Ouvrage publié sous la direction de Laurent Léger © Éditions Plon, un départeme

Ouvrage publié sous la direction de Laurent Léger © Éditions Plon, un département de Place des Éditeurs, 2018 12, avenue d’Italie 75013 Paris Tel : 01 44 16 09 00 Fax : 01 44 16 09 01 Mise en pages : Graphic Hainaut En courverture : Création graphique : V. Podevin ISBN : 978-2-259-26865-3 Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Prologue Un tsunami. Une déflagration d’une rare violence. En deux mois, de la mort de Johnny le 5 décembre 2017 à la lettre incendiaire de Laura le 12 février, elle est passée de sainte à harpie. D’oie blanche à veuve noire. Exit l’épouse éplorée qui avançait courageusement, tenant ses deux filles par la main derrière le cercueil de Johnny à la Madeleine. Celle dont son père disait qu’elle ressemblait à Jackie Kennedy. Sans mantille noire mais une grosse croix en platine autour du cou – celle de Johnny – représentant une femme crucifiée, guitare électrique en bandoulière. Femme de rocker jusqu’au bout. Quelques mots – ceux de Laura Smet – ont fissuré son image façonnée depuis vingt-deux ans auprès de Johnny. Ceux de Nathalie Baye et de Sylvie Vartan ont fini de déboulonner la statue. En deux mois à peine, dans un exceptionnel revirement de situation, Laeticia Hallyday est devenue la femme la plus détestée de France... Une fois révélées, les dispositions testamentaires de Johnny ont mis au jour les inimitiés profondes régnant entre ses familles. Et sa veuve a endossé les habits d’une Lady Macbeth cynique et impitoyable... Qui est vraiment Laeticia Hallyday ? Pour le savoir, il a fallu remonter à l’enfance, retrouver la fillette aux bouclettes blondes qui a grandi entre Marseillan et le Cap-d’Agde, la jeune fille dormant avec feu son arrière-grand-mère jusqu’à ses 14 ans, servant des glaces au Liberty’s, le café-restaurant familial du Cap-d’Agde. Il a fallu entendre pour la première fois sa mère si discrète, cette jolie fille de pharmaciens, tombée amoureuse d’André Boudou, alias « Dédou », fils de pêcheur, autodidacte et beau gosse, bien décidé à prendre sa revanche sociale. Il a fallu écouter les confidences de Dédou, le « premier homme » qui a fasciné Laeticia, « amoureux » aussi et d’une autre façon de Johnny. Dédou qui, une fois fortune faite, a gardé son accent biterrois, lui, le provincial, et sa façon de dire « Jauni » qui faisait tellement rire à Paris... Nous sommes allés aussi confesser la grand-mère Elyette, gardienne de tant de secrets familiaux. Elle a suivi sa petite-fille, de Marseillan à Los Angeles, de Marnes-la-Coquette à Saint-Barthélemy, où Johnny a été inhumé. Saint-Barth où, le lendemain des funérailles, Laeticia a écarté sans ciller son père au profit du manager Sébastien Farran. Nous avons entendu les « ringues » également, ceux qu’elle a écartés, souvent avec la bénédiction discrète de Johnny, ceux qui se félicitent aujourd’hui de ce retour de bâton survenu bien plus tôt qu’ils ne le pensaient. Tenter d’esquisser un portrait de la « cinquième femme » de Johnny, comme l’a qualifiée l’avocate de David Hallyday, ne fut pas chose aisée tant les avis à son sujet sont tranchés, aiguisés comme des lames de couteau. Lors de notre enquête, les différents témoins – une soixantaine de personnes interrogées – nous ont toujours répondu sur le ton de la passion, moins sur celui de la raison. On aime ou on déteste Laeticia Hallyday. On raille ou on loue cet amour- dévotion d’un autre temps qu’elle a ressenti pour Johnny. On est pour ou contre elle. On ne peut rester neutre voire indifférent, au risque de passer pour un félon. Alors, essayons de rester justes, honnêtes, sans parti pris dans cette enquête qui ne plaira ni à l’un ni à l’autre clan. Et racontons. Révélons. Oui, il y a des moments où Johnny a vu Laura en secret tout comme il a rencontré des amis « évincés ». Ces moments où, pour avoir la paix, il a menti à Laeticia. Comme sur le prix du premier appartement acheté à sa fille aînée, qu’il a volontairement minimisé. Sur la maison de retraite qu’il a payée jusqu’au bout en cachette à sa cousine Desta, qui l’avait vu naître et qui avait dit tant de mal publiquement de Laeticia. Johnny cloisonnait. Son épouse ne savait pas tout de lui. Ce qu’il faisait, qui il voyait, même si ça l’agaçait. Et ce, jusqu’à la fin. Certes, après l’avoir emmené en