L’humilité, la b eauté d e la sainteté A nd rew M urray Préf ace L’humilité se
L’humilité, la b eauté d e la sainteté A nd rew M urray Préf ace L’humilité se justiǗe à un triple point de vue. Elle nous convient en tant que créatures, ensuite comme pécheurs, enǗn parce que nous sommes appelés à la sainteté. Nous voyons la preuve du premier point de vue dans les armées célestes, chez le premier homme, innocent en Éden, et chez Jésus, le créateur de l’humanité nouvelle. Le second point de vue, en nous rappelant notre état de déchéance, nous montre que c’est par l’humilité seule que l’homme pourra réoccuper sa place légitime et normale dans le rang des créatures de Dieu. EnǗn, lorsque nous marchons dans la voie de la sainteté, il nous est donné de contempler le mystère de l’amour rédempteur, et l’humilité devient alors en nous l’ornement et la condition de toutes les bénédictions spirituelles. Dans notre enseignement religieux habituel, le second point de vue a été trop exclusivement mis au premier plan, de sorte que quelques personnes ont même été jusqu’à dire que nous devons conserver du péché si nous voulons réellement rester humbles. D’autres encore ont pensé que la force de se condamner soi- même est le secret de l’humilité. C’est une erreur. La vie chrétienne a diminué là où les croyants n’ont pas été distinctement conduits à voir que, même dans nos relations entre créatures, il n’y a rien de plus naturel, ni de plus magniǗque, ni qui apporte à l’âme plus de bonheur, que de n’être rien aǗn que Dieu puisse être tout. La vie spirituelle ne peut grandir là où l’on n’a pas clairement enseigné et compris que ce n’est pas le péché qui humilie le plus, mais la grâce, et que c’est l’âme amenée à travers sa culpabilité à se détourner d’elle-même pour ne s’occuper que de Dieu, dans sa gloire merveilleuse comme Dieu, comme Créateur et Rédempteur, qui prendra véritablement la place la plus basse devant Lui. Dans ces méditations j’ai, pour plusieurs raisons, presque exclusivement appelé l’attention sur l’humilité qui nous convient comme créatures. Je l’ai fait non seulement parce que le rapport qui existe entre l’humilité et le péché est abondamment mis en relief dans tout notre enseignement religieux, mais surtout parce que l’autre face de la vérité concernant l’humilité est beaucoup plus importante. Nous ne pouvons, en eǖet, posséder la vie spirituelle avec abondance sans comprendre et mesurer l’importance de l’humilité. Si le Sauveur doit vraiment être notre modèle dans son abaissement, nous avons besoin de posséder l’intelligence des principes dans lesquels cet état d’abaissement avait ses racines. Nous trouverons là le terrain sur lequel nous pourrons tenir ferme pour arriver à une ressemblance de plus en plus grande avec Jésus. S’il nous convient d’être humbles, non seulement devant Dieu, mais aussi envers nos semblables, si l’humilité doit être notre joie, il importe que nous comprenions bien qu’elle n’est pas la conséquence de notre état de déchéance, mais notre gloire, puisqu’elle est la beauté et la félicité du ciel, des anges et de Jésus. Imitons notre Maître. Jésus trouva sa gloire en prenant la forme d’un serviteur. Quand il nous dit : « Quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre serviteur », il nous enseigne simplement la vérité bénie qu’il n’y a rien de si divin et de si céleste que de servir les autres. Le Ǘdèle serviteur, qui comprend ce qu’est sa vraie place, trouve un réel plaisir à pourvoir à tous les besoins de son maître ou de ses invités. Quand nous verrons que l’humilité est quelque chose d’inǗniment plus profond que la contrition, et que nous nous en revêtirons pour pénétrer toujours plus avant dans la vie de Jésus, nous commencerons à apprendre qu’elle est notre vraie noblesse et nous le prouverons en servant, ce qui est la réalisation la plus parfaite de notre destinée de créatures faites à l’image de Dieu. Quand je regarde en arrière, à mes propres expériences religieuses ou à celles de l’Église de Christ dans le monde, je suis étonné de voir à quel point l’humilité est peu recherchée comme le trait distinctif du disciple de Jésus. Dans la prédication, dans la vie ordinaire, dans la vie familiale ou dans la vie sociale, dans nos relations spirituelles avec nos frères et nos sœurs dans le travail d’évangélisation, combien n’avons-nous pas de preuves, hélas ! que l’humilité n’est pas regardée comme la vertu cardinale. Pourtant elle est l’unique racine sur laquelle les grâces