Chapitre 5 : l’’Église dans l’’Occident médiéval Documents Document 1 : L’Occid
Chapitre 5 : l’’Église dans l’’Occident médiéval Documents Document 1 : L’Occident chrétien du XIème au XIIIème siècle Document 2 : Le baptême, premier sacrement, symbolise l’entrée dans la communauté des chrétiens. BNF, Paris. Document 3 : Les obligations des fidèles « Tout fidèle, femme ou homme, doit lui-même confesser loyalement ses péchés à son curé une fois l’an. Il doit accomplir avec soin, dans la mesure de ses moyens, la pénitence* qui lui est imposée. Il doit recevoir, au moins à Pâques, le sacrement de l’Eucharistie**. Sinon, qu’il lui soit interdit d’entrer dans une église de son vivant et qu’il soit privé de sépulture chrétienne après sa mort. Ce décret sera fréquemment publié dans les églises pour que personne ne l’ignore. » 1 Concile de Latran IV, 1215. *pénitence : peine imposée par le prêtre pour sanctionner les péchés. **Eucharistie : commémoration du sacrifice du Christ. Document 4 : Les pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle Saint Jacques est l’un des douze disciples du Christ. D’après la légende, il fut décapité. Son corps, jeté à l’eau, serait revenu miraculeusement en Galice où ses disciples l’auraient enseveli. En 913, grâce à une étoile brillante, on retrouva les reliques de saint Jacques, d’où le nom de Compostelle qui signifie « Champ de l’Étoile ». Document 5 : « Je n’envahirai en aucune manière les églises. Je n’assaillirai pas les clercs et les moines ne portant pas les armes. […] Je n’enlèverai ni bœuf, ni vache, ni aucune bête de somme ; je n’arrêterai ni la paysan, ni la paysanne, ni les marchands ; je ne leur prendrai pas leur argent et ne les contraindrai pas à la rançon, je ne les ruinerai ni n’incendierai les maisons, je ne les ruinerai ni ne vengerai les vignes sous prétexte de guerre. » Serment, évêché de Beauvais, 1023. Document 6 : Le sacrement du mariage exige le libre consentement des époux en présence de témoins. Miniature, 14ème siècle, musée Condé, Chantilly. Document 7 : « Le vicaire de Jésus-Christ […] possède à la fois les clefs du ciel et le gouvernement de la terre. […] Nous sommes établis par Dieu au-dessus des peuples et des royaumes. Rien de ce qui se passe 2 dans l’univers ne doit échapper à l’attention et au contrôle du souverain Pontife. Dieu, créateur du monde, a mis au firmament deux grands astres pour l’éclairer : le Soleil qui préside aux jours, la Lune qui commande aux nuits. De même, dans le firmament de l’Église universelle, il a été institué deux hautes dignités : la papauté qui règne sur les âmes et la royauté qui règne sur les corps. Mais la première est très supérieure à la seconde. Comme la Lune reçoit sa lumière du Soleil, qui l’emporte de beaucoup sur la quantité et la qualité de son rayonnement, ainsi le pouvoir royal tire son éclat et son prestige du pouvoir pontifical. » Innocent III, pape de 1198 à 1207. Document 8 : Hôtel-Dieu sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, vers 1480-1485 Musée de l’Assistance publique, Paris. Document 9 : L’organisation de l’Église Document 10 : La règle de Saint-Benoît XXXIII Si les moines doivent avoir quelque chose en propre 1. Qu’on s’applique avec grand soin de retrancher ce vice de la propriété […] 6. Que tout soit commun à tous ainsi qu’il est écrit. […] XLVIII Le travail manuel de chaque jour 1. L’oisiveté est l’ennemi de l’âme. Les frères doivent donc à certains moments s’occuper au travail des mains, et à d’autres heures fixes s’appliquer à la lecture des choses divines. […] 7. Si les frères se trouvent obligés, par la nécessité ou la pauvreté, à travailler eux-mêmes aux récoltes, ils ne s’en affligeront point ; c’est alors qu’ils seront vraiment moines, lorsqu’ils vivront du travail de leurs mains. […] 15. En ces jours de Carême, chacun recevra un livre de la bibliothèque qu’il devra lire en entier et par ordre. […] 17-18. On ne manquera pas de nommer un ou deux anciens qui parcourent le monastère aux heures consacrées à la lecture. Ils examineront s’il ne se trouve pas quelque moine paresseux ou perdant son temps à l’oisiveté ou au bavardage au lieu de s’appliquer à la lecture. […] 24. Quant aux frères malades, ou délicats, on leur donnera une occupation ou un métier qui soit de nature à leur faire éviter l’oisiveté, sans les accabler sous l’excès de travail, afin qu’ils ne se découragent pas. […] LV. Les vêtements et les chaussures 7. Les moines ne doivent pas se mettre en peine ni de la couleur, ni de la grossièreté de ces divers objets : mais ils les accepteront tels qu’on les trouve dans le pays où ils habitent, et