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1 SOMMAIRE Elections locales A la Une Tribune Cargos pubelles Actualité Voisins Vie internationale Moldavie Economie Social Photos d'actualité Société Evénements Vie quotidienne Santé, Enseignement Sports Insolite, Page photos Connaissance et découverte Cinéma Culture, Livres Destins, Francophonie Histoire, Mémoire Archives Humour Abonnement Coup de coeur Numéro 96 - juillet - août 2016 Lettre d’information bimestrielle A vec la victoire du Brexit, la douche n'était plus écossaise, mais britan- nique pour les Roumains, et plus particulièrement les 400 000 d'entre eux - 200 000 selon les chiffres officiels - qui vivent au Royaume Uni, dont des dizaines de milliers d'étudiants. Déjà beaucoup s'inquiétaient de savoir de quelle manière seront octroyés les visas britanniques à l'avenir, ne pouvant se contenter de la réponse dilatoire des autorités universitaires… "Il n'y aura pas de problème pour la rentrée prochaine". La presse roumaine accusait le choc dès le matin du 24 juin, avec des titres mar- quant l'appréhension ressentie dans tout le pays. "Pour le peuple considéré comme le plus europhile de l'Union européenne, ce jour est un vendredi noir", titrait le site bucarestois Adevarul. "Quoi qu'on puisse dire, les Roumains se sentent trahis par ce qui se passe en Grande-Bretagne poursuivait-il. Ils ne peuvent pas s'expliquer comment un pays qui leur a présenté pendant des années un projet d'intégration leur tourne maintenant le dos. Sans la Grande-Bretagne, la maison Europe est une maison sans un mur". Le même site faisait remarquer que "pour les Roumains, la liberté de circulation est axiomatique. Les Roumains sont fans de l'UE tant qu'ils peuvent circuler, tra- vailler et étudier librement dans d'autres pays membres". L'idée de la mise en place de restrictions au Royaume-Uni étant déjà difficile à accepter, Gândul se demandait même: "Et si demain l'Allemagne, la France et l'Italie faisaient pareil ?". Pour ce quotidien, les conséquences se verront seulement dans deux, trois ans, quand les Roumains, à l'instar d'autres peuples de la périphérie de l'UE, se demande- ront : "Où est le centre ? Y-a-t-il encore un capitaine à bord ?". Mais les craintes sont déjà palpables. La Roumanie a peur d'être noyée sous la vague d'euroscepticisme, de démagogie et populisme qui menace le Vieux continent. Elle a résisté avec courage jusqu'ici, n'hésitant pas à changer ses dirigeants, à don- ner un coup de balai dans sa classe politique corrompue. Toutefois l'entreprise de res- tauration d'une véritable démocratie est loin d'être terminée. Les élections législatives qui s'annoncent à l'automne seront révélatrices pour cet aggiornamento dont le pays a un besoin impérieux. En notant que le Brexit avait réalisé ses meilleurs scores dans les zones les moins développées du Royaume Uni, un commentateur roumain ne pouvait s'empêcher de faire un parallèle avec les résultats obtenus par le PSD (nomenklatura ex-communis- te) dans les régions les plus retardées du pays. C'est d'un pas en avant et non d'une marche arrière dont a besoin l'Europe. Henri Gillet La douche… britannique 2 à 6 7 8 et 9 24 à 27 28 et 29 30 à 32 33 à 35 36 et 37 38 à 41 42 et 43 44 à 49 50 à 55 56 et 57 58 59 60 NOUVELLEs ROUMANIE Les de 10 et 11 12 et 13 14 et 15 16 et 17 18 à 22 23 Les NOUVELLES de ROUMANIE 2 Elections locales Les NOUVELLES de ROUMANIE Elections locales Analyse 3 D ans une Roumanie engagée dans une rude campagne anticorrup- tion, les électeurs n'ont pas hésité, dimanche 5 juin, lors des élec- tions municipales, à élire plusieurs maires condamnés pour cor- ruption. Râmnicu Vâlcea, ville du centre du pays, se retrouve de nouveau aux mains de Mircia Gutau, condamné deux fois à de la prison ferme pour cor- ruption. Même scénario à Craiova, dans le Sud-Est, à Brasov et à Târgu Mures, dans le Centre, ou à Deva, dans l'Ouest. La grande surprise vient de la victoire de Victor Chereches à Baia Mare, ville importante du Nord-Ouest. En prison pour une affaire de pots-de-vin, il a été réélu avec 70 % des suffrages. Le Parti libéral a tenté récemment de faire adopter une loi interdisant aux responsables politiques condamnés de se présenter, mais s'est heurté à l'opposition des "socialistes" du PSD. "L'opinion publique ne semble pas privilégier la lutte anticorruption", constate le politologue Cristian Pirvulescu. Même si, d'après les sondages, la corruption est le fléau qui dérange le plus les Roumains. Le Parquet national anticorruption (DNA) est une institution très populaire dans le pays. Ces qua- tre dernières années, plus de 3000 