--13 •J l(•J ;l M!---- Ce numéro du «Crapouillot» est un numéro excep- tionnel.
--13 •J l(•J ;l M!---- Ce numéro du «Crapouillot» est un numéro excep- tionnel. Pour la première fois, il révèle au grand public le « Who's who » des francs-maçons . Le Guide secret des «Fils de la Veuve » Pas de la maçonnerie d'hier avec son cortège de noms illustres de Lafayette à Charles Hernu en passant par le comte de Talleyrand, Léon Gambetta, Emile Com- bes, Guy Mollet ou Pierre Mendès-France mais des Frè- res qui tiennent aujourd'hui les premiers rôles dans la finance, l'établissement politique ou les médias. Dres- ser une telle liste n'était pas tâche facile. De tous temps, les historiens maçons ont exagéré l'influence de leurs ordres tandis que leurs adversaires pour justifier la thèse d'un pouvoir occulte omniprésent et omnipotent s'acharnaient à débusquer les francs-maçons là où ils n'étaient pas. Comment dans ces conditions démêler le vrai du faux, faire la part entre l'histoire et le mythe ? LE GUIDE SECRET ES FIL DELA VEUVE «L'historien écrit un sociologue de la maçonnerie, ne peut établir de façon formelle l'appartenance maçon- nique d'un individu que s'il trouve son nom sur un tableau de loge. Il doit se garder avant tout d'accorder en cette matière quelque crédit à la rumeur publique ainsi qu'à la tradition orale des familles. A toutes les époques, les faux-maçons ont été en France plus nom- breux que les vrais.» Le document que nous publions dans ce numéro est donc un document unique en son genre. Il est l'œuvre d'un franc-maçon qui a connu de l'intérieur les deux principales obédiences françaises. Les informations qu'il dévoile ont été puisées à la source, vérifiées, recou- pées par une longue fréquentation des temples maçon- niques. A la lecture, il réserve d'énormes surprises, fait litière de certaines légendes, démasque les «faux-frères» et projette en pleine lumière les maçons authentiques. En d'autres termes, il s'agit là d'une contribution sans équivalent pour qui veut comprendre et apprécier l'influence réelle de la franc-maçonnerie dans la France de 1990. Frédéric V AREUIL 3 LE GUIDE SECRET DES FILS DE LA VEUVE. Société des Editions du Crapouillot Sari au capital de 10 000 F RC Paris B 353 213 390 Siège social : 349, rue des Pyrénées, 75020 Paris Gérant-Directeur de la publication : Alain Renault SOMMAIRE Préface : Le Guide secret des Fils de la Veuve . . p. 3 Comment devient-on franc-maçon ? p. 5 Petite histoire politique de la maçonnerie p. 14 Ministres et franc-maçons p. 37 Le guide des franc-maçons en France p. 42 Les faux-frères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 70 Le Grand Orient se lève à l'Est . . . . . . . . . . . . . p. 7 4 Le petit Crapouillot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 80 LE CRAPOUILLOT Magazine non-conformiste Rmdateur : Jean Galtier-Boissière Rédaction : 97, avenue Niel, 75017 Paris Tél : 47.66.11.21 Directeur : Frédéric Vareuil Ma~uette : Isabelle de las Herras Attachee de presse : Anne-Sophie Druet Dépôt légal 2• trimestre 90 Commission paritaire N° 61.147 Imprimé par GC Conseil - Paris Régie publicitaire : Go Between 133, rue Saint-Denis 92700 Colombes Tél : 47.60.17.92 Télécopie: 47.84.69.42 Le présent numéro contient un encart destiné aux abonnements et aux ventes 4 COMMENT DEVIENT-ON FRANC-MACON l 1 fut un temps où les gens bais- saient la voix pour parler d'un voisin considéré comme franc- maçon . Nos grands-mères fai- saient le signe de croix lorsqu'elles passaient dans une ville de province devant l'immeu- ble de la loge. Aujourd'hui, la politique d' exté- riorisation poursuivie par certai- nes obédiences a produit ses • • Présentation des bannières. Une politique d'extériorisation. effets. Nombreuses sont les per- sonnalités profanes qui n'hésitent plus à avoir une opinion sur l'Ordre maçonnique et à la faire connaître. Qu'est-ce que la Franc- Maçonnerie ? A quoi sert-elle ? Quels travaux accomplit-on dans les loges ? Il faut d'abord constater que l'Eglise contemporaine connaît mal le monde des francs-maçons et l'admet aisément. Lorsque Jean-André Faucher et Achille Ricker menère auprès du Tout- Paris une enquête sur le thème « La Franc-Maçonnerie, vous con- naissez ? », le cardinal-archevê- que de Lyon leur fit savoir qu'il ne pouvait leur répondre car il ne connaissait pas le sujet. De la même façon, l'évêque de Nîmes leur précisa qu'il n'avait lu aucun 5 livre à ce sujet. L'évêque de Pamiers expliqua qu'il ne pouvait répondre à leurs questions étant donné son peu de connaissances. Monseigneur Jean Weber, qui avait été évêque de