Article.10Le ministre :artisan de la strat&gie de profondeur / chiasme par rapp
Article.10Le ministre :artisan de la strat&gie de profondeur / chiasme par rapport au titre du ministre./ le paléontologue de l’empire ottoman 1) La profondeur : horizontalité / perspective géographique ou verticalité chronologique. Problématique : temps ou l’espace / - profondeur ; espace : géostratégie qui dégage la poussière sur un empire fossilisé / profondeur dans l’étendu ou dans la verticalité / ministre s’identifie au paléontologue qui insuffle une âme dans un cadavre entièrement décomposé en terme géographique / culturelle / uen nouvelle perspective - la notion de profondeur / la perspective / une nouvelle représentation de son ancrage géographique:/ point de fuite et l’angle de vue / la représentation en perspective interdisait les ‘fantaisies’ / pour représenter quelque chose en perspective, l’observateur ou peintre devait ‘rester à la même place’ pendant tout son travail; il ne pouvait multiplier les points de vue dans son œuvre. Ce point est de la plus haute importance car il en découle un philosophiquement et géomètrie / réaction contre le rétricissement qui installé le vide Citation : Enfin, ce double constat coïncide avec une politique turque plus récente de resserrement des liens avec ses voisins arabo-musulmans, sous-tendue par une large élaboration diplomatique (UNE NOUVELLE DIPLOMATIE TURQUE Présentation critique de la doctrine Davutoğlu à partir de son livre, Profondeur stratégique, et de quelques autres textes Gérard GROC / Chercheur associé à l’IREMAM/CNRS, spécialiste de la Turquie contemporaine, chargé de cours à l’IEP et à la Faculté de Lettres d’Aix-en- Provence 2) la nouvelle posture turque. La Turquie peut-elle concilier orientation européenne et activisme dans le monde musulman ? La réponse dépend en grande partie d’un homme : son ministre des Affaires étrangères, un universitaire néo-ottoman à l’influence grandissante. Adrian Cioroianu Le pourcentage de Turcs désireux d'adhérer à l'Union européenne est en baisse. C’est dans ce contexte qu’est arrivé, il y a un an, un nouveau ministre des Affaires étrangères, un homme discret : Ahmet Davutoglu, un universitaire de 50 ans devenu diplomate et conseiller en politique étrangère du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. L’un de ses livres, Stratejik Derinlik [Profondeur stratégique, 2001], très populaire parmi les politiciens et les universitaires turcs Ŕ a considérablement augmenté son prestige. L’analyse de Davutoglu reposait sur le respect qu’il nourrit envers le passé impérial de son pays. Il démontrait que ce passé, loin d'être un fardeau pour la Turquie, était un grand avantage pour accroître son importance régionale et mondiale. Une politique de "zéro problème avec les voisins" La conception géopolitique de Davutoglu Ŕ ce qu’il appelle "la confiance en soi de la nation", et d'autres un néo-ottomanisme Ŕ résulte de la révolte d’un intellectuel devenu stratège envers ce qu'il estime être le déclin de son pays au XXe siècle. Dans sa vision, la Turquie devrait profiter de la fin de la guerre froide et de l’opposition Est-Ouest, de son profil culturel et politique Ŕ un Etat musulman laïque et démocratique Ŕ et surtout de sa position géostratégique unique Ŕ un pont entre les mondes occidental et islamique, mais aussi une plaque tournante sur la route des hydrocarbures vers l'Europe. Ce changement est un message en soi. L'euro-optimiste Ali Babacan [son prédécesseur] a fait place au pragmatique Davutoglu Ŕ qui a immédiatement suggéré que la Turquie poursuivrait sa politique traditionnelle de "zéro problème avec les voisins", mais l’actualiserait et la renforcerait dans le sens d’une politique de "coopération maximale avec tous ceux qui sont intéressés". La Turquie se tourne vers le monde musulman Au-delà de la rhétorique, il s’agit d’un changement de paradigme : la Turquie, apparemment déçue par les tergiversations de Paris et Berlin sur son intégration dans l'UE Ŕ et l’adhésion de Chypre en 2004 Ŕ marque son retour vers une politique pluridirectionnelle, de plus en plus attentive au monde musulman voisin (des Balkans au Moyen-Orient, l'ancienne étendue de l'Empire ottoman). La première réunion du ministre en poste a été symbolique : le 4 mai 2009, il a reçu le vice-ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan. Davutoglu, en accord avec Erdogan, préparait la fin du conflit diplomatique avec l'Arménie. L’attitude sévère à l’égard de l'Etat d'Israël a élargi sa marge de manœuvre dans l'espace musulman. L'activisme d'Ankara s'est également manifesté en Afghanistan et au Pakistan, en Chine ou au Monténégro. Au Liban, en Russie ou en Roumanie, en Irak, en Géorgie, en Iran, en Syrie, le nouveau ministre turc a partout fait la démonstration de son intérêt pour un hinterland turc. Parmi les 72,5 millions de citoyens de son pays, Ahmet Davutoglu est, pour l’heure, l'un des rares en mesure de dire si l'idée traditionnelle, selon laquelle la préservation de l'orientation laïque et pro-occidentale de la Turquie