urgence au Cedars-Sinaï de Los Angeles, en décembre 2009, Laeticia est devenue plus forte. Son avis s’est mis à compter davantage. Johnny disait qu’elle lui avait « sauvé la vie ». Le professeur Stéphane Delajoux, qui venait d’opérer le rocker et qui se livre ici pour la première fois, n’est pas aussi tranché... Qu’importe. Après le Cedars-Sinaï, lorsque Johnny s’est intéressé à l’attitude des uns et des autres pendant ces jours où la France pensait déjà à ses obsèques, il a cru en sa femme et pas en son fils. Il a désavoué David. Au fil des années, Jojo est devenu affectivement dépendant. À Saint-Barth, il a été « en vrac » un jour où elle n’a pas donné de nouvelles après être allée à l’anniversaire de Lenny Kravitz, à Paris. Il y a plusieurs Laeticia, s’accordent ceux qui la connaissent bien. Capable du pire comme du meilleur. Celle qui devient folle de rage quand elle découvre Laura sur une couv de Match avec son père. Ou celle qui se rend tous les jours au chevet de la fille aînée du rocker lors de son hospitalisation à Sainte-Anne, à Paris. Celle qui s’engage avec sincérité dans l’humanitaire, lève des fonds pour l’Unicef et de l’autre côté peut flamber quelques milliers d’euros dans un après- midi shopping sur Rodeo Drive. Ou enfin celle qui peut correspondre fidèlement, des années durant, avec un écrivain dont elle dévore les ouvrages sur le sens de la vie et dans le même temps se montrer addict à la presse people au point de tout lire, de scruter tout ce qui la concerne. Laeticia porte en elle tous ces paradoxes. Attachante puis, la seconde d’après, glaçante. Elle désarçonne nombre de ses interlocuteurs. Certains avanceront que sa dureté masque une forme d’autoprotection. Avait- elle d’autre choix si elle voulait rester dans la vie de Johnny ? Savait-elle lors de son premier dîner avec ce dernier chez Tony’s Sushi, un restaurant japonais sans charme sur Miami Beach, qu’elle devrait sacrifier une partie de sa vie et de ses projets ? Oui, sûrement. Et, le sachant, elle a plongé dans cette histoire avec gaieté et passion. Ce jour-là, Laeticia a tout mis de côté, même sa dignité. Pourquoi n’est-elle pas partie la nuit où, ivre, sur un bateau, il l’a jetée à l’eau avant que l’équipage ne la récupère transie de froid ? Pourquoi l’a-t-elle soutenu si fort lorsqu’il a été accusé de viol sur un yacht où elle n’était pas ? Pourquoi l’a-t-elle laissé l’humilier parfois, y compris en public, au point qu’elle a quitté des repas en pleurant avant de revenir à table comme si rien ne s’était passé ? Comment la jeune femme qui n’avait même pas pu choisir sa robe de mariée est-elle devenue celle qui a opéré un grand ménage autour de son mari, celle qui, le jour de la mort de Johnny, à Marnes, a vu patienter trois heures durant David Hallyday dans le salon à quelques mètres de son père sans qu’il puisse le voir ? Celle qui s’est débarrassée sans faillir d’amis fidèles pour s’entourer d’autres, tellement plus hype et plus profitables à la carrière de son homme ? Comment s’est-elle muée en « patronne », comme l’appelait Nathalie Baye lorsqu’elle la sollicitait pour combler les découverts de Laura ? Laeticia si dépensière a aussi trouvé les bonnes personnes pour assainir les comptes de Jojo. Même si le rocker affiche toujours des dettes colossales. Son avocat négocie aujourd’hui avec le fisc... 11 millions d’euros que Johnny doit encore. Une somme faramineuse. Futile et profonde, sombre et solaire, douce et tranchante, Laeticia est aujourd’hui la veuve d’une légende à qui elle a donné vingt-deux ans de sa vie. Elle a vécu avec Johnny plus longtemps que Sylvie Vartan et Nathalie Baye réunies. Vingt-deux ans auprès d’un homme idolâtré qui a tout connu, les traversées du désert et la gloire, la solitude et la paternité. Un mari qui, à la fin de son existence, n’aspirait à rien d’autre – pardon pour les fans – qu’à regarder en paix des films américains ou des films d’horreur. Jusqu’au crépuscule de sa vie, Johnny a entretenu sa légende, et a enseigné à Laeticia comment fabriquer la sienne. Elle a tellement bien appris. Parfois, quand elle racontait « sa vie d’avant lui », uploads/Religion/ ebook-laurence-pieau-laeticia-la-vraie-histoire.pdf

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  • Publié le Jul 04, 2022
  • Catégorie Religion
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