Dictionnaire de la politique au Cameroun Photographies de la page couverture De
Dictionnaire de la politique au Cameroun Photographies de la page couverture De haut en bas : Gustav Nachtigal, Louis Paul Aujoulat, Ruben Um Nyobe, Ahmadou Ahidjo, John Ngu Foncha, Paul Biya et Henriette Ekwe Ebongo. Dictionnaire de la politique au Cameroun Sous la direction de Fabien Nkot Avec la collaboration de Fred Ebonguè Charité Betjol Roger Bafakan Madeleine Kidiboy † Les Presses de l’Université Laval reçoivent chaque année du Conseil des Arts du Canada et de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec une aide financière pour l’ensemble de leur programme de publication. Maquette de couverture : Laurie Patry Maquette et mise en pages : Danielle Motard ISBN : 978-2-7637-3399-9 ISBN PDF : 9782763734002 © Les Presses de l’Université Laval 2017 Tous droits réservés. Imprimé au Canada Dépôt légal 3e trimestre 2017 Les Presses de l’Université Laval www.pulaval.com Toute reproduction ou diffusion en tout ou en partie de ce livre par quelque moyen que ce soit est interdite sans l’autorisation écrite des Presses de l’Université Laval. Une publication du Centre d’études et de recherche en dynamiques administratives et politiques (CERDAP) de l’Université de Yaoundé II, en coopération avec l’Institut des relations internationales et des études stratégiques (IRIES) du Bénin. Du même auteur La Francophonie en Afrique subsaharienne, Québec, Faculté des Lettres de l’Université Laval, 2001. Usages Politiques du Droit en Afrique – Le cas du Cameroun, Bruxelles, Bruylant, 2005. 50 pieces of advice to an official engaged in negotiations of mining contracts – A Hand- book, Perth, International Mining for Development Centre, University of Western Australia, 2014. Table des matières PRÉFACE XI INTRODUCTION 1 A 7 B 27 C 47 D 55 E 69 F 89 G 97 H 99 I 103 K 105 L 111 M 115 N 147 O 161 P 165 Q 177 R 181 S 183 T 203 U 219 V 223 W 229 Y 233 Z 235 ANNEXE 1 237 ANNEXE II 289 RÉFÉRENCES 369 PRÉSENTATION DES COLLABORATEURS 373 REMERCIEMENTS 375 A ma grand-mère, Ngo Nonga Esther Préface Qui est qui, et qui a fait quoi dans l’histoire politique du Cameroun ? Ce dictionnaire apporte pour la première fois une réponse globale à cette question. Il rassemble en un seul document les fragments de cette histoire, en classant par ordre alphabétique, indistincte- ment, acteurs, faits et événements marquants. Le résultat donne un ouvrage volontairement hétéroclite, mais soutenu en fil d’Ariane par une logique politique, dont la navigation est facilitée par la clarté de l’écriture et le flot des images qui défilent dans la tête du lecteur. Le dictionnaire se consomme par petites bouchées encapsulées dans des formes biographiques qui donnent en quelques jets l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur un acteur politique ou un fait mémorable. C’est un ouvrage démocratique, qui rend justice à tous les acteurs politiques, dont certains ont été sortis des décombres de l’histoire du Cameroun. Toutes les figures à retenir sont égales devant le Diction- naire de la politique au Cameroun : toutes y ont leur entrée, leur place, leur notice. Les présidents Ahmadou Ahidjo et Paul Biya ne doivent l’ordre de leur apparition dans le dictionnaire qu’à la première lettre de leur nom de famille. Même s’ils ont eu droit à une fiche plus longue, elle n’est déterminée ni par la préséance ni par le nombre de décennies au pouvoir. Chaque notice est factuelle, descriptive et neutre. Ce qui compte, c’est la signification des actes posés. L’acte d’un jour peut aller au panthéon politique du Cameroun s’il a une forte charge républicaine et mérite d’être porté à la connaissance des générations futures. L’acte de plusieurs décennies peut aller dans les poubelles de l’histoire s’il s’inscrit à rebours du destin qui est digne de ce grand pays. Au bout du compte, le Dictionnaire de la politique au Cameroun est un discours adressé à la fois au Cameroun, à l’Afrique et au monde. À l’endroit du Cameroun, il s’agit d’un appel à faire la politique autrement. Si « la politique est à l’image d’une tontine », comme le soutien l’ancien premier ministre du Cameroun, Simon Achidi Achu, la valeur du capital symbolique qui revient à chacun est dans ce dictionnaire. Le lecteur peut en faire une lecture plurielle. L’ouvrage est intellectuellement traversé par les trois couleurs du Cameroun : les personnages, les actes et les événements saillants de l’histoire politique du pays peuvent être classés dans la bande verte, la bande rouge ou la bande jaune, y compris dans l’étoile jaune du drapeau national, selon leur sens ou leur portée. Le lecteur peut y voir des entrées qui illustrent la richesse et la prospérité du Cameroun (le vert) ; d’autres qui illustrent le courage et la souveraineté du pays (le