L'Histoire de la Syrie Du mandat français à nos jours Site Islam Réinformation
L'Histoire de la Syrie Du mandat français à nos jours Site Islam Réinformation Chaîne YouTube Islam Réinformation Sommaire I / Du mandat français à l'indépendance.............................................................................................04 II / De l'indépendance à Hafez al-Assad.............................................................................................07 III / Les années Hafez al-Assad..........................................................................................................11 IV / Les années Bachar al-Assad........................................................................................................15 Bibliographie......................................................................................................................................20 1 / Du mandat français à l'indépendance En 1919, suite à la libération des territoires ottomans par l'alliance franco-britannico-arabe, Paris et Londres décident d'instaurer des mandats sur ces territoires. L'article 22 de la charte de la Société des Nations (SDN), ancêtre de l'ONU et prototype du gouvernement mondial (Nouvel Ordre Mondial), est adopté et stipule que «Certaines communautés qui appartenaient autrefois à l'Empire ottoman, ont atteint un degré de développement tel que leur existence comme nations indépendantes peut être reconnue provisoirement, à la condition que les conseils et l'aide d'un Mandataire guident leur administration jusqu'au moment où elles seront capables de se conduire seules. Les vœux de ces communautés doivent être pris d'abord en considération pour le choix du Mandataire». En 1920, suite à la conférence de San Rémo, la France obtient le Liban et la Syrie, de son côté la Grande-Bretagne récupère la Mésopotamie, la Transjordanie et la Palestine. Les syriens refusent le découpage de ce que l'on appelle la Syrie ottomane, qui contient à la fois la Syrie actuelle, le sud de la Turquie, le Liban, la Palestine et la Jordanie. En violet : Syrie ottomane Ils pointent du doigt la duplicités des puissances occidentales et exigent l'indépendance dans le but d'instaurer une monarchie constitutionnelle dont Fayçal Ibn Hussein (le fils du Chérif Hussein) serait le roi. Fayçal Ibn Hussein (1885/1933) A Damas, les syriens pressent Fayçal de déclarer l'indépendance, ce dernier s'exécute et cela irrite profondément les français qui envoi le général Gouraud écraser l’insurrection. Malgré un télégramme, datant du 22 juillet 1920, de la part de Fayçal, où ce dernier déclare accepter toutes les conditions françaises, le général Gouraud décide mettre fin à la rébellion de la population. Les troupes de Fayçal ne peuvent rien face à l'armée français, composé, outre les métropolitains, d'algériens, de marocains et de sénégalais. Le lendemain, Damas est prise et Fayçal este exilé. Cependant, le 27 juillet, il adresse une dernière lettre au général Gouraud : «Si les nations d'aujourd'hui vivaient au temps de Moyen-Âge où la force seule faisait le droit et l'épée seule trancherait les litiges, votre conduite aurait été parfaitement conforme aux lois établies. Cependant, si la grande guerre que nous avons menés aux côtés des Alliés pour obtenir notre liberté et notre indépendance a réellement atteint son but qui est la consécration du droit par le droit et l'écrasement du militarisme, si les principes du congrès de la paix – qui a proclamé la liberté de peules et le droit de se gouverner par eux-mêmes – ne sont pas de vains mots et le pacte de la Société des Nations, abolissant la guerre et l'asservissement des peuples, reste à l'honneur, la force française qui a occupé la zone et dont j'ai la direction ne peut-être considérée que comme un instrument d'oppression et devra être traitée comme tel.» On constate que Fayçal était lui aussi colonisé psychologiquement par l'idéologie judéo- maçonnique. En effet, il remet ses espoirs non pas à Allah Azawajal, mais à la Société des Nations, qui comme on l'a dit plus tôt, n'est autre que le premier prototype du gouvernement mondial. Il pense que le droit international, des lois humaines créer par des mécréants, allait pouvoir le sortir de cette situation, or il n'y a que lui qui pensait que la Société des Nations avait pour objectif d'abolir la guerre et l'asservissement des peuples. Les occidentaux eux-même n'y croyaient pas et ne cherchaient même pas à le faire croire aux autres car ils ne se gênaient pas pour coloniser les autres peuples et à légaliser cet état de fait par la Société des Nations (article 22). Le 1er août 1920, Fayçal quitte Damas pour Haïfa (Palestine). Pour respecter les objectifs du mandat, la France décide de créer des États autonome en Syrie. Ainsi sont créer l’État d'Alep, l’État de Damas, le territoire des Alaouites, le Grand Liban et l’État des Druzes. Suite à de multiples escalade de violence et de désaccord entre les syriens (nationalistes arabe, druze, etc...) et la France, un accord qui reconnaît l'indépendance de la Syrie dans les années à venir est conclu le 9 septembre 1936. Effectivement, la Syrie sera indépendante en 1946, mais pas suite aux accords franco-syrien, mais suite à de nouveau affrontement dû aux prétextes de la France de se maintenir en Syrie. Finalement, la France quittera la Syrie mais non sans y avoir laisser son empreinte : à savoir sa démocratie et les institutions qui vont de paire. 