537. 1 SSN 0048-6493 e za littéraire DU 1 er AU 31 AOÛT 1989/ PRIX: 25 F (F.S.
537. 1 SSN 0048-6493 e za littéraire DU 1 er AU 31 AOÛT 1989/ PRIX: 25 F (F.S. : 8,00 - CON: 5,50) Structures traditionnelles. La longue his- toire de la sécularisation. La laïcité. Le retour du religieux. Formes nouvelles inso- lites ou aberrantes du besoin de croire. André-Marcel dtAnst Louis Arénilla, John Atherton, Vladimir Berelowitch, Car- men Bernand, Jean Chesneaux, Michel Clévenot, Maurice Coyaud, Xavier Del- court, François Dubet, Roger Gentis, Claude Glayman, Georges Hourdin, Gil- les Kepel, Jean Lacoste, Claude Liauzu, Maurice T. Maschino, Maurice Nadeau, Claude Nicolet, Thierry Paquot, Emile Poulat, Maxime Rodinson, Fernand Rude, Gérard Soulier, Alain Touraine, Daniel Vidal, Eugen Weber, Michel Wieviorka. M2425 - 537 -25 00 F III i 3792425025009 05370 Les romans que vous lirez cet automne. 537. Publié avec le concours du Centre National des Lettres Direction: Maùrice Nadeau. Comité de rédaction: André-Marcel d'Ans·, Louis Arénilla, Françoise Asso, Alexis Berelowitch, Marcel Bisiaux, Robert Bon- nàud, Bernard Cazes, Jean Chesneaux, Xavier Delcourt, Christian Descarnps, Marie Etienne, Anne Fabre-Luce, Serge Fauchereau, Lucette Finas, Jacqueline'Forni, Roger Gentis, Jean-Paul Goux, Jean Lacoste, Gilles Lapouge, Francine de Mar- tinoir, François Maspero, Gér!lfd Noiret, Pierre Pachet, Evelyne PieiIler, Agnès Vaquin, Gilbert Walusinski, Michel Wieviorka. Arts: Georges RaiIlard, Gilbert Lascault, Marc Le Bot. Théâtre: Monique Le Roux. Cinéma: Louis Seguin. Musique: Claude G1ayman. Danse: Julia Tardy-Marcus. Secrétaire de la rédaction, documentation, bibliographie: Anne Sarraute. Courriériste littéraire: Jean-Pierre Salgas. Publicité: General medias, Sophie Gaisseau, 40-28-48-48. Rédaction, administration: 43, rue du Temple - 75004 Paris - Tél. : 48-87-48-58. Abonnement: Un an - 380 F - vingt-trois numéros. Six mois - 200 F - douze numéros. Etranger: Un an - 500 F - par avion 680 F. Six mois - 290 F - par avion 375 F. Prix du numéro au Canada: $ 4,15. Pour tout changement d'adresse: envoyer 3 timbres à 1 F avec la dernière bande reçue. Pour l'étranger: envoyer 3 coupons-réponses internationaux. Règlement par mandat, chèque bancaire, chèque postal·; CCP Paris 15-551-53. La rentrée littéraire par Eugen Weber par Claude Nicolet par François Dubet par Jean Lacoste Propos recueillis par la Q.L. par John Atherton par Roger Gentis par Thierry Paquot par Jean Chesneaux par Maurice Nadeau par Anne Sarraute par Gilles Kepel par Michel Clévenot par Georges Hourdin par Claude Liauzu par Gérard Soulier par Maurice T. Maschino Propos recueillis par la Q.L. par Michel Wieviorka par Louis Arénilla par Daniel Vidal par Carmen Bernand par Xavier Delcourt par Claude Glayman par Michel Wieviorka par Fernand Rude par Alain Touraine par André-Marcel d'Ans par Maurice Coyaud Histoire de la France religieuse L'Evangile et l'église sous Luther Religion et politique à l'Est Dieu ? Combien ? La dernière tentation de l'écrivain De la religiosité tellurique à l'écologie politique De bonnes cartes, un jeu déplorable La laïcité: seul terrain d'entente . La crise de la laïcité Une entorse à la laïcité, le statut de l'Alsace-Lorraine Entretien avec Emile Poulat J. Le Goff! R. Rémond Marc Lienhard Périls en la demeure La dérision et le feu purificateur Crimen, delictum, culpa, peccatum· Mozart. Méhul compositeurs des Lumières La France et les Juifs Terminer la Révolution La modernité politique ne commence-t-elle pas llvec Machiavel? Le Vaudou, théologie de la Libération? Pouvoir et religion au Japon Religion et politique à la fin du xxe siècle Dans l'Eglise catholique débats politiques et théologiques Engagement politique et loi religieuse, les chrétiens démocrates L'Islam. Vendée de l'Occident La République islamique et la loi internationale Bruno Etienne La France et l'Islam Entretien avec Maxime Rodinson Pouvoir religieux, pouvoir politique Crédits photographiques P. 5 Encyclopedia Universalis « Religions » P. 6 Encyclopedia Universalis « Religions » P. 7 D.R P. 8 D.R. P. 9 Larousse « Journal de l'année » P. 10 Gallimard « Mahomet la parole d'Allah » P. Il Seuil « Histoire de la France religiease » P. 12 Seuil « Histoire de la France religieuse » P.13 D.R. D.R. P. 14 Filipacchi « Images de Jacques Prévert» P.15 D.R. P.16 D.R. P.17 D.R. P.18 D.R. P.19 D.R. P.20 Seuil, « Histoire de la France religieuse» P.22 D.R. P.23 D.R. P. 24 Herscher, « Religion et France révolutionnaire» P. 26 Centre Georges Pompidou « Censures» Seuil « Histoire de la vie pri- vée » P. 28 Centre Georges Pompidou « Censures» D.R. P. 30 Encyclopedia Universalis « Religions » P.31 D.R. P.34 D.R. 3 ÉDITORIAL 4 LES STRUCTURES 5 TRADITIONNELLES 8 7 8 9 11 UNE LONGUE HISTOIRE 12 13 14 15 18 17 