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Romane Charbonneau Politiques sociales et intervention sociale 388-A31-VM Réfle

Romane Charbonneau Politiques sociales et intervention sociale 388-A31-VM Réflexion critique sur la Prestation canadienne d’urgence (820 mots) Travail présenté à Isabelle Renaud Techniques de Travail social Cégep du Vieux Montréal Vendredi 26 novembre 2021 Réflexion critique sur la Prestation canadienne d’urgence Guillaume Hébert est chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) depuis 2006. Parmi ces sujets de prédilection on retrouve la question de la gouvernance en santé au Québec, qu’il critique à plusieurs reprises, la crise du logement, et le financement du système de santé et ses rapports avec le secteur privé. (Guillaume Hébert : chercheur, para.1) Mario Dumont est un ancien homme politique canadien, chef de l’Action démocratique du Québec de 1994 à 2009 et fut coprésident du Réseau des Libéraux pour le NON sur l’entente de Charlottetown lors du référendum de 1992. Il est maintenant animateur de télévision à la chaîne TVA nouvelles et chroniqueur. (Mario Dumont, para.1) Premièrement, l’article de Mario Dumont correspond généralement aux principes idéologiques de la droite. En effet, il exprime sa méfiance envers l’interventionnisme de l’État en affirmant que « la PCU et les autres programmes devaient compenser les pertes et assurer le paiement des factures. Mais on ne devait pas sortir gagnant d’une tragédie » et « Tout a été financé par de l’endettement. » (Dumont, 2021) Aussi, lorsqu’il affirme que « l’inflation nuit à l’économie, menace les retraités, pousse les taux d’intérêts à la hausse. » (Dumont, 2021), on peut voir que Mario Dumont penche du côté de la droite qui préconise la rentabilité économique. Ici, le chroniqueur critique le fait que les individus qui ont bénéficié de la PCU ce sont enrichis grâce à celle-ci et qu’il en découlera de graves conséquence pour notre économie. Cette façon de penser reflète bien l’idéologie de la droite qui préfère la non-intervention de l’État afin d’obtenir l’absence de déficit budgétaire et le remboursement de la dette publique (Renaud, Prud’homme, 2021, p. 113-114). Deuxièmement, l’article de Guillaume Hébert, correspond davantage aux principes idéologiques de la gauche. D’abord, l’auteur contredit l’argument principal de Mario Dumont et affirme que la « principale menace qui plane sur l’économie, ce n’est pas la dette du gouvernement mais bien l’endettement des ménages. » (Hébert, 2021) En effet, selon les principes idéologiques de gauche, il faut favoriser l’intervention de l’État, surtout dans les sphères de la santé, de l’économie et de l’éducation (Renaud, Prud’homme, 2021, p.113-114). Selon le chercheur de l’IRIS, la politique sociale aura pour effet de « réduire un peu les inégalités au Canada […] » (Hébert, 2021) et, contrairement à Mario Dumont, il ajoute une nuance importante à son propos : la plupart des gens qui ont bénéficié de la PCU travaillaient au salaire minimum. C’est est alors un peu effronté de parler d’enrichissement. Quel devrait être le rôle de l’État concernant la PCU ? L’État a le rôle de supporter les individus, et le principe selon lequel le droit pour tout individu dans le besoin à une assistance de la part de l’État doit être respecté. Nous avons bien vu, durant la pandémie, les limites et la fragilité du filet social au Québec. En effet, au Québec, la pandémie a touché très fortement deux secteurs : culturel et économique. Il serait alors une bonne idée pour le gouvernement de prendre exemple sur cette crise. Comme l’écrit Guillaume Hébert dans son article, « la PCU aura été bénéfique tant pour l’économie dans son ensemble que pour les ménages et elle nous enseigne certaines leçons pour l’avenir. » (Hébert, 2021) Trop souvent, l’économie prend le dessus sur les droits humains et la dignité des individus. L’État a donc comme devoir de soutenir ces citoyens, et ce, en s’assurant d’offrir un accès sans discrimination à des services publics de qualité. C’est en continuant de payer des impôts aux deux paliers du gouvernement que nous pourrons avoir accès à de tels services, mais l’État a tout de même intérêt à revoir son modèle économique qui est la cause d’inégalités sociales et de l’agrandissement de l’écart entre les riches et les pauvres. (Renaud, Prud’homme, 2021) Quel est le rôle d’une TTS face à cette politique sociale ? Parmi les valeurs du travail social on retrouve la poursuite de la justice sociale et le service à l’humanité. Ce qui m’amène à me positionner en faveur de cette politique sociale, même s’il en résulte des « conséquences économiques », comme l’explique Mario Dumont dans son texte. De plus, il est vrai que « la profession promeut plutôt le changement social et la critique sociale » (Van de Sande & Beauvolsk, 2018, p. 10-11) et cet aspect de la profession est d’autant plus importante lorsqu’il est question d’améliorer les conditions de vie des individus et de lutter contre les inégalités sociales. Bien entendu, un autre rôle qu’a une TTS face à la politique sociale est d’informer la population et de l’outiller au meilleur de ses connaissances en politiques sociales. En effet, comme la majorité des politiques sociales, elles sont très complexes et l’aide d’une TTS peut être requise pour démêler les procédures administratives et préparer la population à utiliser sa prestation d’urgence de la bonne façon. Médiagraphie Mario Dumont. (2009). Repéré le 24 novembre 2021 dans Assemblée nationale du Québec à http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/dumont-mario- 3041/biographie.html Guillaume Hébert : chercheur (s.d.). Repéré le 24 novembre 2021 dans IRIS à https://iris-recherche.qc.ca/a-propos-iris/auteurs/?ID=110 Van de Sande, A., Beauvolsk, M.-A., Larose-Hébert, K. (2018). Le travail social : Théories et pratiques. Montréal : Chenelière Éducation. Renaud, I., Prud’homme, K. (2021). 388-A31-VM. Politiques sociales et intervention sociale. Cégep du Vieux Montréal. Hébert, G. (5 mars 2021). Est-ce que la PCU a corrompu une génération ? [Billet]. Repéré le 10 novembre 2021 dans IRIS à https://iris- recherche.qc.ca/blogue/etat-finances-publiques-et-secteur-public/est-ce-que-la- pcu-a-corrompu-une-generation/ Dumont, M. (3 mars 2021). La PCU a fait pleuvoir beaucoup (trop) d’argent. [Opinions]. Repéré le 10 novembre 2021 dans Le Journal de Montréal à https://www.journaldemontreal.com/2021/03/03/la-pcu-a-fait-pleuvoir-beaucoup- trop-dargent uploads/Politique/ re-flexion-critique-sur-la-pcu.pdf