Strasbourg de 1945 à 1967 fut un peu plus précis : - Je n'ai jamais eu affaire avec des francs-maçons, dit-il. On m'a dit tant de choses, les unes vraies, les autres qui étaient de pure imagination ! » Il demeure que si tant de gens interrogés déclarent ne connaître aucun franc-macon dans leur famille et dans i'eur entourage, c'est uniquement parce que ceux qui fréquentent les loges sont encore très discrets en ce qui concerne leur appartenance. Au mois de juin 1976, lorsque Jacques Chirac, alors Premier ministre, fut invité à déjeuner rue Puteaux avec les grands officiers de la Grande Loge de France, il leur expliqua : - Récemment, avec mes anciens condisciples de l'Ecole Nationale d' Administration, nous 6 observions qu'aucun d'entre nous n'avait été contacté par la Franc-Maconnerie ». L'avocat Richard Dupuy, alors grand-maître de !'Obédience, lui répondit : - Cela ne prouve qu'une seule chose : ceux des vôtres qui sont francs-maçons n'ont pas éprouvé le besoin de vous le révéler ». Comment un profane découvre- t-il pour la première fois l'exis- tence de l'Ordre maçonnique ? Pour celui qui appartient à une famille d'initiés, la question ne se pose pas. C'est notamment le cas de l'archéologue Henry Bac, le Cérémonie maçonnique devant le mur des Fédérés au Père Lachaise. descendant direct du grand avo- cat Théodore Bac. Fils, petit-fils, arrière-petit-fils de francs-maçons, il a toujours été confronté chez lui à la tradition initiatique. De même, le docteur Gilbert Senès, qui fut député socialiste de !'Hérault, a toujours su qu'il avait des ancêtres francs-macons. J'ai été nourri dès ma' plus ten- dre enfance par une tradition orale extrêmement prégnante constate-t-il avec le recul. 1 PARENTÉS MAÇONNIQUES Il est vrai que certaines familles n'avouent pas ces parentés maçonniques. Diplomate et écri- vain, Pierre de Boisdeffre se souvient : - Mon grand-oncle paternel, le général Tournier, secrétaire géné- ral de la présidence de la Répu- blique sous Félix Faure, était laïc, et pis que laïc, franc-maçon. Or, c'est un fait qu'on m'avait toujours caché ». Ailleurs, le comportement est bien différent. L'homme de lettres Jean Duvignaud raconte : - J'entends parler de la Franc- maçonnerie depuis mon enfance, avec sérieux. A table, devant nous, mon père discute avec ma mère d'une adhésion possible : la plupart de ses amis appartiennent à cette aile active du radica- lisme ». Fille d'un pasteur protestant, la sociologue Evelyne Sullerot a ren- contré la Franc-Maçonnerie pour la première fois dans le roman de Jules Romains, « Les Hommes de bonne volonté ». Dans les familles de tradition catholique, l'Ordre est souvent dénoncé comme une entreprise satanique. Haut dignitaire de la Maconnerie, le baron Yves Mar- saudon conte dans un livre de souvenirs : - J'avais entendu parler assez vaguement de la Franc- Maconnerie en général en mal. Mo~ milieu familial, comme mes amis, n'évoquaient le Grand Orient qu'à propos d'affaires peu reluisantes comme celles, très con- nue, des fiches, qui remontait à la sinistre époque du combisme ». Cette affaire des fiches est à coup sûr celle qui a laissé de pro- fonds souvenirs dans les familles francaises. L' écrivain Pierre de Boisdeffre, le professeur Albert Brimo, l'historien Henri Guillemin Temple de la GLF. La Fayette en statue de cire est ceint du tablier et porte le maillet. admettent que ce qui leur fut rap- porté à ce sujet suffit à leur faire une opinion sur le monde des loges. Souvent les familles ont conservé, aussi discrètement que possible, les insignes maçonniques d'un grand-père. Celui-ci se sou- vient de sa surprise quand il découvrit dans un placard un tablier de maître. L'épouse d'un ancien député radical rapporte : - Je suis d'une famille anglaise. J'ai reçu de mes parents la plus belle correction de ma vie le jour, où ayant découvert dans le grenier de la maison le tablier de maître maçon de mon grand- père, je m'en suis affublée pour aller jouer dans la rue ». 1 SOUVENIRS DE FAMILLE Nombreuses sont les personna- lités que nous avons interrogées et qui nous ont déclaré n'avoir jamais entendu parler de la Maconnerie et des francs-macons pendant les années de jeunes~e et tout au long de leurs études. Journaliste et animatrice d' émis- sions radiophoniques, Ménie Gré- goire a meilleure mémoire : - On m'en a parlé lorsque j'étais petite uploads/Politique/ le-crapouillot-104-qui-est-franc-macon.pdf
Documents similaires










-
40
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 01, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
- Taille du fichier 15.1981MB