aussi bas prix qu’on pourra de les procurer. BENOIT DE NURSIE, Regula monasteriorum, env. 540 (trad. SCHMITZ (P.), Turnhout, Brepols, 1987, p. 85, 111, 113, 125.) Document 11 : Vue aérienne de l’abbaye de Fontenay (France, Bourgogne, Côte-d’Or) 3 Document 12 : Reconstitution par Jean- Claude GOLVIN de l’abbaye de Cluny et du bourg, env. 1157 D’après D. VINGTAIN, L’abbaye de Cluny, centre de l’Occident médiéval, Paris, CNRS Éditions, 2003, p. 2-3. Document 13 : Le groupe* […] se dirigea avec entrain vers un endroit désert appelé Cîteaux. L’endroit est situé au diocèse de Chalon. À cause de l’écran formé à cette époque les bois et les fourrés d’épines, il n’était pas fréquenté par les hommes et n’était habité que par les bêtes sauvages. À leur arrivée, les hommes de Dieu comprirent que ce lieu était d’autant plus propice au genre de vie monastique dont ils avaient conçu l’idée depuis longtemps et pour lequel ils venaient là, qu’il semblait plus méprisable et plus inaccessible aux gens du monde. Ils firent une coupe dans la forêt […] puis se mirent à construire un monastère […]. *Soit 21 moines de l’abbaye de Molesme partis du diocèse de Langres en 1098. Exordium parvum, 1119 (D’après A. AZZIMONTI [e.a.], Origines cisterciennes. Les plus anciens textes, Paris, Cerf, 1998, p. 48-49.) Document 14 : Le Moyen Âge a connu, à partir de 909, le mouvement clunisien, qui groupait à la fin du XI ème plus de 1100 maisons, nouvelles ou réformées, avec des dizaines de milliers de moines et de moniales ; Cluny même abritait plus de 400 religieux. Aux énormes bâtiments nécessaires à une telle foule s’ajoutaient les maisons des serviteurs ou des serfs et, semant la campagne, des prieurés ruraux d’où quelques moines, à la saison, pouvaient surveiller les travaux des champs. Mais la journée du clunisien n’est pas exactement telle que l’avait voulue saint Benoît. Tout d’abord, beaucoup de moines sont prêtres, doivent dire leur messe quotidienne, accumulent prières liturgiques, oraisons, chants, consacrent beaucoup moins de temps au travail manuel ; le travail intellectuel a la place de choix, ainsi que la copie de manuscrits. D’autre part, l’ouverture sur le monde est beaucoup plus grande, […] par l’ampleur des biens […], par l’utilisation massive de la main-d’œuvre servile […]. Par ailleurs, la règle s’adoucit également sur le plan matériel : au dortoir commun succèdent les cellules 4 individuelles ; à la nourriture saine et fruste, les mets préparés, les poissons de tout genre, les œufs, les laitages — remplaçant la viande interdite —, le vin amélioré par l’adjonction d’épices ou de miel ; à la coule noire* s’adjoint généralement une douillette pelisse**. Le moine noir, souvent d’origine noble […] a une influence considérable ; à son église, sous sa chaire, à son confessionnal se presse le peuple des campagnes, voire le seigneur rural. […] Sans démériter, [les moines de Cluny] ne semblaient plus répondre à la fin du XIème siècle, aux aspirations des plus purs. […] Les campagnes occidentales, sans éliminer les moines noirs, se peuplent alors de moines blancs. Robert DELORT, La vie au Moyen Âge, Coll. « Points Histoire », Paris, Seuil, 1982, p. 191-192. *Coule : vêtement à capuchon. **Pelisse : vêtement doublé de fourrure. Document 15 : La journée d’un moine à Cluny et à Cîteaux Document 16 : Les moines franciscains Les Frères ne possédaient rien. Ils se contentaient d’une seule tunique souvent rapiécée. Ils portaient une corde en guise de ceinture, leurs chausses, étaient grossières. Dans leurs voyages, ils ne se préoccupaient même pas d’un gîte pour le soir. Presque jamais, on ne peut dire, ils ne cessaient de louer et de prier Dieu. En toute circonstance, ils se montraient amis de la paix et pleins de douceur. Telle était la formation que François leur donnait. Thomas de Celano, Vie de saint François, 1229. 5 Synthèse 1) Comment l’Église encadre-t-elle la vie des chrétiens d’Occident ? a) L’Église enseigne la foi chrétienne La prédication1 des clercs, la liturgie2, l’architecture et le décor des églises proclament que Jésus-Christ est le fils de Dieu, qu’il est ressuscité après sa mort sur la croix, et qu’il jugera tous les hommes à la fin des temps. Presque toute la population de l’Occident reçoit ce message. Cette unité de foi donne à l’Église une grande force et explique que le terme uploads/Religion/ chapitre-5-l-x27-x27-eglise-dans-l-x27-x27-occident-medieval-documents.pdf
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- Publié le Jan 25, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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