est compatible avec la nouvelle idée d'accroissement de sa puissance dans la région dans le monde musulman. Ou si, au contraire, ces idées sont destinées à s'annihiler mutuellement. Article.2 Turquie : repenser l’Empire La nouvelle politique étrangère turque Par Tancrède JOSSERAN*, le 16 septembre 2011 * Diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne, Certifié d’histoire et de géographie. Auteur de La nouvelle puissance turque, l’adieu à Mustapha Kemal, Ellipses, 2010, 219 p. Géopolitique de la Turquie. Jusqu’alors passive et arcboutée sur la défense du pré carré anatolien, l’arrivée au pouvoir de l’AKP en 2002 a bouleversé la politique étrangère turque, démontre T. Josseran. Abandonnant sa position statique, la Turquie a pris une orientation dynamique et multidimensionnelle. Grand artisan de ce changement le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu entend rompre avec l’amnésie culturelle qui en privant la Turquie de son identité profonde a coupé le pays de son environnement. T. Josseran construit sa présentation sur des écrits d’A. Davutoglu, dont son livre intitulé Strategik Derinlik. DE TOUS les ministres des affaires étrangères turques, la personnalité d’Ahmet Davutoglu (1959-) est la plus atypique. Ce qui détonne chez Davutoglu, est cette capacité à allier compétences sociales, diplomatiques et absence d’ambition politique nationale. Bien qu’issu d’une famille pieuse de Konya, Davutoglu a fait ses études secondaires au lycée allemand d’Istanbul. Très tôt, il s’oriente vers une carrière universitaire et occupe plusieurs postes à l’étranger. Marqué par son séjour en Malaisie, il observe un pays musulman capable de concilier pluralisme institutionnel, économie de marché sans pour autant rejeter dans les limbes sa tradition spirituelle. Tout l’inverse de la Turquie « victime » d’une occidentalisation à marche forcée. Proche des Frères musulmans, ses écrits sont traversés par une préoccupation récurrente : la crise du monde moderne et de l’universalisme occidental. Le caractère uniformisateur de la civilisation occidentale aboutit à la disparition des cultures locale. Cette agonie devient jour après jour plus criante avec le développement des moyens de communication. De très simples activités de l’existence humaine : « Comme boire du Coca-cola ou porter un jeans sont interprétées comme la victoire de l’universalisme, de la culture démocratique humaniste » [1]. En réalité, malgré sa suprématie matérielle, l’occident doute, victime du règne de la quantité. Aussi la « conception du monde de l’islam n’est pas complémentaire de celle de l’occident, elle en est l’alternative » [2].Davutoglu souligne l’opposition radicale entre les deux civilisations. Depuis l’abolition du califat et l’imposition au monde islamique du cadre politique et social occidental avec le modèle de l’Etat-nation sécularisé, les sociétés islamiques vivent dans la schizophrénie. L’islam politique au XX siècle a été une tentative désespérée de restaurer un équilibre perdu. Mais la fin de la guerre froide et l’émergence d’un monde multipolaire ont changé la donne. Dans cette perspective la mondialisation est une chance pour l’islam s’enthousiasme Davutoglu : elle dissout les Etats-nations, encourage le réveil des identités, en un mot, elle réintroduit le concept de civilisation. En raison de son histoire et de sa géographie la Turquie est la mieux préparer à prendre les rênes de ce retour à la tradition. La Turquie amnésique La République turque a été consacrée en 1923 par une double rupture politique et culturelle. En faisant table rase du passé théocratique et cosmopolite de l’empire ottoman, Mustafa Kemal, a voulu arrimer son pays à la modernité. Miroir négatif de l’identité turque, l’islam a été extirpé de la mémoire collective. Religion civique du nouvel Etat, la laïcité est devenue le point de départ et d’aboutissement obligatoire du projet d’ingénierie sociale des élites kémalistes. Les conséquences de cette lobotomie culturelle ont été désastreuses souligne Davutoglu. Le retrait et le désintérêt marqué d’Ankara pour l’ancien espace ottoman a crée un décalage. « Ainsi à Bagdad et à Damas où comme dans les autres capitales arabes, le turc était parlé, une fracture dans la société s’est creusée ». [3] Pire à partir de 1950, l’adhésion à l’OTAN pétrifie la politique étrangère turque. L’alignement sur l’Occident en toutes circonstances, devient le mot d’ordre de la république kémaliste. Alors que les soldats ottomans avaient été en première ligne en 1911 dans le désert libyen de Trablusgarp contre les visées expansionnistes européennes en Afrique du Nord, « cinquante ans plus tard, membre fidèle de l’alliance occidentale, nous avons apporté notre soutien à la France dans sa lutte contre les musulmans d’Algérie » [4].La Turquie se coupait de son environnement géoculturel sans pour autant uploads/Politique/ turquie-docx-2.pdf
Documents similaires
-
23
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 07, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
- Taille du fichier 1.8528MB