés entre eux notamment la métaphore de Janus4 présente chez Dahl, Hermet ou encore Tocqueville ou Mill. Et plus généralement que Dahl arrivent à des conclusions qui en essence sont comparables à celles des ses confrères. II. Les bienfaits démocratiques selon Dahl a) L’idéal démocratique Par une métaphore d’individus souhaitant créer leur propre démocratie Dahl met en valeur une série de ‘critères’ pour que leur organisation soit en effet démocratique. Elles sont au nombre de cinq ; (1) La participation effective : c'est-à-dire que tout individu doit avoir la possibilité, avant qu’une politique soit mise en place, de faire savoir aux autres membres de l’organisme ses avis sur la dite politique. (2) L’égalité dans le vote : chaque individu doit pouvoir voter et tous les votes doivent être compté égaux. (3) Un savoir éclairé : tous doivent avoir la possibilité de prendre connaissance de politiques alternatives approprié et de leurs éventuelles conséquences. (4) Le droit de regard sur l’agenda politique : les membres ont le droit exclusif de définir quels questions sont à traiter et de déterminer leur importance. (5) L’inclusion des adultes : tout adulte en pleine possession de ses moyens doit pouvoir jouir des droits de citoyen qui sont impliqué par les quatre critères ci-dessus. Ainsi chaque membre est politiquement égal. Ces critères appliqués avec succès au sain d’une organisation le sont aussi au niveau étatique, cependant ils requièrent certaines institutions et pratiques pour qu’ils soient efficacement apposés. Ceux sont des principes qui mettent à pied égal tous les membres d’un état de part leur universalité entre les adultes, ils sont idéales dans notre vision d’un monde où tous les êtres sont supposément égaux entre eux. Mais ces critères démocratiques ont une fin, un but, il cherche à. Ceux sont ceci que nous allons maintenant observer. b) Les buts de la démocratie 4 Souligne l’ambigüité de la démocratie qui tant à encourager l’individualisme et qui d’autre part cherche à le combattre. Página 2 de 5 Fiche de lecture : Robert A. Dahl, On Democracy Sébastien Tadiello Dahl questionne dans son ouvrage l’intérêt de la démocratie, le ou la raison pour lesquels son existence est souhaitable. L’une d’entre elles à déjà était citée antérieurement, l’égalité politique. L’auteur énumère dix buts auxquelles la démocratie aspire, afin de ne pas tous les citer nous les classerons en deux grandes catégories : les buts à intérêts plus collectifs au nombre de quatre notamment la recherche de la paix ; et les buts à intérêts plus individuels comme le développement individuel ou encore les droits fondamentaux. Dahl consacre beaucoup d’importance à la notion d’égalité politique qu’il dissèque en deux parties distinctes. Tout d’abords l’égalité intrinsèque qui si malgré nous n’est pas évidente en soi pour tous, émane d’une réflexion morale basé sur des héritages religieux. Le deuxième point de l’égalité politique est la compétence civique qui est là pour empêcher l’accaparement du pouvoir par peu et donc maintient la recherche de l’intérêt général. La notion d’égalité politique se retrouve ainsi chez Dahl présente à beaucoup de niveau de son analyse, autant dans les critères, que les conséquences souhaitables, mais aussi nous le verrons plus bas dans les conditions de perpétuité de la démocratie. On constate ainsi que c’est dû à tous ces biens faits que la démocratie est un choix plus intéressant pour la plus part d’entre nous que toute autre forme alternative de régime tel que l’autocratie ou autre. Si la démocratie a des conséquences souhaitables pour les populations Dahl par une observation des démocraties contemporaines montre que pour se mettre en place la démocratie a certaines nécessités et peut aussi être favorisé par certains éléments. III. Des conclusions tirées d’observation contemporaines a) La démocratie peut être favorisée par certains facteurs Dahl montre qu’au cours du XXѐme siècle les grandes alternatives à la démocratie sont naît et se sont ensuite éteinte pour la plus part, mais que pourtant persiste à ce jour des états au régime non-démocratique tel que la Chine. Hors s’ils n’ont pas était touché par la fièvre démocratique c’est qu’ils n’avaient pas les pré-conditions favorables à son implantation. L’auteur nous montre qu’un faible voire une absence de pluralisme culturelle et une économie de marché et une société moderne sont de ces éléments avantageux. Il va plus loin en ajoutant que d’autres facteurs sont essentiels pour que la démocratie puisse s’implanter correctement tel que le contrôle par des élues de la police et de l’armée, l’absence d’une forte présence étrangère défavorable à la démocratie uploads/Politique/ fiche-de-lecture-robert-a-dahl-on-democracy.pdf

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