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comment durer ? u. l o m oo tl) -eu c c n: -eu CN C S i 00 05 £T > < CN < E > < 00 3 û in r*. m co «M C M CN 5 w m LA PRESSE AU CRIBLE pieuvre cancer rouge «Putsch au Guatemala, guerre au Salvador, menace sur le Ni- caragua : l'Amérique centrale est au-bord du gouffre.» C'est en ces termes que le «Nouvel Observateur» constate l'embrasement dé cette partie du monde. La fatalité semble en effet vouer cette .malheureuse région à la guerre civile avec son cortège de guérillas, et de coups d'Etat mili- taires contre - révolutionnaires. Après la',«pieuvre verte», le «can- cer rouge» étendrait-il son emprise sur les républiques bânanières ? Tous les observateurs sont en tout cas d'accord pour reconnaî- tre que les crises que connaissent Guatemala et Salvador dépassent en importance leur cadre géogra- phique, et sont convaincus du rôle stratégique des pays de l'Isthme. Selon un sondage organisé par la chaîne américaine C.B.S. et le «New York Times», 72% des Américains pensent que si le maillon salvadorien craque, c'est toute l'Amérique centrale qui risque de basculer dans le camp communiste. Ce qui n'em- pêche pas 60% d'entre eux d'être hostiles au soutien militaire du gouvernement en place. Rude coup porté par l'opinion publique à la Doctrine de Monroe, et im- portance réaffirmée du trauma- tisme viêtnamien. Face à un Reagan velléitaire et à une opinion désemparée ou in- différente, les intéressés essayent de dénouer la crise; par la violen- ce. La gauche tente d'empêcher les élections par la guérilla, susci- tant la réaction d'hommes auprès de qui J-M Le Péri ferait figure d'aimable radical de gauche : «La droite a trouvé son caudillo» sem- ble apprécier «Le Figaro», en par- lant de Roberto d'Aubuisson. «Et, contre lui, Napoléon Duarte, l'homme de la Démocratie chré- tienne qui préside actuellement au pouvoir, paraît soudain sans, cou- g é r a r d l e c l e r c Avec Bern a n os Ce livre n'est pas une étude sur Bernanos : Gérard Leclerc explique comment il n'a cessé de vivre avec la pensée et le témoignage du grand écri- vain catholique, et pourquoi celui-ci peut nous aider à répondre aux grandes questions de notre temps - qu'il s'agisse de la religion, du totali- tarisme, de la Pologne ou de la politique française. Loin d'être l'analyse distante et froide d'un homme et d'une œuvre, Avec Bernanos, est un livre très actuel, qui se lit d'une traite grâce, à la viva- cité du style et à la clarté de la langue. C'est aussi l'itinéraire d'un homme qui a rencontré quelques unes des plus belles figures de notre époque. B U L L E T I N DE COMMANDE A RETOURNER A Royaliste, 17, rue des Petits-Champs 75001 PARIS NOM : Prénom : Adresse : souscrit à, «Avec Bernanos» (70 F franco) et joint la somme de . F à l'ordre de «Royaliste» CCP 18 1 04 06 N Paris leur et sans saveur. » 1 1 est vrai que d'Aubuisson avait eu assez d'en- vergure pour qu'on le crédite de l'organisation de l'assassinat de Mgr Romero... Le coup d'Etat au Guatemala se situe-t-il dans cet axe contre- révolutionnaire ? Difficile d'en ju- ger de par l'imprécision des dis- cours tenus par les putschistes. «Le Figaro» relève pourtant que «la première réaction de Washing- ton pourrait se résumer à un «wait and see» bienveillant». Les Etats-Unis pourraient donc, dans le cas d'un gouvernement «dé- cent», reconsidérer la suppression de leur aide au Guatemala, aide supprimée depuis 5 ans en raison de la répression exercée à l'épo- que par les militaires au pouvoir. Ceci serait tout à fait logique pour «L'Humanité». Le quotidien communiste reprenant les infor- mations de l'agence de presse cubaine rappelle qu'un des instiga- teurs du coup d'Etat est Lionel Sisniega«agent connu de la C.I.A.» et, accessoirement ancien candidat aux dernières élections, du mouve- ment d'extrême droite M.L.N. Il est pourtant vrai que les ingé- rences extérieures ne peuvent pas tout expliquer en Amérique Cen- trale. Cest ce que rappelle Gilles Sengès dans «Le Pèlerin» : «Napo- léon Duarte, marionnette ou hom- me lige de l'armée et au-delà, des Américains ? La guérilla, cheval de Troie du Parti communiste, et au delà des Cubains et des Soviéti- ques ? Les images caricaturales ont bon dos au Salvador ?» Cette saine vérité dite, jl n'en reste pas moins que c'est aussi l'es- poir qui peut venir de l'extérieur; les démarches du président véné- zuélien auprès du Front Farabun- do-Marti de Libération Nationale d'EI Salvador, les manœuvres fran- co-mexicaines, paraissent pour le moment les