18 20 21 23 24 L'ÉGLISE ET L'ÉTAT 25 28 27 28 29 UN ANIMAL RELIGIEUX 31 33 35 Droits réservés 3 ÉDITORIAL Pouvoir religieux pouvoir politique Le projet de ce numéro spécial est né de l'Affaire Rushdie. Khomeiny, appelant au meurtre d'un écrivain, coupable, dans un roman, d'avoir offensé Mahomet, nous en aurions ri il y a quelques années encore. Depuis les Grecs, l'homme a fort maltraité les dieux qu'il a créés, soit pour s'en attirer des faveurs plus grandes, soit pour exprimer ses déceptions et sa colère à leur endroit. Pour les Occidentaux, le livre saint, la Bible, a fait dès le XVIe sièclerobjet d'examens critiques et de contestations. Depuis Théophile de Viau, Claude Le Petit brûlé en place publique, les "libertins" du XVIIe, les' d'Hol- bach et les Sade du XVIIIe, longue est la liste de ceux qui ont fait plus ou moins prudemment profession d'athéisme, au point que les agnostiques, aujourd'hui, sont plus nombreux que les sectateurs de n'importe quelle religion. L'anachronique Khomeiny n'était pourtant ni un fou ni un fanatique isolé. Son appel au meurtre est immédiatement entendu et approuvé par les millions de ses coreligionnaires en tous pays. Notre étonnement redouble à le voir "compris", en somme excusé, par certains dignitaires de religions qui n'ont ,cependant ni les mêmes dieux ni les mêmes prophètes, voire par des laïcs qui, au nom du "respect (sic) qu'on doit aux croyants", se trouvent d'accord avec les premiers pour con- damner ce qu'ils considèrent comme "blasphème" et "sacri- lège". Placer le Prophète dans des situations incongrues ou donner à Jésus-Christ des "tentations" trop humaines, c'est attenter à ce qui se trouve au cœur de toute religion : la notion du "sacré". * L'homme religieux, le croyant, non seulement ne souf- fre pas qu'on donne à ses dieux des passions trop humaines, mais il est lié à tous ceux qui partagent le même besoin d'une transcendance et qui visent à en faire bénéficier, à la limite, l'humanité entière. Dès lors qu'il a entendu la parole qui sauve et possède la vérité, il estime de son devoir de la faire enten- dre à son tour, de la répandre, de la faire triompher sur le mensonge, le scepticisme efl'indifférence. C'est du bonheur des hommes qu'il s'agit, de leur salut, dans ce monde-ci et dans l'autre. S'il échoue à convaincre, comment ne viserait- il pas à se donner les moyens d'imposer cette vérité, comment ne chercherait-il pas à l'institutionnaliser ? Le pouvoir sur les âmes n'est rien s'il n'est en même temps un pouvoir sur les corps, sur la vie de chacun dans son quotidien et sur la "polis" dans son ensemble. Dans les guerres de religions, chaque camp affirme vouloir faire triompher "la vraie foi", il vise plus sûre- ment à conquérir le pouvoir qui permettra de l'imposer. Bien avant Khomeiny, l'Histoire a· gardé le souvenir de cette théo- cratie parfaite que fut l'état jésuite du Paraguay. Sous le nom de Cité du Soleil, les missionnairesJésuites avaient réussi à édifier un Etat où l'on ignorait l'argent, où les Indiens possédaient le sol en communauté et où ils avaient en outre acquis, écrit un historien catholique du XVIIIe siècle pour s'en féliciter, le goût du mystère et de l'autorité. Avec entrain, ils confessaient leurs péchés, acceptaient les pénitences les plus sévères, nour- rissaient un sentiment de culpabilité tel qu'il constituait pour leurs sur- veillants et leurs maîtres jésuites "un outil de gouvernement idéal". Ludo- vico Antonio Muratori décrit cette "expérience sacrée" dans un livre fort lu à l'époque, admiré, et qui porte un titre explicite: "La Chrétienté heu- reuse" (1). L'état jésuite du Paraguay a duré un siècle et demi, il était florissant et prospère, les Indiens eux-mêmes s'y croyaient heureux. Il avait en outre pour lui d'être isolé du reste du monde, les Européens et même les Espa- gnols n'ayant le droit d'y pénétrer qu'en envoyés du Roi très catholique et acceptant d'y être étroitement surveillés afin, dit la chronique, "que les méchants ne contaminent les bons par leur conduite". N'est-ce pas là le rêve de toute théocratie : contraindre les hommes au bonheur ima- giné par leurs maîtres? Les Jésuites du XVIIe siècle n'étaient pas plus des utopistes (ou pas moins) que ne l'ont été Hitler et Staline au nom de fois différentes. * Dans notre Occident, c'est à travers une lutte séculaire que le pou- voir politique a fini par se différencier du pouvoir religieux, à lui ravir peu à peu les tâches que celui-ci assumait dans les domaines divers qui tiennent à la vie et à la mort. L'Etat, uploads/Politique/ quinzaine-litteraire-537-ete-1989-special-religion-et-politique.pdf
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- Publié le Oct 05, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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