2 / De l'indépendance à Hafez al-Assad Suite à l'indépendance, la Syrie va connaître une série de coup d’État jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Hafez al-Assad en 1970. La classe politique syrienne est divisée et la déclaration d'indépendance d’Israël, le 14 mai 1948, ajoute de l'huile sur le feu. La Syrie participera à l'effort arabe contre l'entité sioniste mais l'opération est vouée à l'échec, car l'armée syrienne est mal préparée et ses dirigeants ne sont pas apte à gérer un pays en voie en transformation. Un parti va cependant changer la donne en Syrie et gouverne encore le pays de nos jours, il s'agit du parti Baas. Le Baas est un parti à la fois nationaliste arabe, socialiste, laïque et islamique. Il a été fondé par un chrétien orthodoxe du nom de Michel Aflak et d'un sunnite du nom de Salah Bitar. Toutefois, le père spirituel du Baas n'est autre que Zaki Arsouzi, un alaouite qui a fait ses études à la Sorbonne et qui milite pour l'indépendance des pays arabe. Michel Aflak (1910/1989) Salah Bitar (1912/1980) Zaki Arsouzi (1899/1968) Zaki Arsouzi affirme que les arabes ne forment qu'une nation et que leur génies s'est façonné autour de la langue arabe. Il prône la renaissance de la nation arabe. Le parti Baas fera sienne, les idées et principes prônés par Zaki Arsouzi. On remarque ce dernier remplace la communauté musulmane, qui fait office de nation, par la nation arabe. Ceci n'est rien d'autre que l’aboutissement des graines plantés par l'Occident et qui n'étaient autre que le nationalisme. En effet, le nationalisme est une religion séculière qui remplace Allah par la Nation et base ses fondements sur l'ethnie et non pas sur l'appartenance religieuse. C'est en cela que le nationalisme fini par dériver en racisme dans ses manifestations excessives. Michel Aflak et Salah Bitar érudit aussi à la Sorbonne dans les années 1930 et c'est en côtoyant des arabes venant d'Afrique du Nord qu'ils ébauche les principes du parti Baas. Ils considèrent que la nation arabe a perdue sa personnalité à cause de ottomans et des européens et propose la restauration de cette dernière. Bien qu'étant un parti laïque, le parti Baas ne se coupe pas de l'islam car il considère cette religion comme étant une partie de l'arabisme. Or, l'islam n'a absolument rien avoir avec l'arabisme, bien que le Coran ait été révélé en arabe, que le Prophète Mohammed (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) était arabe et que la Révélation s'est adressée, dans un premier temps, aux arabes. Cette confusion est dû au nationalisme, qui met en avant l'ethnie et considère que cette ethnie est intrinsèquement rattaché à l'islam. Ceci est une erreur, car si l'islam était une partie de l'arabisme, tout arabe serai musulman, or non seulement tous les arabes ne sont pas musulmans mais en plus Michel Aflak, qui est chrétien, en ait la preuve vivante. Cela ne l'empêchera pas de prononcer ces paroles : «L'islam est la meilleure expression du désir d'éternité et d'universalité de la nation arabe. Il est arabe dans sa réalité, et universel dans ses idéaux et sa finalité. Le message de l'islam, c'est de créer l'humanisme arabe.» Il est paradoxal de dire que le message de l'islam est de créer l'humanisme arabe alors que l'humanisme est une philosophie qui place l'homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs. Cette affirmation est le résultat d'une compréhension biaisée de l'islam par le nationalisme. Pour Michel Aflak, l'islam n'est qu'un instrument au service du nationalisme. Il place la nationalisme avant l'islam ou plutôt la Nation arabe au-dessus de la Soumission à Allah (islam). S'il vente les mérites de l'islam, ce n'est pas parce qu'il adhère au message de cette religion, mais simplement par tribalisme. La preuve en ait qu'il n'est même pas musulman mais chrétien. En 1958, le Baas décide de s'allier à l’Égypte de Gamal Abdel Nasser pour créer la République Arabe Unie (RAU). La proclamation de la RAU a lieu le 1er février 1958 et le 22 février, Gamal Abdel Nasser est élu résident de la République Arabe Unie. Gamal Abdel Nasser (1918/1970) République Arabe Unie (RAU) Cette alliance n'est que de courte durée car Nasser se méfie du Baas, et commence à l’étouffer en épurant les éléments gênant du Baas au sein de l'armée. uploads/Politique/ histoire-de-la-syrie1-pdf.pdf
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- Publié le Oct 23, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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