rouge) ; d’autres encore, l’unité, la gloire et l’honneur (le jaune). Mais tous les personnages, faits et événements ne sont pas aux couleurs du Cameroun. La plupart sont, malheureusement, au mieux, dans une zone grise ; au pire, inscrits dans une bande noire. Il appartient au lecteur d’utiliser cette grille de lecture pour donner sens aux gestes posés par chaque acteur politique et juger de sa place dans l’histoire. Outre le décodage politique dont il offre la clé aux Camerounais, le dictionnaire est aussi un alphabet de la politique camerounaise à valeur pédagogique et civique : bien des noms de rue, d’avenue, de boulevard, de place, de statue ou d’institution peuvent trouver ici leur explication. Le Camerounais ordinaire ne comprend pas toujours les rationalités derrière la toponymie de sa ville. Ainsi saura-t-il, par exemple, pourquoi le plus grand lycée de Yaoundé ou la statue érigée devant la poste centrale de Douala porte le nom Leclerc. À l’endroit de l’Afrique, ce dictionnaire est une explication du carac- tère distinct du Cameroun : « le Cameroun, c’est le Cameroun ». La notice sur cette maxime énoncée par le président Paul Biya, lors d’une visite à Douala en 1991, explique qu’« [a]ujourd’hui, cette expression renvoie au caractère irréductible de l’entité historico-politique que XII Dictionnaire de la politique au Cameroun constitue le Cameroun, dont la trajectoire singulière le rend difficile- ment comparable aux autres États africains ». Il est vrai que l’époque coloniale couverte par l’ouvrage donne à voir l’imbrication de l’his- toire politique du Cameroun avec celle de la France, construite sur un bref héritage de l’Allemagne, à laquelle s’est greffée la colonisation de la Grande-Bretagne. Le Cameroun est alors marqué par la sédi- mentation de ces histoires sur ses propres couches ethnopolitiques. Ceci ajoute à la complexité du pays qui, dès lors, ne doit son salut qu’à son propre génie créateur. Mais, le Cameroun, c’est avant ou après tout l’Afrique. Il ne peut donc s’enfermer dans ses spécificités pour se soustraire à son rôle continental. Ce dictionnaire biographique est à la fois une archéologie et une généalogie qui renseignent l’Afrique sur la filiation politique des acteurs actuels du Cameroun. Il en dit long sur le rôle des intellectuels camerounais dans la vie politique du pays. Il permet d’examiner leurs qualifications et les postes qu’ils ont occupés et de conclure que le problème historique du Cameroun n’est pas la formation de ses cadres. Si le pays est au contraire reconnu pour ce dernier label dans l’imaginaire collectif, le présent ouvrage en apporte les preuves factuelles. Mais le Cameroun qui se révèle dans cet ouvrage est celui dont les fruits n’ont pas encore tenu la promesse des fleurs. L’ouvrage permet à l’Afrique de redécouvrir le Cameroun, foisonnant d’idées et plein de potentiel, et d’être en conséquence plus exigeante à son égard. L’Afrique attend son Cameroun politique et espère qu’il la surprendra comme l’a fait son Cameroun footbal- listique. Au-delà de l’Afrique, le dictionnaire peut servir de porte d’entrée et d’outil aux diplomates, aux partenaires au développement, aux milieux d’affaires et de la recherche pour mieux comprendre le Cameroun d’aujourd’hui. Le chercheur peut utiliser le matériau et les données de ce dictionnaire pour faire des croisements entre acteurs et événements, les approfondir par des études de cas, faire ressortir les constances, les tendances lourdes, mais aussi les fractures et les ruptures, en vue de faire des projections sur l’avenir politique du Cameroun. Même si le Cameroun n’a connu que deux présidents depuis son indépendance en 1960, sa trajectoire politique n’est pas un long fleuve tranquille. XIII Préface Enfin, une note personnelle. Pourquoi me confier l’exorde de cette œuvre de valorisation des ressources politiques du Cameroun ? Des voix et des plumes plus autorisées auraient pu préfacer le présent ouvrage. Bien des chercheurs connaissent mieux le Cameroun et ses acteurs. Si j’ai été appelé à cet honneur, c’est d’abord parce que l’ouvrage est le fruit d’une coopération scientifique entre le Centre d’études et de recherche en dynamiques administratives et politiques (CERDAP) de l’Université de Yaoundé II et l’Institut des relations internationales et des études stratégiques (IRIES) du Bénin, dont j’ai la charge. C’est aussi en raison du regard externe que je porte sur le Cameroun et sa trajectoire politique, peu importe le nombre de fois où j’y suis allé. Mais c’est avant tout en reconnaissance uploads/Politique/dictionnaire-de-la-politique-au-cameroun-fabien-nkot.pdf
Documents similaires










-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 17, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
- Taille du fichier 1.7583MB