L L’ ’é én ni ig gm me e L La am mb be el l : : C Co om mm me en nt t u un n d
L L’ ’é én ni ig gm me e L La am mb be el l : : C Co om mm me en nt t u un n d dé ép pu ut té é o ob bs sc cu ur r a a s su up pp pr ri im mé é l la a n no ob bl le es ss se e h hé ér ré éd di it ta ai ir re e e et t l le es s t ti it tr re es s n no ob bi il li ia ai ir re es s e en n F Fr ra an nc ce e _ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ _ M Ma ar rt ti in n G Gl la ad du u L’histoire parlementaire n’offre peut‐être rien de plus émouvant, de plus curieux, que l’analyse de l’Assemblée constituante du 19 juin 1790. François Arago Qui est Lambel ? Joseph‐Marie Lambel naquit le 26 février 1747 au Mur‐de‐Barrez (Aveyron) de François Lambel, marchand, et Marianne Verdier. Il se maria le 30 avril 1772, au Mur‐de‐Barrez, avec Jeanne Dubus de La Mothe, née le 24 janvier 1740 de Jean Dubus de La Mothe (1707‐ 1774) et Cécile Laroche (1703‐1774), décédée en 1813. Le couple bénéficia d’une dispense de bans (deux dimanches). Leur premier enfant, Joseph, naquit le 23 mai 1772, soit moins d’un mois après le mariage. Joseph‐Marie Lambel fut élu député du Mur‐de‐Barrez par délibération du 8 mars 1789, et député de la communauté de Nigresserre par délibération du 9 mars 1789. Puis il fut élu député du tiers aux États généraux par la sénéchaussée de Villefranche‐de‐Rouergue le 27 mars 1789 (voir annexe 1). Il répondit à l’appel général du 2 mai 1789, et signa le Serment du Jeu de paume le 20 juin de la même année. Il parla sur la division du royaume, sur les impositions de 1790 et sur les dettes des pays d’États. En plus de demander la suppression des titres nobiliaires et de la noblesse héréditaire, il présenta un amendement au projet relatif à l'acquittement de la contribution patriotique. Il servit la Constituante jusqu’à la conclusion de ses travaux le 30 septembre 1791. Selon les députés Alexandre de Lameth et François‐Dominique de Reynauld de Montlosier, il était inconnu de la plupart de ses collègues. La Biographie moderne précise qu’il avait toujours travaillé avant la révolution comme avocat généalogique. Il « était devenu célèbre avocat dans cette partie », peut‐on lire dans la Biographie nouvelle des contemporains. Signature de Monsieur Lambel Signature de son épouse, Jeanne Dubus de La Mothe 2 Élu administrateur du directoire le 16 septembre 1791, Lambel pratiqua simultanément le notariat dans sa ville natale. Il y occupait la fonction de maire lorsque, le 13 brumaire an IV, il fut désigné, par décret, pour être conservateur des hypothèques de la commune. Un arrêté de Bonaparte, en date du 15 pluviose an XIII, lui confia la présidence de l’assemblée du canton de Mur‐de‐Barrez jusqu’au 1er vendémiaire de l’an XVI. En 1791, le débat fit rage entre les tenants d'un rattachement du Barrez (partie méridionale du Carladez) au nouveau département du Cantal, ou bien à celui de l'Aveyron. C'est la position des députés Lambel et Bô qui l'emporta, à savoir le rattachement à l'Aveyron. L'ancienneté des liens tissés avec Rodez, la difficulté d'accéder à Aurillac, la compétence, au 18ième siècle, de Villefranche‐de‐Rouergue en matière politique et financière ont joué dans cette décision. Monsieur Lambel Lambel décéda le 30 avril 1807 au Mur‐de‐Barrez. Le soir du 19 juin 1790 Le samedi 19 juin 1790, à dix‐huit heures, s’ouvrît la séance du soir de l’Assemblée nationale dans la Salle du Manège, à Paris. Robespierre n’y prononça pas un mot. Mirabeau, pour sa part, brillait encore une fois par son absence (il participait rarement aux séances du soir). Plusieurs députés de la droite manquaient également à l’appel. Cela n’empêcha toutefois pas les élus d’asseoir d’importantes décisions. Olivier Ihl résume le déroulement d’une partie de la séance : Armoiries, blasons, titres nobiliaires, décorations : tout fut détruit en quelques heures. Jusqu’aux modestes livrées des domestiques. Il fallait, disait‐on, combattre toute prodigalité, effacer tout signe de vanité. Bref, dépouiller les relations sociales de cette géométrie solennelle qui rappelait la société des privilèges. Pour Mignet, ce sont « les membres populaires de la noblesse » qui, pour prélude à la fête des Fédérations, proposèrent cette abolition (…) 3 Initiée par