ministres, députés, sénateurs, maires et hauts fonctionnaires, qui se pensaient intouchables, se sont retrouvés en pri- son. Main basse du PSD sur Bucarest Mais l'opération "mains propres" menée par les procureurs n'a pas suffi à assainir la classe politique. Le Parti social-démocrate (PSD), héritier de l'ancien Parti communiste, contrôle la majorité parlementaire depuis 2012 et a tenté à plusieurs reprises de bloquer l'action des procureurs, ne cédant fina- lement que face aux pressions de la Commission européenne et de Washington. Le PSD sort vainqueur des élections municipales avec un score de plus de 40 % au niveau national, lui donnant un fort élan avant les élections légis- latives prévues en novembre. Les socialistes ont remporté la mairie de Bucarest et les mairies des six arrondissements de la capitale. Une première depuis la chute de la dictature communiste il y a un quart de siècle. "C'est une victoire historique", a déclaré Liviu Dragnea, le prési- dent du PSD, après l'annonce des résultats. En avril, il a été lui aussi condam- né à deux ans de prison avec sursis pour avoir tenté de falsifier en 2012 les résultats d'un référendum. A l'automne 2014, il avait tenté de limiter le droit de vote de la diaspora roumaine, ce qui s'était finalement retourné contre lui, amenant l'élection surprise de Klaus Iohannis. Lors de ces municipales, l'opposition libérale n'a emporté que 32 % des voix et a subi une défaite à Bucarest, ville qui votait systématiquement à droite. C'est d'ailleurs de la capitale qu'est venue l'une des principales surprises du scrutin. L'Union Sauvez Bucarest (USB), un petit parti créé il y a six mois par Nicusor Dan, jeune mathématicien issu de la société civile, a remporté 29 % des suffrages et arrive en deuxième position. Cette formation politique antisystème a le vent en poupe et déjoue les calculs des grands partis. "Nous ne ferons aucun compromis, a déclaré Nicusor Dan. L'Union Sauvez Bucarest deviendra l'Union Sauvez la Roumanie". Mirel Bran (Le Monde) Pas de sanction par les urnes pour les élus corrompus D e manière globale, les élections locales n'ont pas conduits à de grands changements puisque les résultats montrent que 19 des 40 grandes villes du pays (les préfectures) ont élu le même maire qu'en 2012. La plupart d'entre eux ayant d'ailleurs gagné avec une avance confortable. La faible concurrence et le manque de renouvel- lement de la classe politique au niveau local sont des explica- tions. Sans surprise, la compétition a été davantage disputée dans les villes où la DNA avait fait le ménage ces dernières années, mettant sur la touche les maires corrompus. On pense ici à Constantsa, Iasi, Ploiesti et Piatra Neamt. Pour ce qui est de l'appartenance politique des maires fraî- chement élus, c'est le même parti qu'en 2012, le PSD, qui rem- porte la mise dans 25 préfectures sur un total de 40. Le PNL a perdu six fiefs et en a conquis quatre, tandis que le PSD, lui, en a perdu un seul pour cinq gagnés. Ce qui confirme le nou- veau rapport de force favorable désormais aux sociaux démo- crates de l'ancienne nomenklatura. Trois maires qui étaient membres de partis en 2012 et qui se sont cette fois présentés en ''indépendants'' ont quant à eux conservé leur mandat : George Scripcaru à Brasov, Dorin Florea à Târgu Mures et Constantin Hogea à Tulcea. Enfin, huit des 40 maires des pré- fectures du pays (20%) ont actuellement des dossiers en cours d'instruction au pénal - dont les trois mentionnés plus haut. A Bucarest, le parti de Nicusor Dan, l'USB, s'est hissé à la deuxième place, à distance respectable du PSD. Le PSD emporte 25 préfectures sur 40 Des changements surtout là où la DNA "avait fait le ménage" Les limites de l'opération "mains propres" Analyse 26 candidats entre 90 et 100 ans 267 239 candidats ont postulé à une fonction d'élu local, dont 210 097 hom- mes et 57 142 femmes. Le plus jeune avait18 ans, 40 ayant moins de 20 ans, mais 26 d'entre eux avaient entre 90 et 100 ans. Le groupe d'âge le plus nomb- reux était celui des 40-50 ans (67 000 candidats) devant les 30-40 ans (40 000 candidats). Homonymes et confusion Les électeurs d'un petit village du nord de la Roumanie ont été confrontés à un choix difficile lors des élections loca- les dimanche, puisque trois des cinq can- didats portaient le même nom, a-t-on appris auprès de la mairie. Sur les bulletins de vote de Draguseni, village de 2700 habitants, le nom uploads/Politique/ roumanie-96-internetqxd.pdf
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- Publié le Jui 16, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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