peuvent se développer, et la condition indispensable de la vraie communion avec Jésus. Il est fâcheux d’entendre des mondains aǝrmer que ceux qui font profession de marcher dans la sainteté ne marchent malheureusement pas dans l’humilité. Quelle que soit la part de vérité renfermée dans cette accusation, elle est un appel sérieux à tous les chrétiens de prouver que la douceur et l’humilité de cœur sont les principaux traits de caractère auxquels on reconnaît ceux qui suivent l’Agneau doux et humble de cœur. I L’humilité : la g loire d e la créature I ls jetaient leurs couronnes devant le trô ne, en disant : T u es digne, notre Seigneur et notre D ieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées A p ocaly p se 4.10-11 Lorsque Dieu créa l’univers, ce fut avec l’unique intention de faire participer Ses créatures à Ses perfections et à Sa Ǘdélité, et de montrer ainsi la gloire de Son amour, de Sa Sagesse et de Sa puissance. Dieu voulait se révéler en nous et par nous en nous communiquant autant de Sa propre bonté et de Sa gloire que nous étions capables d’en recevoir. Mais cette communication de vie divine ne nous fut pas faite comme quelque chose que nous pouvions posséder d’une façon indépendante, pour en disposer à notre gré. De même que Dieu est l’éternel vivant, qu’il est présent partout et qu’il agit sans cesse, qu’il soutient toutes choses par la parole de Sa puissance, ainsi la relation de la créature avec Dieu ne pouvait être qu’une relation de dépendance incessante, absolue et universelle. Aussi réellement que Dieu nous a créés une fois par Sa puissance, il faut que, par cette même puissance, Il nous maintienne la vie, La créature n’a pas seulement à regarder en arrière à l’origine de l’existence pour reconnaître qu’elle doit tout à Dieu ; son principal souci, sa plus haute vertu, son unique bonheur, maintenant et à travers toute l’éternité, est de se présenter comme un vase vide dans lequel Dieu puisse habiter et manifester Sa puissance et Sa bonté. La vie que Dieu nous accorde n’est donc pas un don fait une fois pour toutes, mais c’est une grâce qu’il nous maintient à chaque instant, par l’opération incessante de Sa parfaite puissance. Par conséquent, l’humilité, qui est le sentiment de notre absolue dépendance de Dieu, est, par la nature même des choses, le premier devoir, la plus haute vertu de la créature et la racine de toute vertu. Et de même l’orgueil, ou la perte de cette humilité, est la racine de tout péché et de tout mal. Ce fut quand les anges maintenant déchus commencèrent à se regarder avec complaisance qu’ils furent conduits à désobéir et qu’ils furent chassés de la lumière du ciel dans les ténèbres du dehors. C’est encore ce qui arriva quand le serpent Ǘt pénétrer le poison de son orgueil dans le cœur de nos premiers parents en leur inspirant le désir d’être comme Dieu ; ils tombèrent de leur état de pureté dans toute la détresse dans laquelle les créatures sont maintenant plongées. Dans les cieux et sur la terre, l’orgueil, l’exaltation du moi a fait naître l’enfer ; il en est la porte et la malédiction1. Par conséquent, notre rédemption ne peut être que le rétablissement, dans nos cœurs, de l’humilité perdue. T ant que cette grâce ne remplit pas nos cœurs, nos relations avec Dieu sont fausses. C’est pourquoi Jésus est venu personniǗer sur la terre l’humilité perdue, aǗn de nous en rendre participants et de nous sauver par ce moyen. Dans les cieux, il s’est humilié lui- même pour devenir homme. L’humilité que nous voyons en lui, il la possédait dans le ciel ; il l’apporta du ciel. Ici sur la terre « il s’humilia lui-même, et devint obéissant jusqu’à la mort » ; son humilité donna à sa mort sa valeur et devint ainsi notre rédemption. Maintenant, le salut qu’il nous donne n’est rien de moins et rien d’autre qu’une communication de sa propre vie, de sa mort, de son esprit, de son humilité personnelle, qui est la racine de ses relations avec Dieu et de son œuvre rédemptrice. Jésus-Christ a pris notre place et réalisé notre destinée par sa vie de parfaite humilité. Notre salut a sa source dans l’humilité de Christ ; le salut qu’il nous apporte consiste à être humbles comme lui. Ainsi la vie des sauvés, des saints, doit uploads/Religion/ 34-andrew-murray-l-humilite-la-beaute-de-la-saintete 1 .pdf
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- Publié le Fev 16, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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