Alexandre Lameth à propos de la suppression avant la fête de la Fédération des quatre figures enchaînées au bas de la statue de Louis XIV, place des Victoires, la motion consistait au départ à détruire « ces symboles de la servitude ». C’est alors que, député de Villefranche‐de‐Rouergue, Lambel intervient. Après avoir lancé un énigmatique « c’est aujourd’hui le tombeau de la vanité », il propose d’y ajouter les titres nobiliaires. Ce que Charles Lameth, puis La Fayette avalisent immédiatement au nom de « l’Égalité qui forme la base de notre Constitution ». Puis y furent ajoutés les titres de pair, d’altesse ou d’éminence, ceux de Monseigneur accordé aux évêques. Puis, ce fut le tour des armoiries, de l’encens dans les églises, des particules, des livrées... Devant l’ampleur des suppressions, l’abbé Maury s’effraie : n’était‐ce pas demander « l’anéantissement des dignités sociales, et le retour à l’égalité la plus absolue » ? Non, lui est‐il rétorqué. Car l’honneur sera dorénavant la récompense des vertus et des talents. Une formule qui, dit le compte rendu, parut « contrarier fortement le vœu d’une partie de l’Assemblée ». Il est vrai qu’avec elle, le doute s’installe : la hiérarchie sociale allait‐elle disparaître ? C’est le moment qu’attendaient les partisans de la noblesse pour réagir. Le comte de Faucigny brandit la menace : « Vous voulez détruire les distinctions des Nobles, il y aura toujours celle des banquiers, des usuriers qui auront des deux cent mille écus de rente ». Pour le comte de Landenberg Wagenbourg, représentant la noblesse d’Alsace, les nobles sauront toujours qu’ils vivent avec « le sang avec lequel ils sont nés ». Le marquis de Foucault enfonce le coin : détruire la noblesse, c’est détruire la monarchie. Pourtant, il s’efforce d’inviter au compromis : « Quelque parti que l’on adopte, soit qu’on détruise tout à fait les emblèmes de la servitude, soit qu’on leur substitue d’autres qui n’offensent pas les regards, il faut bien prendre qu’avec les emblèmes on ne veuille en même temps détruire les édifices. » En vain. Chapelier tenta bien, à son tour, de faire diversion en demandant à voter sur le seul principe de l’abolition de la noblesse héréditaire. Sans succès là encore. Les députés étaient là pour un autre ordre du jour : priver la noblesse de ses prérogatives honorifiques. D’où le texte qui fut finalement adopté : la noblesse héréditaire ne pouvant subsister dans « un état libre » les titres de « comte, marquis, barons, excellences, grandeurs, abbés et autres de toute espèce sont abolis ». Les citoyens ? Ils ne pourront prendre « que leurs noms de famille et patronymiques ». Un autre résumé informatif est celui de François Arago. Notez la fin : Ce jour‐là, pendant qu’Alexandre Lameth sollicitait la suppression de quatre figures enchaînées qui se voyaient alors, place des Victoires, aux pieds de la statue de Louis XIV, un obscur député du Rouergue, M. Lambel, s’écria de sa place : « C’est aujourd’hui le tombeau de la vanité; je demande qu’il soit fait défense à toutes personnes de prendre les titres de duc, de marquis, de comte, de baron, etc. » Charles Lameth enchérit aussitôt sur la proposition de son collègue; il veut que personne ne puisse à l’avenir s’appeler noble. Lafayette trouve les deux demandes tellement nécessaires, qu’il juge superflu de les appuyer par de longs développements. Alexis de Noailles vote comme les préopinants, mais il croit la suppression des livrées également urgente. M. de Saint‐Fargeau désire qu’on ne porte plus d’autre nom que celui de sa famille, et signe incontinent sa motion : Michel‐Louis le Pelletier [sic]. Enfin, Mathieu de Montmorency ne veut pas qu’on épargne une des marques les plus apparentes du système féodal, les armoiries; il en réclame l’abolition immédiate. Ces propositions sont présentées, discutées, adoptées presque en aussi peu de temps que j’en ai mis à les rappeler. 4 Deux autres sources rapportent que le citoyen Condorcet, préoccupé par l’affaire, aurait uploads/Politique/ l-x27-enigme-lambel-comment-un-depute-obscur-a-supprime-la-noblesse-hereditaire-et-les-titres-nobiliaires-en-france.pdf
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- Publié le Aoû 23, 2021
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