seules possibilités d'une médiation entre les parties en cause et les Etats-Unis. Et l'ont sait l'intérêt que porte la nouvelle diplomatie française à cette partie du monde, ainsi que ses efforts pour l'établisse- ment de relations privilégiées en- tre Paris et Mexico. Pour en terminer avec l'Améri- que Centrale, voici l'histoire que nous raconte l'hebdomadaire com- muniste «Révolution» : Sur la Mosquito Coast/façade atlantique commune au Nicaragua et au Cos- ta-Rica, vit une population noire de langue anglaise. Au Costa-Rica, pays de tradition démocratique «à l'européenne», l'affichage offi- ciel dans cette région se fait uni- quement en espagnol. Au Nicara- gua sandiniste, on explique la Ré- volution aux masses dans les deux langues. Donc, le Nicaragua est plus démocratique que le Costa Rica. René ADRIERS NATION FRANÇAISE Le chef de file des syndicats agricoles a, incontestablement, ga- gné son pari : la capitale «en- vahie» par environ 100.000 pay- sans, voilà qui ne s'était jamais vu. F. Guillaume a voulu signifer au gouvernement qu'en cas d'échec des négociations sur les prix agricoles(l) il ne lui sera pas possible de se retrancher derrière Bruxelles; des mesures nationales, en* opposition avec «l'esprit» communautaire, s'imposeraient alors. Certes, la FNSEA, qui re- vendique quelques 700.000 adhé- rents, penche indéniablement à droite; mais il ne faut pas se lais- ser aveugler par les questions par- tisanes. Cela fait huit ans que le revenu agricole baisse globale- ment. Il est significatif que le CNJA, plus jeune et moins conser- vateur que la FNSEA, ait emboîté le pas de ôette dernière : il n'a cer- tainement pas voulu lui laisser le monopole de la récupération de la colère paysanne. Cependant, la FNSEA, par la manifestation du 23 mars, pour- suivait également un autre but : prouver, de façon incontestable, qu'elle conserve la première place. Après avoir voulu tailler en brèche dans le monopole de la représenta- tion reconnue jusqu'alors à ce syndicat, le gouvernement socia- liste a fait, ces derniers temps, marche arrière. De ce recul, les si- gnes sont multiples :une organisa- tion'comme le MODEF (de ten- dance communiste et socialiste, elle regrouperait 92.000 adhé- rents) qui a appelé à voter pour M. Mitterrand, attend toujours que ses représentants soient reçus «au plus haut niveau». Car, si la colère est unanime, le monde pay- san ne constitue pas un bloc mo- nolithique : il sera, par exemple, intéressant de suivre de près «l'interpaysanne», contestation interne à la FNSEA (fédérations départementales du Finistère, du Royaliste 357 - page 2 >4 l'heure où s'ouvrent les «négociations» pour la fixation des prix agricoles, le gouvernement français va devoir jouer une par- tie très serrée. Il ne peut se permettre aucun faux pas : le succès de la manifestation organisée le 23 mars par la FNSEA ne laisse, à cet égard, aucun doute. l'agriculture au péril l'europe Morbihan, de la Mayenne, de la Drôme, de la Haute-Garonne et de la Dordogne). Il reste que si le gouvernement veut rester fidèle aux principes qui l'inspirent, il ne pourra éter- nellement éviter l'épreuve de for- ce avec le plus grand des syndi- cats. Il suffit pour s'en convaincre, de lire le plan intérimaire -dit «plan Rocard» (2)- pour 1982 et 1983. Dans l'attente de te mise en place des offices fonciers (lesquels font hurler la droite à la collectivi- sation), des moyens nouveaux-se- ront accordés aux SAFER «au dé- triment des prêts fonciers aux par- ticuliers qui, du fait de cette poli- tique, seront moins nécessaires.» Le but poursuivi est «d'assurer une répartition des terres libres ne prenant pas la richesse comme seul critère». On doute que la FNSEA approuve de telles disposi- tions. De même qu'elle s'opposera à la politique envisagée pour les revenus agricoles. Si ces derniers régressent globalement, cette bais-' se dissimule des disparités impor- tantes. Or le plan précise que «l'effort de solidarité entre les différentes catégories de la popu- lation sera d'autant mieux ac- cepté qu'il s'effectuera dans la clarté»; et il ajoute «la connais- sance du revenu individuel consti tue un objectif majeur du plan de deux ans». Ceci implique une re- fonte de la fiscalité agricole. Ga- geons que cette «clarté» et cette «connaissance» ne seront pas du goût de tous. Elles constituent pourtant des mesures de justice, mais nous promettent bien du plaisir... et quelques barrages sur les routes. Quant aux difficultés extérieu- res, elles ne sont uploads/Politique/ royaliste-357.pdf